• Chapitre 34 : Le duo de l'orchidée                  

    Shinichi se trouvait prêt de la porte plutôt proche du « couple », il voyait tout le déroulement de la scène avec la meilleure place. Il s'adossa au mur et supposa que Yuki devait surement avoir tout avoué. Il sourit discrètement.
    « On dirait Cendrillon et son prince », compara-t-il.
                    Ryu avait déjà un œil sur Ran et la dernière fois qu'il l'avait vu, elle était au côté de Yuki. Là, elle se retrouvait assise et Yuki agenouillait en face. Il n'avait pas compris toute la situation, mais n'en chercha pas plus.
                    Rei maintenait son verre à la main. Il avait entendu toute la conversation grâce au micro que Josh avait accroché sur la broche de Ran. Il soupira et ferma les yeux.
                    Haruki baladait son regard dans toute la salle de banquet. Il les arrêta sur le couple que formait Ran et Yuki, vu le contexte il craignait le pire. Son regard s'assombrit et il baissa ses sourcils.
                    Le banquet débuta un peu après le rétablissement physique de Ran. Yuki et elle prirent place sur une estrade au centre de la salle. Les instruments étaient déjà posé, il y'avait une guitare, une basse, des instruments de cuivres, un piano, un synthétiseur, la famille des corde à pincée, et une batterie, bref, un orchestre pour résumer. Ran se plaça au piano, Yuki prit un alto.
    Et ce fut à ce moment que la jeune fille se rendit compte de sa bêtise, elle avait complétement oublié de faire part de sa partition. Elle gloussa et paniqua en se retournant vers son partenaire.
    Voyant que la jeune demoiselle était en mode panique, le jeune homme tenta de rassurer la jeune fille. Il lui demanda de fermer les paupières par une simple connexion d'onde. Elle les baissa et rougissant un peu, et se concentra un minimum, il suffisait juste de suivre son rythme.
                    La lumière s'éteint et seulement deux se rouvrirent pour les braqué sur les deux musiciens. Ran inspira un coup et Yuki débuta la mélodie.
    Il releva ses paupières en écoutant la musique produit par le piano, son regard se posa sur le dos vouté de la jeune fille. Il les referma et maintenu ainsi jusqu'à la fin.
    Monsieur et madame Olsen se tenaient à l'écart de l'attroupement, autour de la scène, et se jetaient de temps en temps des regards subtils et se souriaient.
    De tout le long du morceau, Ran adoptait un regard pointilleux à ses gestes et à son jeu.
    A la fin du morceau, Ran prit la parole au micro et leur adressa un mot.


    -          Je voudrai remercier Shinichi de m'avoir invité à cette soirée et lui souhaiter un bon anniversaire. Félicitation pour tes 17 ans Shin !


    Shinichi lui sourit allégrement et Ran descendit de la scène en faisant un clin d'œil à Yuki.


    -          Bien jouer Ran, félicita Rei.
    -          Tu as été impressionnante, complimenta Miya.
    -          Merci, dit Ran toute timide, elle ajoute dans un souffle : même si ce n'était pas ce que j'avais prévu...
    -          C'est moi qui te remercie, reprit Shinichi, tu as fait ce moment de banquet le meilleur qui soit, c'est la première fois de ma vie que je passe de tel instant. Merci, mille fois.


    Le sourire de Ran s'élargit et ses joues rosirent. Elle tourna vers l'estrade, plus là. Il n'y avait plus personne. Elle le chercha du regard.


    -          Si tu cherches l'autre, commença Haruki, il discute avec les Olsen.


                         Tout de suite après le départ de Ran de la scène, Yuki déposa son alto et se fit escorter par les deux adultes dès sa descente.
    « Je te le promets, avant la fin de ce banquet, ils viendront te parler, crois-moi, je suis sûr de ce que je dis. » tel furent les paroles de Ran avant qu'ils ne montèrent sur l'estrade. Il chercha du regard celle qui l'avait écouté, elle était entourée de ses amies et souriait de toutes ses dents.


    -          Nous voulons te dire une chose, jeune héritier Kishimoto, commença l'homme.


    Bien qu'ils fussent des étrangers, leur japonais était à la perfection, aucun accent ne s'entendait dans la phrase.


    -          Tu ne dois plus, poursuivit la dame, et j'insiste bien, plus te sentir coupable. Ce n'était qu'un accident, certes nous ne pouvons enlever cette douleur en nous, mais tu en souffre également.
    -          Tu n'es pas entièrement fautif. Tu es un enfant innocent, parmi tant d'autre.


    Avant que tout ne soit achevé, Yuki s'empressa d'appeler Ran à travers toute la salle du banquet.« Merci » dit-il avant de lui dévoiler son sourire. Des acclamations s'élevèrent dans la salle et Ran lui rendit le sourire.


    -          Tu as un joli sourire, continue, ne le cache pas aux autres. Ne gâche pas cette chance de montrer ton sourire au gens, montre au monde que tu as un magnifique sourire.


    ******************************                                                 Fin du trente-quatrième chapitre

     

    Chapitre 35 : La journée de folie de l'Orchidée 

    Sur le mur du lycée, on avait affiché une photo dont le sourire de Yuki apparaissait en grand. Dessus un texte était tapé et encore plus bas le sourire béat de Ran y était également affiché. Dans le texte tapé à l'ordinateur, les paroles de Yuki suscitait en gros.« Je souhaite remercier cette personne qui a su me libérer »                En posant le regard sur « sa » photo, la jeune fille soupira, c'était à se demander si les deux clichés étaient pris au même moment.

    -          Tsukihana, il faut que tu m'explique clairement ! s'écria Natsumi Sakamoto en s'approchant de la châtaine avec de grande enjambée.
    -          Ah, Natsumi, justement je voulais te..., commença Ran en cachant la feuille.
    -          Ne m'appelle pas par mon prénom, prononça Natsumi tous les syllabes.
    -          D- d'accord... excuse-moi Sakamoto, reprit Ran. Que me voulais-tu ?

    La brune poussa un soupir et brusquement, elle s'agrippa au bras de la jeune fille.

    -          Dis-moi de quelle méthode as-tu usé pour avoir même Kishimoto, l'ordonna-t-elle.
    -          Aucune, je te le jure! promit Ran. Et puis... le principal, c'est que Yuki sourit, non ? ...non ?
    -          .... Très bien, tu es pardonnée pour cette fois, mais sois sûr que la prochaine fois je ne te devrai absolument rien !

    La jeune fille s'en alla et Ran lui salua d'un geste de main et s'efforça de lui sourire.

                  Au même moment, dans la serre des flowers four, Yuki avait continué son activité habituel, tripoter ses machines, mais actuellement il rayonnait.
    -          Mais, il y a aussi de ma part, non ? C'est grâce à moi, si tu as pu surmonter cette épreuve, n'est-ce pas ? incita Shinichi.

    Yuki leva son regard et lui sourit en répondant.

    -          Oui, merci.
    -          .... C'est vrai que tu as un joli sourire...

    ***                A la pause midi, Ran reçut un appel téléphonique. Elle prit en compte que c'était la sienne, et prit un bon bout de temps pour décrocher.
    -          Oui, allo, qui est-ce ?
    -          C'est moi, répondit l'autre.
    -          ...Oui merci, ça m'aide beaucoup, mais qui plus exactement ?
    -          M'enfin, c'est moi Ran ! insista l'autre. Quel mémoire tu as ! Qu'est-ce que tu y stock à l'intérieur? de l'air ?
    -          Ce n'est pas la peine de vous emporter ainsi, se défendit Ran. Je n'ai pas bonne mémoire, je l'admets c'est un fait, mais qu'on me le dit clairement l'air de rien, c'en est une autre, argumenta la jeune fille.
    -          Ne me donne pas de leçon, je n'ai rien à en tirer de tout ça, s'opposa l'homme, et force ta mémoire même si tu dois t'embrouiller, lui força-t-il.
    -          ...Kent, c'est vous ? tenta Ran.
    -          C'est vraiment revenu ou c'est fait au hasard ? se méfia le Vinyard.
    -          ...que me voulez-vous ? dériva Ran.
    -          Je te revois dans une semaine, annonça-t-il. Juste à titre d'information, salut.
    « ...Pourquoi avoir pris la peine de téléphoner dans ce cas ? » pensa Ran, légèrement perdue.

