• