• Chapitre 30 : L'invitation de l'Orchidée (2)-         

    Oh, vraiment ? Eh bien, bon anniversaire, dans ce cas ! souhaita Ran.
    -          Merci, mais ce n'est pas uniquement pour ça, annonça Shin ichi, je t'invite à ma soirée que j'ai organisé pour l'occasion, tu veux bien l'accepter ?
    -          Oui, bien sûr, c'est gentil d'avoir pensé à moi. Qui d'autre y'aura-t-il ?ajouta-t-elle.
    -          Les F5 et toute la bande.... Non, en fait, le lysée entier est invité, dit-il avec un joli sourire.
      La jeune fille contempla le sourire de son interlocuteur et acquiesça à son tour un sourire, mais juste après une voix les interrompt :
    -          Attends, tu viens de dire « F5 » ? s'exclama Haruki.
    -          Oui, c'est bien cela, approuva Shinichi, tu n'as pas de problème d'oreille à ce que je  vois, plaisanta Shinichi.
    -          Enlève ce sourire de tes lèvres ou tu vas le regretter, s'emporta l'autre.
    -          Calme-toi, intervient Ran en ayant les yeux baissés, tu deviens excessive  à n'importe quel sujet, gardes ton calme, Shinichi essayait juste d'être agréable envers monsieur qui n'est jamais content, força-t-elle sur les derniers mots.
      Haruki se redressa en ne manquant pas le regard esquivant de la châtaine, il haussa un sourcil.
    -          Oui, ben ça ne fonctionne par fort son truc, qu'il change de tactique.
    -          Encore faudrait-il que tu commences à changer ton comportement, reprit Shinichi.
    -          Je préfère qu'on ne me reprend pas, lança Haruki.
      Ran baissa les paupières, l'air contrarié et posa deux doigts sur sa tempe en pensant : « Bon sang, mais vont-ils cesser de se lancer des vannes ? »
    -          .... Ça y'est vous avez terminé ?
    -          Excuse-moi Ran, s'excusa Shinichi, mais ton ami est vraiment exécrable, bien pire que Ryu, rajouta-t-il en soupirant.
    Et pour aggraver son cas, Haruki dit, sur un ton fier de lui-même :
    -          Normal, j'ai tout de plus que lui.
    Shinichi, ne supportant pas son air supérieur, riposta :
    -          Sauf la valeur.
    -          Très bien, ça suffit, déclara la fille. On change de sujet ou on ne pourra jamais s'en sortir, imposa-t-elle, les bras croisé.
      Un court silence plana au-dessus de trio, Shinichi détourna le regard et Haruki mordilla sa lèvre inférieure de l'intérieur.
    -          Dans ce cas, tu m'expliques pourquoi, je suis également convié ?
    -          .... C'est simple, si tu ne viens pas, Ran ne sera pas d'humeur durant toute la soirée et elle ne s'amusera pas, et ce n'est pas ce que je souhaite voir pour mon anniversaire.
      Shinichi avait posé son regard sur Haruki, puis les roula sur le côté pour voir l'expression de Ran, embarrasser, il sourit. Haruki n'a pas apprécié la complicité entre ces deux-là en et serra son poing, il déclara à contrecœur :
    -          C'est bon, j'ai compris, il suffit que je me pointe devant ta baraque pour satisfaire vos désirs, c'est ça ? Facile, et il y a une heure précise ?
    -          Pas vraiment, vient à l'heure que tu souhaites, mais pas au-delà de sept heure, le banquet aurait déjà débuté.
    ***
                    Durant toute cette journée, mon esprit vagabondait da partout en ne pensant qu'à ce soir, j'avais si hâte...
      Les heures de cours me paraissent très longues et je suis à peine ce que les professeurs m'apprennent, j'écoutais d'une oreille et ça ressortait de l'autre. Cependant, les moments de pause semblent se raccourcir d'instant en instant, je jouais du piano à chaque intercours.
    Je n'avais aucun cadeau pour Shinichi, alors la moindre chose que je puisse faire c'est de lui offrir un morceau au piano, seulement ça...
    Après la pause déjeunée, un prof s'absente et j'en profite pour mettre mon morceau à point. J'achève ma mélodie, et j'entends  un air de l'autre côté de l'amphithéâtre. Je suis le son, doux et apaisant, on croirait flottait sur un nuage. Le compositeur s'arrête de jouer et semble ranger l'instrument –dont l violon- j'ouvre la porte qui nous sépare et je vois la silhouette d'un brun. Yuki.
    -          Oh, j'ignorai que tu savais jouer du violon, me suis-je étonné. C'était joli.
    -          Merci, mais tout ceux du lycée savent en jouer, dit-il, modeste.
    -          Vraiment ? Pourtant à mes souvenirs, Kiyo joue du saxophone.
    -          .... Elle est un cas particulier.
    -          Je vois ça, j'égaye. Hum, comme tu manie le violon à la perfection, ça te dirait de former un duo avec moi ? lui ai-je suggérer.
    -          Et c'est pour quel évènement ?dit-il, l'air songeur.
    -          Ce soir, j'exprime avec un grand sourire. Tu sais, le lycée entier est invité dans la demeure de Shinichi pour fêter son anniversaire.
    Il passe sa main sous sa lèvre inférieure et réfléchi un moment.
    -          Ah oui, c'est vrai que c'est aujourd'hui, marmonne-t-il, il se tourne vers moi et dit : c'est d'accord, je veux bien collaborer avec toi.
    -          Merci, tu ne vas pas le regretter ! je te donne mes notes avant la soirée, je te dis à tout à l'heure.
      Il ne dit rien, il émit juste un son positive et je disparais de sa vue. Je sors de la salle et m'aventure sur la route qui désigne le chemin du bâtiment principal. Je marche en sautillant, impatiente d'être à ce soir, sans prendre garde ce qu'il y'avait devant moi.
      Je m'arrête en plein chemin et scrute le profil d'u blond. Vêtus de noir de la tête au pied, seul sa chevelure est suscitée d'une couleur ambre et un bâton blanc dépasse à travers ses lèvres, je remarque que c'est une cigarette et l'identité de l'homme se dévoile...
     
