• Episode 1

    Le 01 janvier 2018 à 23heure46
    Point de vue externe, omniscient
     

      Par une nuit d'hiver de l'année 2018, un groupe de jeune lycéen se sont réunis tard le soir pour une défaillance de leur programme prévu.
    Dans un box de karaoké, un tintement de verre résonna, on comprit que les verres se trinquaient pour porter un toast à ce premier jour de l'année. Sept verres remplis d'orange y sont comptés.
    On distinguait parmi eux, une jeune blonde aux yeux noisette.  Dont le corps fine et élancé faisait une grande différence à côté des deux autres planches à pain.

    -          Servez-vous, c'est moi qui régale ! déclara-t-elle à l'assemblé.

    Miyuki Tsumugi but une gorgée de sa boisson orangée. Du haut de ses dix-sept ans, elle avait été et restera une bonne femelle attisant le regard envieux des autres filles et le regard désireux des hommes. Etudiante au lycée Serio, elle était en classe en première C, une fille bien sérieuse. De jolies courbes forment son corps de beauté, et avec son mètre 70, on avait, de nombreuse fois, tenté de la convaincre d'entamer une carrière de mannequinat. Mais elle n'y concédait guère. 

    -          Cela ne m'étonne pas de ta part, s'exprima un jeune à ses côtés.

    Haru Nishikiori était assis à droite de Miyuki, il prit lui aussi une gorgé de son orange en avalant pompeusement. Il étudiait aussi au lycée Serio, mais s'était retrouvé dans la classe A. Jeune et robuste, châtain aux yeux flasque, ses dix-sept ans lui donnait un physique de renom, il abordait en permanence une mine défaillant.

    -          Toujours aussi formel, Haru, commenta une rousse.

    La jeune fille s'enticha du jeune garçon, elle lui fit un large sourire, qui rendit le jeune sans voix.
    Les cheveux teints en rouge étaient une mode que les lycéennes de seize ans avaient cessé d'existé, mais Akane Hibari était bien une exception. Sa chevelure rousse, bien que terne, ne passait vraiment pas incognito, ses iris marrons par contre semblaient bien blasé. Etudiante au lycée Serio, en première année B, Akane trainait beaucoup avec la bande de son demi-frère.

    -          Puisque c'est Miyuki qui offre, il ne faut rien gâcher ! déclara un jeune débout.

    Un bras levé en tenant fermement un verre de jus d'orange, Kyo Fujiwara saisit un bol de pistache et dévora les petits appétits. Bien qu'ayant dix-sept ans, le jeune éphèbe ne se comportait pas de façon très mature, mais il avait un irrésistible charme qui l'enveloppait. D'un châtain décoloré et des yeux étrangement pourpre, le jeune homme possédait de traits étonnamment fins. Voici ce qui a énormément attiré Miyuki chez lui. Tous deux forment un couple inséparable, de vrais fougueux. C'est le demi-frère d'Akane, relié des liens maternelles. Il étudie au lycée Serio, second année A.

    -          Oui, après tout, nous sommes enfin réunis après plusieurs jour de séparation, commenta un autre assis en face.

    Shuichi Aso tenait son  verre dans une main, l'autre était allé dans ses cheveux bruns. Son regard sombre parcourra un instant le box dans tous les recoins avant de sourire. Elève de premier C au lycée de Serio, de son diminutif Shu intériorise souvent ses sentiments, il semble vraiment être mystérieux.

    -          Oui, Shu  a raison, profitons pleinement de cette soirée !

    La déclaration de la brunâtre aux yeux chocolat fit réfléchir les jeunes présents dans la salle, après tout, il était vrai qu'ils ne s'étaient pas revu depuis deux semaines, voici que se montre enfin une occasion de les regrouper. Ichigo Yamasaki sourit radieusement, en prenant en compte de la baisse de tension dans la salle. Elle inclina joyeusement sa tête sur le côté en portant son verre à ses lèvres.

    -          ... sauf que là quand je vous vois si enchanté, j'ai très envie de gâcher cette soirée qui s'avère être plaisant pour vous, exposa un jeune.

    Assis à l'envers sur une chaise, Haku Yamasaki, frère ainé de Ichigo, se révéla être particulièrement contrarié. Les sourcils froncés, les lèvres pincées, le regard droit devant et sûr de ses paroles, le jeune éphèbe ne semblait pas du tout regretter ses mots. Lycéen de premier C et fils du proviseur de l'établissement Serio, Haku paraissait être un enfant ayant été trop gâté. Pourtant c'était le frère d'Ichigo.
    Un long silence plana dans le box. On pouvait entendre une mouche volé, bien heureusement il n'y en avait pas une qui passait.
    Miyuki finit par toussoter en ayant son verre à la main, sans le déposer sur la table.

    -          Il t'arrive quoi ? demanda-t-elle.
    -          Tu me chembles bien importuné, commenta Kyo en avalant une poigné de chips.
    -          Ne parle pas la bouche pleine, remarqua Haruki.
    -          Oui, bon, faut finir de bouffer, c'est bientôt l'heure, se justifia le décoloré.

    Ne trouvant plus rien à dire, Haru but une gorgée de jus et se tut.

    -          Qu'as-tu, Haku ? Pourquoi te sens-tu si...blaser, s'inquiéta le brun.

    Le concerné arqua un sourcil sceptique. Il dévisagea son ami longuement avant de se faire interrompre par le soupir de sa sœur.

    -          Le voilà, qui lui reprend.
    -          Dis-nous en plus, tenta Akane de soutirer des informations à son amie.

    La jeune sœur s'apprêta à divulguer un évènement qui a marqué elle et son frère durant leur séjour sans communication avec leurs amis.

                  Ni une ni deux, Miyuki explosa de rire, sans pouvoir se contenir ni se retenir. Son ami, Kyo, tenta de la calmer, sans grand succès. On ne pouvait plus rien faire quand sa petite amie était dans cet état, il fallait juste la laisser un peu... reprendre ses esprits.
    Trouvant que l'ambiance craignait beaucoup dans ce côté, Haru quitta les lieux et parti s'installer aux côtés de Ichigo, légèrement gênée après avoir tout dévoilé.
    Pourtant même l'intéressé n'était pas dans un état si piteux. Il croisait simplement ses bras sur sa poitrine en attendant un quelconque signe de la part de ses amis.
    Seul son meilleur ami daigna faire le premier pas :

    -          Alors comme ça, tu veux avoir une copine ?

    Se tournant vers celui-ci, Haku ouvrit sa bouche sans laisser sortir un son. Enfin, il en avait bien sortit quelques-uns qui fut vite couvert par le son de la voix de Akane.

    -          N'est-ce pas assez clair ? Son comportement hystérique même le prouve ! annota la rousse en avalant une pistache. Gâcher la soirée d'un couple uniquement pour le fait de s'être présenter ainsi devant lui est vraiment une attitude un possesseur, doubler d'un envieux.
    -          Oui, bon, ce n'est pas la peine d'en rajouter une couche, défendit Shu.
    -          Merci de ton soutient, Shu, soupira Haku.
    -          Quoique, je suis tout de même d'accord avec elle, reprit ce dernier.

    Arquant à nouveau un sourcil,  le jeune Yamasaki grommela des mots incompréhensibles. De son côté, Miyuki s'est repris de ses émotions et essuya une larme qui s'est permis de couler.

