• Chapitre 26 : le nouveau trimestre de l'orchidée et son compagnon
                    Quand la sonnerie retentit annonçant la première pause de la journée, la jeune fille pu enfin suivre un cours de sa scolarité à Eitoku, mais têtu comme elle était, durant tout le cours elle n'en avait rien suivit. Et pour ne rien arranger, Haruki l'entraina dans un de ses délires.
                    Assit sur un banc, Ran était entouré de jolie pâtisserie et Haruki les dégustait.
    -          Tu ne te sers pas ?
    -          Pourquoi faire ? on me nourrit de là, d'où je viens, se justifia la fille.
    -          Ah oui, je vois, c'est drôlement sympas de leur part, dit-il.
    -          ...euh oui, si tu le dis...
    « Mais c'est quoi cette conversation ? On tourne autour du pot ! »
    -          Pourtant tu as bien raté une semaine sur ton cycle actuel.
    Étonné par la question, la jeune fille manqua de s'étrangler et dit d'une voix rauque :
    -          Tu pouvais éviter de de me rappeler ce souvenir si repoussant...
    Il se tut, elle fit de même et le silence s'installa.
    -          Alors, dit-il en avalant la dernière bouchée de mille feuilles, il parait que tu as embrassé le caïd de l'école... est-ce vrai ?
    Écarquillant les yeux, la jeune demoiselle manqua de se mordre la langue, elle quitta les desserts des yeux et maintenu celle de son interlocuteur.
    -          D'où est-ce que tu tiens ça ?
    -          Une affiche avec une image en grand de toi et de lui en train de faire « ça », collait dans le hall.
    « Mais pourquoi est-ce qu'ils sont allés coller ça ?? », pesta Ran.
    -          Comment est-ce que tu as réagi ?
    -          Comment veux-tu que je réagisse ?
      La question rhétorique coupa l'élan du jeune homme, il but une gorgée d'eau et se plaça devant la demoiselle.
    -          Tu en as fait un scandale, en conclu-t-il.
    -          ...tu veux un dessin ?
      Il sourit de satisfaction. L'instant d'après fut un passage très rapide, on ne put apercevoir un mouvement brusque puis... deux visages collait l'un à l'autre. Le lycéen avait passé à l'action, ses lèvres compressé à celle de la fille.
    -          NON ! Mais qu'as-tu fais ?! rugit-elle.
    -          Ce n'était pas assez clair ? dit-il, mine de rien. Je fais ce que l'autre n'a pas pu faire, ajouta-t-il.
    -          Mais tu délires ou quoi ?! Deux fois de suite qu'on me fait le coup ! Deux fois qu'on me force à... gr ! Tu m'énerves !
      Sur ces mots, la châtaine s'échappa. Du coin de l'œil, Haruki étudia une quelconque action provenant de la forêt aux feuillages épais, un craquement de bois retentit. La sonnerie tinta avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, il s'en alla en souriant sadiquement.
      Après le départ d'Haruki, le jeune homme donna un coup de poignet contre l'arbre et crispa son visage en serrant la mâchoire.
                    Midi arriva, le déjeuner se fit sans encombre, Ran avait fui Haruki pour aller manger avec Rei. De son côté, Myu et Kiyo mangeaient dans la cantine sur une table pour quatre.
    -          Réponds-moi honnêtement Myu, qu'est-ce qui te plait autant chez lui ?
    -          Hum ? tu veux parler de Haruki ? demanda-t-elle tout en sachant la réponse.
    -          Et dire que tu l'appelle par son prénom, soupira Kiyo. Et donc ?
    -          Ben, je le trouve très attirant.
    -          Attends, je rêve ou tu viens de dire qu'Haruki te plaisait ?
    -          C'est bien ce que tu as entendu, et c'est ce qui m'étonne vraiment.
    -          N'est-il pas ainsi ? Matsumoto, toi-même tu as  été très frustré par ses paroles.
    -          C'est du passé, justifia-t-elle. Aujourd'hui je suis folle amoureuse de lui !
    -          Génial, on est bien embarqué, commenta kiyo. Avez-vous attaché vos ceintures ? Le départ imminent est pour... on verra ça.
    -          Tu n'as pas bientôt fini dans ton délire ?
    -          Je viens de l'achever.
    -          Enfin bref, ne nous éloignons pas du sujet, médita Ran.
    -          Pourquoi est-ce que vous être tous contre le fait que je sois sous son charme, demanda la blonde.
    -          Mais as-tu ne serait-ce réfléchit à deux fois ? il est, certes, beau, mais il est d'une langue de vipère, tenta Rey de dissuader la jeune fille.
    -          Pire encore, c'est qu'il réagit froidement envers les filles qui lui sont d'aucun intérêt. Distant et méprisant, monsieur est d'une beauté froide à l'héritage sûr, et tu peux me croire il ne s'intéressera pas à toi... sans vouloir t'offenser, s'enquit-elle.
    Le visage innocent de l'amoureuse se changea vite en morue. Ran, n'ayant pas tout suivie, demande :
    -          Que vient faire l'héritage dedans ?
    -          Utilise un peu ta cervelle, réprimanda Kiyo. Notre lycée est constitué principalement d'aristocrate et les plus nobles sont les F4, mais à son arrivé, Yamamoto attire beaucoup l'attention sur lui, et ce grâce aux charismes que produisent sa beauté et sa richesse, donc nous pouvons en conclure que...
    -          Les F4 ne vont pas tarder à devenir les F5 ? supposa Myu.
     D'un geste affirmatif, la châtaigne confirma. Reste la réaction du jeune homme est de la petite écervelée, mais aucun des deux ne fit grand mouvement.
    -          Comment pouvez-vous rester comme ça, sans réagir ?
    -          Personnellement je ne vois pas où est le problème, dit Rei. Ce n'est pas du tout dérangeant.
    -          Mais c'est terrible..., marmonna Ran. On doit à tout prix empêcher cela !
    -          Que veux-tu empêcher ?
    Toutes les têtes se retournèrent sur Haruki, celui-ci pencher sur sa protégée. Il sourit affectueusement et glissa discrètement un bout de feuille dans la paume de la jeune demoiselle figée.
                    La sonnerie annonça la fin des cours. Tous les élèves du prestigieux lycée quittèrent l'établissement, ce fut également le cas pour Ran, mais en compagnie de Haruki.
    En cours de trajet, la jeune fille du changer de tenue, car rien n'est prudent de se balader en uniforme, qui plus est celle de Eitoku. Elle avait opté pour un long gilet en laine gris et d'un jean bleu, le tout accompagnée d'un joli béret décoré d'un logo triangulaire.
    -          Dis, où est-ce qu'on se dirige ? Que signifie ce trajet précipité en Shin Kansai ? Et ces nombres, que désignent-ils ? questionna Ran.
    -          Tu sais que t'es très bavarde ? C'en est presque chiant, use ton cerveau et tu verras.
    -          ...hum..., expérimenta la fille après plusieurs seconde elle abandonna, bon alors dis-moi où allons-nous !
    -          Tu lâche vite l'affaire... pour te répondre notre destination est... Kyoto.
    -          Et puis-je savoir pour quoi faire ?
    -          Changement de dernier recours, Matsue n'est pas à notre porté.
    -          ...Est-ce qu'il y a un rapport avec ce que je te demande et ce que tu viens de me dire ?
      Il ne répondit pas, mais soupira doucement. Plus tard, ils s'arrêtèrent dans le parc municipal du département. Une sonnerie retentie.
    -          Mais pourquoi tu ne décroche pas ? C'est le tien !râla Haruki.
    -          Hein ? Vraiment ?
    Paniquant un coup, la demoiselle farfouilla de fond en comble son sac -qu'elle transportait jusqu'ici- pour retrouver son portable après une bonne minute de recherche acharner. Mais le problème qui se présenter peu après fut lus grave encore. Ran ignorait encore comment décrocher.
    -          T'es pas possible ! Même pas capable de d'ouvrir un portable, se plaignit le jeune homme.
    -          Ha ha ! Sérieusement tu ignores encore ça ? se moqua la voix à l'autre bout.
    -          ...Sô, c'est toi ?
    -          Et oui, et il n'est pas seul !
    -          Futo, toi aussi ?
    -          Attends de les avoir vu, avant de t'autant réjouir.
    -          Comment ça ? interrogea Ran.
    -          Derrière !
    Ran se retourna et sa plus grande surprise découvrit deux garçons dont le visage ne lui était pas du tout inconnu.
    -          Les garçons, vous m'avez manqué ! s'exclame-t-elle joyeusement.


    **************************                                   Fin du vingt-sixième chapitre

     

    Chapitre 27 : Le groupe de l'Orchidée
     
    -          Bon, et bien pour tous t'expliquer nous avons une nouvelle à t'annoncer, déclara Futo.
    -          Vraiment ? s'étonne Ran, et qu'en est-il ?
    Futo sourit sans rien dire, tandis que Sô prit le relai, d'une voix enjoué :
    -          Nous avons trouvé notre membre manquant, le cher guitariste !
    -          Ah oui ? Et de qui s'agit-il ? demanda Haruki, impatient.
    -          Ne sois pas si pressé, prenons notre temps devant une tasse de thé, dit Futo.
    -          Non mais franchement on n'a pas notre vie devant nous, contredit le renfrogné.
    -          Bon, d'accord, souffla So. Mais d'abord on s'installe au chaud.
    Ran, fatigué de la conversation qui tournait en rond, marmonna pour elle :
    -          Bienvenue, au point de départ...
    Dans un cyber café, construit près de la gare, le groupe de jeune lycéens était installé au chaud autour d'une table et discutait.
    -          Ha ha ! C'est bizarre, cela fait longtemps que l'on ne s'est plus revu mais nous n'avons pratiquement rien à dire, remarqua Futo.
    -          Ouais, et tu sais quoi ? On s'en fiche, lança Haruki. Bref, il vient quant au juste ?
    -          Reste tranquille on dirait un gamin capricieux, tenta Ran de calmer son compagnon. Il n'y a pas le feu... enfin je ne crois pas, rajouta la fille.
    -          Drôlement rassurant, ironisa l'autre. Bon, il se décide à se pointer ?
      Futo voulu prendre la parole, mais la sonnerie de la porte tinta, et le groupe se tourna vers celui-ci, bien ce ne fut pas la bonne personne.
    -          S'il ne se montre pas dans les cinq minutes qui viennent, on se barre, déclare-t-il.
    -          Calme tes nerfs, suggéra So.
    -          Exactement, tu n'as pas a décidé de toi-même, j'ai une parole et là ce qu'elle demande c'est rester à attendre une personne, dit Ran.
    -          Si tu crois que je vais te laisser me faire faire tout ce tu demandes, tu rêves.
    -          Ben, dis donc, la discussion est chaude par ici, annota une voix masculine.
    -          Comme tu peux le voir, affirma Futo.
      Puis toute discussion cessa, et le groupe se tourna vers celui qui avait prononcé le commentaire. Et ils découvrirent...
    -          Raito ? se demanda Ran.
    -          Exactement, c'est lui, déclara Sô.
    -          Vraiment ? s'exclama Haruki. Si j'avais su que ça finirait comme ça, j'aurais dû refuser l'invitation.
    -          Mais pas du tout, moi ça me fait plaisir de savoir que c'est Raito, avoua Ran.
    -          Hm, souffla celui-ci, après avoir été dans la même classe et assit côte à côte, nous nous retrouvons dans le même groupe de musique. Quelle coïncidence !
    -          Tu parles d'une coïncidence, je paris que votre rencontre n'a rien d'un hasard.
    -          Dans ce cas, c'est le destin qui nous a mis sur le même chemin, déclara Sô. Nous le retrouvons souvent devant le lycée, révéla-t-il.
    -          Ha, de Tokyo à Matsue ? sacré détour, tout ça, c'est trop louche, se rechigna Haruki.
    -          C'est pas grave, s'enquit Ran. Tout ça, m'est bien égal, puisque ça me fait plaisir de l'avoir dans mon groupe.
    Sô sourit subtilement et s'adossa au dossier de la chaise, relâchant tout sa contrainte, Futo se contenta de sirotait tranquillement son thé. Ils se séparèrent un peu plus tard, en ayant eu une conversation qui leur fut bien utile.
    Le lendemain matin, au lycée Eitoku, le groupe remarqua l'absence de Ran.
    Mais miraculeusement et étrangement surtout, il se trouve que la jeune ait été conviée à la demeure principale des Vinyard.
    -          Euh, c'est possible de me relâcher à présent ?
    L'une des deux demoiselles se retourna vers Ran et lui jeta un regard méprisant avant de formuler :
    -          Bien, nous allons dès maintenant vous demander de vous tenir correctement en face de mademoiselle.
    Une autre poursuivit avec le même air dédaigneux, au visage identique que la première :
    -          Suivez-nous, je vous prie.
    La châtaigne obtempéra, elle suivit les deux domestiques sans discuter. Elle traversa divers salle, tout aussi charmant les unes que les autres, chaque pilier des portes étaient ornée des fleurs ou de plantes d'or massif. Elles arrivèrent finalement devant une double  porte qui était ornée de diverses fleurs, parmi les flores, Ran reconnu la sienne, l'orchidée. Enfin, on lui permit d'entrer.
    Mais quand son regard se posa sur le maitre des lieux, elle fut prise d'une soudaine nausée.
    -          Comment vas-tu, après notre dernière rencontre ? demanda la jeune fille à la chevelure étincelante.
    -          Mal, répondit négativement la jeune fille.
    -          ... vous pouvez disposer, demanda la blonde.
    Les deux domestiques au visage identique sortirent, avant de se jeter des regards furtifs qui mettaient tous les deux en embarra.
      Leur départ attira l'attention de Ran, qui les suivit du regard jusqu'à leur sortie, avant de se retourner vers son interlocutrice et lui jeter :
    -          Si ma mémoire est bonne, il me semble que tu n'es pas toujours accompagnée... Kanaé...
    -          Je t'interdis de m'appeler par mon prénom ! coupa la blonde.
    -          ... En réalité, tu... n'es pas si fragile n'est-ce pas ? Ta blessure, il y a déjà une décennie qu'il a était guéri, exact ? questionna Ran.
    La jeune fille aux cheveux d'or ne dit rien, elle toisa celle qui était en face d'elle et s'affala dans son sofa en velour, avant de lui lancer des paroles bien provoquante.
    -          J'ignorais que tu savais utiliser de ton cerveau...
    -          .... C'est plutôt à moi de dire ça, puisque votre chevelure le montre, riposta la châtaigne.
    -          Comment oses-tu ? s'empourpra la blonde. (Kanaé se releva subitement)
    -          Eh bien, en osant, renchéri Ran, froidement.
    Toutes les deux se fusillèrent le regard avant que l'une continua ce qu'elle avait à dire.
    -          Bon, dis-moi ce que tu as à me dire qu'on en finisse.
    -          Malheureusement, jeune fille, reprit Kanaé (et ses esprits au passage) ce que je vais t'annoncer ne te sera pas une nouvelle des plus favorable.
    -          Dis toujours, coupa Ran.
    -          .... Cesse de tourner au tour des F4.
    Ran paru surprise et se tut pour un moment qui dura une éternité, elle releva sa tête en affrontant le prunelle marron de la jeune blonde –toujours assise à son trône en velours rose- et déclara d'un ton artificiellement joyeuse :
    -          Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Je ne connais pas de F4, ajouta-t-elle, à ma connaissance je n'ai fait la rencontre que des F5 et non de F4.
    Kanaé sourcilla sur la réponse la plus médiocre qu'elle n'ait encore jamais entendu, d'un ton agressive et foudroyante, elle dit :
    -          Ne te fiche pas de moi.
    -          C'est la vérité, réfuta Ran en gardant son calme. Et puis de toute façon, je ne vois pas pourquoi je devrais t'obéir, tu n'es personne pour moi, juste une simple fille. Alors tes ordres tu peux les garder, rajouta-t-elle.
    Kanaé baissa sa tête et sourcilla, elle serra sa mâchoire intérieurement et  crispa légèrement son visage, son interlocutrice prit bien soin d'ignorer tout cela. Tournant les talons, Ran ouvrit la porte et sortit de la pièce pour tomber les sœurs jumelles.
    -          Vous ne devez pas..., commencèrent l'une d'elle.
    -          C'est votre maitresse qui me la demander, leurra-t-elle en la coupa la parole, elle ajoute : Allez vérifier de vous-même, les proposa-t-elle avant de s'échapper.
