• Réécriture c32

    - Koizumi-kun, si je puis me permettre, aurais-tu l'amabilité de répondre à quelques unes de mes questions ?

    Koizumi Tsubasa sourit poliment à Matsumoto Hana, l'invitant à poursuivre sa requête.

    - J'ai ouï dire que tu es venu au Japon à la recherche d'une fiancée, pourrais-je en savoir plus sur les détails afin d'assurer mon amie quant à l'identité de ta future épouse ?

    Ran faillit s'étouffer dans sa tasse de thé en entendant la requête, sachant qu'elle était l'amie en question. Kyo fut adorable de l'aider à se reprendre, mais aussi parce qu'il la remerciait silencieusement pour endosser le rôle de la curieuse et fit de son mieux pour ignorer les regards se tournant vers eux.

    On était le vendredi midi. C'était la dernière pause midi de la première semaine de cours et les deux étaient, depuis le premier jour de la rentrée, timorés à l'idée que l'identité de la fiancée puisse s'agir de Kotobuki Miyuki. Qui était, rappelons-le, quelqu'un de proche de Kyo, qui était un ami proche de Ran, qui, elle, n'avait jamais caché son côté curieux. Cela expliquait le changement de leur place habituelle pour s'attabler à côté du groupe en question dans la troisième table, supposément pour les dernières années, au lieu de s'installer en bout de table où ses amies se trouvaient cette fois-ci. Et aussi pourquoi Hana posait la question directement à l'intéressé afin de régler le problème au plus vite et aider son amie à se concentrer sur les cours plutôt. 

    - Et qui est-ce que ton amie présume que ma future partenaire serait ?

    Hana le regarda droit dans les yeux.

    - Kotobuki Miyuki.

    Autour de la concernée de manquer de s'étouffer dans sa cuillère de tiramisu.

    Tsubasa lui jeta un regard entre l'amusement et l'inquiétude et attendit qu'elle se reprenne avant de répondre, se délectant presque de l'attention qu'ils avaient de leur camarade.

    - Kotobuki-san n'est pas ma fiancée.

    - Je ne suis fiancée à personne, ajouta celle-ci. Ma relation avec Tsubasa-kun est strictement amicale et notre proximité ne concerne que nous deux.

    - J'aimerai cependant savoir pourquoi Sakura-san s'intéresse autant à ma vie privée.

    Ran cessa de fixer sa tasse avec insistance, une feinte vraiment mal établis, et croisa ses doigts avec maladresse.

    - Je suis seulement curieuse de cette culture de se fiancer si jeune, n'ayant moi-même jamais expérimenté et ayant participé à la rupture d'une.

    Elle jeta un regard à là  où se trouvaient les F4, installés un peu plus loin, dont Ryu qui lui renvoya le regard avant d'ajouter un sourire radieux. Bon, techniquement, elle n'était pas la cause qui a poussé Ryu à rompre les fiançailles, mais en partie seulement.

    - Ton histoire m'a l'air bien intéressant et je serais honoré de l'entendre un jour. Se fiancer dans notre milieu n'a rien d'une expérience de découverte cependant, seulement de renforcer des liens entre deux familles, si j'ose dire. Pour ma part, je connais l'autre famille qui va m'aider à m'intégrer dans la société et dont je devrais prendre leur nom en échange de me former.

    Ran hocha la tête, absolument pendue à ses mots, maintenant qu'il offrait volontairement la réponse. Il fallait juste le nom pour satisfaire sa curiosité.

    - Cela n'a donc rien à voir avec ta binationalité ? Releva Kyo.

    - Pas techniquement. Je peux facilement me procurer la nationalité japonaise si telle est ta question, mais ma partenaire et sa famille vont, bien sûr, m'ajuster à la vie nippone qui n'est pas pareille que celle britannique.

    - Qui est ? Ramena Ran.

    On aurait pu s'affliger de son ton quémandeur, mais les autres voulaient aussi connaître la réponse et attendirent que Koizumi reprenne la parole.

    - Aikawa.

    Ran fronça doucement les sourcils, le nom lui disait quelque chose.

    - Je prendrai aussi le nom dès que Kanae-san fêtera ses 18 ans, comme nos deux familles seront officiellement unis.