    Ellipse d'une semaine.
                       Le 31 octobre, le jour où en occident, les gens fêtaient un jour qu'ils nommaient « Halloween », il avait pour but de célébrer les morts, les enfants et adultes se déguisaient en faisant des demandes de friandise en frappant à la porte des maisons.
    « Treak or treat! », comme ils le disaient si bien.
    En ce beau jour d'automne, Ran sortit de la demeure des Tsukihana, elle s'apprêtait à aller en cours. Et en belle matinée, la jeune fille se fait directement accoster par un brave homme à l'allure d'un magicien.
    -          Un bonbon ou un sort ? demanda Kent.
    -          ...ni l'un ni l'autre ? répondit Ran.
    -          Voyons, c'est pourtant connu de nos jours, reprit Kent tout déçut.
    -          Navrée, mais tu devrais savoir que je suis très inculte sur ces sujets, admit-elle.
    -          On se demande bien dans quel domaine tu es bien cultiver, plaisanta une voix.
    La demoiselle se tourna vers sa droite et vit un jeune homme sur un engin à moteur, la moto. Le jeune homme en question se retrouva être Raito, le fils du principal de leur lycée. Ran s'étonna et se questionna : « d'où venait cette engin ? ».
    -          Tu viens, je vais t'emmener dans un endroit pittoresque, annonça Kent.
    -          Pf, je paris que tu ne sais même pas ce que ce mot veut dire, se moqua Raito.
    -          ...Vous m'excuserez mais cela ne m'intéresse point du tout, sur ce je m'en vais, déclara-t-elle.
    -          T'es vexée? tenta Raito, de toute façon tu n'as nulle part où aller, le lycée est fermer aujourd'hui.
    Ran s'arrêta dans sa démarche et fut par la suite emporter de force dans la voiture que le magicien conduisait un peu plus tôt. Elle s'assoupit aussitôt embarquer.
    ***
    Ran n'avait plus aucun souvenir du trajet, dans un sens c'était logique : elle s'était endormie, mais d'un autre, elle aurait au moins pu sentir qu'elle vibrait ou entendait des bruits, mais rien. Tout ce qu'elle avait retenu fut le doux parfum qui l'enveloppait, une odeur de mâle mais pas repoussant.
    Elle rouvrit ses yeux et les battit de nombreuse fois avant de se rendre compte de l'endroit où elle se trouvait, devant une maison. Mais pas comme n'importe lequel, celle-ci était premièrement très vieille et semblait céder à tout moment et deuxièmement, elle était d'un aspect pitoyable et affreux.
    -          Je me trompe ou il je me retrouve devant une maison hantée ? demanda Ran.
    -          Non, tu ne t'égare point, nous avons en face de nous la maison  la plus ancienne de tout le quartier, elle a été abandonné il y a maintenant dix ans. Profitez bien de ce spectacle, ce n'est pas tous les jours que vous en aurez l'occasion de voir.
    -          Tant mieux, en voilà au moins une chose de rassurant, s'exprima Haruki, grincheux.
    -          Ah, vous êtes tous là, remarqua Ran en se retournant.
    Devant elle se dressait tout son entourage qui venait en force, en compagnie ou sans de leur majordome. Rei avait déjà demandé à Josh de quitter les lieux.
    -          Merci de m'avoir accompagné Dave, dit Shinichi, tout joyeux.
    -          Je vous en prie monsieur, répondit celui-ci, dévoué. Je vais venir vous chercher avant la fin de la journée, lui informa-t-il.
    -          Très bien, merci encore.
    Dave s'en alla, il joignit sa voiture et démarra en saluant Ran d'un signe de tête. Ensuite le regard de cette dernier tomba sur Haruki et Callel s'entretenir. Une fois la conversation terminée, le regard du majordome croisa le sien. Ran rougit et s'inclina, il ignora ce geste de formalité.
    -          Mais qu'est-ce qu'on fiche ici ? demanda Kiyo, anxieuse.
    -          Un tour dans cette immeuble, ça vous plairez ? demanda le majeur.
    -          Non, pas trop, objecta Myu.
    -          Ce n'est pas grave, vous allez comme même le faire cette tournée.
    -          Et si on n'a pas envie ? réfuta Miya.
    -          Vous y entrerez quand même.
    -          Il est honnête, c'est déjà ça, marmonna Raito aux oreilles de l'orchidée, qui approuva.
    Le jeune homme en blanc ouvrit la porte et laissa entrer les dames en premières, suivit des garçons et Kent referma la porte derrière lui. Ce n'est qu'une fois à l'intérieur que Shinichi fit une remarque.
    -          Ah, bah tiens, Ryu n'est pas là...
    -          C'est exact, je l'ai bien invité mais celui-ci à décliner l'offre sans dire un mot de plus.
    -          ...et il a décliné gentiment ou avec dédain ? demanda Ran, soupçonneuse.
    -          C'est ton ami, tu devrais le savoir et pour toute réponse, il m'a littéralement envoyé sur les rose, si j'ose dire, ajouta-t-il.
    -          Ce n'est pas mon amie, mais je n'en dirai rien de plus, commenta Ran.
    -          Bref pour changer un peu l'ambiance, je vais vous expliquer les règles.
    -          Il y a des règles ? Dans une maison hantée ? s'étonna Kiyo.
    -          Et puis, je ne pense pas que cela pourrai changer quoi que ce soit, il fera toujours aussi glauque, commenta Raito.
    -          Bon, et quand vous allez arrêter de me couper la parole, faîtes-moi signe, demanda Kent.
    Ran demanda pardon à la place du groupe et pria qu'il puisse continuer.
    -          Alors voilà, nous allons procéder ainsi, trois étapes auront lieu et dans chaque épreuve il vous faudra un partenaire digne de vous, leur expliqua-t-il. Vous êtes neuf, cela aboutira un certain problème au sujet des équipes, mais il faudra être prévenant.
    -          Si j'ai bien compris, on devrait se séparer ? questionna Myu, légèrement perdu.
    -          Fais bon te le sembles, il faut par ailleurs que vous choisissez bien votre partenaire ou vous finirez chaque épreuve bredouille.
    Plus personne ne répondit, en plein réflexion, Kent les prit par surprise.
    -          Aller, on commence, donna-t-il le départ.
    -          Sans vouloir connaitre notre avis, souffla Miya.
    Le groupe s'avança dans le long couloir qui s'offrait à eux. Myu et Kiyo restaient collée l'une à l'autre, Miya s'est accrochée à la manche de Ran, qui elle était déjà collé à Haruki. Rei le suivit de près, ainsi que les garçons à la suite.
    Durant leur trajet, Kent les avait laissé continuer seul la suite. Les filles craignaient leurs démarches, seule Ran était calme.
    -          Eh bien, tu m'as l'air bien sûr de toi, tu n'as pas peur, toi ? demanda Shinichi.
    -          Non, pas spécialement, je ne crois pas en l'existence des spectres, parce que leurs présences n'est pas confirmer.
    -          Vraiment ? s'étonna Shinichi.
    -          Qu'est-ce qui est si incrédule ? demanda Ran.
    -          Tout ce que tu ne te doutes pas.
    Leur chemin se fit long, et personne ne parlait, mais les onomatopées se diffusaient en écho dans le sinistre passage que le groupe traversait.
    Et d'un coup, un cri aigu retentit devant Ran, ça venait soit de Myu soit de Kiyo. Ran sursauta.
    -          Par contre ce genre de son n'a pas pour effet de me laisser indifférente. Mon cœur a failli y passer, rajouta-t-elle.
    -          Allons vite les rejoindre, proposa Raito.
    -          Oui, il vaut lieux, acquiesça Rei. J'ai comme une impression qu'elles ont vu un revenant.
    -          Alors là, ça m'étonnerai, murmura Yuki.
    Mais avant que Ran puisse faire un pas, elle fut littéralement arrêter par le bras d'Haruki qui entourait son cou. Elle se tourna vers celui-ci et écarquilla les yeux.
    ***
      Assise en face du jeune homme, la jeune châtaine ne détachait son regard de celui-ci. Ran dévorait Haruki du regard avec son large sourire.
    -          Et dire que le grand Haruki a peur des chauves-souris, annonça Shinichi en plaisantant. De si petite être.
    -          C'est trop mignon. (Haruki fusilla Ran du regard) C'était un compliment.
    -          Je ne pense pas qu'il l'ait prit ainsi, marmonna Kiyo.
    -          Tu m'ôtes les mots à la bouche, souffla Rei.
    Myu arrêta le petit groupe en faisant une remarque.
    -          Moi, ce que je ne comprends pas c'est qu'une présence bien meurtrière plane alors qu'il n y a aucune raison.
    -          ...Dis-moi, Ryu, que fais-tu ici ? demanda Yuki. Tu n'avais pas envie de venir pourtant.
    -          Je fui un boulet, leur répondit avec anodin.
    -          Ah, tu vois, je te l'avais dit, s'exclama Kent. (Ryu le toise) Très bien, j'ai compris, je me tais.
    -          C'est qui le boulet ? demanda Ran.
    -          Tu n'as pas encore deviné ?
    -          Si, mais je voulais l'entendre de ta voix, admit Ran avec malice.
    Ryu soupira et Haruki se redressa.
    -          Kanaé. Kanaé est un boulet.
    Ran sourit, fière de la réponse. Kent toussota, Ran s'excusa d'une main.
    -          Enfin, la pause est terminée, reprenons là où on s'est arrêté. Nous allons donc débuter la seconde épreuve, leur annonça-t-il. Elle consiste donc à déterminer le choix de votre partenaire.
    -          Ça ne sera pas du gâteau, marmotta Ran.
    -          Bien suivez-moi. (le groupe le suit) je vais vous guider tout le long de cette épreuve contrairement au deux autres. Ne vous perdez pas de vue et surtout, accrochez-vous.
    -          Et que serons-nous confrontés cette fois-ci ? à des monstres sanguinaires ? hasarda Kiyo.
    -          Non, bien plus que ça, lui répondit Kent.
    Les filles devinrent pâle et Ran s'accrocha d'abord lentement de celui qui se trouvait à ses côtés, à savoir Yuki, et s'agrippa à son bras. Ce dernier ne dit et fit rien, il continua sa marche aux côtés de la jeune fille en silence. Silence qui fut vite gâché par un son musical très stressant et inquiétant.
    -          Tiens, ça ressemble au genre de morceau que je joue au saxophone quand une catastrophe se produit, fit Kiyo avant de se rendre compte de ce qu'elle venait de dire.
    -          J- j'ai comme un mauvais pressentiment, balbutia Ran.
    Un bruit sourd retentit et le silence survint. Le groupe s'arrêta et resta sur place. Et soudainement le sol se déroba sous les pieds de Miya, celle-ci poussa un cri avant de disparaitre sous les yeux inattendu du groupe. Kent observait la scène en silence.
    -          Euh, j-juste pour être sûr, que qu'est-ce qui vient de se passer à l'instant... ? bégaya Ran, apeuré.
    Personne ne lui répondit, sauf Yuki son partenaire d'accolade lui souffla :
    -          Ça, crois-moi, ce n'est pas l'œuvre d'un monstre sanguinaire.
    Ran gloussa difficilement et après quelque instant de silence, Kent déclara :
    -          Bon, continuons notre chemin.
    -          M- mais attendez ! réfuta Kiyo. Est-ce que vous avez suivi ce que nous venons d'assister ? Et vous voulez tout de même poursuivre le route, mais...
    -          Arrête de vociférer, vous aurez dû rester grouper comme je vous l'avez demandé. Et puis il vous est inutile de s'inquiéter vous reverrez votre amie à la fin de cette partie.
    Des gouttes de sueur roulèrent au long du visage de Ran, l'air impassible de Kent lui fit sacrément paniqué, inconsciemment elle prononça ces mots en baissant la tête :
    -          J'ai peur...
    -         ... Tu n'as rien à craindre, rassura Yuki, du moment que tu restes avec moi, on aura une chance de sortir ensemble indemne.
    Ran le va sa tête et lui sourit.
    -          Tant qu'on en parle, lâche-la ! décréta Haruki.
    Il passa sa main entre les épaules de Ran et Yuki, sous le coup la jeune fille lâcha prise et recula. Elle se retrouva adosser contre un mur et une poupée déchiré apparu sous ses yeux. Curieuse, Ran passe sa main pour le toucher et la suite des évènements se passa trop vite pour pouvoir tout suivre.
    Un filet d'eau froide trempa le visage de Ran, il l'aspergea entièrement, Ran cligna des yeux et passa sa main à leur niveau pour les frotter. Mais le supplice qu'on réservait était loin d'être fini. Un bâton en plastique lui entra dans le ventre, tordu de douleur, elle se plia en deux. Et pour achever le mal, le sol s'ouvrit à ses pieds et Ran sombra à son tour dans les ténèbres du sous-sol.
                    La jeune demoiselle retomba sur un tas de tissu éparpillé partout au sol –du moins ça y ressemblait-. Elle n'y voyait pas clair dans le noir, clignant les paupières de nombreuse fois, ceux-ci s'habituèrent enfin à l'obscurité. Elle put percevoir deux armoires au coin de la pièce, quatre commodes aligné l'un à côté de l'autre et une penderie. Elle aspira un bouffé d'air et baissa sa tête. Expirant l'air, elle s'étira.
                    Le groupe continua de s'avancer malgré les pertes perpétuelles –trois d'un coup- Kiyo continuait de se plaindre et Myu marchait à ses côtés, les garçons restaient silencieux tout en pressant le pas vers la sortie. Ryu eu un léger vertige et s'adossa contre le mur, une lampe y était accroché, perplexe il le toucha et... le sol sous ses pieds se souleva et contourna de l'autre côté en l'emportant au passage. Il fut emmené de l'autre côté. Il jura.
    -          Tiens, il semblerait que Ryu y soit également emmené.
    ***
              Ran fouilla un peu tous les recoins de la pièce. Elle ouvrit les armoires, la penderie mais rien ne lui a attiré l'attention. Les commodes étaient ses dernières chances. La première ne contenait rien, la seconde également et la troisième était beaucoup plus intéressante. Elle y sortit des vêtements pliés et les examina sous tous les angles. Grimaçant un coup, elle se détailla, son état n'était pas des meilleurs mais elle n'avait plus trop le choix. Elle enleva son t-shirt.
    Au même moment, Ryu fut accueilli dans une armoire équipé de vieux tissus rembourré le laine. Il put dans un sens être amortit de sa chute. Il se gratta les cheveux et rouspéta silencieusement. Le jeune homme poussa doucement la porte du placard qui couina légèrement et passa un œil voir les alentours. C'était sombre et il dut cligner de nombreuse fois ses yeux pour bien « actualiser » sa vue. Il remarqua une silhouette, elle était de dos et la chevelure châtain prouvait toute l'identité de la jeune fille. Il baissa un peu son regard et s'attarda sur... la couleur rose des sous-vêtements de la jeune fille lui firent reculer et sa tête heurta contre le mur. Un « Oups » sortit à travers ses lèvres et Ran virevolta, dans tous ses états. Ensuite, ce fut une vulgarité.
    -          Q- qui... est là... ? se crispa la jeune fille.


    ***********************************                                        Fin du trente-cinquième chapitre

     

    Chapitre 36 : La journée de foliée de l'Orchidée (2) -         

    Q- qui... est là ? balbutia Ran.
    Ryu ne comprit pas la réaction de Ran. Il inspira un coup et s'apprêta à sortir, mais avant ça, la lumière s'ouvrit et aveugla les yeux des deux pauvres adolescents.
                    La jeune châtaine était assise à l'écart du groupe, elle était recroquevillée sur elle-même, les genoux contre la poitrine et les bras qui les entourent pour les maintenir, elle tremblait discrètement.
    -          Dis Ran, tu devras nous en parler s'il t'est arrivé quelque chose, tenta Shinichi.
    -          R- rien, du tout, je n'ai pas besoin de votre aide, laissez-moi seule, les demanda-t-elle, suppliante.
    Myu et Kiyo cillèrent, tandis que Shinichi n'en croyait pas ses oreilles. Raito soupira et Yuki s'affala dans le canapé. Seul Ryu était calme et regardait la jeune fille, Haruki se leva et s'avança dans la direction de Ran et s'agenouilla en face d'elle.
    -          Là, elle est carrément traumatisée, remarqua Kent.
    La plupart des regards se tourna sur lui, accusateur.
    -          Ouais, tu peux parler, en principe, c'est de ta faute, calomnia Raito.
    -          Mais si elle est comme ça, c'est avant tout de la faute de Ryu ! (celui-ci sourcille) tu es le dernier à être resté avec elle, tu lui as sûrement fais un truc, requerra Shinichi.
    Le groupe guetta celui-ci, ne sillant sur aucune quelconque action.
    -          .... Je ne lui ai rien fait, dit-il d'un ton détaché, je ne l'ai même pas touché.
    Shinichi se tint le menton et Kent se frotta l'arrière crâne, les filles se jetèrent des regards.
    -          Dans ce cas, tu ne lui aurais pas dit quelque chose ?
    -          Tu es tout à fait dans ce genre-là, compléta Kiyo.
    -          Non, désapprouva-t-il, je ne lui ai rien dit, je ne l'ai pas adressé la parole.
    A court d'idée, le groupe se tourna les ongles sans trouver d'autre hypothèse.
    Ran et Haruki, lassé de la scène, se regardèrent.
    -          Alors, qu'as-tu ? demanda le jeune homme, le regard imposant.
    -          Tu... je pense qu'il... m'a vue, lui avoua-t-elle.
    Doucement et lentement, les lèvres du lycéen s'ouvrirent, il tira un visage étonné.
    Yuki n'avait, dès le début de l'interrogatoire, pas prononcé un mot, il ne disait et ne faisait rien, il écoutait juste en baladant son regard un peu dans tout la salle. Ses yeux se sont arrêtés sur les lèvres tremblotantes de la jeune demoiselle chamboulée, et il parvint à lire dessus.
    -          Et..., articula-t-il, est-ce que tu as... vu quoi que ce soit de....
    Il n'acheva sa phrase que Ryu ne l'écoutait déjà plus, ce dernier regardait Ran. Il entre-ouvrit sa bouche et remarqua que Ran s'y était naturellement attiré.
    -          ... Je n'ai rien vu, il fait trop sombre pour que je puisse apercevoir un quelconque symbole, expliqua-t-il.
    Ran soupira en déchargent toute la pression qui lui pressait, Haruki se sentit soulager sans le montrer. Ryu a de son côté tout prit en compte, les faits et gestes de la jeune fille lui incitait à maintenir son regard sur elle. Et une couleur  pâle lui revint : le rose du sous-vêtement de la demoiselle.
    Il fut ressortit de ses pensées par la question que Ran s'interrogea.
    -          Euh...où se trouve Rei ?
    ***
                    Un peu plus loin, dans l'autre côté de la porte se trouvait un long couloir et juste au fond une porte était entre-ouverte. Rei sortit d'une autre porte et fut légèrement intrigué par celle d'en face, il l'a poussa délicatement et y découvrit...
    -          Que...
    Et un cri s'en suivit. Le groupe de Ran l'entendit et accouru aussitôt. Découvrant par la même occasion un Rei tout embarrasser contre un mur.
    -          Euh, ça va Rei ?
    -          ...Moi, oui, mais  je ne pense pas que ce soit le cas de...
    Il ne continua pas, laissant la suite de sa phrase en suspens. Ran ne suivit pas tout l'histoire et entra dans l'autre pièce. A sa surprise, elle vit une Miya tout gênée à terre, tremblante et à moitié vêtus.
    -          Je viens soudainement de tout saisir...
    Elle aspira un coup et rejeta le tout en une fois et prit la jeune fille toute confus.
                    Un peu après le petit incident, les deux lycéennes ressortirent de la pièce, habillée. Rei ne bougea pas de sa place et rougit légèrement.
    -          Je suis désolée..., marmonna-t-il.
    -          Il n'y a... plus de problème, répondit Miya, les joues de la même couleur.
    -          Ça va, relax, ce n'est pas si... grave, chuchota Ran.
    -          Dit celle qui en a fait tout un fromage, ajouta Raito, un ton ironie.
    La jeune fille fit la moue et détourna le regard.
    -          Bon, pour changer de sujet, déclara le magicien, je vais vous annoncer que la dernière épreuve va commencer.
    -          Et ce sera vraiment la dernière ? s'assura Myu.
    -          Oui, ne vous inquiétez pas, rassura Kent. Nous allons ainsi procéder, vous allez vous mettre à deux et vous attachez à l'aide de ces cordes nylons.
    -          Pardon, quoi ?s'empressa Ran de s'exclamer.
    -          Tu as parfaitement entendu, attachez-vous.
    -          ...Pas trop le choix, relata Haruki. Bon, dans ce cas, je fais équipe avec...
    -          Myu, devança Ran, tu fais un duo avec Myu et moi et avec Shin ! enfin, si t'es d'accord...
    -          Oui je veux bien, répondit celui-ci. J'ai juste pensé que tu te mettrais avec Yuki. (Ran incline sa tête sur le côté) Non, oublie, j'ai juste eu un cette pensée un peu soudain, qui m'est venue à l'esprit, murmura-t-il.
    Ran ne dit rien et mordit sa lèvre inférieure. Shinichi les attacha au bras. Et aussitôt, ils se mirent en chemin.
    -          Longez le chemin qui vous est tracé tout droit et  ne vous arrêtez en aucun cas, conseilla Kent.
    -          C'est à se demander, comment ce bâtiment a été construit.