    Les deux sœurs se regardèrent avant d'entrer dans la pièce.
    Ran, de son côté, ne se rendait pas compte qu'elle était en train d'empirer son cas en s'enfonçant dans la prestigieuse demeure.
    -          Non, mais, je vous jure, maugréa-t-elle. C'est du n'importe quoi, se plaignit-elle.
    -          What do you do, girl?
    La jeune fille regarda celui qui l'avait abordé, avant d'écarquiller ses yeux à la taille d'une soucoupe et entre-ouvrir sa bouche. Instinctivement elle répéta ce que « l'étranger » lui avait demandé.
    -          W « watt do yu... do »?
    -          Yes, répondit l'anglais. So, what do you do? Répéta-t-il.
     Ran remua ses lèvres sans laisser un son en sortir, puis elle grimaça. Elle roula lentement ses yeux sur le côté pour examiner la tenue ... exotique de l'étranger.
    Vêtus d'une longue cape de blanche immaculé, elle fut attachée par un bouton d'or, juste en dessous, il avait enfilé un chemisier gris pâle et d'une cravate rouge rayure blanc, il avait mis un pantalon blanc, et des mocassins noir flambant.
    -          Oh, interpela l'homme, what have you? Are you okay?
    Ran ne répondit rien, elle ne pouvait rien dire puisqu'elle n'avait que peu de connaissance en la langue que l'homme lui adresser. Ayant perdu le fil de la discussion elle prit la décision de sa taire. Tout à coup, un bras l'entoure au niveau du cou et l'attira vers l'arrière et l'attira contre lui, ce qui fit que la jeune fille bascula en arrière sans pouvoir s'en empêcher.
    -          I apologize but this girl is mine...
    ***
      Pendant ce temps, Kanaé resta au calme dans sa chambre, jusqu'à ce qu'on frappa à la porte. Dérangé, elle ne répondit rien et songeait à ce qu'on lui fiche la paix. Mais ce fut de plus en plus insistant, la blonde s'énerva et releva sa tête en direction de la porte, qui ne lui offrit as une jolie vue.
    -          Sais-tu que c'est très malpoli de faire patienter quelqu'un qui a pris la peine de faire tout le chemin juste pour dire à une certaine personne qu'elle dépasse les bornes ?
    Machinalement, la jeune demoiselle aux cheveux dorés baissa sa tête et s'alarma. Chacun de ses membres  ne manquèrent pas de trembler et quelque goutte de sueur roulèrent tout au long de son visage jusqu'à sa peau fraichement laiteuse. Le regard de son interlocuteur était si dure et méprisant qu'elle n'osa même plus releva la tête et l'affronté.
    ***
      Ran était entrainé derrière l'homme qu'elle craignait de le voir en colère. Celui-ci tenait fermement le poignet de la frêle fille en l'emmenant en dehors de la demeure, en dehors des regards d'autrui, en dehors de la portée de tous ceux qui leur gêner.
    -          Mais que fais-tu ici... Ryû ?
    **************************                            Fin du vingt-septième chapitre

     

    Chapitre 28 : Les erreurs de l'Orchidée
                    Un peu plus tôt, dans la demeure des Vinyard, Kanaé négociait avec une personne dont elle accorder une confiance absolue, bien que celui-ci ne fût pas du tout du même avis.
    -          Je te le promets, cette fois-ci c'est la dernière....
    L'autre soupira bruyamment, avant de raisonner sa sœur.
    -          Tu dis toujours la même chose, mais qu'est-ce que cela va te servir ? Que gagneras-tu ?
    -          ... S'il te plait, insista la jeune fille, juste cette fois...
    L'homme tourna les talons et commença à marcher, sa sœur l'appela une dernière fois, puis le dos de son frère disparu dans les ténèbres.
                    La jeune fille aux cheveux d'or repassait cette scène en boucle, au point de se démolir le cerveau. Déjà cinq minutes que son pire ennemis était parti, mais elle n'arrivait point à enlever son regard imposant et l'aura sombre qui l'entourait. Elle trembla, encore, mais cette fois-ci des larmes lui roulèrent tout au long du visage.
    -          Je te le dit une dernière fois, pour que l'information puisse bien parvenir à ton cerveau. Ne t'avise plus jamais de t'approcher de Ran, impose l'homme,  laisse-la en dehors de ton histoire de noce ou je t'assure que je te ferais regretter. Et personne ne viendra te défendre, crois-moi sur parole, ajouta-t-il.
     L'émotion fut plus forte et elle éclate en sanglot, en yant des pensées très négatives : « P-pourquoi... tout... tout a si vite disparu... dsè son arrivé, j'ai tout perdu... Mon frère, mon fiancé, mon honneur... tout, absolument tout, elle m'a tout volé... je la hais, je la déteste, si seulement elle n'avait jamais existé.... »
    ** *
    Un coup d'angoisse s'empara de l'orchidée. Elle sua un coup avant de repasser sur ce qu'elle entretenait, en l'occurrence, la présence de Ryu.
    -          Pourquoi tu ne me réponds pas ?
      Le jeune homme ne dit rien, mais il commence à remuer ses lèvres sans pour autant en faire sortir un son. Et puis d'un coup d'un seul, quelqu'un d'autre venu  les intercepter. La jeune fille une seconde fois attiré pas derrière.
    -          Ôte tes sales pattes de ma belle.
    Et d'un geste prudent, Haruki recula en emmenant sa douce au passage. Il ne craignait pas de se battre, mais que des coups parviennent à persécuter sa bien-aimée. Il se sauva.
