Le second trimestre, suivi du troisième, fut une période qui passa fluidement maintenant que Ran était à nouveau célibataire.

Pour la journée porte ouverte, elle prit soin d'aller expliquer tout ce qu'il fallait savoir à Kyo, proposant même son nom pour la présentation de kyudo bien qu'ils étaient à présent dans différente classe comme Kyo était passé en C et Ran en B. Haruki accepta aussi de participer à la performance car il avait les capacités.

Comme ses parents étaient maintenant réunis, ils se sont présentés ensemble dès l'heure d'ouverture, répondant tous deux au nom de Sakura. De ce fait, Ran s'habitua elle-même doucement à répondre à ce nom, car cela sera officiellement le cas pour sa dernière année à Sakura Gakuen.

Les Yamamoto vinrent aussi, bien que leur fils n'était pas vraiment élève. Ils se sont aussi présentés à des moments séparés, et Ran se demanda s'ils se trouvaient jamais dans le même espace en même temps. Elle eut l'idée incongrue que l'un prenait la place de l'autre, pour prétendre qu'ils étaient bien deux personnes condescendants et non une seule personne que Haruki aurait employé pour faire passer pour sa famille afin de paraître irréprochable aux yeux du public. Surtout que Yamamoto Nagisa a échangé avec Fujishima Daiki qui avait pris une journée pour assister à un événement que participait son fils unique, pendant que Yamamoto Moe discutait de leur produit cosmétique avec Sakamoto Karen, la mère de Sakamoto Natsumi.

Ryu eut le plaisir de passer la journée avec son oncle et sa tante, qui connaissait la mère de Shinji et échangea quelque politesse avec, avant que sa mère n'arrive et ne l'entraîne dans la partie calligraphie pour les critiquer ensemble comme il s'agissait de sa profession. Ran ne put qu'admirer la prestance de la femme qui se trouvait dans son milieu et y régnait avec élégance.

Les Kishimoto passèrent rapidement pour saluer Kyo, n'ayant jamais trouvé l'occasion auparavant, et lui proposer de l'aide avant d'être à nouveau pris par leur métier. Bien que Kishimoto Misa resta un peu plus longtemps pour échanger aussi quelque mot avec Sakamoto Shigure qui ne cessait de complimenter les exploits musicales de Yuki avec sa contrebasse, au dépens de sa fille qui se débrouillait aussi pour attirer l'attention du public derrière son koto.

Comme l'an dernier, Ran fut subjuguée par la présence de Miura Rui qui, aux côtés de sa fille Shiori, faisait tourner des têtes à son passage malgré sa quarantaine qui ne se voyait pas. Ran songea que la mère de Haruki et Natsumi pourraient lui proposer leur produit si ce n'est la question sur ses soins avant de le faire elle-même, ne voulant pas rater l'occasion de faire plus connaissance avec la famille de Shiori. La concernée grinça des dents mais ne se montra pas plus inamicale après l'annonce de sa rupture.

Les Matsumoto passèrent aussi pour attester que la popularité de leur fille aînée était toujours d'actualité, amenant cette fois-ci leur fille cadette avec qui Ran passa un bon moment. Les deux firent ensemble la rencontre des Sugisaki qui furent heureux de rencontrer les amis de leur filles avant de les cordialement inviter à passer profiter de leur hôtel. Ran ne put que noter que Sugisaki Hajime et Sumire étaient bien différents dans leur manière de promouvoir leurs filiales que Matsumoto Arata et Chiaki.

Elle n'eut toujours pas l'occasion de rencontrer les parents de Miwa, qui étaient toujours en train de travailler. Au moins, Ryota passa avec Nari et fut absolument émerveillé par l'événement clairement des plus luxueux qu'il ait pu assister.

Hibari Kakeru passa en même temps que Aikawa Kenta et les deux eurent une conversation qu'on trouverait sûrement dans une vraie soirée mondaine, échangeant leurs coordonnées car chacun complimentait le jeu d'acteur de l'autre. Sa femme, Hibari Misora, alla voir Honjou Mikoto qui tenait des filiales de salle de sport pour leur propre discussion d'entente.

Maintenant que Ran connaissait toute la famille, elle put voir les Yamazaki qui prenaient le thé dans la partie aménagée à l'air libre, en présence du dernier membre, Yamazaki Mamoru, inspecteur policier. Rei lui confirma que c'était bien lui qui s'était chargé de coffrer les membres du gang de Josh. Et il savait ça, non qu'elle ait questionné, parce que Josh et leur père leur avait dit et Rei faisait des recherches, pas comme elle.