    *********************************                  Fin du trentième chapitre

     

    Chapitre 31 : Le majordome de l'Orchidée (2) 
      Ran ne pouvait détacher son regard du blond. Josh se tourna et enleva sa cigarette, il s'approcha d'elle. Sans que la jeune fille ne prenne en compte de son action, elle baissa sa tête, ses yeux étaient rivé sur le sol, jusqu'à ce qu'il fut caché par le pied du majordome.
    -          Bien le bonjour, mademoiselle, avez-vous bien mangé ?
    -          Euh.... Eh bien, oui...
    Josh ne dit plus rien et aspire sa cigarette, pour l'expirer un peu après, Ran sourcilla et serra son poing en tenant le bout de sa jupe dans sa paume. Elle toussota et prit la parole d'une voix monocorde :
    -          J-Josh... t- ta cigarette...
    -          Hum ? s'étonna-t-il, ho, veuillez m'excuser, j'ignorais que la fumée de la cigarette vous ennuyait, veuillez prendre en compte de ma maladresse, s'excusa-t-il.

      Il éteignit la flamme de sa cigarette et le lâcha. Il l'écrasa brutalement au sol, que Ran n'ait pas eu le temps de vérifier si le cigare avait vraiment chuté. Puis le vent s'éleva et emporta toute trace de la présence de l'objet.
      Ran ne dit rien et poussa un petit gémissement, qui ne signifiait pas son désaccord, elle se tut et resta silencieuse. Le blond déclara, le visage impassible en lui donnant une pichenette au front :

    -          Aller, continue ton chemin ou tu vas être en retard à ton prochain cours...
    N'ayant pas pris le temps de broncher, Ran fit une pirouette en suivant le dos du jeune homme du regard et en songeant aux derniers paroles de celui-ci.
    -          Je rêve ou il vient de me tutoyer... ?
    ***
                    Une heure passa, et rien n'avait changé chez Ran, elle n'était pas concentré, le visage et le différent comportement de son majordome l'obsédait. Mais qu'est-ce qu'il l'a autant alterné ?
                    La fin des cours arriva et le chemin du retour se fut en silence, pesant. Il n'y avait aucun sujet qui se lançait et Ran se tenait à l'écart de son frère.

    -          Dis-moi, tu n'aurais pas vu Josh par hasard ?demanda Rei en se préparant.
    -          Euh...non, je ne suis pas du tout au courant de ses faits et gestes...
    -          .... Ah bon, d'accord..., dit-il avant de se mettre à la recherche de son majordome.

      Ran ne prit pas le temps de se concentrer sur le problème de son frère et s'en alla dans sa chambre. Elle monta les escaliers et s'apprêta à ouvrir la porte de sa chambre. Mais une main l'en empêche et immobilisa son bras en l'emmenant autre part, en dehors des regards indiscret.
      Sur la terrasse de la demeure, les deux jeune gens s'adossaient contre la barrière métallique,  la jeune fille ne détachait ses yeux du grand blond, elle était attirée d'une aura que le jeune homme dégageait, très charmant.

    -          Eh bien, mademoiselle ? Vous ne vous lasser plus de moi ? Arrêter de me fixer ainsi, c'est assez embarrassant, plaisanta-t-il.
    -          Ah, excusez-moi, je me disais ce que tu cachais sous ta mèche doré, ça m'intrigue beaucoup...
    -          .... Rien, je ne cache rien, puisqu'il n'y a rien..., mâchonna le blond.
    -          Ah... v-veuillez m'excuser de mon indiscrétion... je..., balbutiai la châtain.

      Et il s'en suivit d'un petit rire. Le jeune homme blond dissimula son sourire sous sa large main.

    -          Je plaisantai, vous êtes bien naïve... il faut savoir être sous ses gardes, dit-il avec un sourire.

      Ran rougit en passant son regard ahuri sur le jeune homme, elle semblait vouloir dire : « je l'avais cru, moi... »

    -          Et sérieusement, reprit-elle, qu'as-tu... à ton œil... ?
    -          ...êtes-vous vraiment sûre de vouloir le voir ? cela risque de vous traumatisé à vie, effraya Josh. Vous n'aurez plus envie de m'approcher, et vous ne ferez à partir de cette instant que des cauchemars...et-
    -          Très bien, j'ai compris, céda Ran. Dîtes tout simplement que vous ne vouliez pas.
    -          Oh si, je le voulais bien, moi, contredit le blond en se mettant de dos à la demoiselle, c'est seulement vous qui êtes arrêter, plaida-t-il.
    Ran toisa l'homme l'homme longuement avant de conclure en poussant un soupire :
    -          Très bien, j'ai compris, je suis en tort et je m'en excuse, satisfait ?

      Le blond se retourna et d'un air mélancolique, il acquiesça un sourire, Ran put apercevoir qu'en réalité le valet avait pris l'abandon en se tournant pour fumer une cigarette. Il s'approcha de la jeune fille, qui se redressa sur place et commença à suer, rien qu'à la vue d'un rouleau de tabac lui donnait envie de fuir, s'il fallait le supporter rien parce qu'un de ses proches en apprécie la saveur, Ran pourrait vomi un de ses organes, dont les poumons. Mais par chance, le jeune homme écrasa la cigarette entre ses mains et le rejeta sur le sol. Il souleva sa mèche, il gardait ses yeux fermé, et après un moment de réflexe il les ouvrit.

    -          ... ? Je ne comprends pas... tu as juste les yeux vairons... alors pourquoi tu-
    -          Regardez de plus près, lui coupa-t-il.

    Elle obtempéra, elle s'approcha de l'homme et étudia longuement les yeux de l'homme. Elle poussa un cri étouffé et tenta de recula, sauf qu'elle était déjà au bord.

    -          .... J-je suis désolée..., bafouilla la jeune châtaine.
    -          ..., sourit-il, il baissa la tête et recula. Ce n'est pas bien grave... je suis habitué...
    Ran afficha une mine toute triste et se rendit compte de son erreur. « Mon dieu, je suis trop horrible... », Culpabilisa-t-elle, et comme pour se rattraper, elle se rapprocha du blond et lui toucha le bras, elle ne put s'empêcher de se rendre compte qu'il tremblait, et pas qu'un peu.