    -          Ah, je vois, alors monsieur désire faire de la connaissance avec la gente féminine, résuma-t-elle, et qu'as-tu à leur proposé ? Cela m'étonnerait qu'elles veuillent bien de ton caractère trempé.
    -          ... Elle vient de marquer un point, là, constata Haru après réflexion.
    -          D'ailleurs, quel est ton genre de fille ? demanda Kyo pour détourner.
     
    Le concerné porte l'index sous le menton, comme pour signifier qu'il réfléchit -rapidement en tout cas- et dit en levant les yeux et un sourcil.
     
    -          ..Hum, une fille « calme », plutôt « mignonne », et « intelligente », énuméra Haku.

    Un silence médusé régna soudainement l'assemblé. Les filles se considérèrent un moment.

    -          Moue..., marmonna Ichigo.
    -          Ah oui, je vois..., fit la demi-sœur rousse.
    -          Le genre de fille parfaite, quoi, compléta la blonde.
    -          Ne t'attends pas à ce qu'une fille pareille tombe du ciel, s'y met le meilleur ami.
    -          Merci, de vos conseilles fichtrement inutiles.

    Pour toute réponse, les quatre esquissèrent un large sourire, ce qui amplifia davantage le degré d'animosité du jeune en difficulté sentimental.

    -          Et qu'en est-il du tien, Haru ? acclama Kyo.
    -          Je n'ai pas de préférence en particulier, répondit ce dernier sans hésitation.
    -          ...Trouves en toi vite, avant qu'on se fourvoie sur ton orientation, répliqua Kyo.

    Haru s'arrêta dans son mouvement. Le verre à porter de main, mais suspendu en l'air sans être arrivé aux lèvres. Il lorgna le visage illuminé d'un sourire de Kyo, avant de claquer de la langue.

    -          J'espère que tu plaisantes...
    -          Pfuh... à toi de voir, pouffa l'autre.


                    Bien plus tard, l'heure de se quitter arriva.
    Le karaoké allait fermer ses portes et nuit comme il faisait, les jeunes gens ne pouvaient traîner nulle part à une heure si tardive, ils se sont donc raisonner de rentrer chacun chez soi.
    Les garçons grimpèrent sur leur engin volant –invention futuriste, à l'apparence d'une moto, l'appareil ne possède pas de roulette, il peut donc voler de quelque centimètre dans l'air (10cm max)-, après avoir sereinement vérifié que les filles étaient entré dans le véhicule, pareillement volant (possibilité de voler de 5km en l'air max).
    Sur le trajet en vol, Shu avait tenté une approche avec son ami, mais ce dernier ne comprenait pas le sujet de la discussion et tenta de voler un peu plus près.
    Mais malencontreusement, un étrange fait surgit.
    De l'électricité statique s'abattit juste entre les deux jeunes qui allaient se rejoindre.

    -          Que... De la foudre ?! s'étonna le brun.

    Bien qu'étonner, aucun des garçons n'arrêtèrent dans leur conduit de l'engin. Haku avait bien tourné sa tête de 90 degré, mais suffisamment pour ne pas voir la suite. C'est comme si cette tonnerre ne traquait qu'eux.
    Haru roulait en premier, il tourna un bouton pour accélérer le mouvement.

    -          Pourtant, la météo n'avait pas prévu d'orage, commentait-il.
    -          Tu crois vraiment que c'est le moment de parler de météorologie ? réprimanda le décoloré. On risque fort de prendre un éclair si on ne bouge pas rapidement.

    Kyo fit le même procédé que le châtain qui menait la marche, mais son dispositif clamsait. Il disjoncta un bref moment, et le jeune décoloré fut projeté en avant –près de Haru- avec son engin volant. Derrière il ne restait que Shu et Haku, mais ce dernier était vraiment en retard.

    -          A quoi tu-... ?

    A peine eut-il commencé sa phrase, que son dispositif prit fumer. Il ne vit rien arriver. Ni l'éclair, ni la lumière aveuglante.

    -          C'est quoi ce binz ?

    Le juron de Shu passa inaudible. Le brun se tourna une dernière fois vers son ami. Mais qui aurait pensé que c'est ainsi que ce terminerai cette nuit déjanté ?
    Le jeune homme était abattu par une lumière fluorescente. Etincelant de mille feux, jaillissant de tout son corps, Haku se vit toute sa vie devant lui... avant de tomber sur ses derrières.

    -          Aie...

    Il tâta son corps, assurant que rien ne lui manquait. Rien ne manquait à l'appel, mais quelque chose de nouveau est à découvrir. Le corps frêle d'une jeune fille se retrouva sur ses jambes. Shu siffla.

    -          Ben, mince, souffla Kyo. Il y a vraiment une fille qui lui a tombé dessus...
    -          Encore faudrait-il qu'elle corresponde à la description...

    Sous l'ébahissement, personne n'avait redit sur ces paroles.

    【...】
     
    Fin de l'épisode 1
     
     

    Episode 2

    Le 02 janvier 2018 à 03heure 43
    Point de vue interne, Haku YAMASAKI
     

          Trois heures se sont écoulées. Trois heures que j'attends son réveil à son chevet, assis sur la chaise de mon bureau. Trois heures que je garde les yeux ouverts pour ne pas perdre un œil sur elle. Et trois heures d'ennuis mortel.
           Au bout du compte, je pense que je vais finir par crever si elle n'ouvre pas les yeux.
       Bon, certes, seulement trois heures se sont écoulé, mais je suis impatient d'entendre sa voix, moi !


    -          Ben, tu es encore éveillé ?


    Je me redresse lentement et pivote vers la voix de Kyo. En examinant sa tenue, je comprends qu'il vient  de sortir de la douche. Avec seulement un t-shirt sur les épaules et un pantalon tout léger sur les jambes, il se sèche les cheveux avec une serviette.


    -          Tu ne vas pas attraper froid, habillé comme ça par ce temps ?
    -          Ça va, nous sommes au bercail, me répond-il tout zen en entrant dans ma chambre.
    -          Ce n'est pas une raison, je réplique.
    -          Bon au lieu de t'inquiéter inutilement pour moi, elle a ouvert les yeux ?
    -          Elle n'a même pas cillé, je dis.


    Il s'adosse contre le mur en acquiesçant de la tête. Il laisse tomber la serviette sur ses épaules et croise ses bras en observant à son tour la demoiselle. J'en fais de même.


    -          Tu devrais te ménager, ce n'est pas en restant à ses côtés que cela va lui permettre de se réveiller.


    J'entends par là comme une raillerie. Je me retourne et vois Shu. Il semble agacer, et garde une main dans les cheveux, que lui ai-t-il arrivé ? Bon, au moins il était chaudement vêtu comparé à autre mec se trouvant sous mon toit. (Ma chambre en gros)


    -          C'est bon  je sais, pas la peine de me la faire trois fois de suite, je souffle, presque inaudible.
    -          Quoi, tu es resté éveillé pendant tout ce temps ? s'étonne Kyo auprès de Shu.
    -          Toi aussi, je te signal, remarque ce dernier.
    -          Oui, mais moi, je prenais une douche, se justifie le décoloré.
    -          En pleine nuit ? s'incrédule mon ami.
    -          Bah, après avoir passé une journée, enfin non, une soirée pareille faut bien se laver.


    Aucun de nous deux ne prononçons mot, laissant le gars dans son explication.