Enfin, la journée fut vraiment conclusive pour Ran qui a pu revoir les Matsuura, qui étaient venus voir leur fille mais aussi pour proposer de donner d'autres leçons à Ran et même leur assistance si elle venait à se procurer un terrain à Yamanashi dans un futur prochain.

 

L'année de 2015 permettait aussi un Silver week, Ran en profita de faire une soirée pyjamas avec les filles, qui entre eux, se permirent de demander à Ran comment sa relation se termina.

- En gros, lui et moi n'avions pas vraiment de sentiment romantique pour l'un et l'autre. Lui se trouvait confortable avec moi et moi aimant seulement le fait d'être aimé. On a quand même chacun trouvé un bon point, il n'avait plus à répondre des attentes des autres maintenant et j'ai pu expérimenté le fait d'être en couple.

Elle n'avait pas raconté pourquoi Ryu avait besoin de répondre aux attentes de ses anciennes partenaires ni même qu'elle le soupçonnait d'être de l'autre bord, mais les filles n'avaient non plus insisté.

- Incroyable, il cachait donc ce côté, commenta Kiyo.

À côté, Miyu opina de la tête.

- On le savait détaché, mais ce n'était qu'une apparence pour satisfaire le regard des autres.

Surprise que ses amies soient si compréhensive, Ran commença à ressentir une certaine malaise que le sujet tournait maintenant autour de Ryu, laissant Miwa et Hana sur le côté.

- Bon, maintenant qu'on a parlé de moi, qu'en est-il de vous ? Avez-vous des vues ou un type de garçon ?

- Je dois admettre de je n'ai pas beaucoup d'occasion de forger de telle relation, commença Miyu. Avec les gens de l'orchestre, chacun est trop concentré sur son art et dans les studios que les parents me demandent d'y aller, ils sont soit trop âgés, soit ne pensent pas s'engager sérieusement.

Comme Ryu. Mais maintenant qu'elle parlait des musiciens, Ran repensa à Raito et se demanda si elle pouvait les mettre en relation, vu qu'il avait l'air intéressé par elle.

- Mon type de gars ? Continua Kiyo. Asano-kun, je pense.

Ran et les autres filles la regardèrent avec deux ronds de flan. Kiyo se tourna vers elle et eut un sourire innocent.

- Ça ne te dérange pas, j'espère ?

- Non ! Bien sûr que non ! Nous ne sommes plus en couple, après tout, il fait ce qu'il veut ! Surtout qu'il embrasse très bien, je comprends pourquoi on aurait le béguin pour lui !

- Doucement, je dis juste que j'aime sa personnalité, pas que j'ai des sentiments romantiques.

- Et il n'y a pas de mal à ce que tu en ais !

- Surtout qu'il faut aussi voir s'il en a en retour, marmonna Miyu qui devait penser à son amie d'enfance Shiori.

- Vous parlez tellement de lui que je suis curieuse de le rencontrer, maintenant. 

Miyu se tourna vers sa sœur, soudainement très attentive et montrant une certaine appréhension. Comme si elle craignait que Hana pourrait développer une attirance pour Ryu, ce qui était possible et très probable. Ryu était quelqu'un qui méritait des soupirants, respectueux comme Ran et Hana. Et Kiyo, bien sûr.

- Tu sais, Hana-chan, tu pourrais le côtoyer si tu t'inscrivais aussi à l'académie. On serait toutes ensemble, alors !

Kiyo jeta un regard vers la concernée et se redressa en étant aussi appréhensive que Miyu, maintenant. Les deux s'échangèrent même un regard.

- Vous ne pensez pas que c'est une bonne idée ? Fit Ran, perturbée de leur réaction.

- Pourquoi pas ? S'exprima Miwa. Il me semble que Hana-san est assez avancée académiquement, étant scolarisée à domicile dû à votre condition. Sakura Gakuen se ferait une joie de vous accueillir et pourrait facilement aménager selon votre état de santé.

Hana offrit un doux sourire à cette déléguée dans l'âme qui faisait de son mieux pour aider ses camarades. Futurs, en l'occurence.

- C'est vraiment gentil et prévoyant de votre part, mais vous n'avez pas à vous inquiéter pour ma vie sociale, j'ai tout sous contrôle. Revenons plutôt sur le sujet principal, nous n'avons pas pu entendre vos sentiments, Miwa-san.

- Oh, je n'ai pas vraiment de réponse à ce sujet. 

- Tu n'as pas à être timide, Miwarin ! On est entre nous ! Cela ne va pas sortir de cette chambre !

Au sourire encourageant et regard persistant de Ran, Miwa céda.

- Je suppose que ton frère est mon type.

- Ah, je ne peux pas t'aider. La plupart du temps, je ne sais même pas ce qu'il pense de moi.

- Je croyais qu'on ne faisait que dire nos avis ? Rit Kiyo. Pourquoi tu réagis à chaque fois comme si on allait déclarer nos sentiments ? 

- Eh bien, je pense que j'ai grandi en pensant que si quelqu'un est intéressé par moi et vice versa, je trouve dommage de ne pas se jeter à l'eau et profiter du moment, vous voyez ? La vie est trop courte pour avoir des regrets.

Les filles la regardèrent avec une moue.

- Ran-san, articula finalement Hana, j'ai aussi le regret de t'informer que tu aimes beaucoup plaire aux gens, alors que c'est pratiquement une tâche impossible, considérant le nombre infinitésimale d'humain sur Terre.

- Quoi ? Non ! Je ne plie pas en quatre pour plaire aux gens ! Je fais juste de mon mieux pour que tout le monde puisse bien s'entendre !

- C'est pratiquement la définition de plaire aux gens.

Ran continua d'insister que ce n'était pas le cas.

 

Pour l'anniversaire de Shinji, qu'elle s'était promise de passer avec comme cela pouvait la permettre de souffler après les examens de mi trimestre, elle lui offrit une séance de deltaplane parce qu'ils s'étaient mis d'accord pour une activité à adrénaline. Tous les deux novices dans ce sport extrême et ne permettant pas d'échec pour Ran de recommencer autant qu'il fallait, ils durent se mettre avec des professionnels pour la séance réservée avant de se rabattre sur la parapente, qui était plus faisable pour eux de le faire seuls ou juste avec un seul aéronef.

Shinji finit la journée en se confiant que le décès de sa mère tombait à ce même jour et quand Ran demanda si c'était à sa naissance, il lui répondit par l'affirmatif sans développer si cela avait rendu sa relation avec son père difficile.

Comprenant que son ami avait besoin d'une figure maternelle, elle lui proposa de devenir telle pour l'aider.

Shinji répondit seulement que ce n'était pas ce qu'il attendait d'elle quand il lui avait demandé de l'appeler par Shin.

Ran ne sut comment interpréter ça et avait presque l'impression que son ami flirtait avec elle.

 

Elle apprit que la date d'anniversaire de Yuki était le 10 novembre, seulement deux semaines après Shinji. Cela lui permit d'organiser une autre activité avec un précieux ami.

Or, l'occasion de faire une autre activité extrême fut vite rejeté par le concerné qui n'aimait pas se dépenser physiquement.

Ran oublia ses projets de kayak et VTT, qui furent catégorisés comme incompatibles par la saison.

Elle se retrancha sur son dernier choix de sa liste à faire et lui offrit un barbecue mémorable car Yuki a décidé de modifier la machine pendant que la viande cuisait. 

Quand la pluie commença à tomber pour définitivement conclure la fête. Ran ne se laissa pourtant pas déprimée, proposant même de danser sous la pluie car ils étaient déjà mouillés de toute façon. Yuki n'hésita qu'un instant avant de la rejoindre profiter du bain de saison.

Ils se mirent à l'abri quand il cessa de tomber et en rirent après coup et Ran fut heureuse de le voir bien plus détendu depuis qu'elle l'a connu. Et surtout un bon développement après leur première interaction qui ne s'est pas si bien passée.

 

Pour les vacances d'hiver, Ran décida de les passer avec Haru, qu'elle avait conscience avoir délaissée malgré son statut de professeur personnel.

Or, elle progressait visiblement en académie, s'habituant à rattraper avec Miwa quand son hypoacousie se montrait et faisait des séances supplémentaire pour être à niveau en math et sciences, faisant que son besoin de avs pas si important.

C'était bien pour deux raisons, elle commençait à se débrouiller pour être au même niveau que se camarades de classe et elle devenait indépendante de son kidnappeur psychopathe, pour le plus grand plaisir de son entourage.

Pourtant, bien qu'elle ne désirait pas ardemment la présence de Haru, elle se trouvait à retourner vers lui assez souvent et son ami le lui rendait bien. Pour la féliciter de son résultat des plus satisfaisant des examens de fin de trimestre, où elle obtint la même note que son amie Kiyo, faisant d'elles de vraies rivales si cela continuait, Haru lui offrit un voyage en Australie, pour qu'elle assiste au Noel en plein été.

Il voulait aussi vérifier si elle faisait aussi ami ami avec la faune d'un autre pays, comme apparemment il pleuvait des scarabée en or et non de la neige à cette période. Peut-être même qu'il pourrait s'amuser et la mettre dans la poche d'un kangourou.

Ces projets, on les lui entrava.

Bien que personne ne les avait invité, Ran retrouva avec plaisir ses parents et son frère à l'aéroport de Cairns bien qu'elle ne les a pas vu dans l'avion. Peut-être étaient-ils en classe affaire. Ensemble ?

- J'étais en classe affaire. On m'a invité dans le projet de créer des maisons sur pilotis dont l'Australie est assez frivole.

- J'étais intéressée par la mode occidentale et l'Australie est le pays occidental le plus près. Comme Rei était libre, je l'ai demandé de m'accompagner puisque vous vous y rendez aussi.

- Mais il est vrai qu'on doit prévoir un voyage en famille, comme on a jamais eu l'occasion.

- Coupable, avoua Kanako. 

- Pareil, continua Renji. J'étais un peu mitigé à l'idée de quitter le Japon et Tokyo même depuis 13 ans, mais de temps en temps ne fait pas de mal. Surtout si on est en famille.

Ran accepta le plan avec joie. 

- Comme c'est mignon. Mais on a encore des choses à faire, Ran.

Ran le suivit sans aucune idée de leur projet. 

Elle n'en savait pas plus même après avoir fait tout les traditions de Noël australien. Si elle a apprit à faire du kite surf et la voile avec Nari qui était arrivée que le lendemain, elle lu les nouvelles connaissances dans la suite de leçons physiques qu'Haru avait en réserve. Elle ne s'étonna même pas quand elle dut apprendre à naviguer un bateau à moteur. D'abord un dinghy, puis un day-cruiser. Ses parents refusèrent de la laisser apprendre le surf, pourtant qu'elle connaissait l'apnée.

Enfin, au terme du séjour qui a duré une semaine, Haru lui annonça son départ alors qu'il arrivaient à l'aéroport de Tokyo. 

- Partir où ? 

- Je n'ai pas de compte à te rendre.

- Bah, c'est a dire que... 

- Avec le voyage que je t'ai offert, je n'ai plus aucun argent de côté et j'ai dû vendre l'appartement que Nari et moi résidons. Nous devons maintenant nous trouver du travail pour subvenir à nos besoins.

- M-mais et, et pour ce qui est d'être mon avs ? 

- Je t'en ai trouvé un autre que tu vas commencer à travailler avec au troisième trimestre. J'ai fais ma part de mon côté et ce sera la dernière fois que tu entendras parler de moi. 

- C'est juste temporaire, n'est-ce pas ? Tout comme tu es venu me chercher l'année dernière à l'académie. Tu vas en faire de même, hein ?

Haru ne lui répondit pas. À la place, il plaça une mèche de sa frange qui a bien poussé derrière son oreille avec un sourire qui paraissait sincère.

- Ran, j'ai pratiquement terminé mon éducation pour toi. Sauf si tu voulais nager parmi les requins, mais dans ce cas, tu vas devoir demander l'autorisation à tes parents. Il est temps que tu vives ta vie, maintenant. 

- C'est... Une blague ? 

- Non. Je te rappelle que je compte devenir avocat et toi agricultrice. On n'a plus aucune chance de se trouver ensemble une fois le lycée fini et tu commences à te montrer indépendante, alors mon rôle dans ta vie est accompli.

- Mais quel est ton rôle ? Me prendre sous ton aile alors que mes parents me recherchaient, m'élever comme un soldat et me laisser une fois que j'ai satisfaire ta curiosité ? 

- Tu as tout compris, seulement tu n'es plus une simple sujet d'expérience, maintenant. Tu es ta personne à part entière, entourée de ta famille et des amis avec un avenir devant toi. Prends soin de ce que je t'ai enseigné si tu veux me faire honneur. 

Elle resta silencieuse un long moment, cherchant un quelconque signe qu'il plaisantait. 

- On ne va vraiment plus se voir ?

Encore une fois, il sourit. Et elle se rendit compte à quel point elle ne le connaissait pas pour qu'il agit comme si c'était une étrangère avec qui il se montrait irréprochable. 

- Qui sait. Peut-être que le destin nous remettra sur le même chemin. Pour l'heure, je te dis adieu. 

Et il tourna les talons pour ne plus être vu.