    -          Vu tous les instructions qui nous demande d'avancer tout droit, il doit être maçonné de façon à la rallonge, lui répondit son partenaire.
    Tous deux se sourirent et ils prirent la route.
    Haruki attacha son poignet et celle de Myu, histoire de ne pas avoir de trop proche contact, cela lui fit tout de même plaisir. Elle ne dit rien et leur départ fut bien précipité.
    Kiyo, quant à elle, se mit à contrecœur avec Ryu, elle eut bien du mal à nouer la corde.
    -          Bon sang, mais t'es gauchère ou quoi ? pesta Ryu avant d'arracher la corde de la main de la jeune fille.
    Il les attacha à la main, vite fait bien fait il enjamba des grand pas.
    Miya n'avait pas trop le choix, Yuki ne parlait point et ne semblait pas s'y intéresser au jeu, Raito faisait mine de bouder et Rei était le seul à ne pas s'en plaindre.
    Au départ des quatre duos, Raito et Yuki se turent et ne bougèrent point, Kent les aborda.
    -          Ne vous en faites pas, j'ai comme même penser à vous et invité d'autre personne. Des filles, soyons clair, ajouta-t-il.
    Et l'instant d'après, des voix féminines retentissaient au dos des jeunes hommes.
    -          Tiens, que faites-vous ici ?demanda Raito.
    -          Je t'en pose des questions ? agressa la jeune Sakamoto Natsumi, elle changea de suite de comportement en voyant le ténébreux. Oh bonjour, Kishimoto, vous allez bien ?
    Yuki ne répondit et Minagawa Shiori dit d'un ton relâcher :
    -          Tu arrives quand même à sourire après avoir traversé cette zone dangereuse, chapeau. Et sans vouloir vous déranger, saurez-vous ou se trouve Ryu ?
    -          Dommage que tu sois en retard, il vient de partir, lui indiqua Kent. Tu n'as qu'à l'attendre à la sortie, viens suis-moi, lui suggéra-t-il.
    Shiori ronronna et suivit les traces de son aîné en passant à travers une porte in repérable. Le silence suivit leur départ.
    -          Kishimoto, tu voudrais bien faire équipe avec moi ?
    -          Hm, non, je ne participe pas à cette épreuve, lui refusa-t-il.
    Natsumi souffla un petit « ah » et Yuki leur quitta en prenant la porte. La jeune fille toussota.
    -          Bon, tu fais équipe avec moi ?
    -          Non, merci.
    -          Je t'interdis de refuser, décréta-t-elle.
    -          Bah, 'fallait pas me demander dans ce cas.
    -          Bon alors t viens ou pas ? j'ai pas envie de m'aventurer seule dans ce couloir et je n'ai non plus envie de suivre Yuki après qu'il m'ait refusé !
    -          Et ben, tu sais ce que tu veux, grincha Raito.
    Tous deux se turent.
    ***
    En sortant du manoir, les yeux de Ran étaient gardés fermer, sa main agrippa fermement dans celle de Shinichi, celui-ci riait doucement.
    -          C'est bon, nous sommes sorti, déclara-t-il.
    La jeune fille ouvrit lentement ses paupières et croisa un rayon de la lumière du jour.
    -          Enfin sortit ? rugit Shiori. Où se trouve Ryu ?
    -          ...Bonjour à toi aussi, Minagawa, comment vas-tu depuis notre dernière rencontre ? Qui d'ailleurs date d'assez longtemps, non ? ironisa Ran.
    -          Où se trouve Ryu, insista la rose.
    Elle n'eut pas de réponse venant de Ran et en reçut une de la part de Shinichi.
    -          Nous l'ignorons, nous sommes les premiers à passer du coup, nous ne savons rien de ceux d'arrière.
    Shinichi lui sourit à la fin de sa réponse et Shiori détourna le regard.
    Plus tard, Haruki sortit en compagnie de Myu, celle-ci fut étonnée de voir la rose présent dans les lieux. Ryu et Kiyo sortirent en râlant, y compris la demoiselle. La rose aborda le jeune homme illico. Et les autres arrivèrent bien après.
    -          Eh bien, vous avez fait vite, commenta Shiori en voyant Natsumi arrivé.
    -          Et encore, monsieur s'est retenu d'accélérer le pas, se plaignit Natsumi.
    -          Bon et bien, je vois que vous êtes tous parvenu au final malgré les obstacles imposer.
    -          Et oui, nous sommes plus solides que vous le croyez, fit remarquer Raito.
    Kent rit doucement et leur dit :
    -          C'est une très bonne nouvelle, je suis content de l'apprendre, exprima-t-il.
    -          Mais qu'y avait-il de si effrayant ? s'interrogea Shiori.
    -          Si tu avais participé, tu l'aurais su, rengaina Kiyo.
    -          Moi, j'ai vu mon pire cauchemar...
    Les filles se tournèrent vers Ran, encore accroché à Shinichi.
    -          Quoi donc ? Des singes ? hasarda Natsumi.
    -          Très drôle, mais non.
    -          Ce ne serait pas des chauves-souris ? tenta Shinichi.
    Haruki fusilla celui-ci du regard, qui lui rendit un sourire.
    -          Tu as vu quoi au juste ? questionna Kiyo.
    -          Des tas de chose, les uns plus loufoque que l'autre, cracha Rei.
    -          Ce n'est pas à toi qu'on demandait, répliqua Raito.
    Voulant fuir à tout prix cette situation intensément lourde, elle recula en titubant et trébucha en arrière. Elle chuta dans l'eau, qui se trouvait juste derrière.
    -          Oh là, ça va aller ?
    -          Je ne pense pas, elle ne sait pas nager, fulgura Haruki en s'approchant de la mare.
    Il repêcha la jeune fille et lui retint le bras. Puis on lui fit une remarque.
    -          Euh, Ran, interpela Shinichi, (elle se tourne) on voit tes sous-vêtements.
    Le visage humide de la jeune fille vira violemment dans le rouge. Raito siffla sans voir la preuve, Rei rougit constamment et détourna, Yuki tourna sa tête sans montrer le moindre expression, Kent rit et Ryu se tut.
    La première réaction qu'elle eut fut de masquer sa marque se trouvant à son omoplate. Haruki comprit le geste et l'ensevelit dans sa veste sèche.
    Marchant lentement, des gouttes d'eau coulaient des vêtements de la demoiselle, elle se dirigea à l'intérieur du bâtiment.
    ***Ouvrant la porte, Ran tomba sur Yuki, qui l'attendait adosser au mur d'en face. Elle esquiva son regard et lui demanda quelque peu agressant.-          Que me veux-tu ?
    -          Une proposition, ça t'intéresse ? (Ran le regard) Veux-tu que je t'apprenne à nager ?


