• La sœur de James Sirius Potter

    Novembre

                    La rumeur se propagea rapidement. Dans tous les couloirs où trainassaient les élèves, ces derniers étaient à présent tous aux courants que la nuit d’Halloween, les quatre esprits des animaux représentant des maisons avaient reparu. Sous forme de bipède et plutôt grossière. Rumeur lancé par un élève qui avait entendu une voix le crier dans les escaliers, bien qu’il ne vit personne.  Évidemment, le complot fut vite déjoué. On avait direct soupçonné les révolutionnaires d’y être pour quelque chose, sans savoir qu’en fait, c’étaient justement elles dans un kigurumi, dont seuls les plus anciens connaissaient.

    Ceux qui étaient au courant étaient bien évidemment leur deux complices, Emil et Ionise Stewart –car eux aussi forcés de s’y accoutrer de la même manière- et une rousse de leur année, qui avait découvert le pot au rose, métamorphosée sous forme de chat et ne pouvait donner son témoignage, à moins de se compromettre. Sa capacité ne doit pas encore être sue aux yeux de tous. Puis il y avait aussi une autre rousse. Du moins, c’est ce qu’avaient pu supposer les concernées. Étant donné que cette personne avait réagi de manière très étrange, qui ne pouvait décemment pas coller à l’image de la petite. Car c’était bien de Lily Potter, dont on parle.

    Et dernièrement, en plus de cette rumeur qui avait commencé à s’éventer, une autre en prit de l’ampleur, qui traitait sur le même sujet. Le 31 Octobre, une personne avait eu un comportement trop bizarre. Bien sûr, on aurait pu jeter ça sur la faute du jour, car elle avait plus ou moins des antécédents, mais ce serait trop. Lily Potter ne pouvait techniquement rien ressentir, étant donné qu’elle n’a jamais rencontré sa grand-mère décédée du même nom et son défunt grand-père au même nom que son frère James. À moins qu’elle soit hypersensible. Aussi, les personnes l’ayant rencontré à ce jour ont bien gardé en mémoire ces moindres faits et gestes qui leur avaient paru insolites. Bon, après ce n’était que des rumeurs. Non ?

    C’était du moins ce qu’était persuadé Adrian DucSiron. Et il savait qu’il avait raison. Ce n’était pas juste parce qu’il était mégalomane (même si en vrai, c’était un facteur principal, pour ne pas dire unique), mais parce que son instinct le lui disait aussi (qu’est-ce qu’on a dit ? Trop d’arrogance, ce type).

    Cependant pour le coup, c’était vraiment son côté magique. Une capacité qu’il avait découverte récemment. Et dont il se dirigeait vers ceux qui l’avaient découverte. Enfin, celles, dans son cas.

    « Vous en avez entendu parler des rumeurs qui circulent ? C’est franchement n’importe quoi, les gens ont tellement rien à faire qu’ils vont chercher des noises à une pauvre petite qui n’a rien demandé », dit-il d’entrer de jeu.

    Quatre paires de yeux se posèrent à son entrée dans leur « repère », elles ne firent pas de commentaire, étant donné qu’elles lui avaient donné rendez-vous ici. Oui, il a été convié par les Révolutionnaires, car ces dernières voulaient en savoir plus sur ses aptitudes magiques.

    « Oui, sont cons les gens d’ici. Ils croient tous que la notoriété peut faire de bon potin, s’ils savaient qu’ils sont juste idiots à croire ces sottises. »

    Étrangement, c’était Harley qui avait plus de conversation avec Adrian, car ayant tous les deux souvent les mêmes avis. Ce qui est compréhensible, étant donné qu’ils étaient dans la même maison, et donc même conception des choses, enfin à peu près, parce que parfois Harley ne supportait vraiment pas les excès du blond. Heureusement qu’à ce moment-là, les filles étaient présentes pour corriger la chose.

    « Franchement, je pense qu’il doit s’agir de la magie accidentelle. »

    On se tourna alors tous vers Clara. Ah, voilà, on entrait dans le vif du sujet. Parce qu’oui, il ne fallait pas oublier le but de la présence du garçon ici. Habituellement, elles n’acceptaient qu’autre de leur groupe interfèrent dans leur projet, sauf les cousins Stewart car ces deux-là avaient bien des choses à proposer et collaborer avec était sympas, bien que dernièrement ils étaient moins présent car ils avaient leur propre projet. Aussi, s’il arrivait que ces quatre filles devenues quasi inséparables –même si cette année c’était un peu compliqué de prouver ce fait étant donné que les cours commun n’était possible que le mercredi- en viennent à travailler avec X personne, c’est parce qu’il y avait bien quelque chose qui leur intriguait aussi. Avec un tel argument, on croirait entendre des Serpentard, m’enfin bon…

    Bref, ici, les filles faisaient des recherches sur des possibilités de magie sans baguette et ça n’avançait pas fort.

    « Pas possible, je te dis que même pour un accident, c’était trop. »

    Mais pas de magie accidentel. Car depuis l’incident d’Halloween –pourquoi se passait-il toujours quelque chose à ce jour ?-, les filles avaient été attirées par cette démonstration d’une puissance insoupçonnée de la part du né-moldu. Jusqu’à aujourd’hui, il avait toujours été un élève lambda.

    « En plus, je l’ai voulu. » Et arrogant.

    « Bah, c’est peut-être dû à l’orage », proposa alors Clara.

    « Qui a eu de l’effet sur des torches ? » Nargua Chloé.

    « Le château ne fonctionne pas avec l’ectrécité comme chez vous », dit Harley.

    « L’électricité », rectifia Clara en soupirant.

    « Bref, on a déjà dit que c’était dû à sa propre volonté, je ne comprends pas pourquoi tu insistes sur le fait que ce n’était pas volontaire. »

    « C’est juste que… c’était trop. »

    « Fort, je sais », compléta Adrian, fier.

    Il eut deux soupirs, dans le groupe, Clara et Harley étaient celles qui arrivaient le moins à supporter la présomption quasi permanente du frisé d’or, c’était leur petit surnom aux deux. Claire referma un bouquin en relevant la tête.

    « Il est possible que ce soit dû à ton sang. »

    « Ma famille est moldue », rétorqua gentiment le gryffondor.

    « Je le sais bien, mais n’es-tu pas au courant d’encore avant ? »

    « C’est vrai qu’on peut se pencher sur ce côté, tu descends peut-être d’une ancienne famille sorcière qui a reçu une malédiction et donc à partir d’une certaine génération, la magie coulant dans votre sang aurait pu à nouveau s’éveiller », approuva Chloé.

    « Oui, ou votre pouvoir a été scellé. Quelle est ton pedigree ? »

    « Mon quoi ? » S’ahuri Adrian.

    « Ton arbre généalogique », reprit patiemment Claire.

    « Oh, je ne la connais pas. Et puis, ça m’étonnerait qu’on ait inscrit un truc comme Lawrence DucHart, sorcier », illustra le blond, moqueur.

    « Tu peux toujours vérifier », proposa Clara en haussant les épaules.

    « Pourquoi pas, seulement il faudra attendre les vacances de Noël, ma famille n’aime pas trop le système des hiboux voyageur. En fait, ils n’aiment pas les volatils tous courts, sauf pour les bouffer. »

    « Comme c’est surprenant », ironisa Chloé « Mais c’est trop long, on se débrouillera autrement. »

    « Je vais demander à mon père ce qu’il en sait sur la magie ancienne où les familles maudits, peut-être que les mythes asiatiques serviront », annonça Claire.

    « Oui, je vais en faire de même de mon côté », poursuivit Chloé.

    « Je peux aussi le faire, avec un peu de chance, tu as du sang italien et les connaissances de mon père nous seront d’un grand secours », plaisanta Clara.

    « Peut-être, oui, on en sait trop rien », accorda Adrian.

    « Comme mon père est trop occupé à jouer, je demanderai à ma mère, après tout elle fait partie d’une des 28 familles sacrés, elle en saura surement quelque chose », déclara Harley, ennuyée par le métier de son père.

    « Ah oui, c’est en effet un piste à creuser », agréa Chloé, surprise de n’y avoir pas songé. Elle aussi sa mère venait d’une des 28 familles, les Fawley.

    « Bon, alors on fait comme ça, pendant ce temps tu fais attention à ne pas t’emballer », ordonna Harley.

    Le garçon hocha la tête de consentement, dans tous les cas, ce surplus de magie soudaine ne l’arrangeait pas vraiment. Bien sûr, il pouvait être content de savoir qu’il devait être plus puissant que les élèves de son âge, seulement ça risquait être un peu difficile de tout s’occuper avec les entraînements de Quidditch qui allaient avec. James n’était pas un tendre capitaine et encore moins avec lui. Et dernièrement, Adrian n’avait plus du tout envie de rivaliser avec le cinquième. Il admettait avec franchise que c’était un bon attrapeur –peut-être pas autant que lui, mais bon- et Potter avait de bon tactique de jeu, il savait aussi être encourageant pour botter les fesses de ses joueurs quand la situation l’exigeait, toutefois avec les tapages dans les couloirs au sujet de sa sœur, ses humeurs étaient massacrantes. Même Lucas Dixon, son meilleur ami et préfet de surcroît, en prenait pour son grade. Fred ne recevait pas de meilleur traitement non plus. On pouvait dire que seule Elise arrive à supporter la situation. Étant une fille, froide, calme et solitaire, elle maîtrisait plus ou moins la situation et James ne la harcelait pas trop. Peut-être est-ce dû à ses cheveux rouges qui lui faisaient penser à sa sœur qui n’en pouvait plus de ce qui court sur elle ? Surement, oui.

    Le fait était que ça ne s’était pas calmé.

    En fait, ça s’est surtout aggravé quand un jour, James vit rouge en voyant la première année discuter avec un sixième. Mark, qui d’autre ? Il était positionné si près de sa sœur et lui susurrait des choses qui n’étaient pas si tendre au vue de la tension qui régnait autour de la petite. Mais cette dernière n’était pas chez les rouges rien, elle défiait sans baisser du regard le grand blond douteux.

    Il savait qu’il aurait dû laisser sa sœur se débrouiller toute seule car elle n’aimait pas qu’on interférait dans ses problèmes –fait attesté et prouvé par Albus qui en a reçu pour son petit cœur-, cependant il était toujours dans sa mauvaise période –on se demande bien laquelle- alors quand il interrompit le dialogue, il avait cru qu’il pourrait rembarrer vite fit bien fait ce grand dadais au sourire enrageant. Par contre, il ne s’attendait pas à ce qu’il puisse devenir encore plus agaçant qu’il ne l’était au quotidien.

    « Tu sais, si certain font des choses illicites, faut pas s’étonner qu’on les évite. »

    Il fronça les sourcils en entendant. Pourquoi a-t-il dit ça ? Est-ce qu’on l’évitait ? Mais qui désignait-il ? Puis il comprit. C’était lui. Et son sourire le confirma. Il aurait voulu se jeter sur lui et le rouer de coup à la moldu au lieu d’utiliser sa baguette et lui envoyer un maléfice comme l’avait fait son frère, mais lui n’avait pas la connaissance d’une palette de sort impressionnant et il n’était pas aussi vif que son frère. Tout ce qu’il voulait c’était sentir son poing s’écraser contre la face immonde de ce con****. Mais Lucas était là pour l’arrêter. Malheureusement. Ou heureusement, c’était selon les points de vue.

    « Dis donc, Mark, tu n’as vraiment rien d’autre à faire que d’emmerder les gens de ta journée ? »

    James se calma quelque peu en entendant la voix de son cousin Fred de la même année que le dénommé Mark, toutefois ce ne fut pas assez pour que le préfet châtain relâche sa vigilance, il maintint les bras de son pote. Puis le tableau de la Grosse Dame pirouetta encore et deux autres têtes de la famille Weasley apparurent. Quand Lucy et Molly virent la scène, elles soupirèrent de concert.

    « Vraiment, Mark ? » Commença Molly, dédaigneusement.

    « Oh, génial, voilà que le clan Weasley entre en scène ! Mais je ne pensais pas que vous allez vous mettre à vous attaquer à plusieurs contre un. Je croyais que vous auriez plus de valeur que ça… », aurait ajouté mon ami Corentin, s’il avait été présent, bien sûr.

     Et le sourire narquois aurait été de la partie, ce qui conférera encore plus de rage chez ses opposants. Alors vaut mieux ne pas y songer.

    « Ce n’est pas pire que toi qui t’attaque à plus jeune et inoffensive que toi », rétorqua Lucy.

    Le blond regarda ce défilé de roux –ou du moins avec reflet- et de châtain.

    « De nous tous, tu es celui qui manque le plus à ses valeurs. Tu parles d’un courage, on ne veut pas de ça, chez nous, tu te souviens ? », Acheva la préfète.

    En secouant la tête avec un sourire suffisant, Mark les laissa entre famille et amis, mais la tension eut du mal à descendre. Et le rictus qui persistait à tourmenter les plus grands, en fait tous sauf Lily, qui connaissaient à peu près le personnage de Mark Ludvian. Mais James ne comptait pas le laisser s’en sortir ainsi, surtout qu’il avait compris de quoi il en retournait. Aussitôt que son ami l’ait lâché, il se tourna vers Abby, la prit dans ses bras et puis les laissa.

    Pour faire ses besognes. Ses pas le menèrent à la tour de leur voisin. Les bleus de Serdaigle. Il n’eut aucun mal à entrer dans leur salle commune, vu qu’un élève en sortait. Dès qu’il posa un pas dans la salle commune élégante et apaisante contrairement à la leur, où regroupait une autre partie du clan roux, non, blond, ou brun, bon, hétérogène. Bref, à sa vue, une bande lui fit signe.

    « ‘Lut, Al, je voulais te demander si tu n’aurais pas vu la petite des rév’. »

    Son frère se contenta de secouer la tête en lui lançant un regard dubitatif.

    « Bah, tiens, la voilà », s’exclama Wyatt.

    James tourna la tête vers l’endroit désigné par le blond et vit une petite brune en descendre de l’escalier menant au dortoir féminin.

    « Ah, tu tombes bien. Est-ce que tu peux regrouper les filles de ta bande ? J’aimerai vous parler », déclara-t-il tout de go.

    « Euh, oui, pas de problème j’allais justement les rejoindre. »

    « Mais dis donc, James, si tu voulais les voir, tu aurais pu demander à Harley qui est de ta maison, non ? » Interpella sa cousine rousse.

    « Ah, oui, je n’y avais pas songé… »

    « Ben, sympa ! » S’offusqua Rose.

    « Merci pour elle, goujat », ajouta Claire.

    « Eh, je ne vois même pas pourquoi tu es vexée alors que j’ai d’abord pensé à toi, tu devrais plutôt en être reconnaissante », répliqua le grand brun-roux.