    -          Il a tout à fait raison, va bien falloir prendre exemple sur lui, suggère Haru.
    -          Bof, je ne me sens pas transpirer, je dis d'un ton las.
    -          Ce n'est pas un problème d'olfactif, mais d'hygiène, me réprimande le lunetteux.


    Pour ne pas le contrarier davantage, je soupire et hausse les épaules en retournant mon regard sur la fille. Toujours inconsciente.
    En fait, plus je le regarde, plus je doute. Elle ne peut honnêtement pas être humaine ! Elle est tout simplement inhumain ! Enfin, je veux dire, elle dépasse tout de ce que l'être humain lui-même a ! Tout sur elle nous le prouve, ses traits harmonieux et fin, sa corpulence svelte et gracieuse et puis sa peau ! (ou sa chair) Elle semble si lisse qu'on dirait de la porcelaine !


    -          Haku, faut que tu te calme, ne profite pas de son sommeil pour la tripoter !


    Bien qu'il soit ébahi, je vois que Kyo garde sa position, les bras croisé adossé au mur.


    -          Mais, c'est impossible de résister à son charme, je me défends.
    -          Bon, il faut que tu te retiens ou elle te prendra pour un pervers à son réveil, me conseille Shu.


    Plus qu'un conseil, c'est un ordre qu'il me donne. Il s'est avancé vers moi en me saisissant par la main pour m'empêcher de commettre la fin de mon crime : la dorloter -sauf que je le touche déjà-.


    -          Je ne vois pas comment tu arrives à ce stade juste parce que tu te retrouves devant elle, je ne vois rien qu'une fille, moi, fait Haru en remontant ses lunettes et en sourcillant.


    Et en sourcillant ! Mais, il va encore bien ce mec ?


    -          Dis-moi, à ce train-là même en te présentant à Uete Aya*, tu ne flancherais pas, hein ? (*Visiblement, l'artiste la plus belle)


    En posant cette question, Kyo a finalement décroisé ses bras. En gros le cas d'Haru est beaucoup plus important que la mienne. Enfin, ça se comprend, s'il s'avère qu'il est gay, nous sommes tous en mauvais position.
    Et pour toute réponse, celui-ci sourcil à nouveau. A nouveau ! Est-il en train de réfléchir ?
    Pour ne rien arranger, c'est sur ça, qu'elle se réveille, j'espère qu'elle ne va pas me trouvé suspect.


    -          Faut que t'arrête de t'avancer des rêves mon gars, me souffle Shu.
    -          Hein ? je me tourne vers celui-ci.


    Il vient de se passer quoi là ? J'aurais pensé à voix haute ? À moins que...
       Elle gémit, m'empêchant d'aller plus loin dans mes suppositions. Shu me lâche, à peu près émerveiller par sa beauté. Kyo se redresse lentement, Haru reste sur le pas de ma porte et moi, je suis tellement charmer par sa beauté que j'en reste sans voix, la bouche entrouverte.
    Doucement, elle porte une main ravissant à ses yeux d'une couleur rouge pourpre. Puis finit par porter un regard innocent vers nous, les mecs... et moi. Elle ouvre la bouche.


    -          ...Heu... je... on se connaît ?


    Bien sur que non... Mon ami et moi nous jetons un regard complice. Comme si on se communiquer par télépathie. Mais je crois bien que c'est le cas. Depuis son éveil.


    On fait quoi ? Je fais quoi ?
    Commence par lui demander son nom, non ? dit-il. (Ou pense-t-il)
    T'es drôle, toi ! Vas-y fais-le, si ça te semble si facile.
    Pas question, ce  n'est pas moi qui vais m'y coller, alors que c'est toi qui l'as ramassé.
    De quoi ? Un peu de respect pour la fille, je te prie !
    Bah, sois délicat avec elle, alors.


    A court d'argument, je me lance à l'assaut. Sauf que, elle est beaucoup plus rapide que je ne l'ai espérer. Bon, en même temps, il est vrai que j'ai perdu trop temps à me chamailler virtuellement avec l'autre.


    -          Qui... qui suis-je ?


    Derechef, on s'échange un regard compatissant.


    Que... c'est à nous qu'elle demande ?
    A ton avis, crétin ! Qui veux-tu que ce soit, si ce n'est pas nous ? Le prête ? Me nargue-t-il.


    Avant même que j'ai le temps de me reprendre et de lui répondre, on saisit la chance de l'autre côté du pont. Faut croire que je suis assez long à saisir une information, pauvre de mon cerveau.


    Alors là, oui, tu peux te blâmer.
    Mais la ferme ! (je vais devenir fou, avec cette voix en plus...)


    -          Aucune idée, dit Kyo en ayant à nouveau les bras croisé. On n'en sait absolument pas plus que toi. On ne te connaît pas et encore pour ton nom. Par contre, on sait d'où tu viens.


    En achevant sa phrase, il lève un doigt en l'air. Signifiant qu'il désigne les cieux.


    -          T'es tombée du ciel, complète Haru.


    Et ben, ils ne sont pas cool, les gars. Tous deux semblent déçu du comportement de la fille, faut avouer qu'ils ne s'attendaient tout de même pas à tomber sur une amnésique. Quoique je n'ai pas l'impression que c'en est vraiment une. Mais bon, ils ne sont pas conciliant les mecs avec qui je vis.


    Hé, je ne suis pas dans le lot.
    Mais on dirait que je t'ai cité, pourquoi tu te sens visé ?
    Tu fais des rimes, maintenant ?
    Ce n'était pas volontaire.


    -          'fin bref, le mieux c'est qu'on t'en donne une, de nom, pour que tu puisses recommencer ta vie à nouveau, non ?
    -          Tu n'as pas l'impression d'être super zen ? On a quand même affaire à truc pas croyable ! me réprimande Haru.
    -          Euh... ben, c'est que...


    ... help, Shu ! Help !
    Mais tu veux que je fasse quoi ?
    Pas la peine d'agir, parles ! Défends-moi, zut !
    C'est bon, non plus la peine d'être grossier.


    Mon pote le brun s'apprête à parler. Mais avant même qu'il plaide pour elle, elle s'enfonce.
    On sent une vive chaleur dans notre dos. C'est en guettant l'expression ahuri de nos deux locataires qu'on se met à hésiter pour se tourner et voir ce qui se passe.
    Et mince ! Elle n'aurait pas pu s'abstenir ? Maintenant, ils vont être encore plus choqués.
    Une étrange et grandiose barrière de flamme se dresse autour d'un œuf orange, celui-ci voltige juste à son arrière. Et elle, garde son petit air pitié de sourire forcé.


    -          Et là, ce n'est pas assez « grand » pour prouver qu'elle est dangereuse ? me dit Kyo.
    -          Non, euh, c'est un impressionnant phénomène qui vient de se passer là...
    -          Oui, c'est ce qu'il disait, reprend Haru en remontant ses lunettes.


    Je me tourne systématiquement vers mon ami le brun pour chercher un soutien en le pressant de me trouver une excuse. Et lui me renvoi son regard sombre en inculpant.


    -          Ben, oui, c'est vrai, c'est vraiment fascinant ce que tu fais, Mitsuki.


    On se tourne tous nos regards sur lui. Mais Shu, d'où te vient ce prénom... ce prénom ?
    Je ne sais pas, c'est le seul prénom qui m'est venu à l'esprit.


    -          Mitsuki ? répète-t-elle en inclinant la tête sur le côté.
    -          Oui, c'est ton nom, explique Shu en douceur. Tu vois, comme cet astre dans le ciel, qui luit énormément dans les ténèbres.
    -          Oh, oui, c'est joli ! s'exclame-t-elle, toute joyeuse.