    -          Je suis désolée, je... t'ai fait ça alors que tu devais déjà être en difficulté, et qui plus est, c'est moi qui t'ait forcé à le montrer... pardonne-moi....
    -          Je vous remercie de votre compréhension... c'est moi, qui m'excuse.... Merci...

      De telles paroles, ce fut la première fois qu'il les prononçait depuis qu'il travaillait pour Rei, son jeune maître, qui ignore encore une partie des secrets qu'il dissimulait en lui.
      Josh gardait sa tête baissé, tandis que Ran prit son courage à deux mains et le tint dans ses bras. Dans un souffle, que le vent d'automne avait tentait de coder le message, la jeune fille chuchoter de bien belle parole :

    -          Si... jamais, tu as besoin d'aide, commença-t-elle, je suis là... (elle lâcha un son un peu moqueur) je ne te serais pas d'une grande aide, mais... un peu de compagnie peut toujours faire du bien.... Tu gardes courage qu'importe ce qu'il arrive, hein ? ajouta-t-elle en marmottant.

      Le jeune homme sourit, sans que la fille puisse le voir. Le vent s'éleva de nouveau et il saisit la jeune et frêle demoiselle dans ses bras. La brise emporta la chevelure doré du jeune homme en arrière et sur ce dernier instant, il releva sa tête et contempla le ciel. Ses yeux étaient à découvert.
      Son œil gauche avait une couleur particulier, non, son œil entier est original. La prunelle était d'une couleur rouge sang et le contour était formé d'épi, et cerise sur le gâteau : l'iris bordeaux fut barré en diagonal par une entaille très fine.  Josh resserra son étreinte en s'engouffrant au chaud dans la nuque de Ran.
      Lucie~*********************                            Fin du trente-et-unième chapitre

     

    Chapitre 32 : L'Orchidée se prépare... -         

    On ferait mieux de descendre et nous préparer.


      On descend peu après. L'air frivole me gèle les oreilles et j'en reste toute dégourdie, mais quand mon regard tombe sur celui de Josh et qu'ensuite, c'est son sourire que j'ai affaire, franchement ça rend chaud.
      Avant que le blond ne ferme la porte menant à la terrasse, je jette un dernier regard vers le ciel, les nuages épais et la couleur sombre nous annonce l'heure du coucher du soleil.... Je n'aime pas l'automne, il fait trop sombre alors qu'il est à peine dix-huit heure.... Ça rend un côté obscur...
      Je ne sais pas pourquoi mais mon cœur bat la chamade... est-ce la fête de ce soir qui m'excite ? En tout cas, j'ai vraiment hâte...
      Nous nous sommes mis en chemin. La résidence de Shinichi est comme je le doutai, très charmante et grandiose surtout, un jardin entourait la demeure. De nombreux pot de fleur sont suspendus au-dessus des piliers en béton. On y aperçoit de jolis caractères sculpter dessus.
      Je suis presque étonné de savoir que la salle de réception ne se trouve pas directement de l'autre côté de la porte d'entrée –pourtant c'est souvent ainsi dans les films. Je traverse donc le long couloir qui s'offre à moi –et je ne nie pas que j'aie déjà des ampoules à force de marcher avec des escarpins- en compagnie de Rei et Josh, habillé sur leur trente-et-un, en costard.
      Je suis sur le pas de la porte et m'apprête à le traverser, mais on m'interpelle :


    -          Ran, attends-moi.


       Je me tourne et vois Haruki courir vers moi avec son élégant sourire, qui va jusqu'aux oreilles. Il est lui aussi vêtus d'un costume noir et d'une chemise blanche à l'intérieur. Sa tenue lui va comme un gant, mais quelque chose cloche. Sa cravate est mal nouer –l'instinct maternelle se réveille.


    -          Ça ? s'exclame-t-il es suivant mon regard, je l'ai laissé exprès pour tu le fasses à ma place.
    -          .... Tu m'étonneras toujours, je déclare avant de nouer sa cravate noire. Voilà, comme ça, tu es parfait.
    -          Merci, me sourit-il avant de me chuchoter à l'oreille : Comme ça, on a l'air d'un couple, tu ne trouves pas ?