    « Je te rappelle que nous formons une, tu parles mal d’une d’entre nous, c’est du groupe que tu médis. »

    « D’ailleurs, à la vérité, il n’y a pas vraiment de quoi être fier, parce que si tu es venu ici, la première raison est que la salle commune des Poufsouffle t’était inaccessible étant donné que leur système d’entrée est trop compliqué et que Dominique ne te donnera pas la solution même en cas de force majeure, la deuxième est que la salle commune des Serpentard était encore moins dans tes moyens car c’est la maison rivale et la troisième, c’est que tu as oublié ta camarade, triste à dire », soupira Albus.

    « Je déteste ta capacité d’analyse si fine », opina James avec un regard mauvais.

    « Mais la véritable raison, c’est parce que tu avais inconsciemment besoin de l’esprit vif et perspicaces des élèves de Serdaigle », émit Wyatt.

    « Toi, ne commences pas », renchérit l’aîné en défiant son cadet blond.

    « Et puis franchement, comment tu parles aux filles », rajouta sa cousine.

    « Ça, ce n’est pas très grave, j’ai déjà Abby. »

    À cette dernière réplique, il quitta le trio de bronze que formait actuellement son frère en traînant la chinoise. En arrivant à leur quartier provisoire –eh oui, encore. Toujours, en fait-, il constata que les trois autres membres étaient déjà présents et ne semblaient pas surprise de sa venue. Ce qui le rendit perplexe, car il était sûr que durant le chemin, l’asiatique n’avait rien fait pour les prévenir.

    Voyant son air sceptique, Harley le prit en pitié et lui expliqua.

    « On est déjà au courant. Faut dire qu’on vous a bien entendu devant l’entrée et surtout que des rumeurs ont déjà dû circuler. Encore. »

    Intérieurement, elle ajouta pour elle-même et pour les autres plus tard que c’était encore une manifestation d’un phénomène inattendu. En effet, il s’agissait de l’œuvre d’Adrian. Ses pouvoirs se sont encore accrus. Et ça ne semblait pas être une perspective réjouissante.

    « Bon, et qu’es-tu venu faire ? »

    « Vous demander votre aide. Je sais ce qui s’est passé le soir d’Halloween. Ce n’est pas Lily et je sais de qui il s’agit », ajouta le jeune homme.

    « Et tu veux notre aide pour qu’on en ait la preuve », compléta Chloé.

    « Parfaitement. »

    « Compréhensible », acheva Clara « nous aussi de toute façon, il faut qu’on trouve qui est le coupable qui a osé tripoter Claire. »

    « Quoi ? » S’écria James. « Mais c’est quoi, ce… »

    « Mais…non, il ne m’a pas tripoté », dédit celle-ci, pâle.

    « Oh ça, non, il s’est juste contenté de t’étouffer. C’est différent. Mais tu oublies que pour te serrer dans ses bras, il a fallu qu’il te touche », conclut Harley.

    « Et donc, te tripoter. Affaire classé, suivante, maintenant », claqua Chloé.

    « Hormis le fait qu’il ait commis un acte de pur harceleur sexuel, on sait qu’il a utilisé d’un moyen ou un autre pour avoir l’apparence de ta sœur. »

    « Du polynectar », répondit de suite James « Mark a utilisé du polynectar pour prendre l’apparence de Lily. »

    La réaction fut immédiate. Les filles se figèrent dans un premier temps, avant de vite se reprendre pour se jeter des regards affolés.

    « Euh, doucement, pas de conclusion hâtive », calma Harley « Je veux bien concevoir que c’est tout à fait plausible comme hypothèse, encore que je doute que Mark sache faire une potion de niveau si élevé, mais… »

    « Qu’est-ce qui t’a amené à un tel résultat ? » Termina Chloé.

    « Depuis le début de l’année, il n’arrête pas de la chercher des emmerdes et dernièrement, c’est calme, bien sûr tout le monde croit qu’il aurait compris après ce qu’a fait Al, mais je ne suis pas dupe, il préparait quelque chose dans nos dos et c’est ça ! »  Cracha le brun.

    « Même si tu es persuadé que c’est lui le coupable, tu n’as absolument rien contre lui si ce n’est une profonde haine et ce n’est pas assez. »

    « Trop tiré par les cheveux, surtout », murmura Claire.

    « C’est pour ça que je veux que vous m’aidez à faire éclater la vérité. Il faut que ce soit les Révolutionnaires qui agissent… »

    « Et pourquoi ? Comme ça, la sanction nous retombera dessus ? »

    « Non, les profs ont un peu plus de confiance en vous, et commencent à avoir une image précise de vos capacités et intentions, ils seront cléments avec vous. »

    « Ouais, tu veux nous reléguer la charge, quoi », insista Clara.

    « Et en ce qui concerne ses fameuses dons en potion, il aurait très bien pu demander des services à son pote des Poufsouffle », balaya James la remarque.

    « Quoi ? Qui ?! » S’outra Clara de savoir un de ses camarades dans le coup.

    « Corentin quelque chose », énonça Chloé, imperturbable.

    « Alors là, c’est impardonnable, on n’entraîne pas des poufsouffle dans des magouilles louches comme ça, il va voir de quel bois on se chauffe ! »

    « Donc, vous êtes avec moi ? »

    « Non, on travaille seules puisque que comme tu l’as dit, les profs seront plus sympas avec nous, étant donné nos fiers exploits », répondit la verte.

    Au vue de son regard, on pouvait supposer qu’elle était déjà en train de comploter, digne stratège qu’elle est. James donna tout de même son avis.

    « On devrait tout simplement lui rendre la pareil et lui faire boire du véritasserum pour le faire cracher le morceau rapidement et le tabasser ! »

    « …Non, on ne va pas s’adonner à des actes barbares. »

    « Et puis, il n’est pas dans nos moyens de réussir un tel potion. »

    « Albus, à la limite, mais on a déjà dit qu’on ne l’exploiterait pas. Déjà, qu’il assez de mal avec sa punition, on ne va pas lui ajouter un poids en plus. »

    « Ça n’a rien de barbare, contrairement à ce que lui a fait. Je te rappelle qu’il a tout de même atteint à la vie intime d’une fille dont il a cinq ans de différence en ayant pris son apparence, qui sait ce qu’il en bien pu faire », Ajouta Harley.

    « Ok, changement de plan, on va directement le coincer dans un coin et le rouer de coup jusqu’à ce qu’il dise toute la vérité. »

    « Définitivement non. Ce genre de vandale, on les laisse à ce blond prétentieux. Nous, on va agir avec subtilité. »

    « Et donc ? » S’impatienta le jeune homme.

    « On va aller faire un tour à Pré-au-lard », déclara d’un coup Clara.

    « Pardon ? »

     

             Le week-end suivant, une sortie était prévue. Pour la troisième fois, Alfred et Albus se retrouvèrent seuls troisièmes dans le château avec toute la petite bande des deux premiers cycles. Dans le village sorcier, il y avait un complot qui consistait à surveiller une personne à distance. Pour se faire, on avait besoin des fameux robots télécommandés magiquement qui était doté de caméra surveillance et de micro enregistreur.

    « Purée, on dirait des mouchards », commenta Clara en voyant le robot se métamorphoser en un truc microscopique.

    Pour que ça passe plus inaperçu. Seulement, une mouche par ce temps ? Pas très crédible. Alors Chloé déroba l’espionne, qu’elle aurait très bien pu écraser tellement c’était réaliste, et la changea en un badge « A bas Potter ».

