• Le Quidditch

    Début septembre

         Alice Heartfilia se réveilla en entendant le merveilleux son que produisait son réveil moldu. Elle l’éteint pour le faire taire et se redressa dans son lit en baillant. Nous étions le deuxième lundi de la rentrée et sa maison avait cours en commun avec les Serpentard pour deux heures et deux cours différents : les potions et la métamorphoses, deux matières où elle était en difficulté. Super, la journée commençait bien.

    Alice était une fille sérieuse, elle aimait sincèrement beaucoup les cours qu’on lui enseigne à Poudlard, mais les professeurs devaient aussi y mettre du leur pour qu’elle puisse y réussir. Si vous avez une femme revêche qui n’arrête pas de critiquer votre travail, vous ne risquez pas de progresser et encore moins si c’est un homme qui ne vous dit absolument rien, même pas les consignes. Enfin, avant la fin de l’année dernière, il y avait eu une amélioration. Le professeur Malone faisait un peu mieux son travail et donnait des indications à ses élèves ou des remarques pour les guider –et à cette occasion, elle put remarquer qu’il arrivait à Claire ou Harley de tressaillir à sa voix-, cependant il était un peu tard pour Alice, qui n’a obtenu qu’un Acceptable à l’examen de fin d’année.

    Enfin, elle n’allait pas se plaindre dès le début de la journée, et dire que ce n’était que la deuxième semaine qui débutait. Après une toilette rapide, elle descendit dans la salle commune et croisa ses camarades. Albus Potter, le fils d’Harry Potter qui est visiblement très célèbre chez les sorciers, discutait avec son meilleur ami Wyatt Devon, un sang-mêlé américain qui est toujours souriant et très cultivé. Alice les appréciait bien, ils étaient sympas avec elle, alors qu’elle avait un peu du mal à communiquer. En effet, l'absence d'une présence maternelle car morte en couche et le peu de présence de son père ne l'a pas aidé dans les relations sociaux, la jeune brune était devenue très renfermée sur elle-même et sa timidité ne l’aidait pas trop. Fort heureusement, elle était ici bien entourée surtout qu’il y avait dans sa maison, un garçon de son même statu –qui ne plait pas à certain de leurs camarades verts-, Alfred Jeskar. Ce dernier était justement à côté des deux garçons.

    « Bonjour, Alice ! Prête à démarrer la journée ? » L’a remarqua-t-il.

    Elle lui sourit en guise de réponse. Al –elle le nommait ainsi et faisait attention de ne pas le confondre avec Albus- était non seulement gentil mais aussi très optimiste. L’année dernière, il avait été très présent pour elle à propos des heures d’études. Et tout comme elle, il ne s’entendait pas très bien avec ses parents –en plus lui en possède deux, Alice avait déjà vraiment du mal à échanger même des banalités avec son père, donc deux…- alors tous les deux se soutenaient d’autant plus.

    « Coucou, les garçons ! Vous discutez de quoi ? »

    Et il y avait aussi Rose. C’était la cousine d’Albus et elle restait tout le temps avec –sauf si ce n’est vraiment pas possible- à eux trois ils forment le trio de bronze –référence au trio d’or que formaient Hermione, Harry et Ron- plus le vert –donc en fait, c’est plus un quatuor - Tobias Finnigan –un garçon très gai qui ressortait des rangs verts de sa maison-. C’était la deuxième personne avec laquelle elle passait la majeure partie de son temps, après Al. Et la brune appréciait la spontanéité de la rousse et son ouverture d’esprit. D’ailleurs, elle ne la remercierait jamais assez de l’avoir accueilli chez elle pour la deuxième partie du mois d’août –elle n’aurait pu supporter de la passer seule dans sa grande demeure dans le Bistrol- et qu’elle s’est énormément amusé ensemble, avec Alfred –lui aussi invité, après avoir été chez les Potter-.

    « De Quidditch, c’est la semaine ! » s’enthousiasma Wyatt.

    « Il s’inquiète un peu pour la sélection. Et je lui dis de ne pas l’être après avoir vu comment il se débrouillait, il devrait avoir un peu plus confiance en lui », répliquait Albus, confiant même s’il ne s’agissait pas de lui.

    « C’est vrai, tu n’as pas à t’inquiéter, deux poursuiveurs sont partis, un diplômé l’autre hospitalisé, tu as tes chances. Et si tu angoisses d’être trop jeune, dis-toi qu’à la fin, toi, tu resteras six ans dans l’équipe », rassura aussi la rousse.

    « S’il est pris », modéra Alfred. Rose approuva d’un signe de tête.

    « Je suis sûr qu’il le sera », confia le meilleur ami « Et toi, Rose, ça te dit ? »

    « Oh, ne m’en parle même pas ! J’ai été traumatisé par le souaffle qui me fonçait dessus ! » Révéla sa cousine, encore un peu traumatisée par la démonstration maladroite d’un des jumeaux Scamander.

    Alice connaissait l’histoire en grande ligne, l’ayant entendu par les deux roux.

    « Mais tu peux jouer à un autre poste que celui de la gardienne. Poursuiveuse, par exemple, comme ça on sera ensemble ! »

    « Hum, je ne suis pas sûr. Je crois que j’aurai un peu de mal rien qu’à sa vue »

    « On peut remercier Lorcan, le dissuasif de Quidditch », plaisanta Alfred.

    « Et toi, Al, ça ne t’intéresse pas ? »

    « Non, je pense être plus mental que physique. Je préfère par exemple jouer au bavboule ! » Il illustra joyeusement.

    « Si tu es si mental, tu devrais plus t’inquiéter pour tes résultats, non ? »

    « Oh, non ! La vie ne tourne pas autour des notes qu’on nous attribue, enfin ! »

    « Ça, c’est ce que tu veux croire ! Après Poudlard si tu n’as pas réussi les épreuves requis, tu ne pourras pas avoir ton métier ! »

    « Aie, voilà que tante Hermione a possédé Rosie, fuyez les gars, ça pourrait vous contaminer ! » parodia le brun. Les autres éclatèrent de rire.

    « Arrête, Albus, je suis sérieuse ! »

    « Justement, un peu trop ! Nous ne sommes qu’en deuxième année, détends-toi ! » Assura Wyatt.

    Tandis que les autres riaient, Alice rejoignit l’avis de son amie. Alfred avait en effet obtenu de moyen résultat, surtout en histoire. Et cela l’inquiétait un peu, elle voulait elle aussi l’aider, être un soutien pour son ami. Cependant Alfred lui avait confié qu’il lui était difficile de suivre le cours d’Histoire car trop peu intéressant, et comme il ne voulait pas s’endormir comme n’importe quelle importune, il s’occupait autrement. En faisant des origamis par exemple, ou dessiner. Ce qui fait qu’il n‘a eu aucune connaissance pour l’épreuve de fin d’année. Et dire que cette année, ils l’avaient trois heures d’affilées. Mais tout ça, c’était de la faute du professeur ! Eh bien oui, quand on ne fait pas d’effort pour enseigner on ne devient pas prof ! Parce que là, les élèves sont extrêmement pénaliser alors qu’eux reçoivent quand même leur paie –enfin, ici- ! Et Binns était le pire de tous. Elle devait vraiment faire quelque chose pour changer ça.

    Mais ce n’était pas le moment de penser à ça, il y avait beaucoup plus distrayant pour aujourd’hui. Et qui restera l’évènement phare de toute la semaine. La fameuse deuxième semaine ou les équipes recrutaient.

    « Ah, je suis trop en forme, aujourd’hui », déclara solennellement Clara.

    Son amie Claire l’a regarda un instant sans rien dire avant de comprendre. Cependant Harley n’avait pas encore compris et continuait de marcher sans rien dire, tandis que Chloé était déjà toute disposée pour le cours suivante, les sortilèges, dont les quatre maisons avaient en commun.

    « Et laisse-moi deviner, tu n’es aucunement stressée, hein ? »

    « Bien sûr, qu’est-ce que tu crois ? »

    Cela dit, elle manqua de se cogner contre le coin du mur où elles devaient changer de direction. Les trois autres filles s’arrêtèrent en même temps.

    « Pas du tout stressée, hein ? » railla la verte.

    « Si tu veux, on peut venir t’encourager », poursuivit la rouge.

    « Non, mais c’est bon, j’ai juste manqué de… »

    « Te prendre le mur, on a vu », termina Harley, moqueuse.

    « Ça nous dérange pas de venir, tu sais, si c’est ce qui t’inquiète », ajouta Chloé.

    « Vous êtes des garces, je ne vous ais jamais demander de venir que je sache ! Et puis je ne veux pas voir vos tronches d’ingrate pendant ma sélection, vous allez me déconcentrées ! » Râla la blonde.

    « Mais non, ne dis pas ça, on se préoccupe vraiment de ton sort ! » rassura Claire.

    Calmée, Clara se reprit et elles se dirigèrent à leur cours avec le guilleret professeur Flitwick. À la fin de l’heure, les quatre filles en ressortirent les premières, toutes excitées, sous les regards amusés de leurs compères qui avaient observé leur manège de toute l’heure.

    La sélection des Poufsouffle commençait en ce premier jour de la semaine à 18 heures. Étant donné qu’elles ont terminé leur cours à 15 heures, il leur restait actuellement trois heures avant le moment M. Elles se fermèrent dans leur salle désaffectée, qui était officiellement devenu leur quartier général, et bouclèrent rapidement leur devoir pour les jours à venir avant que Clara ne presse ses amies sous des menaces quelque peu sans effet. Elle retourna dans sa salle commune pour aller chercher son matériel le plus important pour ce qui allait venir. En les rejoignant dans le couloir, elle brandit un bout de bois avec fierté.

    « Oh, c’est pas vrai ! Mais quelle merveille ! » S’exclamait Harley, admirative.

    « En effet, il est d’une excellente qualité, très belle acquisition », complimenta Chloé, les yeux fixés sur l’objet, brillant.

    Seule Claire restait silencieuse. Alors que Clara se demandait si elle n’avait vraiment rien à ajouter, son regard perplexe lui donna la réponse.

    « Pff, laisse tomber, toi ! Déjà que tu ne sais pas voler, qu’est-ce que tu peux comprendre à ce chef d’œuvre ? » Railla-t-elle.

    « Mais ! » riposta mollement la bleue.

    Et comment qu’elle ne pouvait pas comprendre ! Pour cause, ce que son amie avait exhibé était un balais, l’un des meilleurs qui était sorti l’année dernière et qui en avait fait baver plus d’un, le Tonnerre Rugissant. À force d’insister auprès de son père et de le remarquer qu’il faut savoir se faire plaisir et que c’était surtout pour sa réussite en Quidditch, Cielo Castaglione avait fini par céder à sa diabolique fille et lui offrit l’excellent balais de course.

    « Donc, avec ça, tu es sûr de réussir à passer les sélections ? »

    « Ah la, la, Claire, tu n’as rien compris à la vie, toi ! Ce n’est pas en ayant un nouveau balai dernier cri que tout te réussira ! » S’amusa la blonde.

    « Ce qui compte c’est le talent, et même les meilleurs matériaux ne pourront jamais dépasser ça », énonça Chloé.

    « Sauf si la personne est bien superstitieux… » Marmonna Harley.

    Elle pensait ici à un garçon de sa maison, à la frimousse blonde, qui était vraiment sûr de lui, qu’importe les circonstances, surtout n’importe lesquels.

    « …D’accord. » Fit Claire. 

    « Quoi, d’accord ?  Tu te moques ? » Se rappela Clara d’un cours de métamorphose de l’année dernière.

    « Mais non ! Qu’est-ce qui te fait croire ça ? » Paniqua la chinoise. « Je t’encourage juste à ma façon… Courage. »

    Appréciant cette réponse à la précédente, Clara se détendit et se mit en route pour se diriger vers le stade de Quidditch. Les filles l’a suivirent en silence jugeant qu’il valait mieux la laisser en paix, actuellement.

    « Bien, rapprochez-vous les candidats ! » la voix de Dominique Weasley résonna dans tout le terrain.

    Elève de sixième année, le premier fils de Bill et Fleur Weasley, il était le capitaine de l’équipe des Poufsouffle depuis l’année dernière. Gardien des Frelons, il les avait menés en deuxième position l’année passée.

    « Nous allons maintenant débuter la sélection pour les postes de Poursuiveur, une place, de batteur, une place encore, et de l’attrapeur, une place toujours. »

    Avec cette petite blague, l’assemblée se détendit un peu. Et la bonne quarantaine d’élève pressée autour de lui se prirent à sourire, voir même rire. Dans les gradins, les quelques spectateurs présents observaient la scène silencieusement, n’entendant probablement pas grand-chose. Claire, avec son uniforme bleu, avait amené une multiplette pour faire plus réaliste.

    « Tu te rends ridicule », commenta finalement Harley.

    « Le ridicule ne tue pas », répliqua Chloé pour son amie.

    La concernée ne prit même la peine de répondre, son regard était fixé sur le stade où les épreuves d’admissions avaient déjà débuté. L’attroupement s’est maintenant réparti en trois rangs bien distincts. Une pour chaque poste à postuler. Clara était dans celle la plus éloignée du capitaine.

    Elle n’avait absolument rien à craindre, elle volait très bien, s’étant déjà entraîné durant l’année dernière, et sa maitrise de la batte en plein vol était superbe, elle le sait puisqu’elle avait même essayé avec le pellere contre le cognard empestine –Ur, mauvais souvenir- pendant les vacances d’été. Elle ne remerciera jamais assez les Weasley et leur idée de génie. Quand ce fut enfin à son tour de passer, elle serra la manche de son Tonnerre Rugissant comme pour se rassurer. Et elle vola. Et elle battit.

    Juste avant que le capitaine ne les libère pour les laisser aller prendre le dîner, Dominique Weasley termina de délibérer avec son second pour les futurs membres. Attirant l’attention de l’assemblée, il se racla la gorge.

    « Bien, je pense vous avoir fait assez patienter. Alors, je vais vous donner les résultats et vous lâcher afin de dîner dignement après vos efforts fournis. » Il prit une inspiration. « Les nouveaux membres de l’équipe Les Frelons sont, au poste de poursuiveur : Ulysse Bancroft » Un quatrième année châtain serra les poings de victoire. « Au poste de batteur : Clara Castaglione et celui d’attrapeur : Aster Cross. Voilà et je remercie les autres d’avoir participer ! Maintenant rompez ! »

    Clara n’avait plus rien écouter après que son nom soit prononcer et resta donc sur place à méditer ce qui vient de se passer. À côté, elle crut comprendre qu’une troisième année était choisi pour le meilleur poste. Elle fut soudainement retiré de ses songes par deux mains sur ses épaules de la chinoise qui l’avait rejoint avec les deux autres.

    « Alors, contente ? »

    Clara regarda Chloé dans les yeux avant qu’un large sourire s’installe.

    « Franchement, tu en doutais ? Je vous avais dit que je serai prise ! »

    « Oui, félicitation ! »

    Elle rejeta ses cheveux d’or en arrière en guise de réponse. Elles se mirent d’un commun accord de rejoindre le château pour aller manger. Mais avant qu’elles n’aient pu faire un pas, le capitaine la rappela pour qu’ils se mettent d’accord sur les jours disponibles afin de s’entraîner. Elles se séparèrent finalement ici.

             Lundi fut la meilleure journée de Clara, qui en avait savouré chaque instant avec son admission dans l’équipe de Poufsouffle. Deux jours plus tard, ce fut le tour des bleus de Serdaigle.

    Mercredi matin, Albus se réveilla de bonne heure pour se préparer à ces trois heures d’Histoire. Lui pouvait encore surmonter cette épreuve en pulvérisant le record de lecture des chapitres à venir pour le programme de cette année. Sa cousine Rose n’approuvait toujours pas cette méthode mais n’avait pas d’autre idée pour le dissuader, bien qu’une fois il lui semble qu’elle avait fait allusion à des cours particuliers qu’elle avait même qualifié de clandestin. Il n’y avait plus fait trop attention étant donné qu’elle n’en avait plus référencé.

    Alors qu’il se dirigeait vers la salle de bain pour se débarbouiller, il eut la surprise de voir Wyatt. En jetant un regard surpris sur le lit rangé de ce dernier, il retourna vers son propriétaire qui était devant le miroir, concentré. Mais les paupières clos. Consterné, il s’approcha de son meilleur ami.

    « Wyatt ? Tu n’avais pas plus sommeil que ça ? »

    En s’approchant, il remarqua que le blond avait non seulement les paupières durement serrées mais de ses lèvres s’échappaient aussi des paroles insensées. Qui s’arrêtèrent immédiatement qu’il remarqua une présence. Il le fixa.

    « Oh, là ! Mais il t’est arrivé quoi aux yeux ? »

    En effet, les yeux de son ami étaient tout rouges. Des veines virulentes striaient son organe de la vue et ses iris verts marron avaient perdu de leur lumière.

    « Hm, ce n’est rien, j’étais trop excité pour réussir à dormir. »

    Albus regarda Wyatt avec de gros yeux, tandis que celui-ci avait la tête qui s’affaissait de plus en plus contre le miroir.

    « Tu sais quoi ? Je propose que tu te prennes une douche froide pour essayer de …euh, remettre les idées en place. Aller, bouge-toi », le poussa le brun.

    Il attendit quelque instant avant de le rechercher car l’autre garçon prenait décidément trop de temps. Puis après un débarbouillage rapide, il traina ce qui restait de son meilleur ami dans la salle commune avec ses affaires. L’autre n’aura surement pas besoin de toute la matinée, et leur prof ne remarquera rien.

    « Qu’est-ce qui lui arrive ? » la voix de Rose résonne dans la tête de son cousin.

    Albus reprit une dernière respiration avant de regarder la rousse dans les yeux.

    « Rien, problème d’excitation. »

    « Oh ! Et tu n’as pas jugé bon de lui donner une potion sans rêve pour l’aider ? »

    « Rose, fiche-lui un peu la paix ! Il fait ce qu’il veut. »

    « Oui, mais ça ne l’aide pas ! Regarde dans quel état il est ! »

    Ne pouvant qu’approuver, le brun observa l’endormi sans rien dire.

    « Bah, il se rattrapera sur les trois heures à venir. » Intervint Alfred « Ce ne sera pas le seul », ajouta-t-il en réceptionnant le regard noir de sa camarade.

    « …Pas le choix. » Soupira la jeune fille.

    « Et on fait comment pour le petit déjeuner ? »

    À la première heure, les deux AL trainèrent leur ami jusqu’à la salle de cours. Chacun un bras autour de leur épaule, ils marchaient hâtivement vers les places du fond de la pièce et s’y installèrent promptement, car même si Wyatt n’était pas gros, il avait quand même un grand appétit et ce matin il avait à peine but une gorgée du jus de citrouille. De toute façon aucun d’eux trois ne suivaient réellement le cours, et n’ayant pas vraiment de mauvaise note, on les pardonnait de ce petit relâchement –même si Alfred était plus d’une autre catégorie. Et Rose qui refusait de faire comme eux, se mit seule à l’avant.

    Par la porte défilait le reste des élèves qui arrivaient avec des heures plus ou moins ponctuelle contrairement aux quatre Serdaigle qui étaient très en avance, cette semaine-là. Tobias finit par faire son entrée et était assez étonné de les retrouver si derrière. Puis, voyant une forme avachi dans le coin, à côté d’Albus, Wyatt dormait paisiblement sur la table en bois, tandis que le carnet de note du brun était posé de sorte à le cacher. Assemblant à la date de ce jour, son cerveau ne fit qu’un tour. Dans son regard, la lueur de la compréhension s’alluma, il sourit à ses deux amis avant de rejoindre Rose à l’avant.

    Tandis qu’il soupirait de l’intelligence dont faisait preuve le Serpentard, un autre élève chez les verts attira son attention. Scorpius Malfoy fit son arrivée en compagnie de son groupe fermé, sans un regard d’intérêt pour eux. D’un coup, il eut voulu soupirer à nouveau. Avec l’incident de l’année dernière, il avait cru à un début si ce n’était d’amitié mais de camaraderie entre eux, puisqu’il avait plaisanté au sujet de la nomination son prénom. Mais ce n’était visiblement pas un sentiment partagé. Le blond platine ne l’avait pas remarqué une seule fois depuis la rentrée.

    « Bonjour, Albus. Je vois que vous avez un petit problème, courage pour les trois heures à venir. »

    Si ce n’est pas ce blond qui voulait faire sa connaissance, il avait au moins l’estime d’un autre. Elias Nott lui sourit avant de s’installer à côté de son cousin. Un peu plus requinqué, Albus lui rendit le sourire et pour un bref moment aperçu le regard de Scorpius. Mais c’était vraiment fugace et il supposait que l’autre était surement en train de se questionner comment un des leurs en était venu à lui adresser la parole. Lui-même n’en était pas très sûr, toutefois il était sûr de savoir que Wyatt y a joué un grand rôle.

    Et puis elles firent leur apparition. Quatre expressions surprises à leur façon dévisageaient les trois garçons installés à leur place habituelle.

    « Désolé, les filles ! Vous voulez bien nous les céder juste pour cette fois ? »

    Elles s’échangèrent un regard pour se mettre d’accord.

    « Juste cette fois alors », trancha Chloé.

    « Merci », chuchota Albus, reconnaissant, sachant qu’il arrivait à des filles d’être plus pénible et insistante. Elles, au moins, ne cherchaient pas à savoir.

    Ou du moins pas tout de suite. Durant les deux premières heures de cours, les quatre filles, installées devant eux, ne prenaient pas non plus des notes de cours. Elles préféraient mieux discuter et rire entre elles. Ou encore porter les étranges lunettes que la classe avait déjà entendu parler depuis l’année dernière et ou on les avait pratiquement chambardé pour en avoir les mêmes. Il avait fallu qu’elles précisent que ce n’était pas gratuit pour qu’ils se calment. Albus avait de son côté en reçu une en cadeau d’anniversaire durant les vacances de la part de justement de ces quatre filles, qui lui a servi de modèle pour en offrir une paire à son père. En y repensant, il les prit et les mit jusqu’à la pause.

    Où elles finirent par agir. Avec une pause de dix minutes où le professeur les laissait gambader dans le couloir avant de reprendre la torture, les quatre filles entourèrent le trio, dont un inconscient et qui était justement le sujet.

    « Qu’a-t-il ? » Mais c’est fou qu’il n’y ait que des filles qui ne comprennent pas. Il va vraiment finir par croire que ce sport n’était pas fait pour les filles, Tobias l’avait direct compris, lui, même qu’il n’y jouait pas.

    « Il était juste trop excité pour réussir à dormir », énonça-t-il en citant l’excuse.

    Elles restèrent silencieuses avant que l’information leur parvient entièrement.

    « Oh, il est juste stressé », lâcha Harley.

    Tous les garçons à proximité intimèrent le silence.

    « Chut ! Ne dis jamais ça devant un garçon, il le prendrait très mal ! »

    Réalisant qu’il arrivait aux garçons d’être encore plus susceptible que les filles, Harley secoua la tête d’exaspération et eut juste le temps de s’installer à nouveau que la pause se termina. Elles étaient toutes les quatre installées tout au long de la cinquième ligne, dont les deux dernières étaient occupées par les cousins Stewart qui leur arrivaient d’entrer dans leur délire et à ce moment, ils étaient tous les six secoués de rire incontrôlé qu’ils parvenaient à ne pas se faire remarquer. Et parfois, il devait bien se l’avouer, il lui arrivait aussi d’être entraîné dans leur bonne humeur. Mais ces instants légers furent brisés à la fin de la troisième heure, où il dut également réveiller son ami. Ce qui était loin d’être une partie de plaisir, surtout que ce dernier semblait si paisible.

    « Tu ne l’aidera pas si tu le laisses ainsi. »

    « Et il risque de t’en vouloir. »

    « Merci les voix de conscience, et si vous essayez de le faire au lieu de me faire la moral ? » les défia-t-il.

    « Rien de plus simple, avec les garçons, il suffit de les appâter. »

    « J’aimerai bien voir ça, Rivers. »

    Sitôt dit, sitôt fait. Chloé se dirigea vers Claire et ouvrit son sac sans autorisation. De l’intérieur, elle en sortit un paquet avant de le brandir sous le nez du dormeur. Qui renifla, et qui eut l’air crispé avant de se réveiller.

    « Bonjour, Wyatt ! Il était temps de te voir éveillé ! »

    « Ouais, ta voix nous manquait trop », nargua Clara.

    « Enfin, c’était surtout ton sourire béat. »

    Ses trois amies considéraient l’auburn avec amusement.

    « Il est quel heure ? » demanda Wyatt d’une voix pâteuse.

    « Tu as raté les cours de ce matin, mais ce n’est pas une grosse perte, par contre tu devrais faire quelque chose pour ton sommeil, m’étonnerait fortement que ça t’aide pour plus tard », conseilla Harley.

    « Bah, tu n’as qu’à bouffé cette barre de chocolat remplie de fer et reprendre des forces. J’imagine que tu as raté le petit-déjeuner. »

    « Oh, ça sent le vécu », commenta Rose en s’approchant du groupe.

    Clara eut un sourire mystérieux, tandis que Wyatt encore un peu dans les nuages remerciait doucement. C’est pourquoi il ne vit le visage pâle de Claire.

    « Ah, peut-être que tu voulais le manger ? »

    « Elle l’avait dans son sac, à ton avis si elle le voulait ? »

    « En même temps, quelle sans-gêne tu fais, fouiller dans le sac des gens… »

    « Mais je la connais. La preuve, je savais qu’elle allait en amener. »

    « Bah, garde-le, je… » Commença Wyatt avant de se faire couper par Harley.

    « Bouffe-le, zut ! On voit bien que tu vas t’écrouler d’un instant à l’autre »

     « Ça n’excuse en rien que c’était avant tout son encas, maintenant elle va crever de faim avant de déjeuner », culpabilisa Clara « Et nous aussi par la même occasion », ajoutait-elle pour elle-même.

     « Ah, si ce n’est que ça, j’ai la solution au problème. J’ai des friandises, vous voulez goûter ? » Proposa Tobias aux filles.

    En reconnaissant les pralines DivSav, les autres Serdaigle s’échangèrent un regard en observant les expressions des filles. Elles avalèrent le bonbon.

    « Hum ! C’est trop bon ! Tu les a acheté où ? »

    « A Prisandise », répondit simplement le Serpentard.

    « Ah, ce n’est pas ton père qui tient cette confiserie ? » demanda Chloé.

    Il acquiesça en continuant d’attendre leur avis sur les sucreries, ou pas d’ailleurs.

    « Oh, ça a le goût de mochi ! »

    Sa réponse fut reçue par des exclamations interloquées. Elle rougit et se tut.

    « Non, mais vas-y répète, on n’a pas compris. »

    « Non, c’est bon. Et puis ça m’étonnerait que vous connaissiez, surtout que ce n’est pas un plat qu’on peut en trouver ici. »

    « Ah ben, tu viens d’attiser ma curiosité. Alors soit tu répètes, soit je te force à le répéter », proposa la blonde.

    « Dans tous les cas, elle doit le répéter. »

    « C’est ça, si ça peut te rassurer, on te dira aussi les saveurs qu’on a trouvé. »

    « Je le fais tout de suite, si tu veux. C’était du curry. » On l’a regardait, surpris.

    « Moi de la lasagne. » Plat typiquement italienne.

    « Des scones », lâcha Chloé. « A toi, maintenant. » Elles la regardaient.

    Il eut un silence comme elle ne prenait toujours pas la parole. Puis au moment où on voyait qu’elle avait fini d’hésiter pour céder, elle prit la fuite.

    « Non, mais vraiment, je pense que ça ne vous intéresse pas ! »

    Le reste de ses camarades fixèrent la place vide qu’avait occupé la chinoise plus tôt. Elle n’est pas chez les bleus pour rien.

    « Alors, déjà, tu nous poireautes, ensuite, tu prends la fuite ? Ça ne va pas se passer comme ça ! » Promit Clara.

    « Venez, on la bizute. Avec un peu de chance, elle crachera le morceau. »

    « Et si y en a pas ? De chance. »

    « Bah, elle l’aura cherché. Tant pis pour elle », lâcha Harley.

    Sur cette déclaration, le reste du quatuor partirent à la poursuite de l’échappée.

    « Bon, Wyatt, une fois que tu auras terminé de manger ce chocolat, va falloir bouger », se reprit Albus.

    À ses entre faites, ils sortirent de la salle d’histoire, dont le prof observait la scène d’un regard lointain. Plus tard quand ce fut l’heure du repas, les quatre filles arrivèrent dans la grande salle, essoufflées. Elles avaient fini par attraper la chinoise, qui avoua tout. Le mochi était un plat traditionnel chinois qui est fait à base de riz gluant et qui se mange lors de grand occasion. Avec cette information, elles avaient rapidement fait le lien avec les différents goûts qu’elles avaient chacune obtenus et en déduisirent que ces pralines avaient un effet spécial. Clara fut la première à entrer et au lieu de s’installer à sa table, elle s’affala face à Wyatt, qui avait la tête dans l’assiette. Presque.

    « Toujours pas repris ? »

    « Tu devrais au moins manger. Ça ne sert à rien de rater des repas et c’est mauvais pour l’organisme. »

    « Ne commence même pas à parler de santé, miss piquante. »

    Harley grimaça sous le surnom ridicule.

    « Pourquoi tu ne mangerais pas un pralines DivSav, là ? »

    « Ça aurait le goût de vomi. »

    « Oh, ça a aussi ce genre de propriété ? »

    « Elle prend la saveur que tu veux », expliqua Rose en prenant son repas.

    « Oh, si c’est ça. J’ai mieux à montrer. »

    Clara sortit quelque chose de sa poche et le laissa tomber dans le verre d’eau de Wyatt. La surface crépita et des bulles firent leur apparition. Qui éclatèrent avec force pour finalement faire apparaitre des vers. Claire poussa un petit cri.

    « Beurk. »

    Wyatt Devon devint pâle ou verdâtre, au choix.

    « Ah ben, bravo, tu l’as carrément donné envie de gerber ! »

    « Bah, c’est ce qu’il voulait… »

    « Et c’est sûr, ça va l’aider pour ce qui va arriver ! Mauvaise conseillère, va ! »

    Tout comme les Poufsouffle, l’équipe de Serdaigle passait les sélections à 18 heures –faut pas non plus négliger les études même si on était au début de l’année, vous savez de qui on parle, là ?-, et Wyatt avec son Swift Flash –l’éclair rapide qu’il s’est acquis en Amérique- s’avançait dans le stade vers le capitaine des Unchained Hawk. Il n’était pas le seul, il y avait à ses côtés un troupeau aussi gros que celui des jaunes et noirs, comme quoi, les aigles n’était pas seulement réputé pour leur fort mentalité, mais ils étaient aussi très physique. Enfin, pour ce qui est des victoires qu’ils peuvent obtenir, c’est une autre histoire, l’année dernière ça ne s’est pas très bien passé, mais l’équipe n’en a pas fait un plat, ils étaient bons joueurs et ce qui comptait c’était leur participation à tous. La preuve, c’était le reste des membres actuels qui les accueillait. Parmi eux, Albus et Rose remarquèrent Roxanne Weasley, qui leur fit un signe, les deux cousins lui renvoyèrent la salutation depuis les gradins. Elle avait bien sûr le poste de gardienne.

    « Bien le bonjour, tout le monde ! Je vous remercie d’être venu nombreux pour postuler aux postes vacants que nos anciens coéquipiers ont abandonné une fois diplômé. Alors, nous ouvrons aujourd’hui les sélections afin de sélectionner deux nouveaux camarades et en tant que poursuiveur ou poursuiveuse seulement, alors on va la jouer fair-play ! » Discouru le capitaine de sixième année.

    Son auditeur eut un sourire, chacun très confiant de leur talent et d’être choisi. Leur ami, de la bande des deuxièmes années, avait un visage imperturbable.

    « Bon, il semble à priori avoir repris la forme », commenta Clara.

    « Chut, rien de sûr, n’attise pas le malheur. »

    Les spectateurs étaient tous très attentifs à l’épreuve qui s’apprêtait à se dérouler et semblaient aussi impliqués que les concernés eux-mêmes. En gros, les candidats devaient seulement voler entre des poteaux à très grandes vitesse et balancer le souaffle sur des cibles prévus à cette effet. Wyatt les réussit haut la main, aussi bien grâce à son précieux balai et à son habilité. Le verdict fut plutôt rapide à annoncer, même avec les avis de toute l’équipe. Leur ami fut pris, ainsi qu’une quatrième année. Sans rancune, les autres se dispersèrent pour aller dîner.

             Après la sélection des jaunes et bleus, ce fut au tour des rouges de passer. Bien que ça ne concernait aucune des filles du quatuor (comme celui des Serdaigle), elles auraient tout de même préférer assister à la sélection. Cela aurait d’ailleurs bien plu à Chloé, qui trouvait toujours James Potter charmant.

    Mais elle changerait vite d’avis si elle avait entendu les propos de ce dernier.

    « Ah, vous n’êtes venu qu’à trois. Tant mieux », se rassura l’aîné Potter.

    Elles foncèrent toutes les trois les sourcils à cette remarque.

    « Tu sais, Chloé est une fille très gentille. Pourquoi tu ne l’apprécie pas ? »

    « D’autant plus si c’est pour une raison ridicule comme le fait qu’elle appartienne à la maison ennemi… »

    « Pas uniquement, les filles trop perspicaces ça n’a jamais été ma spécialité. » se justifia James « Et puis, franchement avouez qu’elle y gagne surement quelque chose de vous fréquenter, non ? »

    « …Oui, notre amitié »

    « Non, je veux dire qu’elle cherche plutôt à médire sur la réputation de sa maison. Mais ce n’est pas possible, vous avez vous-même fait l’amère expérience l’année dernière. D’ailleurs, ça veut aussi dire qu’elle a des idées derrière la tête. Par exemple, si aujourd’hui elle avait assisté à la sélection elle aurait pu tout rapporter à son équipe et là, vous aurez vu sa véritable face. Mais elle ne l’a pas fait parce qu’elle sait qu’on l’aurait soupçonné en première, elle est digne de sa maison », déduisit James.

    Elles en furent tout simplement interloquées. Comment ce garçon pouvait ne serait que croire à de pareille sottise ? Et il en était persuadé ! Du coup, elles se gardèrent bien d’ajouter qu’elle allait se présenter en tant qu’attrapeuse.

    Oui, il valait mieux.

    La sélection en elle-même ne fut pas intéressante. Étant donné que les Red Light recherchaient un batteur –comme l’année dernière, à croire que pas un ne peut rester à cette place, ce qui en soi est assez compréhensible- et un poursuiveur. Et comme les filles ne connaissaient pas grand monde chez les rouges, sauf Lolie qui ne joue pas au Quidditch –et dieu merci, parce qu’on l’aurait regardé comme si c’était une sadique, comment peut-on aimer les peluches et un sport violent ?- ou encore Ruben qui n’était pas plus intéressé par aucun des deux postes. Parmi leur camarade de deuxième année, elles remarquèrent Elise Cavacanti, une brésilienne colombienne solitaire -Harley a avoué ne pas avoir un avis positif sur elle, trop taciturne- et sans surprise, Adrian DucSiron, le né-moldu qui pète plus haut que son –excusez-moi du terme- popotin.

    Elise au cheveux rouge flamboyant fut la seule à être prise et un autre, au grand soulagement de James –qui n’avait pas digéré de l’affront que lui avait fait le blond l’année précédente- et d’Harley –qui franchement n’aurait pas supporter de le voir pavaner partout dans la salle commune dans le cas où il aurait été pris. Juste avant qu’elles ne quittent le terrain, les filles l’entendirent s’indigner.

    « Je pense que tu n’as pas bien compris la consigne, pour réussir l’épreuve au poste de poursuiveur il te fallait uniquement marquer dans l’arceau rapidement. A lieu de quoi, tu lâche le souaffle et me fais un virage pour aller le rattraper. »

    La justification d’Elvis Lawrence, le capitaine, le laissa au début sans voix.

    « Oui, mais grâce à ça, vous avez pu voir que je suis doué en tant qu’attrapeur », Adrian répliqua finalement, une lueur de défi dans les yeux.

    James se sentit menacer et parvint in extremis de se retenir, tandis que les filles se figèrent en attendant la riposte. Mais quel culot, il avait ! Dire ça juste devant le concerné même. Elvis ne répondit pas tout de suite, ce qui paniqua James.

    « Là n’était pas la question. J’aimerai que tu respectes les consignes que je demande, si tu comptes vraiment entrer dans l’équipe », finit Elvis par répondre.

    Vite fait.

    Adrian fit la moue et renifla en acquiesçant, de son côté, James sourit. Les filles vaquèrent à leur occupation avant de se rejoindre dans la grande salle pour dîner.

    « Tu savais qu’on a encore des avis négatives sur la façon de penser sur vous, les Serpentard ? » C’était Claire qui avait posé la question qui l’a taraudé.

    Elle en a était perturbée durant tout le passage des futurs membres des Red Light.

    « Bah, on y peut rien si les gens restent campé sur ces jugements arriérés », répondit Chloé après avoir dévisagé son amie en se demandant d’où lui venait soudainement cet intérêt.

    Alors qu’elle s’apprêtait à reprendre son repas, car elle s’était arrêtée pour scruter la chinoise, son cerveau fit un tour et compris pourquoi cette question.

    « Pourquoi, tu as aussi ce genre de pensée ? »

    « Non ! Non, pas du tout », se carra la bleue.

    « Mais c’est surtout parce qu’il s’agit de Quidditch, non ? La compétition est plus présente dans ces période-là, il me semble », intervint Harley.

    « Ouais, il y a aussi de ça, les gryffy sont tellement braquer sur les serpy qu’ils nous oubli, remarque ça me va aussi, comme ça on les prendra par surprise ! »

    La détermination était si forte chez Clara qu’aucune d’entre elles n’eut le cœur de la contredire. Elles eurent juste des gestes indulgents.

    « Et sinon, à quel heure se déroulera votre sélection, demain ? » s’enquit Claire.

    « Hum… en fait, je ne pense pas l’équipe appréciera d’avoir des spectateurs. Comme l’a dit plutôt Harley, le Quiddith pour nous, c’est vraiment primordial. »

    Cela calma direct la Serdaigle.

    « Oh, je vois. Dans ce cas, courage pour demain ! »

    « Tu nous en diras des nouvelles », proposa Clara pour détendre.

    « Bien sûr, je te confirme à la première heure si Malefoy a été pris, même si je ne doute pas une seule seconde du résultat. »

    La dernière remarque fit sourire la blonde. Oh, maintenant elle avait hâte d’être à demain. De leur côté, Harley jeta un regard à Claire, qui semblait avoir la même pensée qu’elle. Concernant les Serpentard, et leur bande fermée.

    Elles savaient que depuis la fin de la deuxième grande guerre, la maison recluse avait été calomnié pour leur non-participation ou absence sur les champs de bataille, puis elle fut ignorée car rare était les nouveaux élèves qui voulaient entrer dans cette maison qui ne composait que des lâches. Au fil du temps, maintenant vingt ans, les hostilités sont finalement devenues désuet, sauf pour les gens comme James qui restent camper sur leur idéologie manichéenne que cette maison regroupe des mauvais bougres –avec des rares exceptions comme Tobias qui savaient être original en faisant des farces qui plaisent aux gens-. Mais dans un sens, on ne pouvait pas vraiment lui donner tort, les élèves de cette maison ne font aucun effort pour se départir des fonctions qu’on leur donne en agissant comme on s’attend d’eux. Là encore, ils montrent une partie individualiste, n’acceptant pas de spectateur non-membre de leur maison, par peur de fuite de leur technique ou autre. Il n’y a vraiment plus de confiance.

             Le lendemain, un samedi matin, juste avant de petit déjeuner, un groupe de Serpentard était déjà dans le parc de Poudlard en direction du terrain de Quidditch. Apparemment, ils avaient tellement peur de se faire voir par les autres, qu’ils s’étaient levé aux aurores pour qu’on ne les remarque pas. Parmi eux se trouvait quatre deuxièmes années sur huit, dont seulement deux participaient à l’épreuve. Scorpius Malfoy et Chloé Rivers.

    Arrivé au stade, le troupeau eut une petite division. Une dizaine de personne se mirent en retraite en allant s’installer sur les gradins. Parmi eux, on pouvait décemment distinguer Laura Cavallone, avec son regard toujours aussi étrange qui mettait les autres mal à l’aise, et Tyler Zabini, en compagnie de…Nott.

    Oui, évidemment qu’il était là, lui. Elias devait bien être présent pour encourager son cousin, bien que ce dernier n’avait sûrement pas eu besoin de ça –quoique ce ne soient pas ses bras qui tremblent là ? D’excitation probablement-, heureusement pour lui, il était vêtu sobrement et non en uniforme qui aurait trahi son appartenance à la maison Serdaigle.

    Les épreuves se passèrent bien et à proprement dit rapide. Les candidats aux postes de gardien, de poursuiveur et d’attrapeur s’exécutèrent habilement tout en étant efficace. Le capitaine délibéra rondement sans rien exclure et choisit trois noms, les nouveaux membres de l’équipe. Malcolm Elton, gardien, Scorpius Malfoy, poursuiveur et Chloé Rivers, attrapeuse.

    Il eut presque des acclamations, mais ne l’oublions pas, nous étions chez les serpents, ils ne montraient pas leur sentiment si facilement. On la félicita.

    Dans l’après-midi, le nouveau poursuiveur eut une forte mauvaise surprise. Son ennemie ou rivale jurée, ou personnage féminin honni, qu’on a nommé Clara Castaglione se tenait devant lui avec un sourire qu’il n’aimait, mais alors vraiment pas. Encore moins, quand elle s’approcha.

    « Salut Scorpio ! » Ce dernier grimaça, qu’il avait horreur de ces surnoms, ou des diminutifs, en fait, il haïssait qu’on déformait son prénom tout simplement. « J’ai entendu dire que tu as pu entrer dans ton équipe Les Crochets d’Argents, félicitation. » Il lui jeta un regard condescendant, quoi, elle en doutait ? C’était mal le juger, cependant le rictus de cette dernière ne le rassurait pas du tout.  « En fait, je voulais aussi te dire que je suis moi aussi prise dans l’équipe Les Frelons » Il arqua un sourcil « Au poste de batteur. »

    Le sourire de Clara s’élargit encore plus si c’était possible en voyant tout couleur disparaitre du visage de son martyr. Et il n’en avait déjà pas beaucoup.

    « Je vois que tu as compris. Nous sommes en quelque sorte rivale, maintenant. Alors, tu te doutes bien que sur le terrain on jouera tous les deux à fond pour notre équipe, donc ne m’en veux pas trop si je suis… hum, trop violente ? »

    Il ne répondit pas. Il n’avait rien à dire. Scorpius ne la regardait même plus, et son visage se contentait de perdre encore et encore de la couleur. Finalement à son paroxysme, Clara le laissa après une tape dans le dos.

    Mission : faire une peur blanc à Malfoy ? Réussi, succès à fond, oui !

    Ce fut avec une Clara toute guillerette que les filles se rejoignirent plus tard. Et certaines ont eu des doutes, a-t-elle encore commis une de ses farces pour être si heureuse ? Pas loin, les filles, pas loin.

    « Bon, alors, résumons ! » déclara joyeusement Claire, ouvrant la conversation.

    « Nous avons une batteuse chez les Poufsouffle », annonçait Harley et Clara approuva en se désignant. « Et une attrapeuse chez les Serpentard, ce qui n’était plus arrivé depuis longtemps, de joueuse dont je parle. » Chloé acquiesça.

    Elles se regardèrent un instant avant de se sourire mutuellement et formuler ces mots qui scellèrent comme un pacte.

    « Que le tournoi commence avec fair-play ! »

    Bilan : deux joueuses sur quatre. La maison à supporter ? Toutes, voyons !