    ******************************                                                    Fin du trente-sixième chapitre

     

    Chapitre 37 : L'entrainement de l'Orchidée
    - Pardon ? je demande, estomaqué.
    - Je crois que tu m'as très bien compris, mais je peux te le répéter si c'est vraiment ce que tu souhaites, me répond-il, je te propose mon aide, tu veux bien l'accepter ?
    - Euh, je ne suis pas trop sûre...
    - Tu ne veux pas ? il fait la moue.
    Je rougis sous ce visage tout mignon et finis par accepter, sans savoir dans quoi je m'y lance.
    ***
      En ce matin habituel, je me réveille et me prépare. Je prends une douche dans la salle de bain et me change, je me vêts d'un chemisier blanc un peu large pour moi et d'un pantalon bleu léger, je mets des converses bleu-saphir et m'aventure seule dehors.
      Je me rends immédiatement à la seconde résidence de Yuki, je m'en réjouis d'avance, pour une fois que je ne sèche pas mes cours.
      Sa demeure se situe en fin fond d'un bois, le chemin y est traversé, je m'expérimente dessus. Je parviens à la demeure en trente minute –il faut dire qu'il y a comme même des chemins douteux-.
      Yuki m'ouvre en souriant, je lui fais un même sourire, les joues roses. Il m'invite à joindre la salle de séjour, l'ambiance est calme et l'air frais, ça dégage un air familier.
      Je balade mon regard dans tous les recoins de la pièce et m'arrête sur la tenue vestimentaire de Yuki. Habillé d'une chemise blanche, il l'assemble avec un pantalon gore tex gris, léger et décontracter. Il porte par ailleurs un brassard noir qui va bien avec ses baskets.
    Je cesse mon examen sur lui et détourne le regard.
    - Dis-moi, tu as déjeuné ? Tu sembles faible, ajoute-t-il, une mine inquiète.
    - Non, je nie, comme tu as dit que tu allais m'entrainer, j'ai pensé que manger aussitôt me ferai tout redonner de si bon matin, je lui explique avec ma raison.
    - Aha, tu es drôle. Je ne vais pas te faire entrainer dès le premier cours, ne t'empresse pas, me rassure-t-il. Marta, tu pourrais nous préparer de quoi manger, s'il te plait ?
    - Oui, bien sûr monsieur, répond une voix féminine de l'autre côté de la pièce.
      Je tourne mon regard vers la porte entre-ouverte et adopte une mine perplexe. Voyant que je suis intrigué Yuki me sourit et m'invite à visiter les lieux.
    - Qui était la femme ? Une étrangère ? j'hasarde, impatiente de la réponse et en désignant la porte au bout du doigt.
    - Marta est d'origine anglaise mais elle parle couramment le japonais, m'explique-t-il en m'ouvrant la porte et il me la présente.
      Je m'incline pour le remercier de ce geste affectueux, et me dirige de l'autre côté de la porte, j'accède dans une pièce toute blanche et scintillant, le mur et le carrelage flambant neuf. Une dame entre deux âge, aux traits étrangère, s'y trouve et nous prépare de quoi déjeuner, je lui souris dès le moment où nos regards se croisent.
    - Bonjour mademoiselle, voici de quoi vous nourrir pour de si bon matin, me dit-elle en posant deux assiettes d'onigiri sur la table au centre.
    - Je vous remercie et m'excuse pour la gêne occasionnée.
    - Non, il n'y a pas de mal, me rassure-t-elle, cela ne me dérange absolument pas.
      J'esquisse un sourire gêné et vais me laver les mains. Je m'installe contre la table, je ne commence pas, car je n'ose pas le faire en première, je ne veux pas qu'on croie que je suis mal polie.  Yuki se lave à son tour les mains et lève les manches de sa chemise, je fis de même, et Marta lui informe:- Jack a préparé ses affaires, il va prendre son départ dans une demi-heure.

    Yuki lui sourit en guise de réponse et s'apprête à commencer. Je me tais et je croie qu'il me dévisage avant de me lancer une phrase rassurant.

    - Ne te laisse pas tracasser par cette phrase, Marta voulait dire que Jack a pris quelque jours de congé pour retourner voir sa famille, rien de plus simple.
    - Ah oui, je vois, j'ai juste un peu déformé la réalité en pensant que..., je lui balbutie, enfin des choses exagérer.
    - Je vous trouve adorable, me complimente Marta.

      Yuki acquiesce et commence à engloutir ses onigiri, je me lance à mon tour sur mon petit déjeuner. Je leur quitte un peu après sous l'embarra de leur annoncer que je vais au petit coin. Il m'indique le chemin et je m'y entraîne dans le long couloir qui s'offre à moi. Je le longe et m'arrête devant un croisement. Une porte se dresse et je tourne mon regard sur la gauche, à l'étage, un homme descend des escaliers. Vêtu d'une salopette verte, une barbe pousse à son menton, j'en ai immédiatement conclu que c'est monsieur Jack.
      On s'incline et se salue brièvement, il prend son départ et je fais un petit tour au toilette. Je rejoins Yuki, qui m'attend dans la salle de séjour.

    - Il me semble que tu as rencontré Jack, je me trompe ? analyse-t-il mon visage, tout souriante.
    - C'est exact, j'approuve, un homme très charment. ... Mais dis-moi, Marta et Jack vivent ici, et toi ?
    - Comme je te l'ai déjà dit, ici c'est ma seconde résidence, le principal se trouve en ville –ce que je trouve très désolant-. Je viens souvent ici, mais n'y vit pas et comme il faut dépoussiérer, c'est comme une maison propre à eux, bien qu'ils peuvent retourner chez eux avec l'accord du propriété.