    « On se demande comment tu as eu vent de ce genre de babiole », taquina Harley, sachant très bien comment son amie a pu avoir une telle information.

    Oliver Rivers, évidemment. Le journaliste était camarade de promotion d’Harry Potter et était parfaitement au courant de la création de cet accessoire si peu objectif qui fit fureur dans la période scolaire de 1994-1995, à ce moment le survivant était soupçonné de tricherie pour sa candidature en tant que champion. Seul ceux qui avait de fort ressentiment pour le héros en portait à cette époque. Et Merlin, qu’ils étaient beaucoup. Pour ne pas dire l’école entière.

    « Bref, allons vite le poser sur notre cible », déclara Clara en prenant l’objet.

    « Laisse-moi faire, comme je suis de sa maison, il me laissera l’approcher. »

    « Je crois au contraire qu’il se doutera gros en te voyant, après tout, tu n’es pas du genre à aller vers les autres », commenta Claire en ajoute pour elle-même « Si ce n’est pas pour te plaindre… »

    « Ouais, passe-le-moi, je vais faire exprès de le bousculer en profitant pour le piquer avec le badge, comme ça une pierre deux coups, on l’aura fait mal et pris en grippe. »

    « Même si c’est très tentant, on ne le fera pas. Ce sera trop juste si on nous ne suspecte pas de manigancer quelque chose. Et même si c’est le cas, non », intima Chloé.

    Il eut un débat, où elles discutaient sur qui allait tomber la corvée d’amener le pin’s au visé. Enfin, sauf une qui s’est écarté, ne se sentant pas trop concerné, Claire saisit alors la paire de lunettes pour passer le temps. Mais quelle ne fut pas sa surprise de voir que la marionnette s’est activée et avait déjà tracé une route. Elle passa alors son regard dans chaque main de ses amies. Harley avait dans sa main gauche la mini manette qui contrôlait leur espion, mais pas en vue de celle-ci. Clara argumentait pourquoi choisir sa proposition plus qu’alléchante, les deux mains sur les hanches –probabilité d’avoir le badge : zéro-, tandis que Chloé raisonnait son point de vue, un doigt instructeur levé et une main suspendu en l’air pensant surement tenir l’épingle mais qui était vide. Aïe. La chinoise le remarqua bien, mais fut la seule. Harley soupira.

    « Bon d’accord, puisque tu es la tête pensante. »

    « Euh, les filles, je crois qu’on a un problème… »

    Ces dernières se tournèrent alors vers celle qui était resté silencieuse jusque-là. Remarquant qu’elle portait la paire de lunettes de soleil qui suivait le mouvement du mouchard et de son regard inquiet, les filles s’attendirent au pire.

    « Notre mouchard, plus la peine de se battre pour lui, il vient de se prendre la malle en ayant déjà parcouru une bonne distance. »

    Puis jetant un regard sur la manette qui indiquait le nombre de kilomètre que leur robot avait traversé, Harley pâlit aussi bien que son amie l’était. Elles se considèrent un moment en comprenant qu’en effet, plus aucune d’elles n’avaient possession l’accessoire d’espionnage. À force de l’avoir trop passer de main en main, elle fut perdue, à moins que ce soit à cause de cette fille qui les a culbutés.

    « Ah, elle vient de prendre encore de la distance. »

    Sous-entendant qu’il n’y avait maintenant plus aucun moyen de la rattraper.

    « Non, tu ne vas pas me dire que… »

    Inutile de terminer la phrase, les quatre filles comprirent toutes le résultat de leur complot. Puis, Chloé remarqua quelque chose sur une des branches des lunettes.

    « Tiens, qu’est-ce que c’est que ce bouton ? »

    « A quoi bon de s’y intéressé ? Puisqu’avant même le début de la mission, on est face à un échec », commença à déprimer Clara.

    « Oh, mais c’est ce que visionne la caméra… et, les filles, finalement tout n’est pas perdu ! » S’exclama joyeusement la bleue.

    Visiblement ce qu’elle voyait était une bonne nouvelle. Chloé se saisit la paire de verre et la porta sur son nez. Sur le premier verre, elle voyait l’itinéraire de leur robot-badge et sur le deuxième une image. Et ce qu’elle vit lui fit bien plaisir.

    « Hum, j’ignore qui est cette personne qui nous a piqué notre badge de fortune –qui est en réalité notre espion-, mais il va bien nous servir, puisqu’il s’approche actuellement de notre cible. »

    « Pas vrai, quel hasard ! »

    « Vas-y, mets du son pour écouter leur conversation. »

    « Attends, je ne trouve pas le bouton pour activer le son. »

    « Bah, puisque tu as trouvé le bouton pour la caméra, ce doit aussi être sur une des branches des lunettes, non ? »

    « Sauf que je ne la trouve pas. »

    Voyant que les filles étaient plus autour des lunettes que la manette, Harley en profita pour vérifier celle-ci sous toutes les coutures, et elle fit bien. Ses doigts atteignirent un bouton qui enclencha immédiatement des grésillements constants qui firent penser à des pas. Tout de suite après on entendit des bourdonnements avant que plusieurs voix ne résonnent. Fort.

    Craignant d’attirer l’attention –ce qui était déjà probablement le cas, étant donné qu’elles étaient au milieu du chemin-, les filles accoururent dans une ruelle déserte pour se cacher des regards indésirables. Seulement, elles n’avaient pas remarqué qu’elles se sont enfoncées dans la petite rue dont elles n’avaient plus remis les pieds depuis la première sortie. Elles s’arrêtèrent devant le pub de la Tête de Sanglier. Sans en faire attention, car celui-ci était plutôt tourner vers le mini commande que tenait Harley dans ses mains, et notamment sur les sons qui en sortaient. Au début, ce n’était que des vibrations, puis des timbres de voix se distinguent, et parmi eux, les filles reconnurent celui qu’elles voulaient. Mark.

    « Mais c’est bon, là, on l’a brisé. »

    « Eh ben, quel qualité, on arrive même à sentir le sadisme qui s’en dégage. »

    « Et surtout sa corruption. Ce gars pue. »

    Les filles furent quelque peu amusé par l’animation de leur amie blonde, mais étaient aussi d’accord. C’est pour cette raison qu’elles furent plus concentrées pour la suite. Une autre voix repris, plus aigu, une fille, peut-être leur voleuse.

    « Pourtant elle ne semble pas tant touchée que ça. »

    « Ah, mais c’est ce qu’elle veut montrer. L’image parfaite de la Potter qui peut tout supporter, sauf qu’à chaque fois qu’on parle intentionnellement fort dans son dos, elle pleure le soir dans son lit. »

    Ah, justement on parlait de la lionne. C’est vraiment un étrange coïncidence.

    « Comment tu sais ça ? Tu n’es pas allé vérifier, j’espère… »

    « Mais non, je suis cruel mais pas pédophile. J’ai juste demandé à ses camarades quelle ambiance il y a, dans le dortoir. »

    « Quoi ? Ça veut dire que même les premières années sont dans le coup ? » S’indigna Harley. Et en réponse, elle obtint :

    « D’ailleurs, il me semble qu’elles continuent de lui faire la misère quand les adultes ont le dos tourné. » de Corentin, normalement.

    « Haha, parfois les filles sont pires que les gars », rit Mark.

    « Toujours, tu veux dire », répliqua Corentin « C’est bien à cause de ta mère que tu fais tout ça, non ? »

    Il eut un silence. Pesant. Aussi bien chez les sixièmes que les troisièmes.

    « Ah oui ? Qu’est-ce qui s’est passé ? » Demanda la complice ignorante.

    « Ma mère voue une haine intangible aux Potter, car par leur faute, sa jeunesse fut gâcher. »

    Soudain une tonalité inattendue bruita. Comme un craquement. Dans la main de la Gryffondor, la télécommande du robot était en morceau, brisé et inutilisable. C’en était trop. Près de la cabane hurlante, sur la veste d’une collégienne de second cycle, son badge au début noir avec les inscriptions blancs « À bas Potter » se transforma en une reproduction réaliste d’une bête nuisible. Effrayé et dégouté par la grosse mouche, elle l’écrasa. La connexion fut complètement coupée. De toute façon, les filles avaient eu tout ce qu’elles voulaient.

    Alors comme ça, Lily n’avait de soutien nulle part ? Même ses camarades de chambrée sont contre elles ? Mais combien d’ennemie a-t-elle dans tout son entourage ? Alors que les filles cogitaient sur ce qu’elles venaient d’entendre car elles n’avaient pas eu la scène sous leur œil comme Chloé, qui faisaient plus que spéculer. Elle bouillonnait. De colère, de haine, de mépris.

    « C’est pour une raison débile comme ça qu’il cherche la merde ? »

    « Eh ben, il va la trouver. Je vais lui faire payer cent fois pire. »

    La promesse pleine de cauchemar de Chloé fut murmurée, pour elle-même.

    « C’est inadmissible, ils vont payer pour ce qu’ils ont fait ! »

    « En plus d’agir à plusieurs contre une, ils le font par derrière. Tu parles de Gryffondor ! Nous, on va leur montrer comment vont réagir les Révolutionnaires, sauce quatre maisons. »

    « Tu verras, plus jamais je ne permettrai ce genre de discrimination. »

    Et ce fut comme un pacte qui fut conclu. Les filles avaient maintenant une mission en vue. Au programme : la vengeance est un plat qui se paye au centuple. À l’intérieur de l’auberge d’en face, le propriétaire vit bien la l’honorable volonté de ces filles, et seulement une pensée lui vint :

    « Pourquoi ces filles s’enflamment devant mon établissement ? »

             Pendant les jours qui vinrent, les filles n’avaient qu’une chose en tête : vite mettre leur plan en exécution et faire payer cher à ces exécrables personnes qui agissent en groupe pour une cause plus abject. Chaque hibou qu’elles recevaient contenait des bouts de leur programme de punition. Chloé demandait des informations à son père, Harley recevait son abonnement du journal Les défis de l’enchantement, Clara obtenait des livraisons qu’elle achetait électroniquement via la tablette M où tous commerces avaient un site de vente et Claire semblait être la seule à être occuper juste à lire, digne de sa maison. Et elles mirent de côté pour quelque temps le problème d’Adrian.

    Celui-ci, intrigué par les manigances soudaines du quatuor, se demanda où elles en étaient sur la recherche de sa puissance magique. En effet, sa magie ne cessait d’augmenter et de plus en plus, il craignait de perdre le contrôle. Toutefois, les filles ne semblaient pas disposées à lui accorder de l’intention, bien trop occupées par leur projet de vendetta. Seulement, il n’appréciait pas non plus qu’on l'ignore. Aussi, il demanda à Claire, qui semblait être la moins occupée question correspondance –et aussi parce qu’ils n’avaient pas cours le vendredi après-midi- d’assister à un de ses évolutions prodigieuses.

    « Pourquoi est-ce que tu m’amènes à la tour d’astronomie ? Tu ne vas pas me dire que ton nouveau pouvoir concerne le cosmos ? Dans ce cas ça ne fonctionne pas le jour, tu devrais le savoir. À moins que… tu peux voir les astres en plein jour ? Ce serait trop cool, vas-y dis-moi ce que tu vois ! »

    Après ce précipité de parole ininterrompu, Adrian vit enfin l’ouverture pour en placer une. Il secoua de la main, négative.

    « Non, non, ça n’a rien à voir avec la vision. C’est quelque chose de plus… physique, on va dire. »

    « Oh, pas de rapport avec l’astronomie ? Bah, alors, c’est quoi ? En rapport avec l’univers, au moins, non ? Parce que sinon, je ne vois vraiment pas pourquoi... »

    Voyant que le flot de parole exprimant l’excitation de la chinoise reprendre, le blond se mit à soupirer intérieurement. Puis ayant eu l’idée de faire une démonstration de quoi il en est capable plutôt qu’expliquer, il s’avança vers le parapet qui entoure la tour et l’enjamba, causant l’étranglement de parole de sa camarade. Celle-ci n’eut pas le temps de le rejoindre qu’elle vit le garçon sauter. Dans le vide. Elle poussa un cri, incapable de bouger.

    Claire était perdue. Mais qu’est-ce qui venait de se passer ? Adrian lui avait fait venir dans la tour d’astronomie pour semble-t-il montrer un de ses nouveaux dons –en plus d’éteindre/allumer les flammes et écouter des conversations éloignés- et quand elle s’est mis à lui poser des questions pour connaitre la nature exacte, celui-ci… sauta du haut de la tour !

    Qu’est-ce que cela signifiait ? En avait-il marre de toute cette puissance qui lui ronger l’organisme et voulu en terminer ? Mais dans ce cas, pourquoi le faire devant elle ? Elle crut que toute ses questions resteraient sans réponses jusqu’à ce qu’elle ressente un tapotement sur son épaule. En relevant la tête, elle vit une paire d’yeux bleus -Comme ceux d’Adrian- encadré par des cheveux blond –bouclé comme ceux d’Adrian- avec un sourire fier –comme celui d’Adrian-. Eh mais, en fait, c’est lui ! Qui flotte. Ah, ça y’est, elle voit son fantôme.

    « Oh Dumbledore pourquoi l’as-tu pris avec toi ? » Se lamenta-t-elle puis s’adressant à son camarade décédé « Adrian…tu… »

    « Oui ! Tu as vu ? Je vole ! »

    Il eut un moment où le silence plana au-dessus d’eux et pas seulement Adrian –mauvais jeu de mot- avant que Claire puisse saisir le sens de cette phrase. Ah, alors, il voulait juste lui montrait qu’il pouvait séparer son âme de son corps pour… voler ? Dans ce cas, il faut récupérer son corps, avant que quelqu’un ne le découvre. Ou alors, le garçon ne se rend absolument pas compte qu’il est…

    Voulant vérifier par elle-même, elle s’approche de la balustrade pour tenter de voir en bas –très bas- si le cadavre y était. Comprenant mal ce geste, Adrian vola jusqu’à elle et lui dit.

    « Si tu veux, je peux t’emmener faire un tour ! »

    « Quoi ? » Elle n’eut pas sa réponse qu’elle se sentit soulevée et devina plus que ne vit leur corps -bien matériel pour l’autre- passer à travers le rempart. Aussitôt que sa vision fut altérée quittant le sol de la salle d’astronomie qu’elle affectionnait pour un panorama moins attirant, elle cria. Encore.

    « Je sais, c’est impressionnant, hein ! J’ai découvert ça par un heureux hasard », conta-t-il « Alors que j’étais tranquillement dans la tour en train d’écrire quelque chose –je ne te dirai pas quoi-, il eut une bourrasque qui envola mon parchemin. Je me suis précipité pour aller le rattraper et alors qu’il allait passer à travers la rambarde, je commençai à désespérer que je me suis senti d’un coup volé ! Bien sûr, j’ai pu rattraper ma feuille et vu le splendide paysage qu’offrait la vue ! Tu cries un peu trop là, non ? »

    « Aa ! Ne me lâche pas ! Ne me lâche pas ! Repose-moi à terre ! Repose-moi à terre ! Vite ! VITE ! »

    Hormis le fait qu’elle devenait un disque rayé avec ces mots répétitifs, elle poussait aussi des longs cris… d’angoisse. Oh ho, il n’aurait pas fait une gaffe des fois ? Rapidement, il vira de direction pour se diriger vers le bas. Et peu à peu qu’ils se rapprochaient du sol, les cris s’espaçaient. Pour finir par se taire.

    « Ça y’est, on est sur la terre ferme, là ? Tu me le jure ?! »

    « Oui, oui, tu peux ouvrir les yeux ! » S’empressa le garçon de répondre.

    Alors elle le fit. Parce que les paupières durement fermé, ce n’était pas le top, parce qu’avoir le corps et muscles entièrement crispés, ce n’était pas confortable, et surtout, surtout, être dans l’altitude, ça tue. Et quand elle vit qu’ils étaient bien sur le sol stable en reconnaissant le parc et le château pas loin, elle s’y dirigea sans un mot de plus en ignorant superbement le blond. Et Adrian se sentit mal. Il venait de faire la pire erreur possible. Il emboîta les pas de Claire, tentant de ne pas la perdre de vue, parce qu’elle était bien rapide quand il s’agissait de la terre, la rattrapa et voulu s’excuser.

    « Pardon, je…je ne l’ai pas fait exprès ! J’ai… j’ai oublié… »

    « Oublié ? Comment tu as pu oublier ça ? Je l’ai rabâché durant toute ma première année ! En faisant une scène pas possible ! Tellement que pratiquement tous les gens de la classe n’ont plus que ce souvenir de moi ! Et toi, tu as oublié ? Mais comment, Merlin, tu as pu oublier ma phobie ? »

    Sa voix devenait de plus en plus aiguë à force de parler. Elle était prête à exploser. Heureusement qu’ils n’étaient que dans le grand hall, il n’y avait pas grand monde, mais un peu tout de même. Elle se dirigea d’un pas lourd et furibond vers la grande salle, le garçon toujours sur les talons.

    « C’est vrai… mais-mais je voulais juste te montrer… »

    « Je veux pas savoir ! Fiche-moi la paix ! »

    Ce fut avec cette phrase lancé avec irritation qu’elle entra dans la grande salle, moyennement rempli, faisant sursauter un grand nombre d’élève présent. Pas énormément, juste toute la promo avec les élève ayant terminé les cours.

    En voyant les visages surpris de ses amies, Claire s’avança vers elles en laissant un Adrian décomposé. Bien qu’elle tente de courir vers elles, elle ne put que marcher très vite et même, c’était remis en cause.

    « Eh bien, qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi autant de colère ? »

    « Toi aussi, tu en as marre ? Le pauvre, je me demande comment il va faire si même la plus patiente d’entre nous n’arrive plus à le supporter. »

    Chloé donna un coup de coude à son amie blonde et lui intima de jeter un coup d’œil à la brune. Qui était resté debout au bout de la table des bleus –car elles s’étaient réuni ici en l’attendant- et tremblait. Mais beaucoup, et très visiblement.

    « T’es toute pâle, ça va ? »

    Elle n’eut pas à attendre la réponse qu’elle se précipita vite à son chevet pour la soutenir. La chinoise était sur le point de s’écrouler. Comprenant la gravité de la situation, d’un accord commun ses trois amies l’entrainèrent en dehors de la salle à manger sous le regard ébahi des autres personnes présentes. Elles passèrent rapidement à travers la grande porte sous le regard coupable du blond bouclé, et dont certaine eurent le temps de lui jeter un regard noir.

    Elles arrivèrent finalement au pied des escaliers, où personne n’y passait et posèrent l’invalide sur une marche. Le temps qu’elle se reprenne.

    « Qu’est-ce qui s’est passé ? »

    « Il a volé », annonça Claire laconiquement.

    « …Euh, volé…voler ? » Demanda Harley.

    « Oui, voler ! Du haut de la tour d’astronomie, sans aile, sans balai, voler pendant je ne sais combien de temps, voler jusqu’à ce qu’on puisse apercevoir le sommet de la tour et survolant la forêt interdite ! Voler ! »

    « Et je crois que tu as été traumatisé ! » Conclut Clara.

    « Comme c’est pertinent ! » Ajouta sarcastiquement Chloé « C’est encore une nouvelle manifestation de ses pouvoirs qui va nous poser problème. Bon sang, il est pénible même quand il ne le fait pas exprès. Enfin, il ne le fait pas, hein ? »

    « Sans doute. Ç’aura été trop louche, si c’était le cas. »

     « Et il n’a pas intérêt surtout ! J’ai passé le deuxième pire moment de ma vie ! »

    « Ah han, on se demande, quel était le premier… » Réceptionnant le regard noir de son amie Clara ajouta vite « Bon, en tout cas, on a pu l’écarté de notre plan, comme prévu. » Cette fois-ci, elle reçut un regard suspicieux.

    « Oui, tu as compris, on va entrer en action demain. »

     

             Le lendemain arriva vite. Comme toujours, ce fut Chloé qui avait tout préparé. Elle avait demandé des renseignements sur la mère de Mark Ludvian. Oliver Rivers raconta à sa fille via les lettres que le sixième des Gryffondor était procréé par un moldu du nom de Neil Ludvian et de Marietta Edgecombe, sorcière quant à elle. Elle fut répartie en 1990 dans la maison des Serdaigle et devint amie avec Cho Chang, une ravissante sorcière –ne le dis pas à maman- qui fut pour une courte période la compagne du survivant Harry Potter en 1996. Ce fut justement à cause de cette événement qui causa une rancune profonde chez Edgecombe envers Potter. -Non, n'allez pas croire qu’elle aime son amie plus qu’une amie-. Il semblerait que ce soit lié à une histoire de trahison et d’une conséquence assez dévastatrice. Edgecombe garda une cicatrice après cet incident causé par un sort vraiment ingénieux de la part d’Hermione Granger, aujourd’hui Weasley, qui défigura son visage.

    Bon, et donc bien sûr, après toutes ces années, elle n’oublia pas ce terrible affront et transmit cette haine à son fils qui ne put que la venger. Mais de la mauvaise manière, et avec des coups très bas. C’est pourquoi Chloé décida de le battre de face. Enfin, elle laissa ce rôle plutôt aux filles. Hem, on est Serpentard ou on ne l’est pas. Donc, le samedi matin, elle fila de manière très discrète le jeune homme qui passa sa journée avec son ami et acolyte, Corentin Williams.

    Lui était un né-moldu. Il n’en avait aucune idée de l’histoire d’Edgecombe et n’en faisait pas grand manière, il voulait juste s’amuser. Pire. Aussi quand ils se séparèrent brièvement dans un couloir plus ou moins traversé, Chloé s’approcha innocemment du Poufsoufle et lui versa quelque chose sur la main droite –celle où il tenait la baguette- qui dégagea une fumée sans odeur et non visible. Avant de le laisser, elle lui apposa aussi un patch méta derrière l’épaule.

    Elle laissa le soin aux filles de s’occuper de Mark, leur principale cible. Harley était en première ligne, Clara s’affairait derrière avec un de ses instruments (de torture) et Claire… n’était pas en vue. Mais qu’est-ce qu’elle fichait encore ? Eh bien, elle était encore une fois séquestrée par un blond frisée. Qu’on a nommé Adrian DucSiron ! Avec contrariété, Claire daigna l’écouter.

    « Qu’est-ce que tu me veux encore ? »

    « Pas grand-chose, juste t’annoncer que j’ai trouvé les coupables. »

    « Quel coupable ? De quoi tu parles ? » Répondit-elle au tac au tac.

    « Ne joue pas l’innocente, si vous avez moins le temps pour faire des recherches sur mes capacités, c’est bien parce qu’il y a quelque chose là-dessous, non ? »

    « C’est surtout parce que le monde ne tourne pas autour de toi. »

    « Mais dernièrement ça tourne autour de Lily Potter, car c’est bien parce que vous traquez celui qui se faisait passer pour elle et qui colporte des tas de rumeurs, que vous n’avez plus la tête à autre chose, j’ai raison, n’est-ce pas ? »

    « …Oui et alors ? En quoi ça te concerne ? »

    « Eh bien, comme je viens de te le dire, je sais de qui il s’agit et de quel maison ils appartiennent. Enfin, elles et sont de chez nous. »

    « Oui, je suis au courant et nous aussi sommes justement sur le point de les… »

    Elle hésité sur la fin de sa phrase, comment ça elles ?

    « Mais de quoi tu parles ? » Répéta Claire, définitivement perdue.

    « Bah, des camarades de la petite Lily. Tu sais, celles qui lui font la misère en plus de ses ennemies habituelles… Eh ben, on les a réglé leur compte. »

    « Quoi, comment ça déjà réglé ? Tu veux dire que tu es allé dans leur chambre... »

    « Non, bien sûr que non ! J’ai demandé de l’aide à Elise, tu savais qu’elle était aussi offensée que vous dans cette histoire ? »

    « Ok, et qu’est-ce que vous avez fait ? » Répliqua la fille après un silence.

    « Déjà, on n’est pas allé dans leur chambre, mais on les a enregistré dans les toilettes, c’est Elise qui a placé le dispositif ! » Rajouta le garçon rapidement en voyant les yeux de sa camarade s’écarquiller « Ensuite quand on a eu les preuves en main…on a, hem, j’ai eu l’idée de leur faire une frayeur. »

    Pas la peine d’en dire plus, Claire devina assez vite que le blond a usé de ses pouvoirs, notamment celui du contrôle des flammes. Il dut éteindre toutes les feux et causer une sacrée frayeurs à ses /pauvres/ premières années.

    « Et puis Elise les a menacés de tout dévoiler si elles n’arrêtaient pas leurs bêtises », conclut finalement Adrian.

    « Mais personne n’a su pour tes pouvoirs, hein… »

    « Ben, non, je ne suis pas stupide ! »

    Claire lui jeta un regard éloquent sans rien répondre.

    « Fais attention à ce que tu dis ! Tu peux le regretter. »

    « Ça tombe bien, je n’ai rien dit ! Toi, par contre, tu as intérêt à ne pas utiliser tes pouvoirs de feu, de vol et d’ouï ! En gros, aucun de tes pouvoirs ! »

    « Mais avoue que ça a bien servi. » Elle hésita « Tu veux bien me pardonner ? »

    Puis elle leva les yeux au ciel, alors c’était ça son but ?

    « Mais oui, par contre, tu as intérêt à faire gaffe la prochaine fois » Une prévention à ne pas prendre à la légère, il hocha vigoureusement la tête « Bon, je dois te laisser, j’ai encore des choses à faire.»

    Elle le laissa sans attendre de réponse, car elle devait se dépêcher, les filles avaient surement dû commencer sans elle. Et Claire voulait voir la chute de ce blond prétentieux –non, pas celui qu’elle venait de laisser mais celui qu’elle allait rejoindre-, rancunier et idiot. Or de son côté, Adrian avait oublié une info qu’il devait faire passer à la bleue. Haussant les épaules, il partit à sa suite en tendant l’oreille, car la conversation qui se déroulait avec les filles était assez divertissant. Clara et Harley encadraient Mark Ludvian, un étudiant de trois ans leur aîné mais dont elles allaient recadrer. C’est la Gryffondor qui parlait :

    « Alors, dites-moi monsieur Ludovurian, pourquoi avoir fait ça ? »

    « C’est Ludvian, et je ne vois de quoi vous me parlez. »

    « Pourtant, monsieur L’eau d’Evian, on a des preuves sur ce qu’on appui. »

    « C’est Ludvian, putain. Tu le fais exprès ou quoi ? »

    « Eh, on se calme. Que des impulsifs, ces rouges. » Claire était arrivée.

    « Eh ! » Réagirent les deux concernés.

    « Oups. Et sinon, montre-lui nos preuves, Harley », proposa-t-elle pour s’esquiver, bien qu’elle ignorait en quoi cela consistait.

    « Parfaitement. » Elle brandit un porte-clés en forme de lapin. S’il y a bien eu un instant de silence car on était suspicieuse quant au nouveau accessoire, mais tout doute fut balayé par une voix grésillant qui s’éleva.

    « Elle ne veut pas lâché. Pourtant elle sait qu’elle est seule. »

    « Ouais, pas d’allié même dans sa propre maison, de quoi faire peur, non ? »

    « C’est comme l’a dit Mark, si on continue de la persécuter, elle craquera. »

    « D’ailleurs, vous ne le trouvez pas trop cool… »

    La suite de la conversation fut coupée, car il n’y avait plus rien d’intéressant et surtout qu’encore après elles se feront effrayées par Merlin sait quoi. Claire n’eut aucun mal à assimiler cette conversation à ce que lui avait dit Adrian. La voici, l’enregistrement des premières années dans les toilettes.

    « ‘Tain, ces connes. »

    « Eh, tu devrais arrêter de mépriser les filles ! Ce n’est pas parce que tu as été déçu par ta mère que tu dois en faire une généralisation ! » S’écria Clara.

    « Je n’ai pas… »

    « Ma mère voue une haine intangible aux Potter, car par leur faute, sa jeunesse fut gâcher. Tu es vraiment méprisable, attention d’attirer le courroux divin. »

    Clara appuya sur un bouton de la branche de lunettes de soleil qu’elle cachait dans sa manche –un autre enregistrement, mince bientôt Poudlard sera assailli par ces gadgets moldu-. Et fit mine de faire un pas en avant pour effrayer le plus grand. Qui ne marcha qu’à moitié. Mark recula d’un pas en voyant un canard qui bondit sur son visage avant de repartir en arrière sous l’effort du ressort qui le reliait à une baguette de la taille d’un stylo. À vrai dire sa fonction n’est pas aussi banal, c’était tout de même un produit farce et attrape -venant de Clara, c’est en réalité une baguette qui projetait aussi des étincelles et qu’avec plusieurs expériences, la blonde obtint un résultat de résonance avec la mine d’apparition –qui lui suffisait d’avoir une pression sur le bouton en proéminence pour qu’une mine fantomatique apparaisse- qu’elle avait posé derrière le mec pendant que celui-ci était occupé avec Harley –jolie diversion. Aussi quand Mark Ludvian eut un pied en arrière dont le talon buta de peu le bouton, ce fut la gerbe d’étincelle qui eut de l’effet. Une apparition spectrale prit aussitôt forme pour traverser l’enveloppe corporelle du blond. Qui fut pris de tremblement, l’ectoplasme avait le visage de sa mère. Et ce n’était pas le pire. Une voix lointaine, semblable à celle de sa génitrice s’éleva de la vision et l’adressa ces paroles :

    « Tu n’es qu’une honte pour la famille. T’ai-je seulement élevé comme ça ? »

    Et autre charade venant d’un esprit, évidemment avec ça on se demande alors si Marietta Edgecombe était encore vivante. Mais ce n’était pas le problème actuel car il comprit bien le dispositif. Une fois tombé.

    Jetant des regards hagards un peu partout autour de lui, il vit qu’il avait glissé sur du gui. Une bonne dizaine de cette plante était jonché au sol, à ses pieds.

    « Maman avait toujours dit que les gui sont rempli de Nargole et que c’était dangereux », s’exprima une voix rêveuse.

    « Et maman a toujours raison », poursuivit une autre.

    Maintenant il connaissait les auteurs de cette farce, en plus de celle de Clara. Lorcan et Lysander Scamander. Les jumeaux rêveurs, les jumeaux diaboliques aussi aux apparences d’ange. C’était donc le premier qui lui avait jeté du gui, rempli de Nargole visiblement, et le deuxième qui a semble-t-il imité la voix de sa mère au vu de son sourire narquois et rêveur à la fois –oui, c’était possible-. Les deux garçons s’approchaient en ramenant avec eux une troupe dont c’était bien la dernière que Mark aurait voulu voir en ce lieu et position. Mais bien sûr, c’était un piège entièrement prévu par les Révolutionnaires. Enfin, non, ce n’était plus tellement ça leur nom, plutôt Némésis, non ?

    « Mark, les révolutionnaires ont encore frappé ! Elles nous prennent… »

    Corentin Williams, compère de Mark, n’eut pas le temps de finir sa phrase que des tentacules de poulpe –sorti du patch méta collé à son épaule- lui happèrent le visage afin de lui couvrir la vue. Aussi, il ne vit pas ce que sa main droite, tenant sa baguette, imbibé d’une étrange potion –made in Chloé-  fut pris d’une volonté propre pour tracer les lettres : « Mark Ludvian est celui qui a pris l’apparence de Lily Potter le jour d’Halloween. C’est avec mon aide, Cocorentin WilldePOUF, qu’il a pu acquérir du polynectar d’un cheveu de Potter, qu’on a obtenu grâce aux camarades de chambre de celle-ci. »

    Si le message humoristique amusa certains spectateurs, la plupart en furent scandalisé. Comment ça, ce grand garçon a pu prendre l’apparence d’une frêle et petite fille innocente ? Comment ça, ce bizarre comparse œuvrait pour une cause si vile et basse de la part d’un Gryffondor ou Poufsouffle ? Et comment ça, des premières années étaient aussi dans le coup ? De gré ou de force ? En voyant et comprenant ce qui se passait, peu à peu, une colère sourde exhaussa chez le clan Weasley sans oublier la famille Potter, bien sûr.

    Pas loin, dans le couloir d’en face, Chloé observait la scène à l’écart –car c’était elle qui avait mis au point tout cela et prononcé morphe pour l’apparition de la pieuvre- et vit approcher dans un coin du couloir Adrian. Celui-ci s’approcha d’elle avec une joie non dissimulée. Il s’apprêtait à dire quelque chose quand son regard fut attiré vers le spectacle qui se déroulait en face.

    « Qu’est-ce qui se passe ? »

    « Comme tu le vois, un règlement de compte. Nous, enfin les filles, punissons le macho qui se moque des filles. On va lui faire payer son comportement ignoble face aux sexes féminins. »

    « Une persécution publique ? Encore un peu, vous passez pour des Enyries. »

    « C’est presque le cas. Nous le châtions car il a blessé de manière abject une fille, de cinq ans sa cadette. »

    « Quoi ? Mais c’est absolument infâme ! Et c’est encore un des nôtres, je vais finir par croire qu’on accueille que des vicieux ! Et puis, on ne fait pas de mal à une petite sœur ! » Râla-t-il en remontant ses manches.

    « Tu as une sœur ? » Demanda curieusement Chloé, comme pour le retenir.

    « Non, je suis le plus petit de ma famille. »

    « Ah oui ? Sur combien ? »

    « …Sur sept gars. Mais ça ne veut pas dire que je suis nul, pour preuve je suis le seul à être doté de gène sorcier et j’ai des pouvoirs magiques de surcroît ! Il ne faut pas me sous-estimer ! » Déclara-t-il en entrant dans la bataille.

    Sa dernière phrase laissa la Serpentard pétrifiée. Attendez, il a bien dit septième frère ? Donc, c’est le septième fils ? Et qu’en était-il de son père ? Finalement, après avoir laissé cette histoire de côté, tout semblait la prévenir de faire attention à ce qui allait arriver. Mais quelque chose en elle lui disait de ne pas agir, voire de quoi ce garçon était capable. Sauf contrôler le feu, avoir l’ouï fin et savoir voler sans balai. Avait-il quelque chose de plus offensif ?

    Elle veut de la violence, elle sera servie. En face, Mark se levait justement pour se préparer à prendre la fuite, seulement tous ceux qui l’entouraient n’étaient pas de nature sympathique avec une personne sombre et méprisable comme lui. Wyatt Devon, voyant l’ennemi numéro un de son meilleur ami détaler devant eux, saisit sa baguette et en moins de deux envoya un maléfice du croche-pied. Mark fut projeté en avant de quelque mètre avant d’atterrir à plat ventre sur le sol, amoché. Mais ce n’était pas fini. Il sentit qu’on s’approchait de lui, levant un regard agacé et franchement ennuyé, il changea vite d’avis en voyant qui arriver. Claire Lyu, apparemment la pire des Révolutionnaire, celle qui avait fait fuir Binns, celle qui persuada la directrice de faire un séjour dans le côté moldu.

    Elle semblait redoutable, et la voyant lever la baguette au-dessus de lui, Mark eut le bon sens de reculer vivement bien que vainement.

    La chinoise ouvrit la bouche, sur le point de formuler un sort de haut niveau et de dangerosité ou autre, mais fut interrompu par l’arrivé d’un blond de troisième année aussi. Né-moldu, arrogant et prétentieux, mais puissant avec sa magie ancestrale. Adrian avait le regard furieux, les traits tirés et quand il saisit le bras armé de la baguette de sa camarade, il donna un coup de main et fit une pression sur celle-ci pour l’abaisser devant leur victime commun.

    Il eut une lumière aveuglante, puis plus rien. Mark n’avait presque rien ressenti, car en vrai, il ne ressentait plus rien. Surtout au niveau du bas.

    Soudain un cri. Se tournant vivement sur le côté, il vit la petite Lily, venu assister au règlement de compte à son honneur. Mais le spectacle était horrible. Et il comprit pourquoi en suivant le regard horrifié de son souffre-douleur. Il n’avait plus de jambe. Son corps était coupé en deux et ses deux membres mouvants lui étaient arrachés. Ils ne traînaient pas loin de son haut de corps, mais étaient inertes et surtout secs. Ce fut sa dernière vision avant de sombrer dans les ténèbres.

    Quand il avait dit que sa dernière adversaire serait redoutable, il avait raison, Claire, une Serdaigle de trois ans sa cadette, lui avait sectionné les deux jambes avec un sort inconnu. Tout aussi simplement qu’indolore, mais effroyable.

    Et pourtant, ceux qui avaient eu le bon sens auraient pu comprendre que ce n’était pas elle qui en était l’auteur. Adrian DucSiron resta de marbre en voyant ses méfaits. La colère s’éteignant peu à peu et la réalisation se fit. Ses pouvoirs bien que puissants provoquaient de gros dégâts.