    - Aikawa Kanae ? Répéta Hana d'une voix absente d'émotion.

    Ran comprenait, la dernière fois qu'elle avait entendu ce nom, son amie et elle ont pu voir à quel point elle pouvait se montrer violente.

    - Bah, tiens, tu voulais connaitre mon histoire ? C'était les fiançailles précédentes de Aikawa Kanae que j'avais fait rompre.

    - Oh, tu es donc la partenaire de Kujo Ryu, ou plutôt, Asano Ryu.

    - Ex aussi. Hmmm, il y a eu plusieurs raisons à ça, mais c'était une décision mutuelle, ce dont j'aimerai en dire autant pour leur fiançailles...

    - J'espère que tu ne vas pas non plus chercher à rompre celle-ci.

    Ran se mit à se défendre frénétiquement avant de se rendre compte que Koizumi plaisantait et affichait toujours une mine plaisant et un chouia taquin.

    - Parlant de fiançailles rompus, Kotobuki-san a été promis à Nishikiori-kun, il me semble ? S'interrogea une voix étrangère à la conversation.

    Miyuki et Kyo, qui s'échangeaient précédemment des sourires, se figèrent. Kyo avec une expression interdite alors que celle de Miyuki tournait à la contrariété. Ran glissa un regard à Nishikiori Haruto, le deuxième du classement, qui mangeait seul à quelque place d'eux.

    - Eh bien, Sakamoto-san, comme vous le faîtes remarquer, il s'agit d'une histoire ancienne qui n'est plus d'actualité. Comme j'ai bien dit que je n'étais fiancée à personne.

    Sakamoto Natsumi, en classe A et donc camarade des deux premiers de la liste, eut un sourire mielleux et absolument sans regret.

    Koizumi Tsubasa se tourna vers Ran et ses amis avec un sourire de connivence.

    - Il y a beaucoup d'histoire intéressante, vous n'êtes pas d'accord ?

    Kyo ne fut pas amusé.

    Ran trouva juste que le sourire paisible du nouveau lui rappelait celle de Haru.

     

    À l'approche de la semaine de stage, Ran alla déposer son formulaire d'être assistante d'éducation physique au lycée privée pour fille, Ojo.

    Comme elle voulait que ce soit rémunéré, elle dut aussi ajouté son CV où elle a été intervenante dans la salle de Gym tenue par Honjou Mikoto qui avait aussi ajouté une lettre de recommandation avant que le F4 dépose son dossier pour être considérée par le lycée. Catégorie express comme elle avait le soutien d'important nom.

    Ryu avait été, sans surprise, affligé d'apprendre qu'elle voulait être dans le même environnement que son ex-fiancée qui s'est montrée physique avec elle d'après le témoignage de Hana et ne comprenait pas sa raison qui était d'assurer que tout le monde ait sa fin heureuse. Surtout pas quand elle disait qu'une fille aussi belle que Aikawa Kanae car la dernière fois et probablement la seule fois que Ryu l'ait vu était à leur 13 ans, quand les deux parents ne faisaient que parler de leur union qui n'a finalement pas eu lieu.

    Or, 5 ans se sont écoulés depuis.

    Et Ran voulait voir si le caractère de la jeune fille avait évolué. En plus de passer son stage, bien entendu.

     

    Elle fut bien évidemment prise comme institutrice gymnaste, grâce à tous les recommandations que Rei était allé solliciter à droite et à gauche pour rassurer la directrice du lycée Ojo qu'avoir une mineure comme enseignante était une bonne idée. Après, si des pots de vins sont passés par là, Ran ne voulait pas savoir.

    Et puis, ce n'était que l'histoire d'une semaine avant la Golden Week, ce n'était pas comme si Ran allait perturber le programme scolaire de qui que ce soit.

    Réflexion faite, elle était du genre à entrer dans des problèmes qui passaient par plusieurs passages, causant au gens de perdre rapidement les traces.

    Le temps qu'on s'en rende compte, Ran était déjà en chemin pour le lycée en compagnie d'Hana. Le dernier point ne rassurant que partiellement le tiers personne. Sauf que jouant son rôle de auxiliaire de vie à fond, voulant en faire le métier prochainement, Hana était décidée de l'accompagner.

    Les deux vêtues de leur tenue civile, elles se présentèrent à la prestigieuse lycée. 

    Ran fit à peine attention à l'architecture de l'établissement qui était assurément grandiose et pleine de grandeur pour observer l'uniforme des étudiantes. Une chemise blanches avec un beau cardigan beige en haut, une jupe plissée longue jusqu'aux genous, dont toutes recouvertes de collant noir fine. De vrais filles modèles.

    Ran, ainsi que Hana, fut invitée à changer ses chaussures de sport pour des chaussures d'intérieurs et elle fut presque chamboulée de revenir à cette base dans un milieu écolier. Sakura Gakuen demandait à ce que les élèves gardaient leur mini talon tout au long de la journée et Ran ne procédait au changement qu'au retour chez soi. Pourtant, elle faisait bien le changement dans on lycée à Kyoto, qui lui semblait être un souvenir s'il y a très longtemps.

    Elles passèrent bien sûr par la salle des professeurs où le directeur adjoint les présenta à l'équipe qui les accueillit cordialement avant de leur souhaiter la bienvenue. Les trois professeurs de sport se présentèrent à elles personnellement, car c'était avec l'une d'elles qu'elles allaient passer les journées de cours, avant qu'elles aient champ libre au moment des clubs. Autre point qui la changeait de Sakura Gakuen ou les clubs extra-scolaires étaient chose individuelle ou alors avec des fonds personnelles. 

    La matinée, donc, se passa facilement. Ran servant d'assistante de prof d'éducation physique sous les yeux surprises des élèves. Aucune ne chercha à la parler, ni Hana qui restait sur le banc en grande majorité du temps pour ne pas provoquer de crise d'asthme.

    Dans l'après-midi, Ran fut rappelée à quel point les sports pratiqués à l'école étaient nombreuses et si jouissifs. Elle se mit à se dépenser autant que les élèves, malgré leir confusion.

    Enfin, à l'heure des clubs arriva et Ran put questionner les élèves participant à la danse traditionnel en kimono ce qu'elle savait de Aikawa Kanae sous le regard plein de jugement de Hana.

    Deux filles de premières années purent lui répondre. Kuroda Mitsuki et Aoyama Nobara, dans la même classe en 1-2, lui dirent que leur sempai était une fille réservée qui n'aimait pas se mêler aux autres et avaient tendance à rejeter les invitations de se lier d'amitié. Ça, c'était la partie rumeur. Pour ce qui était de leur avis personnel, elles la trouvaient gracieuse et prudente aux relations qu'elle allait former pour un cercle restreint mais de confiance que les deux filles faisaient partie.

    Ran se permit de questionner sur leur famille et apprit que le père de Mitsuki, Kuroda Akira, était ministre de la défense, de même pour la mère de Nobara, Aoyama Megumi, une politicienne. La dernière avait de plus le point commun d'avoir le père qui a prit le bol de la femme.

    Inutile de dire que lorsque Ran eut enfin la classe de Kanae, celle-ci l'interroge sur la raison de poser des questions dans son dos. Ran parvint péniblement à s'extraire de la Yamato Nadeshiko en devenir en prétextant qu'elle ne posait que des questions sur une des élèves les plus studieuses du lycée, par simple curiosité de commérage lycéen comme ce n'était pas le cas à Sakura Gakuen avant d'être secouru par Hana qui rappela Kanae qu'elle était touklurs une élève et donc en devoir de respecter le statut d'intervenant de Ran. 

    Quand Kanae montra ses dents, Ran se prépara à recevoir le même coups d'il y a deux ans avant de soupirer de soulagement quand l'étudiante retourna à ses exercices. 

    Ran remercia son amie en lui promettant d'être irréprochable. 

    Et cela dura pendant toute la semaine de stage. Jusqu'à ce qu'elle planifie un rencart surprise entre Hana et Ryu, les permettant de se connaître officiellement, comme Ryu avait terminé sa semaine de stage. Ran avait encore le samedi, comme la période du stage tombait sur la troisième semaine et que Ran travaillait dans un lycée où c'était toujours de fonction.

    Bref, elle se trouva seule et sans transport. 

    Quand son père débarqua pour venir la chercher. 


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :