• L’option

    Mars

    Dans un couloir du deuxième étage, un bruit constant résonnait contre le sol du château. Celui-ci s’approchait fortement d’une porte et la seconde suivante ce fut le grincement fugace qui remplaça les tapements. Tout de suite une voix retentit pour suivre les deux onomatopées.

    « Les filles, les filles ! J’ai une super idée ! »

    « Non. »

    La réponse fut catégorique. Tellement que cela coupa l’élan de la chinoise. Car oui, c’était bien Claire Lyu qui a déboulé dans le repère qu’elles ont nouvellement choisi pour leur annoncer une fabuleuse idée qu’elle a concocté tout un week-end et dont à cause de ça, elle ne fut pas concentrée en cours.

    « M, mais… je n’ai encore rien dit », bredouilla-t-elle.

    Chloé Rivers poussa un soupir en relevant la tête de sa revue.

    « Tu m’excuses mais la dernière que tu as proposé quelque chose, as-tu le souvenir de comment ça s’est fini ? »

    Comme elle ne répondit pas, Clara Castaglione lui répondit sans lever les yeux de son occupation qui est d’écrire quelque chose sur un parchemin.

    « Ça s’est fini en brime contre toi et même que tu as manqué de pleurer sous l’assaut du durian. Alors maintenant, permets-nous le bénéfice du doute quant à tes supers idées. »

    « Oui, mais au final, ça s’est bien terminée », répliqua néanmoins Claire.

    « Grâce à mon plan où il n’y avait aucun faille », renchérit la verte.

    La bleue la regarda étrangement.

    « Là, ça ne risque pas de discrédité qui que ce soit », affirma-t-elle.

    Les filles la regardèrent droit dans les yeux.

    « Enfin. Je crois », flancha-t-elle.

    Se doutant d’une réponse pareille, les filles retournèrent à leur occupation, ne lui prêtant plus attention. Fallait pas s’en étonner, le Serdaigle était certes très imaginatif (qualité de la maison), mais elle ne pensait pas assez aux conséquences (comme les rouges, d’ailleurs celle du groupe est bien silencieuse) et oublie de tout calculer au début (pas comme les verts). Mais elle était aussi très tenace, quand elle avait une idée, elle faisait tout pour le mettre en œuvre, les autres n’avaient-ils pas été témoin ? L’affaire Binns leur rappela bien.

    « C’est dommage, pourtant je suis sûr que vous trouverez vous aussi avantage, et beaucoup plus d’ailleurs… » Susurra Claire.

    Le ton semblait sur la conversation, il y avait quelque chose qui intriguait. C’est pourquoi, les filles cédèrent à leur curiosité et retournèrent leur regard sur la bleue, l’invitant à continuer. Cette dernière sourit, victorieuse.

    « Eh bien, je sais que d’habitude mes questions au sujet des moldu vous exaspèrent… » Commença-t-elle doucement pour émettre un fait douloureux.

    « Plus que ça, c’est désespérant », coupa Clara.

    « Franchement, on se demandait quand est-ce que tu finiras par arrêter et aller le chercher par toi-même », ajouta Chloé.

    « Et on priait fort pour que l’année prochaine arrive », compléta Clara.

    « Voilà, justement ! L’option qu’on peut avoir en troisième année ! » Continua à nouveau Claire, pas démonté par les piques de ses amies, enfin un peu…

    « Et alors quoi ? »

    « Bah, je me disais que l’année prochaine dans l’option étude de moldu, si on faisait un séjour dans le Londres moldu, ça nous permettrai d’en savoir beaucoup plus facilement ! »

    « Te permettrai d’en savoir plus », corrigea Clara automatiquement.

    « Oui, enfin vous avez compris l’idée de base ! »

    Oh, oui, elles l’avaient compris. Et c’était une idée forte intéressante. Bien évidemment, elles y gagnent gros si elles aident à la concrétisation du projet.

    « Ouais, et comment tu comptes t’y prendre ? » Reprit Clara.

    « Il faut aller le demander à la directrice », répondit l’autre.

    « Simple, mais juste », s’exprima Chloé.

    « Après tout, c’est ce qu’elle nous avait demandé », réagit Harley Dubois.

    Les filles se tournèrent d’un mouvement vers la dernière qui avait parlé.

    « Tiens, tu réagis enfin, toi ? » Railla la verte.

    « Je n’avais juste rien à dire », se justifia la rouge.

    « Où tu étais d’accord dès le début », hasarda la jaune.

    Pas de réponse. La bleue sourit.

    « C’est le cas ? »

    « Bah, je trouve que c’est une bonne idée…surtout si ça nous permet d’avoir des vacances prolongés. »

    Derechef, un silence s’en suivit.

    « Hum, c’est vrai que ce n’est pas un point à négliger… Pas sûr que la directrice accepte sur une période scolaire », médita la Serpentard.

    « Et surtout quel serait le coût, on paiera en argent sorcier ou moldu ? »

    « Techniquement, il s’agirait de la monnaie moldu, vu qu’on doit aller « chez eux »… » Remarqua judicieusement Harley.

    « En puis, c’est surtout que les sorciers ont des moyens de transports considérés comme plus personnel, si vous voyez ce que je veux dire », ajouta Chloé.

    « Ouais, dans le genre balai et réseau cheminette », approuva Harley.

    « Ou plus pratique comme se transplaner », rajouta la verte.

    « Personnellement, je n’appellerai pas ça pratique », frissonna Claire en se remémorant de la sensation « Et puis, ça reste dans le pays même, or ce n’est pas le cas des portoloin, bien qu’ils ne sont pas mieux. »

    « C’est quoi ça, des portoloin ? » questionna Clara en fronçant des sourcils.

    « Ah, enfin quelque chose que je sais ! Un portoloin est un objet lambda que les sorciers ensorcellent afin de se transporter d’un endroit à l’autre. Pour en fabriquer un, on utilise le sort Portus, il faut juste le toucher pour te faire emmener ailleurs, et certain ont un temps imparti qu’il ne faudra pas rater. »

    Toute fière de son explication, Claire a levé un doigt connaisseur, car il était très rare qu’elle puisse étaler ses connaissances à son amie blonde, au moins une fois par an. Si ce n’est moins.

    « Bref, ça ne nous avance pas sur les frais », ramena Harley « au moins quelque chose d’approximative à donner si on nous questionne dessus. »

    « Bah, vu que les moldu n’ont pas les moyens de transport aussi « efficace » que les sorciers, ils utilisent la technologie qu’ils font fonctionner grâce à électricité et ce n’est pas donné », présenta Clara, la sang-mêlé.

    « Et ça coute combien l’ékletricité ? » demanda Claire, la sang-pur.

    Clara et Chloé froncèrent les sourcils, toute deux ayant connaissance de l’autre côté, et ne comprenaient pas l’utilité de la question.

    « Bah, ça dépend du kilowattheure que tu veux, dernièrement j’ai cru comprendre qu’un c’est 11.492 livres », répondit Chloé « soit 2 galions, une mornille et 12 noise », ajoute-t-elle en voyant l’air confus des deux autres.

    « Mais pourquoi tu… Ah, j’ai compris ! Tu sais, il ne suffit pas d’acheter de l’électricité pour pouvoir se déplacer chez les moldu, il faut avant tout avoir un véhicule », comprit Clara mais en réceptionnant les regards perplexes des sang-pur, elle ajouta « C’est un moyen de transport qui roule sur le sol. »

    « Sur le sol ? » S’exclama joyeusement Claire, acrophobie.

    « Ah, un peu comme le magicobus ? » interpréta Harley.

    « Voilà, mais ils n’auront aucune magie là-dessous, juste un moteur qui s’use avec l’électricité et dont on doit payer un ticket pour le prendre. »

    « Et le ticket coute combien ? »

    « Là, ça dépend du trajet que tu souhaites. Je ne crois même pas qu’il y a des transports en commun qui va de l’écosse à Londres. On oublie les métros qui sont plus urbains et les bus… »

    « …Métro ? » Ne put s’empêcher de demander Claire.

    « Les métropolitains, ce sont des sortes de bus qui roulent sur des rails. C’est très long et certains roulent même sous terre », exposa Chloé.

    « Sous terre ? » Répéta Claire, qui en apprenait vraiment beaucoup.

    « Ouais, et même que tu peux prendre des trains qui ont des destinations encore plus précis, ce serait mieux. »

    « Oui, enfin, ce ne sera pas à nous d’en juger », commenta Harley.

    « Bien, on a plus ou moins régler le problème du transport, en écartant les moyens magiques vu que ce n’est pas le but du voyage », conclut Chloé. « Maintenant il faut penser à l’hébergement. »

    « On ne peut pas loger au chaudron baveur ? »

    « Ce n’est pas une mauvaise idée, mais je rappelle que l’objectif de ce séjour est pour en connaitre plus sur les moldus, pas de rester restreint du côté magique. Si on réside dans une auberge connu des sorciers –et seulement d’eux-, on en apprendra pas plus. Par ailleurs, je ne pense pas que les hôtels sont dans nos moyens », admit Chloé, la tête pensante.

    « Bah, il y a des auberges jeunesses pas très chers quand nous sommes tous confinés dans une chambres », proposa Clara.

    « Développe », demandèrent les trois autres.

    « Il y a beaucoup d’établissement tout près de la gare Kings Cross, tel Journeys Kings Cross St.Pancras ou Smart Russell Square, qui propose des prix abordables dans des chambres qui acceptent jusqu’à 18 lits et c’est plutôt bien situé, par exemple il y a des Fish& chips à deux pas ou autre activité. »

    « Ouais, c’est sympas, et c’est combien ? »

    « Réserver un lit pour quatre jours est au prix de 39 livres sterling, au-delà, on dépasse les trois chiffres. »

    « C’est tout à fait abordable, donc avec les billets de transports ainsi que l’hébergement prennent déjà 10 galions, on peut dire qu’il faut prévoir près de 20 galions pour les dépenses possibles », calcula Chloé.

    « Et il nous faut des vêtements moldu », pensa Claire.

    « C’est sûr, mais ce n’est pas en se vêtant de leur habit qu’ils vont nous accueillir à bras ouvert, il faut être sobre, parce que l’assemblage de leur vêtement n’est apparemment pas très simple », commenta Harley, qui a eu vent d’une rumeur semblable par son père. Une certaine anecdote concernant une coupe du monde de Quidditch de 1994.

    « Au pire, on reste en uniforme, c’est simple et ça fait de nous des élèves en voyage scolaire, ils ne risquent pas de nous regarder de travers avec cette excuse », suggéra Clara.

    « Et on doit aussi prendre des capes pour les temps frais, non ? » Nota Claire.

    « Ah oui, on le fera quand, le séjour ? Dans le premier trimestre pour marquer une fin d’année ou dans le second semestre pour marquer un nouveau début ? »

    « Bah… » Un silence accueillit la question après trente minutes d’agencement.

    « En fait, je crois qu’on s’est éloigné du sujet, il s’agit bien d’un voyage scolaire, n’est-ce pas ? Ce qui signifie… »

    « L’accord de la direction. »

    À nouveau un silence. Les filles se jetèrent un regard.

    « Qui se dévoue ? »

    « Ecoutez, puisqu’on est tous d’accord et qu’on a pris le temps de préparer chaque détail, il nous suffit simplement d’aller voir ensemble la directrice et lui proposer, non ? » suggéra Claire.

    « Tu ne dirais pas ça parce que tu ne veux pas y aller seule ? »

    « Et que c’est surtout parce qu’en vrai, l’idée vient de toi ? »

    Un pauvre sourire fit son apparition sur les lèvres de la chinoise.

    « Et puis, je ne vois pas l’utilité de notre présence puisqu’après tout c’était une idée pour les futurs élèves de l’option étude de moldu », trancha Chloé.

             Au deuxième étage, dans le couloir menant vers la gargouille qui garde l’entrée du bureau de la directrice, quatre silhouettes s’en approchaient. Elles marchaient côte à côte comme se soutenant, ce qui était bien le cas.

    « C’est la dernière fois », commença une fille avec la cravate verte « vraiment, Claire, c’est la dernière fois que je te suis encore dans un de tes délires », finit Chloé, les dents serrés, menaçante.

    La dénommée Claire ne dit rien, elle était juste trop heureuse que ses amies aient fini par accepter de l’accompagner, à force d'insistance. 

    « Hum, tu dis ça, mais je suis sûr que tu te laisseras quand même entrainer. »

    Ce n’était pas celle qu’on croyait qui a dit ça, je vous rassure. Elle a du cran, mais n’est pas culotée. Quoique…

    « C’est ce qu’on verra, Dubois. »

    Aie. Quand Chloé Rivers est énervée, elle employait la règle de tout Serpentard qui se respecte, nommer son entourage par leur nom (mais bon, elle le fait aussi en général à ceux qu'elle ne connait pas tant que ça), ce qui en soi était assez irritant quand on n’était pas habitué de l’entendre, si ce n’est par les professeurs. Mais Harley Dubois se garda bien de faire une remarque désobligeante.

    Face à la gargouille, les filles restèrent sans voix. S’en rendant enfin compte qu’elles ne savaient en réalité rien du mot de passe actuel. Claire cligna des yeux, Harley pinça ses lèvres, Clara eut un sourire crispé et Chloé tapa des pieds.

    « Ah, bah, bravo ! On fait quoi maintenant ? »

    La bleue de la bande poussa un soupir, défaitiste.

    « Tu vas laisser tomber ? » hasarda Clara.

    « Non, je vais aller demander à la professeure d’option. »

    « Ah oui, et tu sais qui est-ce ? » Demanda Harley. « Où l’a trouvé ? »

    « Dans sa salle de classe…non ? »

    « Et où elle se trouve ? Mais en vrai, qui resterait dans sa salle de classe un week-end ? Surtout qu’il y a de forte chance qu’elle soit de sortie pour accompagner les élèves plus âgés à Pré-au-lard. »

    Et voilà, ça y’est, maintenant Chloé allait se mettre à invectiver à cause de sa mauvaise humeur. Et comme par hasard, ça tombait encore sur un week-end de sortie, où le château est silencieux. À croire qu’elle n’aimait pas le calme.

    Marchant tout doucement vers les paliers de changement d’étage, la Serdaigle garda la tête baissée, triste de ne pas avoir pu concevoir son projet et la Serpentard, la tête haute, marchait en tête et nullement désolée pour son amie qu’elle a agressée verbalement. Les deux autres se contentèrent de lever les yeux au ciel, mais c’est ici que tout changea, quand elles posèrent le pied sur l’étage.

    « Ah, vous tombez bien, on vous cherchait ! » On les héla.

    Se tournant en même temps vers le son de la voix, les filles reconnurent leur camarade Tobias Finnigan. Accompagné de Rose Weasley, ils s’approchaient.

    « Qu’est-ce qu’il y a ? » leur questionna Harley, surprise.

    « On allait débuter le jeu du mois précédent, comme on a déjà proposé à quelque gens de la classe, on s’est dit qu’on pouvait vous inviter, vu que vous étiez les instigatrices de la dernière fois », s’expliqua Tobias.

    Durant son explication, à grand renfort de geste, les filles remarquèrent bien le parchemin qu’il tenait dans la main. Assez long, de la taille d’une carte. Et si…

    « Nous en sommes déjà à 8 joueurs, les cousins Stewart ont refusé de participer à nouveau même en tant que joueurs », continua Rose.

    « Par contre, il y a les Gryffondor de la dernière fois, comme on les avait promis, et les jumeaux Scamander qui veulent aussi s’amuser », ajouta Tobias.

    « Mais comme on pouvait s’en douter, Albus refuse d’y jouer à nouveau et Wyatt n’y participe pas non plus par solidarité », Rose continua d’énumérer. « Donc, ils font les arbitres. »

    Elle leur exposait la situation comme pour les convaincre d’y jouer.

    « Et pourquoi vous ne proposez pas à Scorpius et ses amis ? » suggéra Clara.

    « Ah, ça, pas question », claqua la rousse « et je suis sûr qu’ils ne voudront pas. Tout comme je doute que les autres Serpentard voudront aussi. »

    « Certes, ce n’est pas comme s’ils voulaient se socialiser », approuva Chloé.

    « Et j’imagine que les deux autres Al non plus ne veulent pas », insinua Harley.

    « En effet, Alice a été aussi traumatisé qu’Albus et Alfred voulait faire autre chose. Ils ont un problème en ce moment, ces AL. »

     « Bon, c’est gentil, mais on a prévu d’autre pro… » Débuta Claire en riant.

    Sa phrase resta en suspension pendant qu’elle suivait la femme qui passa à leur côté. La démarche digne et élégante de cette professeure l’intriguait et elle ne savait pas pourquoi elle n’arrivait pas à mettre un nom sur ce visage fin et doux. Quand elle fut bien de dos, la chinoise se tourna vers ses deux camarades, qui avait en possession une chose qui lui sera bien utile pour expliquer sa curiosité.

    « Dites, qui est cette professeure ? »

    Surpris par cette question, tout comme les amies de cette dernière, Tobias fit néanmoins ce qu’elle espérait, il jeta un coup d’œil à la carte des maraudeurs.

    « C’est la professeure Prudence Adams. »

    « Oh, et elle enseigne quoi ? » Demanda Chloé pour s’assurer, en ayant un doute.

    « Bah, l’étude de moldu », répondit Rose avec évidence.

    Les filles s’échangèrent un regard triomphant. Et puis, sans prévenir, Claire s’élança à la poursuite de la femme en la hélant « Professeure ! ».

    « Bon, désolée, mais en fait, on a déjà un projet ! » S’excusa Clara.

    « Salut ! » saluèrent les deux autres en poursuivant leur amie.

    Se jetant un coup d’œil surpris, Rose et Tobias haussèrent les épaules avant de partir à la recherche d’autre potentiel joueur.

             La semaine reprit son cour et les filles avaient un grand sourire le lundi en reprenant les leçons, comme si elles étaient très fières d’avoir réussi un coup. Ainsi, dès le début de la nouvelle leçon de métamorphose, Harley et Clara avaient bien entamé la pratique, qui est de transformer un hérisson en pelote d’épingles. Bien sûr, les mauvaises langues diront que qu’habituellement Clara réalisait de toute façon toute ses transformations en de choses pointues, mais le fait est qu’elle fut bien la première à réussir, Harley la talonnant de quelque place derrière ses camarades Poufsouffle. De leur côté, Chloé et Claire avaient très bien réussi leur potion de sommeil sans rêve, ce qui avait surpris plus d’un –puisqu’on savait tous qu’elle avait besoin d’un partenaire pour l’aider de ce qui est des mesures, même si en vrai, Chloé lui a soufflé quelque indication-. Emil fut très captivé par le breuvage que son amie a concocté sans son aide.

    Encore un autre point marquant fut arrivé lors du dernier cours de la journée, en sortilège. Le mi gobelin, professeur Flitwick leur enseigna le sort de chatouille qui avait pour formule Rictusempra. Il les mit en duo –ce qui était assez simple étant donné qu’ils étaient 30 dans leur promotion- et il eut quinze couples. Alors que chacun soit appréhendait comment son partenaire réagirait si le sortilège leur atteignait soit prévoyait d’éviter l’enchantement à tout prix au risque d’avoir un moment de pur humiliation et de crampe à la fois aux joues et au ventre, deux rires clairs s’élevèrent aussitôt que l’enseignant leur demandait de débuter les lancements de sort. On vit alors Harley se tordre de rire –littéralement-, elle était à terre et repliée sur elle-même en se tenant le ventre, tandis que Claire riait à gorge déployée, assise au sol et la baguette à la main.

    Le professeur ainsi que quelque curieux s’en approchèrent.

    « Finite Incantatem », lança Flitwick sur Harley, jugeant qu’elle était prioritaire.

    La Gryffondor cessa instantanément de rire, mais un sourire restait accrocher. Comme un signal, la Serdaigle stoppa aussi son rire, à la surprise générale.

    « Tout va bien, mademoiselle ? Vous vous êtes lancé le sort simultanément ? »

    Claire regarda son professeur, ainsi que son directeur de maison, avec surprise.

    « Non, j’étais juste heureuse. »

    Un ange passa. Quelques élèves clignèrent des yeux, trop surpris. Mais Claire, ainsi qu’Harley qui respirait longuement après avoir trop rit, avait un sourire collé aux lèvres. De ce fait, leurs deux autres amies eurent elles aussi un sourire. Ce qui rendit perplexe leur camarade qui les ont observés. Avaient-elles comploté quelque chose ?

    Ces derniers n’eurent leur réponse que le samedi qui arrivait. C’était un jour de match, les Serdaigle contre les Gryffondor. Les Red Light avait déjà une victoire à leur répertoire alors ne s’inquiétait pas trop, cependant les Unchained Hawk n’étaient non plus nerveux. Eux ne cherchaient qu’à s’amuser dans ce sport ou tout le monde ne s’intéressait qu’au score.

    S’il y avait des observateurs aguerris, ils auraient remarqué que les quatre filles n’étaient nulle part dans les gradins, ni ailleurs en dehors du château. La raison en était qu’elles étaient tout simplement à l’intérieur de la forteresse. En train de parcourir les couloirs à la suite d’une professeure, qui n’était non plus intéressée par les figures des joueurs, car beaucoup plus fixée sur d’autre objectif, comme les sports avec une balle et qu’on jouerait sur sol. Le basket, par exemple.

    Eh oui, les révolutionnaires, car elles comptaient bien changer encore une règle dans le collège de Poudlard –cette fois-ci par contre elles avaient prévenu la directrice, c’est pourquoi durant toute la semaine elles furent bien joyeuses de l’avancement-, tenaient chacune un bout d’une banderole et suivaient la professeure Adams, qui enseignait l’étude moldu et était bien enchanté d’apprendre leur proposition, plus que bien accueillie.

    « Et dire que je rate le match juste pour suivre votre délire », chuchota Clara. « Toi, tu n’y es pas allée parce que tu savais que ton équipe allait perdre et tu ne voulais pas voir la chute des aigles, c’est ça ? »

    « Mais non ! C’est juste qu’on ait autre chose à faire ! » Se défendit Claire.

    « Hum, ouais, avoue plutôt que tu te doutais de leur échec et que tu ne voulais pas assister à ce spectacle pathétique », continua la blonde.

    « Mais arrête, pourquoi tu dis ça ? C’est trop méchant ! »

    « Mais vrai », répliqua la jaune.

    « N’écoutes pas ce qu’elle dit », riposta Harley « Même si en vrai, je pense qu’elle a raison, vous allez perdre. »

    « Ben, merci, c’est super réconfortant ! » grinça la brune.

    « Pourquoi autant de confiance ? Tu es si sûr parce qu’il y a Elise ? La défenseuse de feu ? » Se moqua La poufsouffle.

    « Oui, aussi », répondit vaguement la châtain.

    « Moi, je sais, c’est parce qu’il y a James Potter ? » Susurra Chloé.

    La Gryffondor jeta un coup d’œil à l’auburn et vit qu’elle avait déjà un petit air rêveur, mais semblait tout de même attendre sa réponse.

    « Je ne répondrai pas à cette question piège, parce que ma bouche risque de s’écorcher », lâcha-t-elle finalement.

    Un rire s’échappa des trois autres, son antipathie allait jusque-là ?

    En fin de matinée, quand pratiquement toute l’école revint à l’intérieur, les filles entendaient presque une chanson dédiée au vainqueur.

    Griffes et crocs,

    Griffes et cœur,

    Gryff vainqueur

    « C’est super sympas pour nous, ça », ronchonna Claire, les sourcils froncés.

    « Estime-toi heureuse qu’ils ne chantent pas votre défaite », relativisa Clara.

    Son amie se contenta de lever les yeux en l’air, un sourire amusé aux lèvres. Qui perdit vite de son éclat, le soir.

     

    « J’imagine que ça vient encore de toi. »

    La voix était froide, elle avait des tons méprisante et hautaine. Quelque part, Claire s’était un peu attendue à l’entendre, mais elle ne put s’empêcher de frissonner, à moins qu’elle ne tremble ? Elle se tourna lentement pour tomber sur Adelia Flint qui la toisait de façon dédaigneuse.

    « Tu n’as vraiment rien à faire que de nous ennuyer », cracha la troisième.

    Quelque spectateur dans la salle commune des Serdaigles jeta un coup d’œil à la confrontation. L’aversion contenue dans la voix de la plus grande avait attiré l’attention. Claire, en deuxième année et donc seulement un an de moins, se contenta de cligner des yeux sans la quitter du regard et encore moins la baisser.

    « Je ne vois pas en quoi le fait de changer de professeur d’histoire a incommodé qui que ce soit, au contraire, il me semble que le professeur Hopkins a meilleur réputation que son prédécesseur », répliqua la deuxième avec sens. 

    Il eut quelque sourire dans l’assistance, évidemment qu’elle n’allait pas se laisser intimider. Après tout, elle avait bien eu le culot et l’arrogance de faire dégager Binns. Enfin de ce qu’on a entendu.

    « Ne joue pas à la plus maligne. Et tu crois sincèrement qu’organiser un voyage dans le Londres moldu n’est pas une affaire futile qui ne fait qu’entraver notre travail ? Tu cherches vraiment à briser notre image d’élève assidu ? »

    « Je ne vois pas pourquoi tu te sens incluse, cette affaire ne concerne que les élèves ayant pris l’option et les volontaires. Tu n’as techniquement rien à voir là-dedans, à moins que tu sois névrosée et que ton secret serait d’y aller. »

    Un rire étouffé retentit à la droite de l’altercation. Wyatt tenta de le couvrir en toussant et reprit son devoir, à côté de Rose, en face d’Albus, qui lui était à côté de sa cousine Roxanne. Ils avaient à présent tous une oreille attentive sur le conflit. Qui arriva à son sommet. Adelia se baissa près de Claire.

    « Espère de sale petite garce. Ton but serait-il de nous emmerder jusqu’à ce qu’on devient aussi sot que toi ? Parce que j’imagine bien qu’on n’a pas tous la chance d’être débile et être réparti dans notre noble maison. Tu ne serais pas une erreur, des fois ? » Lui susurra Flint avec une voix mielleuse et blessante.

    « Eh, Claire, viens lire avec moi, au lieu de discuté d’une cause perdue à une bornée, mon livre moldu est beaucoup plus intéressant et ingénieux. »

    La voix d’Emil empêcha surement Claire de faire une bêtise. Il fut presque sûr quand il la vit s’approcher, les joues rouges et les poings serrés. Elle s’installa silencieusement à la place qu’il lui a réservé, se mettant dos à son ancienne querelle. Qui reporta sa répulsion sur celui qui les a interrompu, alors qu’elle était sur le point culminant avec sa bouc-émissaire. Elle lui jeta un regard dégouté, qu’Emil rendit d’un air hautain.

    « C’est de moi que tu parles comme ça ? » Siffla-t-elle.

    Il sentit la chinoise se raidir en entendant à nouveau la voix honnie. Avant qu’il ne puisse rétorquer quoique ce soit, on intervint. Et intérieurement, il soupira de soulagement en constatant que c’était la bonne personne, puisque s’il avait répondu, cela aurait été déséquilibré. On le prendrait juste pour un gamin mal élevé.

    « Tu devrais avoir honte, Flint », s’exprima Roxanne Weasley. « Alors, c’est ça, ton hobby ? T’acharner sur plus faible que toi et les injurier ? »

    Adelia Flint se tourna lentement vers sa nouvelle interlocutrice et reconnu sa rivale Weasley, qui n’avait rien des cheveux roux traditionnel, juste des reflets. Et alors qu’elle s’apprêtait à répliquer, elle remarqua que les autres occupants de la table de sa camarade avaient le regard posé sur elle, comme à peu près toute la salle commune. Elle voulait se faire remarquer ? C’est réussi.

    « C’est vraiment un comportement lâche », ajouta la métisse.

    Adelia lui fusilla du regard en comprenant le sous-entendu. Elle la comparait à un Serpentard. Elle qui détestait qu’on la confondait avec cette branche, car elle savait que son père avait eu un comportement honteux à ses années scolaires, s’est fait embringuer d’elle-même à l’intérieur. Sans rien trouver à répliquer, elle claqua de la langue et monta dans son dortoir, d’humeur massacrante.

    Alors que les autres reprenaient leur occupation, en poussant un soupir de confort ou riant de la sortie surjouée de la troisième année, Emil voyait bien que son amie n’avait pas encore digéré le différend de plus tôt.

    « Allez, ne te prend plus la tête, tu sais bien qu’elle a tort. »

    Il la vit hocher imperceptiblement la tête. Mais elle gardait la mâchoire et les poings serrés, son visage était tiré et l’expression dure. Cela ne changea pas plus quand il lui ébouriffa les cheveux. D’habitude, elle réagissait en le repoussant avec un rire. Actuellement, ça semblait exclu comme option.

    « Lis donc mon livre pour te changer les idées. »

    Encore une fois, son acquiescement fut très bref, si court qui douta de l’avoir réellement vu. Surtout qu’elle n’avait pas bougé et encore moins saisit le livre qui lui avait proposé. Elle ne semblait vraiment plus d’humeur.

    Claire ne remarqua même pas les regards inquiets que lui envoyaient ses camarades. Pas plus quand elle alla se coucher.

             Depuis la semaine dernière, Alfred avait prévu de faire quelque chose qui allait lui aussi révolutionner les mœurs de Poudlard. Il allait faire introduire une activité purement moldu en plus du jeu Qui ? Avec Qui ? Quoi ? Où ?, qui devient peu à peu un jeu attractif pour tuer l’ennui, parce que ce jeu est bien sympas et fait sacrément rire l’assistance mais certaine tournure était assez embarrassant. Bref, lui, il lui fallait en plus un matériau considérable pour y jouer. Mais bon, comme il n’a pas réussi à se le procurer, il a dut en créer un de lui-même. En le métamorphosant. C’était en réalité, assez simple. Enfin, il a pu réellement le réussir grâce à Alice qui lui était venu en aide.

    En tout cas, maintenant il jouait avec. Ils étaient dans la cour centrale, en train de balancer l’objet en question. Puis, quand Alfred l’envoya un peu plus fort et loin, l’artefact ronde fit un étrange mouvement, dépassa sa destinataire Alice et fit son chemin plus loin avant de rencontrer un obstacle, qui fit un drôle de son.

    « Aie ! » Une plainte comme si on l’avait cogné à la tête.

    Oups. Les deux AL se regardèrent, mortifiés avant de rejoindre le bruit. Ils tombèrent sur le quatuor révolutionnaire. Et comble de tout, celle qui avait reçu la chose était une brune, qui la veille avait déjà eu un coup. Crotte.

    « Alfred… Toi aussi, tu m’en veux pour ce que j’ai demandé ? »

    Elle se tenait l’endroit endolori des deux mains –le front- et se faisait soutenir par la Gryffondor, qui était assez surprise du projectile qui avait surgi de nulle part pour attaquer son amie, qui avait déjà le moral à zéro. Bien qu’avec cette phrase, on pouvait supposer que Claire n’était pas si mal en point que ça, Alfred ne put s’empêcher de se sentir très mal et se confondre en excuse.

    « Non, non, pas du tout ! Je suis vraiment désolé ! Je n’ai pas réussi à mesurer ma trajectoire, pardon ! »

    « Moi, je suis sûr qu’il se venge parce que ton voyage de pacotille ne profitait que les sorciers et ceux qui vivent déjà côté moldu, on s’en bat les… »

    « Oh là, tu deviens vulgaire », réagit Claire.

    « Je n’ai encore rien dit », se défendit la blonde.

    « Et tu fais bien, de toute façon ce n’était qu’un accident, alors tu n’as pas à être désolé, Al », reprit la Serdaigle en se massant le front.

    « Et sinon, vous jouiez à quoi ? » Demanda Harley sur le ton de conversation.

    « À ultimate. »

    Silence.

    « Traduction ? » Dit Claire pour rompre le silence.

    « C’est un sport moldu, je crois », commença Chloé, pas très sûr.

    « Ouais, et on joue avec un frisbee », continua Clara « C’est ça ? »

    Elle se baissa pour ramasser ce qu’elle avait désigné. C’était un disque bleu en plastique assez léger, qu’on tenait facilement à la main.

    « Comment vous l’avez obtenu ? » Demanda la Serpentard.

    « On a métamorphosé un encrier vide », leur expliqua-t-il en le récupérant.

    « C’était de l’encre bleu », a tenu à ajouter Alice comme si ça expliquer la couleur. Ah. Ouais.

    « Ah, c’est pour ça que ça a fait un bang quand ça t’a cogné », plaisanta Clara.

    « Et comment vous jouez à l’ultime Haite ? À part le balancer sur la tête des innocents ? » Taquina Claire en retour.

    « On se l’envoie entre joueur. Et c’est très amusant car on ne peut jamais savoir où il va se dirigeait. » Alfred s’amusait bien.

    « Ouais, comme il a voulu dire bonjour au crâne de Claire », blagua Harley.

    « C’est une bonne idée de faire partager ce jeu… ah, mais oui, j’ai une super idée ! » S’exclama d’un coup la Poufsouffle farceuse.

    « Hum, j’ai comme un mauvais pressentiment… »

    « Mais non, faut pas ! Ce sera super, tu vas voir, tu vas adorer ! » Elle détachait chaque syllabe, ce qui signifiait un truc d’enfer. « Ah, mais je ne t’en dit pas plus, c’est une surprise. Bon, je vais y aller ! A plus ! »

    Et elle les planta là. Claire échangea un regard affligé à Harley et Chloé. Tandis qu’Alfred et Alice se jetaient aussi des regards perplexes, les bras ballants.

             Le mercredi après-midi avait maintenant lieu des heures d’études où certain groupe se formait pour travailler ensemble, afin de s’entraider dans le cas où un cours était incompris –car on avait plus besoin d’avoir des cours supplémentaire d’histoire. L’année d’avant, il y avait un groupement de première année majoritairement bleu qui avait décidé de travailler en commun, échangeant méthode de révision ou moyen d’achever des compositions.

    Claire se souvenait qu’elle avait assisté quelques-uns en compagnie de ses camarades de maison et Serpentard, Tobias et Ionise. Elle n’avait pas eu l’occasion d’en faire de même avec ses amies, qui n’appréciaient pas trop l’ambiance de la bibliothèque –trop morne et funèbre-, et dut se rebattre dans des salles désaffectés. Dont plusieurs leur ont servi de repère, puisqu’elles n’en trouvaient pas une de stable. À croire qu’on parlerait d’une situation précaire.

    Aussi, elle fut énormément surpris quand Clara, première à dire que la bibliothèque de Poudlard lui donnait des nausées, leur proposèrent de faire leur devoir pour une fois là-bas. Hum, ça cachait quelque chose.

    En effet. Clara se sentit mal dès qu’elle posa un pas dans la grande salle rempli de rayon de livre, mais dont aucun bruit ne s’entendait si ce n’est des grattements de plumes contre des parchemins. Puis, elle vit la silhouette recherchée, et un sourire diabolique apparut. Oh, ça valait la peine.

    Les filles s’installèrent à une table près de la fenêtre que la blonde avait indiqué. C’était à deux tables de la cible. Parfait. En relevant un peu la tête, elle remarqua son partenaire de farce à quelque rangé de table plus loin. Tobias la regarda avec surprise, il était rare de voir son amie ici. Comme pour lui approuver ses dires, Clara lui fit un énorme sourire de chat de Cheshire et le garçon comprit. Sans rien se communiquer, juste un regard, leur onde furent sur la même longueur.

    Et Tobias sut qu’il devait se préparer, se dire que son devoir allait devoir attendre un peu, car ce qu’il allait se passer serait grandiose. Et immanquable. Il avait raison et il sut pourquoi, car il l’avait vu. Dès son entrée dans la bibliothèque, dès sa recherche de table avec ses amis Serdaigle, dès qu’ils s’installèrent à quelque table plus loin car les trois autres aussi éprouvaient une répulsion à cette personne. Eh oui, Adelia Flint était assise avec ses amis à quelque table entre lui et Clara et étudiait.

    Ce fut sans doute l’éclair de compréhension dans le regard du blond que Clara eut un point de repère et d’assurance. Elle respira un coup, pendant que ses amies se déchargeaient de leur affaire. Quand elle entendit le son caractéristique de quelqu’un qui ouvrait son sac, elle eut son signal. Elle se redressa de sa place, ce qui lui attira des regards interrogateurs des filles, qu’elle répondit d’un clin d’œil, et de la pointe des pieds balança un minidisque volant dans une direction.

    Dans sa direction. Il eut un impact. Le disque se heurta contre la tempe d’Adelia Flint qui laissa exploser son contenu. Non, en fait, cela se métamorphosa dès que le disque entra en contact avec la fille. Un méduse apparut et attaqua sa proie. Il happa Flint de toutes ses filaments et l’enlacèrent. Elle hurla.

    Bien que la scène fût choquante, il fallait avouer que c’était aussi très hilarant. Adelia se débattait de toutes ses forces en criant au meurtre, tandis que ses amies observaient la scène d’un œil hagard, la bouche ouverte. On sait bien que ce n’est qu’une métamorphose et que cette méduse n’est pas aussi dangereuse qu’une vraie mais ceux qui connaissent l’auteure savent que ses transformations sont tous très piquants alors… Les autres occupants de la bibliothèque étaient aussi estomaqué qu’on pouvait l’être. Tobias jeta un regard médusé –haha, c’est le cas de le dire- à Clara. Avant d’éclater de rire. Il fut rapidement suivi par les autres. La comédie cessa à l’arrivé d’Irma Pince, la bibliothécaire, qui stupéfixa la créature avant de faire sortir la blessée et demander aux élèves de se taire. Ce qu’ils firent avec quelque difficulté. Les amies étaient encore en état de choc.

    Il n’eut aucune punition puisqu’on ignorait qui était le coupable.

    Clara abordait un large sourire, toute fière. Encore plus quand elle vit le sourire amusé que Chloé avait du mal à retenir, le poing mordu d’Harley qui se forçait à reprendre son calme –et souffle surtout-, mais ce qui la rendit encore plus digne et satisfaite fut le corps secoué de spasme de Claire, étant dans un fou-rire.

    « Maintenant, tu n’as plus à t’inquiéter de ce qu’elle dira, puisqu’elle sera médusé si elle tente à nouveau quoique ce soit. »

    Claire hocha seulement la tête, toujours morte de rire. Elle fut à ce moment très heureuse d’avoir ses amies.