      J'acquiesce lentement et nous nous dirigeons à l'extérieure de la demeure. On traverse la salle de séjour et passe à travers la porte glissant en vitre. Il m'ouvre encore une fois le chemin et je ne me fais pas prier pour passer de l'autre côté. Ensuite, je reste poster devant la piscine en attendant les instructions.

    - Tu n'as pas être si tendu, décontractes-toi, me conseille-t-il. Je ne vais pas te demander la lune, alors approches-toi. Viens jeter un coup d'œil. (je m'approche doucement) regardes, tu as pied.
    - Oui...mais il n'y a pas de bord.
    - Il faudra donc t'y habituer.

      Je m'efforce de lui sourire pour toute réponse. Et tout d'un coup, je reçois un jet d'eau froid dans mon dos. Elle est tellement puissante, qu'elle m'a fait propulser dans le bassin.

    - Oh, désolée, on a eu un léger problème de dis-fonctionnement, m'explique-t-il en allant refermer la cause de cet incident, à savoir le robinet d'arrosage.

      J'essaie tant bien que mal de m'accrocher à la plateforme, mais un vent violent se soulève et emporte l'eau, qui m'emporte à son tour.

    - Euh, Yuki, tu peux venir m'aider, là ? je lui demande, presque suppliante.

      Il s'avance vers moi et me tend la main, je m'empresse de l'agripper, trop peur de couler –bien que j'ai pied-, mais je pense avoir trop forcé dessus.

    - Hou, mais c'est glissant.

      L'eau du jet a mouillé le sol et maintenant c'est tout glissant, Yuki finit par glisser et tombe à son tour dans l'eau, je m'approche illico de lui, pour m'y blottir la tête en première. Je me sers contre lui et l'eau autour de nous s'enrage. Ça tangue et la pluie vient mêler mes sentiments, déjà confus.
    Marta vient ramasser nos vêtements humides et nous donne en échange des serviettes pour nous sécher. Je me nettoie et frissonne un coup avant de m'excuser auprès de mon coach.

    - Il n'y a pas de problème, de toute façon on allait entrer à l'eau un moment ou un autre.
    « Oui, mais pas avec les habits » j'ajoute intérieurement.

      On se donne rendez-vous le lendemain à la fin des cours, Yuki me dit de ne pas m'inquiéter au sujet de Rei, il s'en chargera. Le jour suivant, je pars en cours normalement. Et je suis le cours sérieusement, sans sécher ni rêvasser –parce qu'en fait, je ne faisais que ça.
      Les cours se terminent sans trop de difficulté, je quitte les autres discrètement et me dirige vers la serre de F4. Mais sur le chemin, je croise Ryu.

    - Inutile, je te dis ! Ne fais rien sans que je te le dise ! Rien !

      Il converse au téléphone et ne cesse de donner des ordres à son interlocuteur, d'ailleurs il semble ne pas être en règne. Il raccroche farouchement et peste.
      Pendant qu'il s'acharne sur son téléphone portable, je reste devant la serre à l'observer avec inquiétude. Il se tourne vers moi, on s'échange un long regard et il détourne brutalement. Cela me fait mal, mais c'était déjà arriver... et ça ne va surement pas changer.
      On ouvre la porte de la serre et Yuki m'interpelle, il remarque Ryu et me demande de ne pas faire attention à son comportement, il avait déjà des sautes d'humeur durant toute cette journée. Ryu s'en va de son côté, alors que Yuki m'entraine derrière lui.

         Je me mouille les pieds et entre entièrement dans la bassine d'eau froide –oui, on s'entraine à la natation en automne, drôle d'idée je l'admets- j'essaie de m'habituer au climat austère et mon entraineur me demande de faire des petits battements de pieds.
    On y reste une heure environ et on sort pour nous réchauffer. 

    - Bon, je ne peux encore déterminer ton niveau, mais une chose est sure : tu n'auras pas le niveau requis pour le 10, m'informe-t-il en prenant des notes dans son bloc-notes.
    - ...C'est un jour spécial ? je lui demande, perplexe.

    Yuki referme son bloc-notes et le pose sur la table, il me regarde et me sourit.

    - Ce jour-ci, je fêterai mon dix-septième anniversaire. Et je voulais réaliser un exploit avant ce jour-là... je suis désolé de te surmener.
    - Oh..., je... Tu sais, tu n'as pas à faire quoi que ce soit pour ce jour, ce sera ton jour ! Il sera spécial pour toi, alors ne te fais pas de soucis, je vais t'organiser une fête inoubliable !
    - Encore meilleur que celle de Shinichi ? me test-il de plaisanter.
    - Oui, meilleur, je lui assure sérieusement.

    Il hausse les sourcils avant de me sourire timidement.

    ***Après ce jour, je commence à préparer la fête avec l'aide des F4 (enfin de celle de Rei et de Shinichi –je vois mal Ryu bouger pour 'si peu'), Shin invite les gens du lycée à sa seconde demeure pour le jour à venir, Rei fait les préparatifs dans son coin et moi, da mon côté, je prépare le cadeau que je vais offrir au nom du groupe.
    Une mélodie au piano –et oui, encore-, Myu est ma chanteuse. Ensemble nous confectionnonsun morceau. La voix de Myu est si impressionnante qu'elle m'emporte dans une autre dimension, j'ai l'impression d'entendre celle de Futo. Je ne l'ai encore remarqué, mais Myu a un côté très charmant.
    On se quitte après s'être mis d'accord. Myu quitte la salle de musique, pendant que moi, je range le piano. Je saisis mon sac et quitte à mon tour la pièce. Mais je n'aurais cru faire une rencontre en sortant de la salle. Raito se trouve devant la porte, adossé contre le mur, il semble attendre une chose... Mais quoi ? 
    ***********************                                                             Fin du trente-septième chapitre

     

     


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