    Tout en disant cela, la flamme qui entourait l'œuf s'ébruite, elle se déploie plus « férocement ».


    Mais calme ta joie ! Ou tes flammes ! pense Shu fortement.


    -          Ah, oui..., exécute « Mitsuki ».


    On se jette encore un regard, il semblerait qu'on doit le faire pour pouvoir se communiquer par télépathie. Et on hypothèse. On tourne à nouveau notre regard sur la fille.
    Elle incline à nouveau sa tête sur le côté et nous sourit.


    -          Bon, et qu'allons-nous d'elle ? demande Kyo, agacé.
    -          C'est évident ! On la garde ! je m'acclame.
    -          Pardon ?
    -          Je suis du même avis qu'Haku, on devrait la garder sous notre toit, elle n'a plus d'endroit où vivre qui plus est.


    La voix convaincante du brun ne résiste pas plus longtemps pour les mecs au cœur d'or.


    -          Bon, OK, mais c'est bien parce qu'elle est « amnésique » que je veux bien, cède Kyo. Maintenant faut que j'explique tout à Miyuki....
    -          Bof, du moment qu'elle puisse servir à quelque chose.... Même si ce n'est pas le cas, elle apprendra, se rattrape Haru.


    Tous deux finissent par quitter ma chambre et rejoindre la leur. A leur départ, personne ne parle : inutile puisqu'on se contact par un simple échange de regard.


    C'est bon, on s'est « débarrasser des gêneurs» ! s'exclame Shu, tout joyeux.
    Oui, et si tu retourner aussi dans ta chambre ?
    Ah oui, je vois... surveilles tes gestes, parce que tu vois, je veux bien te la livrer mais bon, tu restes un mec...
    La ferme... !
    Je ne parle pas.
    Alors ne pense pas !
    ... Là, tu me demande l'impossible.
    Retourne dans ta chambre, zut ! je jure.
    Bien, bien, on reparlera de ça, demain... Enfin non, plus tard..
    Oui, d'accord, bonne sieste ! Je lui souhaite impatient.


    Il s'en va, en refermant la porte derrière, en esquissant un sourire mielleux, et en nous souhaitant tout de même « bonne nuit ». Il disparait. On se retrouve seuls. C'est elle qui m'aborde.


    -          Enchantée, je suis « Mitsuki » ! se présente-t-elle.


    Je reste silencieux au début, ne sachant pas comment réagir, puis je rougis en souriant.


    -          Ouais, et moi, je suis Haku. Haku Yamasaki.

    【...】
     
    Fin de l'épisode 2
     
     

    Episode 3

    Le 02 janvier 2018 à 14heure 38
    Point de vue interne, Haru Nishikiori
     
    Moi, je n'aime pas être « entouré »...
     

      Il est deux heures de l'après-midi, je tente de me concentrer sur mes révisions pour un futur examen –qui va arriver tout proche à la rentrée-, mais les vacarmes qu'ils font sont vraiment insupportables.
      Bien que je sois au premier –et même en allant au grenier je ne couvrirai pas assez le tapage au rez-de-chaussée, je le sais, j'ai essayé et franchement être dans ma chambre est beaucoup plus confortable-, le boucan émane de grand écho, je pense que même le voisinage doit s'en plaindre.
      En poussant un gros soupir, je dépose ma feuille de révision sur ma table de nuit et descends pour voir où en est la situation en bas.


    -          Ce n'est pas bientôt fini, ce cirque ? je me plains.


      Je rajuste mes lunettes et les place correctement sur mon nez, tout cela me gave. C'est pour ça, que je ne voulais pas avoir de colocataire, ils n'en font qu'à leur tête.
      Haku et Shu se jette un regard, avant que le premier vient en aide à la fille, « Mitsuki ». Non, sérieusement, c'est quoi ce nom ? Japonais, OK. Féminin, OK. Mais pourquoi lune ? D'où elle a une ressemblance à la lune ? Ce satellite naturel est mille fois mieux qu'elle !


    -          Désolé, on l'aidait à faire connaissance à tous les meubles de la maison..., s'excuse Haku.
    -          ... à cette schizophrène, ajoute Shu entre les dents.
    -          Hé ! siffle son ami, réprobateur.


      Comme pour le répondre, l'autre hausse les épaules. Mais honnêtement, je ne vois pas d'où peut venir ce tapage alors qu'il ne fait qu'un catalogue d'ameublement...


    -          Bon, très bien, j'ai compris, mais faites moins de bruit s'il vous plait.
    -          Ouais, désolé, se disculpent-ils à l'unisson, avec la fille je précise.


      Je remonte dans ma chambre, je traverse la porte de la chambre de Kyo, et j'entends, au passage, des bribes de sa conversation téléphonique. Visiblement, il n'a encore rien dit de notre cas à sa chérie.
      Pas que je sois spécialement intéressé par leur relation, mais je les trouve étrangement distant. Peut-être est-ce le fait, que TSUMUGI travaille beaucoup, mais Kyo ne semble pas beaucoup s'en soucier.
      Je rejoins ma chambre pour retourner à mes révisions.
      Beaucoup plus tard, vers la fin de la journée, début de la soirée, les autres ont diné un par un, parce que le repas fait par la fille a été raté plus d'une fois. J'ai passé mon tour à chaque fois, mais ce n'était pas le plus grand problème, je ne sentais d'humeur à les voir...
      Après réflexion, je descends voir comment se passe en dessous. Non, pas que j'ai faim, juste par curiosité, voir où ils en sont...
      Inutile, il n'y a personne. Pas la peine de simuler ou quoi que ce soit d'autre. Je me comporter naturellement...
      D'ailleurs, je me demande pourquoi je devrai simuler, je ne suis pas en tort, je ne fais rien de mal et à l'origine, c'est chez moi, ici...
      Bon, pas le temps à perdre, si je suis descendu c'est en réalité pour une seule et bonne raison : me remplir l'estomac, sans être vu.
      Je jette un coup d'œil au comptoir de la cuisine et je perçois une assiette emballé de film micro-onde, le contenu m'est encore inconnu, mais je ne vais pas tarder à le savoir.
      Je m'approche et déballe le plat pour le déguster. Des onigiri. C'est qui les a faits ? La fille ? Kyo ? En tout cas, ils sont pas mal.
      Je m'adosse dos au l'évier et continue de déguster les derniers assaisonnements laissé par mes occupant d'autre chambre. Jusqu'à que ce que mes yeux se posent sur un autre plat emballé.
      Là, c'est sûr que ça a été réalisé par Kyo. On ne croirait pas, mais c'est un vrai chef. À lui seul, il arrive à assaisonner de nombreux plats aussi exquis les uns que les autres. On se demande bien comment...
      Je finis par m'assoir sur une chaise dans le salon. En fait, plus le temps passe, plus j'oublie totalement le pourquoi de ma présence ici. Pourquoi suis-je descendu déjà ? Et qu'ai fais-je avant ? ... C'est tout de même choquant les trous de mémoires, non ? Je m'étonne moi-même. J'ai besoin de repos.
      Inconsciemment, je me suis mise à m'assoupir. Il me semble que durant ma courte et légère somme, j'ai entendu mon fusé un peu partout dans l'appartement. Mais je n'ai pas pris la peine de répondre et encore moins réagir. J'ai seulement entendu une douce voix me chuchoter ces mots : « je veux bien comprendre que vous refusez de sortir de votre chambre pour nous éviter, mais si c'est pour vous endormir sur le canapé, vous auriez mieux fait de rester dans votre chambre...» et juste après, j'ai senti une incroyable chaleur m'entourer.
        Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé. Est-ce la fille qui a créé cette « flamme » -si je puis dire- ? Cette fille... Quel est son nom, déjà ? Décidément, cette fatigue me prend tout, même la mémoire ! Il faut que je me dorme, que je reprenne peu à peu... dans la tranquillité...

