• Réécriture c33 (18 et 19fev)

    Ran salua les filles du club de danse traditionnelle après avoir partagé un dernier repas avec elles. 

    Puis, elle quitta le lycée privé pour fille définitivement et se fit récupérer par son père, conduisant sa voiture noire élégante.

    - Tousan, j'ai fini ! S'exclama-t-elle en s'installant sur le siège passager.

    - Tu as bien travaillé, Ran. 

    Sakura Renji sourit tendrement à sa fille et attendit qu'elle ait bouclé sa ceinture de sécurité avant de redémarrer.

    Si Ran avait terminé la journée, Renji ne faisait que commencer, ayant un rendez-vous d'affaire sur son projet d'architecture dans l'après-midi. Avant, il pouvait partager un déjeuner avec sa fille car les activité rien qu'eux deux étaient assez rares.

    Sur le trajet pour le restaurant près du point de rendez-vous, Ran le passa en racontant son dernier jour de stage, gavant son père de mimic joyeuse et excitée. 

    - Kuroda-san et Aoyama-san ont une relation super adorable ! Comme leur nom comporte un caractère de couleur, elles s'appellent par un surnom comme Kuro-chan et Ao-chan ! C'est si mignon ! Je voulais trop en faire de même, mais je ne voulais pas qu'on me fasse la remarque que c'est un comportement inapproprié d'une intervenante. J'avais beau avoir l'âge des sempai, je me devais de garder une attitude irréprochable ou cela donnerait mauvais image pour les stagiaires de Sakura Gakuen.

    - Je suppose qu'avoir un prénom aussi court que le tien, on ne peut que faire un surnom avec ton nom. Mais il me semble que tu en es déjà au prénom avec tes amis ?

    - Oui, bien sûr. Surtout que ce serait plus facile de nous différencier entre Rei et moi. Mais il y a bien certaine personne qui préfèrent me référer par le nom ou d'autre qui ne veulent pas du tout me nommer.

    Par là, Minagawa Shiori qui l'adressait par 'hey, toi' maintenant qu'elle n'avait plus à être rude ou une Tsukihana ou encore Kotobuki Miyuki qui refusait presque de lui adresser directement la parole à chaque fois qu'elles étaient dans le même espace.

    - J'aimerai bien te conseiller de ne pas insister auprès de ceux qui ne veulent pas avoir affaire à toi, mais tu fais ce que tu veux. Rappelles toi juste que tu n'as pas à les plaire même en faisant tout pour calmer leur hostilité. Le monde a besoin de toute sorte de personne pour en faire une société et des gens qui vont chercher la petite bête même quand il n'y en a pas sont assez nombreux.

    Surtout qu'elle était handicapée, faisant de la victime parfaite. 

    - Je sais, tousan, merci de ton inquiétude. 

    Son père lui sourit tout en gardant ses yeux sur la route. Il manoeuvra un virage avant de s'arrêter au feu rouge, presque arrivés. 

    - J'ai cru comprendre que tu étais accompagnée de ton amie pour la durée du stage, je ne l'ai pourtant pas vu.

    - Hana-chan est en rencart en ce moment ! Et c'est moi qui ai joué à l'entremetteuse ! 

    - Tiens donc ? 

    - Oui, elle a dit qu'elle voulait savoir quel genre de personne est Ryu-kun, alors comme il a fini son stage et que je n'avais de toute façon que la matinée à faire, je les ai proposé de passer un moment ensemble pour se connaître ! 

    - Cela ne te dérange pas plus que ça que ton ancien partenaire voit quelqu'un d'autre ? 

    - Non, non, Ryu-kun est plus un ami très précieux pour moi. Il a seulement besoin de soutien et je ne pouvais malheureusement que lui en offrir une dont il n'est pas près de recevoir.

    Son père eut une réponse évasif à ça, ne devant pas vraiment comprendre cette pensée. 

    - Comment vous en êtes venus à vous aimer, kaasan et toi ? 

    Il lui sourit avant de se remettre à rouler et commencer son récit.

    Son côté taciturne et discret attirait sa mère, qui le préférait aux autres garçons plus bruyants. À force d'amitié, il lui avoua ne pas avoir de parent et quand elle l'invita dans la boutique de ses parents pour avoir un lieu où réviser, les parents furent gentils. Avant de tourner un regard plus méprisant quand leur relation évolua. Leur fréquentation tourna romantique où ils durent se lier en cachette avant qu'ils cessent de se voir dû à son adoption.

    - Personnellement, je ne pense pas que, sans le soutien de Tachibana-san, j'aurai pu finir ma vie avec ta mère. Au décès de mon tuteur légal, j'étais déjà officiellement un adulte, avec tous les responsabilités qui lui incombe. Tax, charges, gérant d'une compagnie de transport me pesaient alors sur les épaules du jour au lendemain. Sous son conseil, j'ai pris des jours dans ma ville natale pour renouer avec mes racines.

    - Et kaasan.

    Nous amenant au jour d'aujourd'hui. 

    - Tachibana-san était plus un père que celui qui le proclamait et j'aurai pu vivre ma vie avec lui que je n'aura pas pu rembourser ce que je lui dois.

    Ran garda ce précieux conversation dans sa mémoire, sachant qu'elle utilisera cette vision de la vie aussi. Vivre dans l'idée de rembourser ceux en qui elle le doit. Apres tout, ce n'était pas comme si elle pouvait avoir d'enfant.

     

    Après un copieux repas, Ran suivit son père jusqu'au bureau qui allait le recevoir. Elle était alors invitée à patienter dans la salle de réception malgré la demande de son père de rester auprès de lui.

    Comprenant son inquiétude car ils avaient tout de même besoin de rester ensemble pour retourner chez eux, elle lui promit d'envoyer un message si quelque chose arrivait. Elle avait aussi la réputation de disparaître sans préavis et si l'incident durant l'enfance n'était pas de sa faute, il lui arrivait pas mal de contretemps depuis qu'elle vivait à nouveau avec sa famille biologique. 

    Aussi, Ran se balada dans la salle d'attente puis dans la salle de repos des employés où se trouvait machine à café et bouilloir. Avant de lire ce que le distributeur proposait puis de retourner dans la salle de réception pour noter qu'il y avait un petit aquarium avec deux poissons rouges.

    Quelqu'un arriva dans son dos.

    - Vous êtes intéressée par les poissons, mademoiselle ?

    Un homme dans la cinquantaine aux cheveux presque grisonnant. Il portait une paire de lunette qui ne cachait pas les rides autour des yeux, prouvant que c'était un homme souriant, mettant Ran immédiatement en confiance.

    - Oh, je les observais juste pour passer le temps. J'espère que je ne les perturbes pas à les admirer de si près, je ne voudrais pas déranger l'animal de compagnie de la société.

    Elle se décala autant qu'elle pouvait sans rien toucher. L'homme leva les mains pour la rassurer, la calmant immédiatement. 

    - Qu'est-ce que vous faites là, toute seule ? 

    - Mon père a rendez-vous pour discuter de la construction du local. Je l'attends ici.

    - À contempler les poissons. Vous voulez peut-être observer ceux du bac à aquarium dans la réception ? Ils sont plus nombreux et sûrement plus intéressants.

    - Eh... je vais demander à mon père. Je ne voudrais pas qu'il s'inquiète en ne me retrouvant pas à l'attendre dans les salles prévus.

    Son père agréa à ce qu'elle aille voir les poissons dans la salle de réception et de lui envoyer un message si elle voulait se déplacer encore. En retour, il lui enverrait un message dès qu'il a fini.

    Ran suivit alors Kono-san qui avait l'air de connaître le bâtiment comme sa poche et l'emmena dans les sous-sols où le restaurant se tenait. Les employés étaient en train de nettoyer les chaises et le sol et les ignorèrent lorsqu'ils se dirigèrent vers l'aquarium et non pas pour se restaurer comme l'heure pour était largement dépassé. C'était un large tuyau transparent qui s'allongeait depuis les rez-de-chaussée. 

    - Si l'aquarium est placé derrière le comptoir de bar, ça veut dire qu'elle était à côté de la réception ? 

    - Juste derrière le bureau de l'office d'accueil, confirma Kono.

    - Pourquoi on est allé au sous-sols ? Il n'y a pas beaucoup de poisson qui nagent jusque là. Ils ont l'air de rester à l'étage.

    - C'est bien dommage, vous les observez une autre fois, dans ce cas.

    Ne comprenant pas ce qu'il voulait dire, Ran baissa sa tête bloquée en l'air pour essayer d'apercevoir ces fameux poissons pour qui elle s'est déplacée pour voir que monsieur Kono avait ôté ses lunettes pour porter un masque chirurgical comme les employés de ménages.

    - Vous êtes de l'équipe du ménage ? Demanda-t-elle à tout hasard. 

    - Non, mais je vais devoir vous faire sortir de là en tant que tel.

    Ran recula prudemment. 

    - Ne cherchez pas à vous débattre, je vous prie, Tsukihana-san. Nous ne voulons aucun mal, juste votre présence. 

    - Et pourquoi tout cette mise en scène, alors ? Vous ne travaillez donc pas dans cette société ? 

    - Absolument pas. Mais il suffit de se vêtir d'un blazer et tout le monde pense que c'est le cas. Suivez-moi sans faire d'histoire, s'il vous plaît.

    Ran jeta un coup d'œil au dernier employer de ménage qui rangeait les caisses de bouteilles vides à quelques tables d'eux.

    - Je peux simplement crier et vous faire arrêter sur le champ. 

    Monsieur Kono, si tel était son vrai nom, soupira avant de lui aussi lancer un coup d'œil à la personne. Quelqu'un d'autre réapparut depuis la porte que Ran supposait être les cuisines avec quelque chose dans la main et elle aurait voulu leur crier à l'aide mais craignait que son potentiel ravisseur puisse être armé.

    Elle fut des plus soulagées quand celui-ci arriva à leur niveau. 

    - Nous avons fini de notre côté, Kono-san, doit-on passer à l'étape suivante ? 

    Avant de perdre tout espoir lorsque le nouveau arrivant deplia le paquet dans sa main qui était un sac poubelle plus grande que Ran.

    - Comme vous le constatez, vous êtes entourée. Alors suivez-nous sans faire d'histoire. Ou alors, restez docile et votre père sera sauf. 

    Ne sachant pas si la personne avec qui son père était en réunions travaillait vraiment dans la boîte actuelle, ou si la boîte en question n'était pas de mèche, Ran baissa les épaules, signe de reddition. Elle leva une dernière le regard défiant. 

    - Je ne suis plus une Tsukihana, mais une Sakura. 

    Les yeux inflechissants de Kono la poussa à obéir sans un mot de plus et se rangea dans le sac poubelle que l'assistante tenait ouverte pour elle. Comme personne ne l'avait vu elle et Kono descendre aux sous-sols, personne ne devait les voir en sortir. Aussi, Kono avait simplement à prendre l'apparence d'un employé de ménage et sortir du bâtiment avec le reste comme si de rien du tout.

    Pour éviter de la trimballer comme un déchet, bien qu'elle en était techniquement une, ils la placèrent sur le chariot de produit manger à côté d'un vrai sac rempli d'ordure de sa taille pour la fondre dans le décor avec juste un trou assez large pour la laisser respirer. Après la rouler pendant un moment, le chariot s'arrêta et Ran pleurait que son hypoacousie devait se manifester maintenant, faisant que ses ravisseurs devaient la malmener hors du sac pour l'installer de force dans la voiture noire aux vitres teintés.

    Ran se trouva voisine d'un jeune qui la regarda avec sourire cordial, comme si voir une gamine étrangère s'installer dans sa voiture était normal. Quand Kono prit place derrière le volant et échangea un regard entendu avec lui, Ran sut que c'était normal. Il devait même être celui qui avait orchestré son enlèvement.

    - Allons donc à l'heure du rendez-vous, supposait-elle qu'il disait quand elle remarqua ses lèvres bouger. 

    Kono démarra sans plus d'indication et Ran fut plutôt contente qu'on lui ait mis la ceinture de sécurité à sa place. Elle n'osait pas se détendre ni même de délier sa langue. 

    Une fois sorti du parking sous-terrain, peu importe où, Ran respira mieux en voyant que la vie était toujours normale outre son embuscade. Elle attendit que son ouï revienne avant de poser des questions mais quand elle sentit les vibrations du véhicule s'arrêter avant, elle sut que c'était en pur perte de temps.

    Le point de rendez-vous n'était nul autre que l'arrière court du restaurant qu'elle a mangé un peu plus tôt et elle s'en amuserait du hasard si elle ne pensait pas que c'était lié. 

    Kono, ou peu importe son nom, a fait sous entendre qu'ils avaient son père dans le collimateur et Ran ne serait pas étonnée d'apprendre s'ils étaient observés depuis le midi et qu'ils n'attendaient que le moment clé pour la séquestrer. 

    Or, son voisin lui fit signe de sortir de la voiture. 

    Ce qu'elle fit sans se faire prier. Il sortit à sa suite et Kono apparut aussitôt à leur côté. Pendant la courte progression jusqu'à la place, Ran pensa à tous les possibilités de l'identité de ce groupe et en conclut qu'ils faisaient parti du groupe Yakuza avec qui son père avait travaillé auparavant.

    Ils les reconnaissaient en tant que Tsukihana et étaient bien trop organisés pour être un gang. Et si Ran pouvait lutter contre des malfrats de petit envergure ou même un tueur à gage en le prenant par surprise, elle ne pouvait pas dire autant d'une association de criminel organisé qui devait tous être armés malgré leur tenu impeccable.

    Elle n'eut pas à se tourmenter plus sur sa condition quand elle vit des silhouettes approcher du point de rendez-vous. Et l'une d'elle était son père qui accouru en la voyant entourée de deux hommes inconnus.

    - Ran, tu vas bien ? 

    - Tousan ! Tu as déjà fini ? Je ne pensais pas m'absenter si longtemps !

    Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit ça, comme si elle voulait protéger Kono, mais puisqu'elle avait l'air d'être en un seul morceau encore, les deux ne voulaient peut-être vraiment pas de mal. D'ailleurs, ils ne les regardaient pas du tout et attendaient l'arrivée d'une autre silhouette qui arrivait de l'autre côté pendant que l'homme qui avait accompagné son père les surveillait de toute évidence.

    Ran fut encore plus choquée de voir la dernière personne se présenter au groupe. 

    - Nari-san ? 

    Après quatre mois sans l'avoir vu, elle en était retourné au suffixe avec la coréenne. Surtout qu'elle avait une expression très froide et menaçante en ce moment. La conduction de son ami jeta un regard au père et à la fille dans les bras l'un de l'autre avant de se concentrer sur Kono et le jeune homme. Elle se plaça entre les deux pour un semblant de protection et une relative distance de sécurité. 

    - Je suis là, vous pouvez les laisser partir, maintenant. 

    - Comme convenu, répondit le plus jeune. Et aussi ponctuelle que ta réputation le dit.

    Nari fronça des sourcils mais ne dit rien, réjouissant son interlocuteur qui prenait du plaisir à la faire mariner en restant silencieux. Son père perdit patience.

    - Kido, qu'est-ce que ça veut dire ? 

    - Sois plus respectueux en parlant à aniki, intervint le laquais avant de changer de ton en s'adressant à son supérieur. Que fait-on d'eux ?

    - Tu as fais du bon travail, surveille juste les environs. Tsukihana-san-

    - C'est Sakura-san, maintenant.

    Bien moins austère que monsieur Kono, le Kido eut simplement un sourire d'acception avant de reprendre, nullement touché de s'être fait coupé.

    - Sakura-san, nous sommes tout à fait sérieux quant au projet d'architecture que mon subalterne vous en a parlé. Je vous pris d'y réfléchir avant de refuser sous prétexte nous sommes les clients. Quant à notre contact avec votre fille, nous ne lui voulons absolument pas de mal, seulement que sa présence pousse l'opératrice Shin Nari à se montrer.

    Ran se demanda si le travail actuel de Nari demandait à beaucoup échanger avec des yakuza.

    - Amenant donc au sujet principal que je dois échanger avec elle et son supérieur que je souhaiterai vous transmettez le message. 

    Ou alors, c'était Haru.

    Ce qui expliquerait pourquoi utiliser Ran. N'importe qui faisant des recherches savaient qu'elle et Haru étaient un package deal. On cherchait l'un pour vouloir l'autre. Du moins, c'était le cas jusqu'à ce que Haru décide de terminer la relation en disparaissant de sa vue.

    Et là, des yakuza voulaient atteindre Haru par Ran, mais celui-ci n'a fait qu'envoyer Nari à la place.

    Après quelque échange de mot insolite qui ne donnait pas de sens pour Ran, le groupe se divisa. Le groupe de yakuza s'en alla en montant dans leur voiture, laissant les deux Sakura avec une conductrice coréenne derrière. Leur voiture absolument pas à côté. 

    - Nari-san, je suis contente de vous revoir ! Vous allez bien ? 

    Nari lui sourit et entreprit un pas en arrière avec une excuse pour les quitter quand Renji reprit la situation en main. 

    - Avant que vous sortez une excuse pour nous laisser en plan, vous aussi, dites nous donc quel est votre véritable identité et comment vous connaissez le groupe Kanon ?

    Nari jeta un regard circulaire autour d'eux avant de se rapprocher du duo père et fille et prendre une voix serrée qui se voulait discrète. 

    - Je suppose que vous êtes en droit de connaître la vérité comme on vous y a mêlé. Parlons en dans un endroit plus privée. 

    Il s'avéra que la voiture des Sakura suffisait, le temps qu'ils la dépose à la gare de Tokyo.

    Nari leur reconta alors qu'elle était originaire de la Corée du Nord et non pas du sud comme tout le monde supposait. Qu'elle a échappé à la dictature en se faisant du travail sale comme vendre de la drogue et son corps dans les années 2010 après avoir perdu sa fille qui s'est fait exécutée.

    C'était une fille intelligente qui savait pirater et est allé surfer sur le net alors que c'était interdit par la loi. À cette occasion, elle a pu échanger avec un coréen de l'extérieur qui lui dit que le régime était inhumain, la forgeant à se créer sa propre opinion, aussi interdit par la loi. Puis, voulant aider ses confrères à ouvrir les yeux comme elle l'a fait, elle a passé un appel international sur une place public, se faisant fusiller sur place par les militaires présents. Nari, qui n'était pas son vrai nom, avait assisté à la scène mais a dû prétendre cracher sur sa mort avant de se décider de fuir l'endroit avec son mari qui n'avait pas fort santé. Celui-ci décéda au moment de traverser les monts reliant au territoire chinois et Nari prétendit vendre son corps avant de tuer les trafiquants d'êtres humains et d'enterrer le reste de son mari. À partir de là, elle n'avait plus aucune moralité et tuait pour sa survie jusqu'à une mission qui lui disait de se débarrasser de Yamamoto Haruki.

    - On t'a ordonné de tuer Haru ?!

    Son père pressa le pédale de frein alors que le feu vert venait de tourner à l'orange. La voiture derrière lui fit un appel de phare pour son coup frein subit.

    - Il s'est fait pas mal d'ennemi. Le bon côté, c'est qu'il savait se défendre et était très convaincant dans son discours de recrutement. Je lui sers de garde du corps depuis le printemps dernier et accessoirement de tutrice pour sa protégée.

    Ran resta silencieuse pendant un moment, ayant du mal à enregistrer ce qu'elle venait de découvrir. Puis, elle posa la question logique. 

    - Et en ce moment ?

    - Toujours pour sa protection et faisant ce qu'il me dit. En général, juste de l'intimidation ou des compromis pour qu'on arrête de le traquer. 

    - Qu'est-ce qu'il a fait pour avoir des poursuivants ? 

    Nari ne répondit pas et prétendit de descendre plus tôt comme ils allaient arriver au croisement.

    - A- attendez, Nari-san ! Est-ce que, est-ce qu'on peut échanger nos numéros ? J'aimerai garder contact avec vous, Haru change de numéro depuis le séjour en France et n'a jamais voulu me passer le nouveau !

    Elle était sûre que la femme aurait pu se dégager de sa poigne désespérée mais elle priait que son regard faisait assez châton pleurnichard pour l'attendrir.

    C'était le cas. 

    - Ton ami Kyo le possède. Tu n'auras qu'à lui demander. Mais s'il te plaît, ne m'enregistre pas sous un nom reconnaissable. Le cas d'aujourd'hui était particulier et personne n'est censé venir après toi après ça, mais ne tente pas le diable en cherchant à me contacter trop souvent.

    - Pourquoi Kyo a ton numéro ? 

    - Je lui fais occasionellement des cours de soutien, lâcha-t-elle avant d'ouvrir la porte de la voiture, qui était encore en mouvement.

    Cela attira une flopée de propos injurieux de la part du conducteur sous l'ignorance de Ran qui s'empressa d'envoyer un message à son ami pour lui proposer de faire du camping pendant la Golden Week et ainsi le cuisinier bien comme ilm faut. 


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