      Sa remarque me fait rougir et je le quitte. Mes joues me brûlent et mon cœur bat vite, décidément il a le don pour me mettre mal à l'aise ! J'ai chaud, je vais me préparer.
      Je passe devant Shinichi. Il m'interpelle, mais je ne m'arrête pas, je n'entends rien. Je m'arrête devant une porte et il me rattrape en me disant que 'ma' chambre se trouvait un peu devant. Je comprends un peu plus tard que celle-ci appartenait à sa mère. Il me dépose dans la luxueuse pièce qu'est une chambre pour inviter. J'ôte mon sace de mon épaule et je contemple un moment la salle et soupire. Je sors des feuilles de partitions et boucle la fermeture de mon sac avant de quitter les lieux et bien verrouiller la porte derrière moi.
      Je descends des escaliers en rencontrant mon partenaire juste là. Yuki me lance un regard et me demande de patiente.
    Pour ne point m'ennuyer je me joins à la salle du banquet. Le lycée entier est déjà présent. De point de vue, je vois les filles au fond de la salle, Rei en train de saluer les autres et Ryu assis tout seul sur le fauteuil, les yeux fermer. Haru, lui se trouvait dans son coin, buvant sa boisson.
      Je m'adosse contre une table où tout sorte de chose y est déposé, je ne porte pas trop d'importance là-dessus. Seule dans mon coin, je sirote un thé à la citronnelle. Tranquille dans mon coin, je croisé quelque fois les regards des autres, mais aucun n'est venus vers moi, sauf mon partenaire d'instrument... mais il affichait une drôle de tête, pas très beau à voir, faut l'avouer. Ça m'intrigue.


    -          Ça ne va pas ?je lui demande, inquiète.


    Il sort de ses pensées et me regarde, avant de me répondre avec une petite voix incertaine.


    -          Je vais bien... juste un peu... perdue, il semble hésiter sur le dernier mot.


      Je souhait me procurer davantage d'information, mais je ne veux pas le forcer.
      Je baisse ma tête un moment et la relève pour lui faire part de mon processus. Sa mine abattue me fait perdre les mots. Je ne sais plus par quoi commencer maintenant, c'est malin !
      Ensuite mon regard s'atténue sur un couple d'entre deux âges, leur présence me met hors d'état, je les dévisage de la tête au pied.
      Yuki, effarer par ma grimace, suit mon regard et tombe à son tour sur le couple. Son humeur s'assombrit aussitôt.


    -          Yuki... tu les connais ? Qui sont-ils ? je le questionne après une lutte mentalement acharné.
    -          .... Ce sont les parents... du garçon que j'ai tué...


      Je me fige. Et remet en boucle ces derniers mots. De quoi parle-t-il ? C'est une plaisanterie ? Tente-t-il seulement de me narguer...?
      Son expression est dure, il baisse les sourcilles et essaye de cacher son visage sous sa frange. J'ai peur de connaitre la vérité.... Il détourne son regard.
      J'ai l'impression d'avoir déjà vécu ce genre de situation... où était-ce ?
    « Cet assassin ! Il aurait mieux fait de ne jamais vivre ! » .... Ah, ça y'est je me souviens... C'était également le cas de Shinichi...


    ****************************                     Fin du trente-deuxième chapitre

     

    Chapitre 33 : L'Entourage de L'orchidée 

    Un peu plus tôt, alors que Yuki sortait des toilettes, Shinichi était posté devant la porte contre le mur d'en face et acquiesçait un sourire mielleux.
    -          .... Qu'est-ce que tu prépares ?
    -          Rien de bien grave, j'ai juste un peu plus d'invités que prévue.
    -          Ah, bah, tu m'excuseras d'être venu, lui répondit Yuki.
    -          Non, ce n'est pas de toi que je parlais..., rassura Shinichi. Monsieur et madame Olsen sont présents.


    Yuki virevolta sur lui-même, il sourcilla. Shinichi soupire.


    -          Je le savais, tu ne t'es toujours remis de cette histoire.
    -          Pourquoi les as-tu invités ? dévia Yuki.
    -          C'est pour ton bien, tu feras mieux de te libérer du mal que tu te causes.


    Le brun poussa un soupire et commença à tourner les talons.


    -          Yuki, interpela son ami, tu sais très bien que tu ne peux vivre ainsi éternellement.
    -          Bon sang mais que cherches-tu au juste ? balança-t-il en plaquant Shinichi contre le mur.
    -          .... Tu es méchant. Tout ce que je veux, c'est t'aider, déclara-t-il, déçu.
    Yuki lâcha sa prise et recula. Il comprima sa manche gauche et baissa la tête.
    -          Laisse tomber, lui annonça-t-il. C'est inutile, ce que tu fais est inutile, tu ne gagneras rien.
    -          Moi rien, c'est vrai, mais toi, tu auras gagné un peu plus de liberté... ne souhaites-tu pas en parler à Ran ? (le brun relève sa tête) tu sais, c'est grâce à elle que j'ai pu me libérer.
    -          Tu en déduis toujours ainsi ?se moqua Yuki. Je te trouve bien naïf de te rappeler de ce souvenir, alors qu'elle a surement tout oublié.... Tout comme pour nous.
    -          Yu, cita Shinichi. Tu perds ton sang-froid.


    Le brun porta sa main sur ses lèvres et écarquilla les yeux avant de se tourner vers le vert.


    -          C'est quoi ce surnom ? l'agressa-t-il.
    -          Te souviens-tu... que c'est ainsi qu'elle t'appelait ? « Yu » ton diminutif, détailla-t-il.Tu perds à chaque fois ton sang-froid quand on se remémore du passée, cela t'as tant blessé que ça ? (Yuki baisse les yeux).... Je te suggère vraiment d'aller lui en parler.


      Shinichi s'en alla. Yuki réfléchit en descendant des escaliers, chaque marches qu'il descendait, il aboutissait à des pensées négatives, il perdit son moral, qui chutait à zéro ou encore moins, et sourcilla. Le passage où Ran s'est alarmée en versant des larmes dans les bois lui revient. Il secoua légèrement la tête serra la mâchoire. Il en avait marre de réfléchir, ça lui embrouillait.
                    Son regard se perdit dans ses souvenirs les plus désagréables, qu'il avait longtemps enterrés dans une boite ou il gardait enfermer en lui. Il tenta de les repousser mais ils ressurgissaient dès que son regard se posait sur le couple.
    Ran posa sa main sur son épaule, elle abordait une mine inquiète. Il se tourna dans sa direction pour lui faire face, mais la conversation de tantôt lui revint et il claqua de la langue. 


    -          Tu ne... pourquoi cherches-tu à vouloir jouer la gentille fille ? (Ran le lâche) Que gagnes-tu ? Rien... (elle s'apprête à parler mais abandonne) tu vois ce monsieur (il désigne un employé dans le coin), il fait son travail et ne s'occupe de rien d'autre. Aurais-tu besoin d'une leçon pour vivre comme lui ? (Ran le regarde, éberluer) Chacun devrait vivre sa vie, à son propre rythme, à sa propre manière. Je trouve ça complètement insensé de vouloir à tout prix se préoccupé des affaires des autres, lui déclara-t-il. Et puis tu n'as jamais pensé que peut-être au final tu te sentiras bien inutile et porter ce fardeau sur ton dos sans pouvoir rien faire ? Tu le regratteras, jusqu'à la fin de ta vie.
    -          Très bien j'ai compris, arrêta Ran. Il ne faut non plus exagérer la chose, mais en plus qu'est-ce que ça peut te faire de savoir si je serai à la hauteur de porter cette histoire sur moi ou pas ? contentes-toi juste de me raconter les faits et soulager ta peine ! il n'y a rien de plus simple.
    -          De quel droit me donnes-tu des ordres, riposta-t-il. D'ailleurs, tu deviens bien autoritaire depuis les vacances d'été, pourtant c'est bien toi, qui disait que tu n'exploiteras pas de la gentillesse de Rei.


    La jeune fille tourna sa tête sur le côté en pestant.


    -          Et alors ? Ça te fais quoi de savoir tout ça ?répliqua Ran. En sachant que je profite de sa bienveillance, tu vas me dénoncer ? à qui ? Et pour quel motif ?
    -          Aucune, il suffirait qu'ils comprennent que tu sois un imposteur et le tour est joué. Tu seras rejeter plus le vite qu'il se doit
    .
    Ran ne répondit pas et fit la moue. Ses lèvres formèrent un rictus.


    -          Tu n'étais pas obligé de le prendre au sérieux, je disais ça juste pour te faire culpabiliser.
    -          C'est réussi, commenta la jeune demoiselle. Yuki, sache que, même si tu ne me fais pas confiance, je ne te forcerai pas de me déballer ta vie, comme on le dit. Mais si un jour, tu veux bien m'accorder cette foi, je serais là pour t'écouter. Je.... C'est ton choix, alors à ta guise, ajouta-t-elle en silence.


    Yuki ne dit rien, il se tut.Ran se mordit la lèvre inférieure et recula de quelque pas. Elle baissa sa tête et opta pour une contemplation sur ses escarpins, ça lui fit remarquer qu'elle avait étrangement mal au cheville.
      Sans faire de geste brusque, une main saisit le poignet de la châtains et lui fila une boite, tout mince et raplatit. Ran se tourna et croisa le regard de Natsumi.


    -          Ne vas pas t'imaginer de scénario, je fais juste bonne impression devant Kishimoto.


    Ran observa la boite de compresse et reporta son regard sur ses pieds. Elle remarqua qu'au niveau des chevilles, une plaie s'est ouverte. Le sang s'est propageait dans ses escarpins. Elle releva sa tête.


    -          S'il te plait, aide-le à se libérer de ses cauchemars.
    -          Compte sur moi, je ne te décevrais pas, lui déclara la jeune fille.


    La jeune Sakamoto rougit. Elle leva sa tête et s'inclina devant Yuki pour saluer. Elle repartit. Dès son départ, Ran prit une chaise à ses côtés et s'assit. Elle s'apprêta à mettre une compresse sur sa blessure, mais le jeune Kishimoto le devança en nettoyant le sang presque sec.


    -          Il faut avant tout désinfecter ou il n'y aura plus aucun sens.
    -          Euh oui...c'est vrai, merci, chuchota Ran en rougissant doucement.


    Elle ajoute intérieurement : « C'est à se demander de quel qualité sont faite ces chaussures, elles m'ont arraché la peau ! »
    Yuki avait pratiquement nettoyé tout le sang autour de la plaie et découvrit les creux encore rouge sur la cheville. Il prit une compresse et le lui colla à la première cheville dont il s'occupait.


    -          Ce n'était pas mon intention de lui... volé la vie, avoua-t-il.
    -          Ça, je n'en doute pas une seconde, marmotta Ran, entre ses dents.
    -          C'était à mes dix ans, commença-t-il, j'avais pour la première fois réaliser une invention d'une taille qu'on peut considérer comme normal. Elle avait pour but de transporter tout objet. Ce n'était qu'un prototype et avant de le mettre en vente, il devait se faire tester par un enfant qui en avait besoin. Celui-ci avait un avenir, mais moi je l'ai brisé, par le simple fait d'avoir créé un robot non complet. (il soupire) Il avait perdu le contrôle et a explosé sur place, le garçon ignorait les faits et partit en fumée avec la boite de conserve (Ran pousse un hoquet de surpris) ...mais ce qui m'a fait le plus mal, c'est que mes parents avaient caché toute la vérité. Ce n'était qu'un accident, mais ils l'ont maquillé autrement. Ils ont payé les parents du défunt (il tremble) et ont organisé le plus grand des funérailles. Mais comme on s'en doute cela ne fit pas disparaitre la tristesse d'avoir perdu un être chère.... Son nom est Julien Olsen, il avait un an de plus que nous, ses parents, monsieur et madame Olsen, avaient beaucoup d'espoir pour lui. C'est vrai, qu'il était un brave enfant, ajouta-t-il en souriant.


    *************************                           Fin du trente-troisième chapitre


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