    Mais, j'aime bien le « calme »...
     
    【...】
    Fin de l'épisode 3
    à suivre... 
     
     

    Episode 4

    Le 03 janvier 2018 à 9heure 46
    Point de vue interne, Miyuki TSUMUGI
     

       C'est étrange, mais rien que le fait que Kyo ne m'ait pas dit la vérité suffit à m'embrouiller de tous les sens, suis-je vraiment folle de lui, au point de me douter de mes propres sentiments ?
     

    Si seulement je savais...

     
                  Ça fait plus d'une demi-heure que je me trouve ici, dans c'te véhicule étouffant, et on avance toujours pas. Il y a quoi au juste ?
     
    -          Problème de circulation, vous connaissez, n'est-ce pas ? Patientez un peu, nous serons à l'heure, ne vous inquiétez point, me conseille ou me rassure Kira.
     
      Ce jeune homme assis au volant est mon chauffeur, intendant, conseiller et garde du corps. Vous me direz : « Il en a des fonctions... ! »... Eh bien, oui ! C'est comme ça que je l'ai engagé dans ces conditions. Mais le plus impressionnant dans tout cela est qu'il assure dans tous les cas !
     
    -          Pourquoi est-ce qu'il y'en a une ? La route aérienne a des problèmes ?
    -          Oui, et il semblerait que cela va encore durer... voulez-vous qu'on emprunte la route terrestre ? me suggère-t-il, avec innocence.
    -          .... Non, je ne souhaite pas..., attendons encore un peu...
     
       Kira acquiesce et reporte sa vision sur la route. Si je ne m'en consente pas, c'est uniquement pour le fait que la route terrestre appartient depuis belle lurette aux gens de la haute société. Ceux dont la fortune est sans égal, et dont leur situations ne dépende de rien. Moi, ma condition tient seulement grâce au fait du petit commerce que mon grand-père me demande de tenir... et je vous avoue qu'il est vraiment très mal au point.
     
       Bref, après un bon repérage des lieux, toujours pas un changement. Je veux dire, nous n'avons
    pratiquement pas avancé d'un iota ! Bon, je ne suis pas très bien placer pour me plaindre, mais franchement ce n'est vraiment pas mon truc de patienter...
     
       Je ne cesse de gesticuler sur place, en cherchant un quelconque moyen de me « divertir », si j'ose dire. Une fois cela fait, je reste ainsi sans bouger. Mon regard est planté à l'horizon, et un étrange fait s'y produit.
     
       De ma « superbe » vue, j'aperçois des faisceaux lumineux, d'abord large puis s'affinent peu à peu. Ils s'écrasent sur le sol désert d'une petite colline pas loin, mais isolé de la ville. Un impact s'effectue, mais visiblement pas très important puisque personne ne retient son attention là-dessus.
     
       J'hésite un long moment, puis finalement opte le choix d'aller voir ce qui s'est passé.
     
    -          Désolée, Kira, je sors juste un moment et je reviens tout de suite !
    -          Hein ? s'étonne-t-il, mais, attendez... !
     
       Je n'écoute pas la fin de sa phrase que je me jette dehors en sautant de 5 mètres, et je ne me suis pas blessée ! La raison ? Elle est simple : le sol a amortie ma chute. Comment ? ...Ben, là je n'ai pas vraiment de réponse. Bref, ce n'est pas le plus important de l'histoire, j'accoure vers la « scène du crime », toute excitée.
     
       Essoufflée, et ébouriffée, je m'agenouille sur le sommet de la colline... près du corps.
     
       Un peu perdue, je tente de trouver une idée pour... je ne sais pas. J'approche mon index près de son nez pour sentir sa respiration. Sauf que, justement, il ne respire pas. Sa respiration s'est arrêtée depuis quand ? Avant ou après mon arrivée ?
     
       Sidérée, je laisse ma main au-dessus de lui et en profite pour l'étudier, je ne constate bizarrement  aucune blessure ou hémorragie... je me demande de quoi il en est mort... ou pas.
     
       D'un coup, je sens une pression oppressant mon poignée suspendu et distingue le regard rubis... du convalescent. Il me fixe, très longuement avant de se redresser sur lui et me dévisager à nouveau. Son regard dur de reproche ( ?) m'assomme, sa chevelure gris pâle me rend perplexe, ses traits sont doux et harmonieux, totalement symétriques... en regardant mieux, c'est vraiment un beau-gosse. Ses doigts sont fins... et froid –normal par ce temps-. Nous ne nous quittons des yeux.
     
       Ce n'est qu'à la venue de Kira qui le fait réagir, il s'accroche indéniablement à moi, comme prise d'une soudaine peur.
     
       Mon intendant semble attendre une explication de ma part, que je ne pourrai en fournir une. Sauf si mentir. Je le défi du regard en espérant qu'il finira par abandonner la bataille. Mais ce ne fut pas le cas. Kira sait persévérer quand il le faut –et quand il ne le faut pas aussi...-.
     
    -          Je peux savoir qui est ce jeune homme ?
     
       Et voilà, la question fatidique est arrivée ! Que répondre à cela quand on ignore nous-même dans quel pétrin l'on s'est fourré. Je reste muette, attendant que la réponse puisse arriver comme par magie.
     
    -           Je suis celui qui va rester avec elle...
    -          Hm... ouais, mais encore ? Votre nom ? Âge ? Situation ?
     
       Sans lui répondre, le jeune homme enfouie sa tête contre mon torse. Mais c'est un interrogatoire qui lui fait soumettre ?
     
       Et puis, un phénomène incroyable se produit.
     
       Une paire d'aile blanche immaculée se déploie du dos du gars. Et cerise sur le gâteau : une brise se soulève et amène dans son passage quelque  plume blême, ces derniers voltigent librement dans l'air.
     
     Brusquement, je sens de léger mouvement. Je me penche en avant pour connaitre la cause, les lèvres du mec remue et j'entends un : « Je ne sais pas... »
     
       L'information prit énormément de temps pour parvenir à mon cerveau, qui lui prit miraculeusement qu'un centième de seconde pour décrire ce qu'il m'a chuchoté.
     
       Attends, quoi ? Il ne sait pas qui il est ? Comment ça se fait ?
     
       S'il a bien des ailes qui sortent de son dos, pourquoi ne saurait-il pas son identité ? Normalement dans les séries animées, c'est ce genre d'être inimaginable qui sort de je ne sais où et se présentant en nous faisant une démonstration de ses pouvoirs extraordinaire !
     
      Puis une toute petite voix me souffle : « oui, sauf que là, nous ne sommes pas dans une de ces séries animées, mais bien dans la vie réelle ! », pour me faire sortir de mon délire.
     
       Mentalement, je me convaincs que cette voix n'a pas tort -même si j'ignore totalement son identité- et me presse de trouver une réponse qu'attend Kira avec impatience....
     
      C'est alors que je sens un vent à l'aspect anormal. Ce dernier a été provoqué par les magnifiques ailes ivoire  du jeune inconnu. Une idée géniale traverse mon esprit.
     
    -          Il s'appelle Tsubasa [aile en japonais], il a 18 ans (premier nombre qui m'est à l'esprit) et il a été abandonné des cieux (premier histoire qui m'a paru censé) !
    -          ... Mademoiselle, vous avez des progrès à faire pour apprendre à bien mentir, ou plutôt pour simuler..., me critique le jeune homme, consciencieux.
     
        ... Il pourrait de son côté jouer aussi le jeu, j'ai vraiment l'air d'une idiote qui vient de se faire démasquée par un outsider...
       Mais bon, grâce à ma petite mine, il finit par s'avouer vaincu et accepte le nouveau membre à mes ordres. Mais je précise avec certaine condition -pas très difficile, il faut l'avouer-.
     
    -          Bon, à présent il serait temps d'aller à votre réunion, je pense que l'embouteillage s'est largement dissipé et nous pourrons parvenir à destination d'ici peu de temps, nous explique-t-il en louchant sur sa montre. Enfin, si nous nous pressons, bien entendu, ajoute-t-il.
     
       Sur ce, nous accourons vers l'aémov [objet volant futuriste] et Kira démarre en trombe, sans se préoccuper si nous étions bien accrocher au véhicule.
     
                  De toutes mes vacances d'hivers, ce fut le seul souvenir dont je ne serai pas prête d'oublier de sitôt.... D'ailleurs, il y a encore une anecdote que j'ai oublié de raconter :
      A la fin de la réunion commerciale que m'ont imposée les supérieurs hiérarchiques, je suis retournée à mes quartiers. Ce n'est qu'une fois à mon logis, que je le découvre.
     
      Un petit objet. Rond, un peu ovale. De couleur orange. Avec un logo qui brille sous la lumière du jour.
     
      C'est un œuf, orange avec pour symbole une étoile bleu terne.
     
      Hasardeuse, j'appuie sur la seule touche qui s'y trouvait : le signe à cinq branches.
    Et d'un coup, une épaisse fumée me couvre la vue, entourant toute l'espace d'où je me trouvais. L'instant d'après, la couche de brume se dissout à une vitesse fulgurante, de même pour Tsubasa. Il ne se trouve plus à mes côtés.
     
       Ce n'est que quand Kira réapparait pour me faire cesser dans mon délire que je retrouve mon recru.
    Sous le coup de la surprise, j'avais, inconsciemment, ré appuyé sur l'étoile et il me revient. Sous nos yeux ébahis.
     
       Alors là, j'en prends tout de même un coup ! Non seulement, il arrive à déployer des ailes, mais en plus, il entre –comme sort-«  tranquillement » de son œuf, qui se retrouve être son logis à lui. Mais le plus surprenant dans tout ça, c'est que j'accepte tout ça facilement.
     

    C'est à se demander pourquoi....
    ... et comment...
     
    【...】
    Fin de l'épisode 4
    à suivre...
     
     

    Episode 5

    Le 04 janvier 2018 à 14heures 45
    Point de vue externe, Omniscient


    Ichigo jeta un coup d'œil sur sa montre, il était quinze heures moins le quart. Shū avait cinq minutes de retard...


    Pour prendre son mal en patience, elle s'est permis de commander deux thé chaud à la citronnelle, mais la sienne est déjà froide. Assise près de la baie vitrée, elle avait le privilège de pouvoir contempler le paysage urbain nippon qui s'offrait à ses yeux. Les gens marchaient vite et dans un point situé, certains se rentraient dedans, d'autres accouraient à toute allure dans certaine lieu. Les véhicules terriens se faisaient rares, surtout dans les arrondissements aussi fréquenté que le quartier de Shibuya. Il n'y avait que des véhicules aériens qui survolaient au-dessus des gens, sans que ces derniers n'en prennent compte, après tout ils se sont habitués.


    Tout avait tant changé en sept ans. La technologie a beaucoup progressé, au point de donner la possibilité aux objets de voler dans les airs.


    Tandis que la jeune fille s'extasiait sous l'actualité des faits, un jeune homme entra dans le café et cherchait son compagnon, elle.  Une fois cela fait, il se dirigea à sa table et prit place en poussant un soupir après son effort physique.


    -          Tu as couru ?
    -          Oui, quand j'ai vu l'heure, il était déjà quarante, j'étais donc en retard, je me suis dépêché, excuse-moi de t'avoir fait attendre, se disculpa le brun.


    La jeune fille secoua la tête en esquissant un léger sourire, signe qu'elle lui pardonnait.


    -          L'important est que tu es ici, devant moi, dit-elle d'une petite voix, qu'on peine à entendre.


    Le jeune homme n'a rien dit, il expira un coup après avoir bu une gorgée de sa boisson froide.


    Et s'ensuit d'un silence comme ils en avaient l'habitude.


    Malgré les apparences, le couple n'avait pas une si bonne relation qu'il le faisait paraître. Tout était en réalité qu'une parade, enfin du côté de l'éphèbe. La demoiselle, elle, avait de vrais sentiments.


    Cette dernière se mit à jouer avec ses doigts, les tortillant un peu pour déstresser, effleurant les ongles pour se détendre de cette ambiance pesant. Elle s'était préparée au pire. Ichigo était une jeune fille discrète, sa timidité n'a cessé de la suivre tout au long de sa naissance, jusqu'à maintenant. Bien qu'elle soit la fille du directeur, elle n'avait jamais osé se prendre de haut, comme son frère.
    Sa relation avec Shū ne débuta qu'en décembre, juste avant la période de congé scolaire.


    Shū était un jeune homme non pas discret, mais silencieux. Ses cheveux bruns au reflet bleu laissaient des traces de son passage, ils ne laissaient pas passer inaperçu. D'ailleurs, c'est la même rengaine avec son corps, long et élancé, il était plutôt remarquable. Il est fils unique, ses parents ont l'intention de lui léguer toute la fortune familiale qu'ils se sont amassés. Ce sont des directeurs générales de nombreuses entreprises très connu de part dans le monde.


    Ces deux jeunes gens ne semblent pas avoir grand-chose en commun, juste une personne : Haku. Le frère aîné de la jeune fille et le meilleur ami du jeune. Rien que cela, ils avaient eu de nombreuses occasion de se faire connaitre et peut-être même se rapprocher davantage. Pourtant ce n'est pas ainsi que pense le jeune homme, car lui n'a de cœur uniquement pour une autre fille, qui elle est déjà prise.


    L'initiative a été prise par Ichigo, bien qu'elle savait n'avoir aucune chance, elle s'est déclarée. Et de son côté, il avait accepté, pas par amour, ni à contrecœur, juste il avait pensé que cela lui ferait changer d'avis... sur ses sentiments pour elle...


    Mais ce ne fut pas le cas. Aujourd'hui, il lui a donné rendez-vous pour y mettre un terme.


    -          Ichigo, dit-il doucement, je suis désolé, mais je n'arrive pas à continuer. Arrêtons-nous là.


    Et c'était terminé. Elle n'avait rien dit pour que cette séparation soit procédé, elle avait juste proposé de boire un autre coup. Rien qu'un seul.


    【...】

    Le même jour, beaucoup plus tard à 17 h 16


    Affalé sur le banc du parc public, Shū avait la tête levé au ciel. Les yeux perdu dans ses pensées et la bouche semi-ouvert, il avait tout l'air d'un demeuré qui s'est fait renvoyé par sa société, ou qu'il s'est fait plaquer. Pourtant ce n'est rien de tout ça, au contraire, c'est même lui qui a quitté sa copine parce qu'il n'arrivait pas à penser autre chose que la fille qu'il aime.


    Bien qu'il sache parfaitement que cet amour est totalement impossible et inenvisageable.


    L'esprit toujours ailleurs, il fut vite ramener à la raison. Une tête au trait fin, à la chaire laiteuse, aux joues empourprées et au regard intense se pencha au-dessus de sa tête. Quand leur regard se croisa, Shū releva brutalement sa tête pour le ramener vers le bas, au point qu'il sentit un étrange craquement d'os provenant du haut de sa colonne vertébrale. Il jura entre ses dents.


    Une fois calmé, il releva la tête et examina à nouveau la fille qui se tenait devant lui. Cette dernière lui fit un sourire que le jeune homme ne répondit pas. Bien au contraire, il lui fit une grimace en jetant un coup d'œil à sa tenue... légère, très.


    Voyant pour la première fois une expression si attractive, la jeune fille élargit son sourire et rassembla ses cheveux sur le côté. Ces derniers reflétaient un beau rose sous la lumière du lampadaire, de même pour ses iris d'un éclat étrangement rouge, fonçant vers le rose, presque vermeille. Ses lèvres étaient également d'une couleur bien foncé qu'à la norme, d'un rouge vif.


    Ne s'attardant pas davantage sur les détails, le jeune humain se leva au niveau de la frêle demoiselle et le toisa longuement du regard avant de se décider de l'aborder.


    -          Dis-moi, tu ne risques pas de prendre froid dans cet accoutrement ?
    -          Je ne pense pas, non. Après tout, je ne crains ni le froid, ni le chaud, je suis invincible...
    -          Tu tiens des propos bien étrange pour une jeune fille...
    -          Je ne suis pas une simple jeune fille que tu crois affaire, renchérit-elle.


    Le brun ne dédit rien. Il laissa un moment de silence s'installer, le temps que l'information parvienne tout à fait à son cerveau. Cela fait, il sourcilla.


    -          Alors qu'es-tu plus exactement ?


    Pour toute réponse, elle sourit. Troisième fois, compta-t-il.


    -          Vois par toi-même... observe bien tout ce qui t'entoure... et dis-moi ce que tu en penses.


    Conseil ? Ordre ? En tout cas, il ferait mieux d'exécuter vite fait... et bien fait.


    La rose ferma ses yeux et attendit un moment. Shū remarqua qu'il y avait une sorte de lueur qui s'établissait au fur et à mesure du temps aux fines mains de son interlocutrice. Ne trouvant pas cela énormément nouveau, il leva les yeux et regarda tout autour de lui comme l'avait-elle demandé. Il n'en fut pas le seul étonné par l'événement qui vint se produire sous ses yeux.


    Un passant, faisant un jogging de fin de journée, fut surpris par l'aperçu magique qu'effectuait la tête rose. La terre s'ouvrit brusquement sous ses pieds et juste avant qu'il ne fut aspirer, une branche sortit de nulle part le rattrapa par la taille et le remit sur terre ferme sans ouverture ou séparation soudaine...


    Ayant été le seul spectateur, il ne prononça mot jusqu'à ce que l'autre finisse par hurler après avoir eu une telle mésaventure. Enfin, il se tourna vers la fille, qui ne l'avait plus quitté des yeux depuis l'instant ou son pouvoir s'est activé.


    -          Tu... te nommes comment ?
    -          Je n'ai pas de nom... du moins pas encore. Tu veux bien m'en offrir une ?


    Sans lui répondre, le jeune homme s'approcha de l'humanoïde et lui saisissant une de ses mèches de cheveux, il lui souffla un mot aux creux de ses oreilles. La tignasse rose baissa ses paupières et répétant le mot... Rosa.


    【...】

    Le même jour, un peu plus tôt: à 15 heures 16

    Point de vue interne, Ichigo YAMASAKI


    Ça y'est... c'est terminée.


    Je le mérite sûrement mais tout de même, je n'aurais pas pensé que cela me déstabiliserai autant...


    Pourtant, je m'étais préparé mentalement... je ne comprends pas d'où me vient ce malaise...
    Je savais que je n'aurais aucune chance, mais quand il avait accepté, mon cœur avait bondit d'une telle joie, que je n'ai presque plus pensé à autre chose qu'aux moments que je vais passer avec lui. Je me suis laissé emporter en oubliant le plus important, le faire sentir bien à mes côtés et non le contraire...
    Je suis bien consciente qu'il n'a jamais eu que des sentiments fraternels envers moi, mais le bonheur m'est monté à la tête... Je me suis laissé croire que je pouvais le faire oublier celle qui a toujours occupé ses pensées... Mais dès le début je n'avais aucune chance.


    D'ailleurs, qu'est-ce qui me faisait croire qu'il m'avait pris au sérieux ?


    .... Mais je dois avouer qu'en fait, je me fiche bien de tout ça. Tout ce qui m'importait est qu'il soit avec moi, juste ça...


    Certes, j'ai un esprit contradictoire, mais ce n'est pas bien compliqué de me satisfaire, il suffit simplement de me donner le minimum de ce que je veux.


    Ne restant plus très longtemps dans le café, je me lève et paie l'addition. Acte idiot, puisque Shū l'a déjà fait. Et le pire est qu'il me l'avait prévenu. J'ai l'air de quoi, là ?


    Je n'ai presqu'aucun souvenir du chemin me ramenant  chez moi, quand j'ai repris esprit, je me suis retrouvée dans la rue face à ma maison. Je tourne ma tête de droite à gauche pour voir si un véhicule n'allait pas traverser la route en trombe. La voie libre, je me mets en route pour rejoindre mon logis, bien au chaud. Mais..., parce qu'il y en a toujours un, un étrange fait se produit.


    Juste devant ma résidence, je sors un trousseau de clef me permettant d'accéder à l'intérieur et m'apprête à enfoncer une pour ouvrir la porte.


    Cependant, ce n'est pas la porte qui s'ouvre, ni rien d'autre, mais... dans un sens, on peut dire qu'il y a une ouverture, de la part du ciel. Et pas n'importe quel ciel, hein ! Vous savez, celui qui nous couvre en permanence et le quart de ce vaste monde, et bien, c'est lui ! .... Bon, je m'éloigne, là... donc, je disais, il s'est "ouvert" et a laissé tomber quelque chose... d'anormal.


    En temps normal, quand un œuf normal tombe sur une tête normale (bon, ma tête est normale mais ce n'est pas trop ça, le problème), on a affaire à un éclaboussement, non ?
    Oui, hein ? On s'attend à ce que l'œuf se brise en mille morceaux et que je sois aspergée de blanc et jaune d'œuf, n'est-ce pas ? Ben, dommage, ce n'est pas trop le cas.


    L'œuf a rebondi dans mes mains et s'y est retrouvé logis. J'inspecte ce dernier de tous les angles. Tout ceci me parait de plus en plus incroyable.... Tout d'abord, l'objet entre mes mains n'est pas beige comme tous les embryons qu'on a pu voir jusqu'ici (enfin, je généralise, puisqu'il existe bien des œufs blanc...) et puis il y a un étrange symbole en son centre, une étoile bleu à cinq branches.


    Je le saisi de plein poignet et le secoue ardemment pour percuter ne serait-ce qu'un petit bruit venant de l'intérieur. (Eh bien quoi? C'est tout à fait possible, on entend bien des légers secouements dans les œufs normal, qui ne contienne que du jaune et blanc d'œuf de la poule)


    Aucun signalement. J'en conclu donc que c'est un enfant qui a dû perdre son jouet en le faisant un vol plané. Après ce somptueux raisonnement, je secoue ma tête dans tous les sens. Mais n'importe quoi ! Comme si un enfant pouvait pénétrer dans notre résidence privée ! Et encore s'il avait réussi à balancer son jouet à travers la grille, celui-ci ne devrait même arriver à tomber pile entre mes mains !
    Je ne comprends plus rien, mais d'où elle provient au juste ?


    Tracassée pour un détail pareil, j'écrase le fameux ustensile d'une main inconsciente.


    Derechef, un nouveau fait s'engent. Une incessante illumination m'aveugle les yeux, je les clos donc pour les laisser se reprendre. Quand je les ai rouverts, un être se trouvait face à moi avec peu de chose sur le dos.


    Ma première pensée était pour sa santé, n'allait-il pas attraper froid, ainsi peu recouvert ?
    Ma seconde pensée se vira sur une interrogation, mais d'où venait-il ?
    Ma troisième et dernière pensée s'acheva sur une conclusion, et qui était-il au juste ?


    Il me jaugeait longuement avant de s'éprendre sur sa première démarche. La mienne, par la même occasion. Il me saisit par le menton et le releva à son niveau pour coller mes lèvres aux siennes.
    Prise de court, je ne bouge pas du tout, il me relâche après un bref échange.


    -          Tu as peu d'information en toi... enfin, c'est toujours ça, marmonne-t-il.


    Je porte immédiatement mes doigts à ma bouche, et c'en est le comble : j'étais humidifiée à ce niveau. Mon regard recherche le sien, qui n'avait pas quitté l'endroit où je touchais. Lui-même se l'effleure  et j'aperçois par hasard sa langue qui se les lèche. Je rougie violemment.
    Embarrassée de toute mon âme, les joues enflammées, l'organisme chauffant, mon cerveau avait du mal à formuler une phrase correcte.


    -          Je... t tu... enfin, tu... mais... t'es qui... ?


    N'osant pas relever la tête pour croiser son regard, je ne peux donc décrire son expression. Je sais juste qu'il s'est approché de mon oreille pour y souffler ces mots :


    -          Je suis ce que tu appelles un Irei... [cas exceptionnel]
    -          M'enfin, ce n'est pas possible, je réplique en relevant la tête sans croiser pour autant son regard.
    -          Bien sûr que si, tu l'as vu de toi-même.
    -          .... Non, je n'ai rien vu, je nie avec honnêteté.
    -          Dans ce cas, je vais te le montrer. 


    Sur cette parole, j'entends l'écoulement d'un jet d'eau. Je n'ai pas dévié mon regard et le spectacle se déroule sous mes yeux ébahis, la bouche bée.
    Un flot d'eau se mit à gesticuler dans l'air en faisant de diverses formes. Très variant, elle ne le garde que peu de temps. Époustouflée par ce phénomène à la fois majestueux et divertissant, je sens mon corps trempé d'eau. Je baissai ma tête et retrouve l'être « exceptionnel » [Irei] en train de se liquéfier dans mes bras.


    -          Eh, mais tu es grave fragile ! Si c'est comme ça, tu ferais mieux de t'appeler Mizore ! [Fondu]
    -          Ah non, c'est moche ! se plaint-il. Et ringard en plus !
    -          Mais... tu en connais des mots... ! je m'étonne.
    -          C'est grâce à toi, j'ai pu recevoir tout sorte d'information rien qu'en ayant eu un échange avec toi, m'explique-t-il.
    -          Rien que ça ? Et... comment te rétabliras-tu ?
    -          .... Si on procède à autre échange, peut-être que...
    -          N'essaie même pas de me duper ! je le coupe en le lâchant.
    -          Eh, ce n'est pas sympas, dit-il au sol en reprenant forme. Remarque, ça veut dire que tu n'es pas si naïve que tu le fais croire.
    -          ... Tu arrives à te reconstitué ?! je m'abasourdie en manquant de le désigner du doigt. Et puis, je ne suis pas puérile !
    -          Preuve que si, je n'ai pas dit que je ne savais pas le faire, rétorque-t-il en me répondant. 
    -          Comment... qu'est-ce que tu peux incisif !
    -          Ça, c'est de ta faute, je n'ai que le caractère que tu as, enfin que tu le caches, mordante.


    Je me tais, il marque un point. Ce n'est pas de ma faute si je n'arrive pas à m'exprimer clairement....
    J'ai bien trop peur des réactions des autres en connaissant ma véritable personnalité, que j'ai découverte au départ de mon frère du logement familial. Par conséquent, c'est auprès de lui qu'il faut s'en blâmer.


    -          Dis, tu ne veux pas m'inviter chez toi, pour qu'on soit au chaud ?
    -          Parce que tu crains le froid ? je m'ahurie plus d'une troisième de fois.
    -          C'est que je suis constitué principalement d'eau, et l'eau ne peut pas grand-chose face au froid, comme à la température.


    Je reste tout de même sur mes gardes, puis-je vraiment le laisser entrer ? Je viens quand même à peine de le rencontrer.... Il n'est certes pas méchant -sauf le fait qu'il m'ait volé mon premier baiser- mais il n'est non plus humain...


    -          Bon, je veux bien. Mais à quelque condition près ! Tu dois bien te comporter devant mes parents et rester polie qu'importe les situations !
    -          Tu crois vraiment que tes parents vont te laisser héberger un garçon ?
    -          Tu veux que je dissimule ta présence ? Mais... ça revient au fait de leur mentir !
    -          Je n'ai jamais dit que tu ne devrais pas... après tout, qui n'a jamais menti à ses géniteurs ?


    Je me surprends être d'accord avec lui. C'est moi ou il était en train de me faire sortir de mes desseins ? D'où lui viennent tous ses tripes ? Ah oui, c'est vrai, de moi...
    Sans prendre en compte de mes gestes, je me suis mis à ouvrir la porte d'entrée. Fort heureusement, aujourd'hui, la femme de ménages a pris congé plus tôt.


    -          Pourquoi est-ce tu as entièrement mon caractère acerbe ? je l'interroge, sceptique.
    -          Tu es la première humaine que j'ai rencontré à mon éclosion, autrement dit, je te reconnais comme celle qui m'a mis en vie, et je dois ainsi suivre ton exemple, même si ce n'est pas la bonne.
    -          La dernière partie de la phrase était de trop..., je siffle entre mes dents.
    -          J'aurais très bien pu vivre sans être comme toi, enchaîne-t-il en ignorant ma remarque, mais j'aurai été insipide et sans connaissance, tu aurais pour objectif de tout m'apprendre du début...
    -          J'aurai vraiment préféré ça, au lieu que tu me fasses ce que tu m'as fait, je murmure.


    L'ayant entendu et pas mal pris, il me fait un sourire avant de me prendre dans ses bras et me demander de prononcer son nom. J'hésite un moment, avant de lui susurrer au creux de ses oreilles :


    -          Irei... sois sage.
     
    【...】
    Fin de l'épisode 5
     
    Lucie~

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