    ***
      Haruki farfouillait dans tous les recoins de la grande chambre de Ran et prenant bien soin de tout mettre ne désordre. Il commençait d'abord par les tiroirs en jetant pardessus ses épaules tous ce qui ne l'intéressait pas et gardait pour un petit moment ce qui lui paraissait intéressant, il s'attaqua ensuite aux armoires –elle en possédait trois-  et dans le fond d'une des trois armoires, il y trouvait une machine qu'il prit sans se faire remarquer.
    -          Dis, tu faisais quoi avant de nous rejoindre, moi et... l'autre.
    -          Oh, rien de spécial, un détail, répondit-il en s'approchant lentement.
    -          .... Et là, tu fais quoi ? reprit la jeune fille.
      Ce fut, malheureusement, sur ces paroles que le jeune homme sauta sur l'occasion et s'attaqua sur la jeune fille, armé d'une machine... de piercing ?
    -          Que... qu'est-ce que tu fais ? gémit Ran.
    -          Rien de bien grave, un détail, réagit Haruki n acquiesçant un large sourire. Tu as déjà pensé à te faire percer ?
    -          Non, décréta Ran, je ne veux pas et ça ne m'intéresse pas !
    -          Tu sais quoi ? j'en ai rien à faire de tes goûts, rechigna-t-il. Et puis tu n'as rien à craindre, c'est très rapide et ça ne fera pratiquement rien, enfin si tu ne bouges pas, ajouta-t-il.
     Ran commença à se débattre, énerver par le repoussement de la jeune fille, il lui plaqua contre le lit de son avant-bras sur le torse. Les mains de l'orchidée gambadaient au tour du bras de son attaquant. Celui-ci finit par informer calmement.
    -          Tu savais que... si l'on se perçait, notre destin pourrait changer de trajectoire (elle cessa de se débattre, il reprit d'une voix monotone) si seulement j'avais agis plus tôt...
    -          De quoi tu parles ?
    -          Ah, une ouverture.
      Un claquement de métal retentit, l'oreille gauche de Ran fut transpercer par un petit métal en or massif. Poussant un cri aigu, la jeune fille repoussa Haruki qui lâcha sa prise, elle roula sur le côté pour atterrir au sol et toucher le trou. Le jeune se releva et se mit devant sa demoiselle.
    -          Ran, je veux que tu comprennes que tout ce que je fais est pour ton bien.
    -          Tu es sûr que c'est pour mon bien ? ce n'est pas plutôt pour toi, que tu fais tout ça ?
    -          Dans un sens, oui. Mais j'ai une raison, se défendit Haruki.
    -          C'est souvent ce qu'on dit. Formule-la moi, pour voir.
    Il se tut un moment, avant de poser son regard profond qui voulait tout dire. Il prit une mèche des longs cheveux châtains de la fillette  et dit d'une voix posée :
    -          Je t'aime... c'est la seule raison qui me pousse à agir ainsi...
    Étonné, la donzelle ne prononça mot. De telles expressions, c'était la première fois qu'elle en entendait.
    -          Merci, moi aussi je t'aime.
    -          .... T'es vraiment idiote des fois.
    Une veine apparu très visiblement à la tempe de la fille, un rictus se forma sur les lèvres de celle-ci.
    -          Vraiment ? si je suis si idiote que ça, pourquoi prendre la peine de continuer à m'adresser la parole ?attaqua Ran.
    -          Il me semble que je viens de répondre.
    -          Non, ce que tu viens de me dire c'est que j'étais une idiote et ça, crois-moi je ne l'oublierai pas si vite.
    Il s'avança vers elle, avant qu'elle n'ait eu le temps de faire un quelconque mouvement, et d'un geste brusque, il releva la jeune fille et lui donna un baiser sur le front. Mais il n'était pas allé de main morte, ses dents s'attarda également sur le front.
    -          Mais aïe ! ça ne tourne pas rond chez toi ou quoi ?
    -          Tu peux parler, regarde ce que t'as fait à mes lèvres, je saigne, décrit-il.
    -          Et moi donc ! puis d'abord c'est de ta faute !
    -          Ne rejette pas la faute sur les autres, c'est vraiment un  mauvais comme trait caractère.
    À peine eut-elle le temps de refouler sa colère que Haruki s'est tiré de la pièce en le saluant de la main et lui avertir du saignement sur son visage, au-dessus de ses yeux.
                    Ran opta un soin par soi, elle s'est retrouvé dans la salle de bain dans de bain et se préparait à nettoyer sa plaie.
    -          Eh bien, que t'es-t-il arrivé ? demanda Rei en entrant dans la salle.
    -          Ne m'en parle pas, invectiva Ran en jetant la serviette tâcher d'une goutte de sang.
    -          Ben, tu t'es percé ? rajouta l'autre.
    Ran le fusilla du regard. Et se remit sur sa tâche de sang.
    -          Avec une cette blessure, il faut commencer par désinfecter, même si elle est petite, le plus grand des soins est nécessaire, un coup de main ? proposa-t-il avec un sourire délicat.
    Ne trouvant pas la peine de refuser l'offre, Ran accepta avec une petite mine.
                    Le lendemain matin, Ran sortit de sa demeure avec trois quarts d'heure en avance pour éviter les embrouilles, mais visiblement elle se faisait à chaque fois devancer par un de ses camarades de classe. Raito, le lève-tôt de sa classe, était assis à sa place et avait les yeux rivé de l'autre côté de la fenêtre. Ran s'assit à sa place en faisant le moins de bruit possible.
    -          Pourquoi t'es-tu percé que d'un côté ?remarqua Raito. Tu sais que ça fait style rebelle ?
    -          Je sais merci, fit Ran, mais tu crois que j'ai demandé ça, moi ?
    -          Mais je n'en sais rien, moi, je n'étais même pas présent.
    -          Eh bien, laisse-moi te dire que j'aurais préféré les deux plutôt qu'un.
    La porte se glissa sur le côté avec un boucan pas possible, Haruki était renforcer du machine qui avait causé le trou recouvert par un métal d'or du côté gauche de Ran.
    -          Ça tombe bien, j'ai le matériel sur moi, t'es prête ?
    -          De quoi ? refaire ce passage qui m'a valu des crises psychologique ? Non, merci, très peu pour moi !
    -          Ne fais pas de manière, je viens de t'entendre approuver le contraire.
    Alors que Ran allait ajouter une excuse comme : « Ma langue a fourché », Haruki se retrouva dès lors en face d'elle, comme un coup de vent. Il approcha la machine de l'oreille droite de la fillette et s'apprêta à appuyer sur la gâchette.
    -          Attends, donne-moi une raison pour vouloir changer ma vie de cette façon-là, qu'est-ce qui te déplait tant ? questionna Ran.
    -          Tout, ce qui t'entoure, ceux qui s'approche de toi, ceux qui te parlent librement l'air de rien. Ce n'était pas comme ça avant, personne ne te toucher, personne ne voulait te parler, pourquoi tout ce changement ? pourquoi voulais-tu tant te séparer de moi ? Qu'ont-ils de plus que moi ?
    -          Haru... je-je ne sais pas quoi dire.
    -          Ne dis rien, laisse-toi faire.
    Et encore une fois, le métal se perfora à travers la chair sensible de l'orchidée. Elle n'eut pas le temps de se plaindre que son interlocuteur reprit aussitôt :
    -          Je ne comprends pas, que vois-tu en eux que tu ne vois pas en moi ? Tu... ne comprends donc pas que je suis plus attachant qu'eux ?
    -          Ça n'a rien à voir, ne t'éloigne pas du sujet.
    -          C'est quoi au juste, le problème ? Tu, refuses mes sentiments, tu, ne souhaite pas ma retraite... ce tu veux c'est... rien, tu n'espères. Depuis le début tu n'as rien en tête, tu en as marre d'espéré, tu veux te reposer.
    -          Je ne suis pas sûr de te suivre.
    -          Laisse tomber, marmonne-t-il en secouant la tête. Tu ne te rendras pas compte de ce que tu veux, tant que tu nages dans la mer de mensonge que tu t'es créé.
    Il quitta la salle de classe en soupirant. La jeune fille se recroquevilla sur elle-même, contre le mur, dans sa chaise.
    -          Quel le problème, à ton avis ?
    -          La question de Raito était tellement inattendue que Ran n'était même pas sûr de l'avoir pris au bon sens. Elle ne répondit pas et entra dans ses songes les plus profonds, pour finir par pleurer et tout relâcher.

    ***************************                              Fin du vingt-huitième chapitre

     

    Chapitre 29 : L'invitation de l'Orchidée                

    La pause arriva, la châtaine prit un moment d'arrêt avant de quitter la salle de classe, elle détourna tout regard se posant sur elle, qui supposait à coup sûr qu'elle allait encore sécher, ce fut le cas. Elle s'arrêta dans les cabines de WC et prit un réservoir d'eau en pleine face avant de reprendre son chemin et quitter le lycée. Ses deux piercings brillaient sous le soleil écarlate, les diamants luisaient à chaque entrebâillement et attiré beaucoup l'attention, mais Ran ne pouvait rien faire sauf les dissimuler sous sa chevelure, bien que ce ne fut pas très efficace...
    Elle traversa de l'autre côté du portail et longea tout le long de la ruelle étroite. Elle ne regardait pas où elle allait et ne se posait pas la question. À chaque fois qu'elle passe devant un carrefour et pren la droite et la dernière fois qu'elle eut prise elle se heurta contre un homme.
    ***
    Tasser autour d'une table basse en vitre opaque, Ran roulait ses yeux d'un côté à un autre pour détourner les regards qui se posait sur elle. Un groupe de jeune adulte pointait leurs regards sur la jeune fille.
    -          Raconte-moi un peu ce qui s'est passé, demanda le brun.
    -          .... Que veux-tu savoir ?
    -          Pourquoi t'es-tu percé depuis notre dernière rencontre ?
      Ran observa son interlocuteur un moment avant de prendre une arachide dans le bocal rempli. Elle brisa la coquille et avala l'arachide sans quitter l'homme des yeux.
    -          Une certaine personne me force à croire que cela changerai ma vie, s'explique la châtaine.
    -          Dans un sens, on peut croire ça, mais...., commença-t-il.
    -          D'un autre, c'est assez ridicule, compléta Ran, en avalant l'arachide qu'elle avait prévue tantôt.
      Le brun ne dit rien et acquiesce un sourire, il saisit son verre à pied et bu une gorgée du liquide marron contenue dans le récipient. Il repose son verre et pique au passage une arachide des mains de la jeune fille.
    -          Je ne comprends pas pourquoi Kanaé veut à tout prix se débarrasser de toi (Ran hoche la tête, du même avis), tu n'as absolument rien de spécial, souligna-t-il le quatrième mot en partant de la fin.
    Ran cessa de mâcher et roula son regard sur le brun, celui-ci lui sourit avec innocence.
    -          Pour changer de sujet, j'ignore encore quel est ton nom.
    -          Je me nomme Kent Vinyard, se présenta l'homme, comme tu te le doute sûrement je suis le frère ainé de Kanaé, la blonde calculatrice.
    -          Oui, ben, elle ne sait pas si bien calculer que ça, la blonde.
    -          C'est une remarque très désagréable, certes ma sœur ne vaut pas mieux, mais c'est malpolie de dire ainsi d'elle en face de moi, défendit Kent.
    Ran le regard, étonné, elle se redresse et baisse la tête, honteuse.
    -          Excuse-moi, je n'aurai pas dû dire ça, je suis désolée.
    -          Non, ne t'excuse pas, je suis allé trop fort pour m'emporter sur toi, tu n'as rien à voir dans cette histoire, je suis juste un peu sur les nerfs après ce que j'ai subis..., s'exprime-t-il en s'anclinant. C'est de ma faute, pardonne-moi, s'excusa-t-il.
    Elle le regardait, incertaine, elle ne savait plus sur quel pied danser et quoi dire, elle opta le silence. Elle relève la tête et prit un verre dont le liquide était rouge gazeux, et le porta devant son interlocuteur, Kent releva la tête fixe le liquide avant de dire :
    -          Merci, mais je ne bois pas, déclina-t-il gentiment.
    Ran reporta le verre sous ses yeux et contempla les bulles du liquide qui remontaient à bord pour éclater. Elle ne dit rien, elle se tut et avala le liquide rouge.
                    La chaleur augmentait à chaque instant qui passait, des sueurs dégoulinaient tout au long de sa tempe, le liquide gazeux lui remontait l'œsophage pour aussitôt redescendre, et Ran finit par sombrer dans les ténèbres.
                    En sortant de la voiture, le jeune homme fonça directement dans l'appartement. Il passa devant le caissier aussi vite que l'éclair que personne ne remarqua sa présence, il ouvrit les portes de chaque box en faisant un boucan pas possible et sans refermer la porte, encore moins excuser. Il ouvrit la dernière porte, toujours pas là. Il grimpa à l'étage.
                    Kent tenait à peine son verre, il mordait cristal si fort que celui-ci avait failli se briser. Enfin, il se décida de bouger. Le délire de la jeune fille était si impressionnant que tous les activités qu'entretenaient le groupe cessa pour poser leur attention sur leur cadette, l'orchidée. Alors que le Vinyard se préparer à empoigner Ran par le bras, la porte et laissa place à un jeune de même âge que la petite. Il agrippa l'arrière crâne de Ran et le porta contre lui en menaçant Kent du regard. Il prit la jeune fille dans ses bras et s'apprêta à quitter les lieux.
    -          Mais, tu es..., commença Kent sans achever.
    -          Je suis Haruki Yamamoto, tâches de te souvenir de moi, car si elle a dégoté ne serait qu'une petite malaise, tu en prendras l'entière responsabilité.
    Il s'en va et le brun soupira. Il but la dernière gorgée de son liquide et déclara à ses amis :
    -          Sorry everybody, but this party is over.
    Le groupe dissous et chacun rentre chez soi.
    ***
    Encore une fois, Haruki sortit du véhicule précipitamment  pour rentrer chez lui, dans sa grandiose demeure.
    -          Bon retour, maître, souhaita son majordome.
    -          Je compte sur toi pour t'occuper du chauffeur, Callel, déclare Haruki en se dirigeant à l'étage.
    -          Bien, maître, je vais de ce pas lui faire le compte.
      Le majordome Callel sortit de la résidence, tandis que son jeune maître montait quatre à quatre dans les escaliers.
      Le chauffeur de taxi était resté stationner devant la résidence, garer par ailleurs en face de la résidence en bloquant le passage d'autre véhicule.
    -          Bonjour monsieur, salua le jeune homme, que puis-je faire pour vous ?
    Le conducteur virevolta sa tête en direction de Callel, sa politesse lui rendit curieux. Il considéra la tenue vestimentaire en ne manquant aucun détail avant de siffler.
    -          Ah oui, en fait j'attends que l'on me paye, car voyez-vous je conduis sans faire d'histoire, et suis patient avec mes clients, mais je ne travaille pas gratuitement. Alors si vous voulez bien être compréhensif et de bien vouloir, me payer, lâcha-t-il souffla sur chaque morceau de phrase.
    -          Bien sûr, je comprends. Combien vous dois-je ?
    -          Eh bien, avec le nombre de kilomètre qu'on a parcouru, ce n'est pas un petit chiffre qui se montre..., fit-il. Ça nous fera... dix mille yens¥*. [*92.25 €]
      Callel s'arrêta dans son comptage et leva sa tête pour regarder le chauffeur avec hostilité.
    -          Vous en êtes sûr ?
    Surpris et surtout choqué par le regard froid du majordome, le conducteur perdit son air burlesque et le modifie en horrifiée.
    -          Euh... non, je crois bien que c'est sept milles yens¥*... [*64.57 €]
    -          Ah, voilà qui est mieux, dit Callel.
    Aussitôt avoir pris l'argent, le monsieur démarra la bagnole en trombe. Et instantanément, une autre voiture pris la place de l'ancien. Deux adolescents –une fille blonde et un garçon châtain- sortirent par la portière arrière et un homme blond d'une vingtaine en sortit de la portière passagère. Tout trois s'apprêtèrent à pénétrer dans l'enceinte de la résidence.
    -          Hep, hep ! clama Callel. Où croyez-vous aller comme ça?
    Le premier adolescent s'arrête, c'est un jeune homme d'une quinzaine ou plus, il se tourne vers Callel et lui adresse un regard furtif.  Le blond prit parole :
    -          À l'intérieur, évidemment !
    -          Et avez-vous prit rendez-vous ?
    -          Non, mais à ma connaissance, il n'y en a pas besoin, répliqua le jeune homme châtain.
    -          Hum, vous m'excuserez monsieur Tsukihana mais mon maitre n'accepte personne sans avoir eu un rendez-vous prévu à l'avance, reprit le majordome.
    -          Quelle audace tu as pour un laquais, rechigna le grand blond.
    -          Vous en êtes un également, McGoden.
    -          Laisse-nous passer, s'il te plait, insista la blonde à couette.
    -          Comme je viens de l'expliquer à monsieur Tsukihana, mademoiselle Matsumoto, nous n'acceptons pas les gens sans avoir pris d'entrevue.
    Myu soupira après avoir entendu la seconde fois la réplique de ce cher valet. Josh parlait de façon assez vulgaire, pas avec des grossièretés mais tout de même vulgaire.
    -          Tenez, voici une des raisons pour vous empêcher d'entrer.
      Et pour ne rien arranger, un cri strident retenti à travers la demeure des Yamamoto. Callel n'oscilla pas et restait à son poste de gardien.
    -          Mais ait un peu de pitié, tu vois bien que Ran se fait maltraité !
    -          Ce n'est pas mon problème, dit-il froidement.
    -          Eh ben, c'est la mienne, riposta Rei.
    -          Vous m'excusez mais votre problème n'est pas la mienne, enchaina-t-il méprisamment.
    -          A la la, ce que t'es compliqué, se plaignit Myu. Bon, dis-nous ce que tu veux en échange, proposa-t-elle en se grattant l'arrière crâne.
    -          Voyons... attendez que je réfléchisse.
    -          Presses-toi, on n'a pas le temps pour ça ! râla Josh.
    -          Ah oui, je sais, se décida-t-il, vous devez me payer sept milles yens.
    -          Pas de problème, la somme que tu souhaites, accepta le jeune homme. Maintenant, laisses-nous passer !
    -          Mais je vous en prie, dit le jeune majordome en se décalant.
    La grille du portail s'ouvrit, les trois entrèrent et l'engin démarra. Quand ce fut le tour de Josh d'entrer, ce dernier critique méprisamment.
    -          Quel organisation pourri.
    -          Vous pouvez parler, vous n'êtes pas mieux assorti avec votre tenue et coiffure débilé.
    -          Il vient de dire la demi-portion ? s'emporta le blond.
    -          Ce n'est pas le moment, dépêche, Josh ! pressa Myu.
    Le grand blond claque de la langue avant de prendre le chemin pour accéder à l'intérieur du bâtiment. Callel appuya sur une télécommande miniaturisé et poursuit la route à son rythme, c'est-à-dire en prenant trois plombs.
    -          Non, arrête ! cria Ran, deux étages plus hauts.
    -          Mais c'est pas vrai ! Que sont-ils en train de faire ?? s'enquit Myu.
    -          La voix provient de l'étage, d'une salle de bain ou d'une toilette, car la salle est en écho, explique Josh.
    -          Ola, j'ai comme un mauvais pressentiment...
    ***
    J'étais tranquillement en train de m'assoupir et soudain, une flaque d'eau et pas une petite.Au tout début, ça tangue, après c'est devenu calme mais froid.J'ouvre mes yeux et je vois que je me retrouve dans une baignoire. Mais qui a bien pu me transporté ici ? Je tourne ma tête et je vois Haruki. D'un coup, je me suis senti idiote d'avoir posé ces questions.Haru me dit des choses, mais je n'entends pas bien et puis je tombe de sommeil (et oui, même après s'être réveiller, j'ai tout de même envie de me rendormir).La dernière chose que je vois est un visage d'un mec ou d'une fille qui entre dans la pièce et... plus rien.***En ouvrant la porte, Josh claque des doigts, il avait toujours bonne intuition, et elle ne se trompe que rarement. Myu voit l'état exorbitant de Ran et s'empresse de se poster à ses côtés. Haruki, les voyants, interroge son majordome du regard.
    -          Veuillez m'excuser maître, mais ils m'ont proposé une somme importante, ment-il.
    -          Tu es décidément irrécupérable...
    -          Ce n'était pas du tout ce qui s'est passé, mais je vais laisser passer, Rei garde son calme. Et puis, tu nous explique ce que tu as fait ? elle est toute tremper !
    -          Calme, mec, dit Haruki, je l'ai pas tué –et je ne le ferai jamais-, la preuve elle respire bien.
    -          Peut-être, mais vous l'avez refroidit, contredit Josh.
    -          Oui, mais elle était bourré, se défend Haruki.
    -          Par contre si vous ne m'aidez pas, je suis sûre qu'elle ne va pas tarder à geler !
    Haruki regarde la blonde avec ahuri et Josh s'approche de sa maitresse et la soulève en la portant dans ses bras.
                    Le lendemain matin au lycée, Ran est pris de nausée et mal de crâne. Elle traverse le long couloir du bâtiment sans faire attention qu'on l'appelle depuis un bon moment déjà.
    -          Eh bien, Ran ? Tu me fais la tête ? questionne Shin ichi en s'approchant de celle-ci.
    -          Ah Shin ichi... non, pas du tout, pour quel raison ? Je ne suis pas dans mon assiette et n'entends pas fort, tu m'excuseras.
    -          Ah OK, je vois, j'espère que tu iras mieux avant ce soir, rétabli toi, vite ! lui sourit-il.
    -          Pourquoi ? Il y'aura une fête ? hasarde Ran.
    -          Presque, s'enquit  le jeune homme, aujourd'hui le 25 octobre, c'est le jour de mon anniversaire !
    ******************                                                 Fin du vingt-neuvième chapitre

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique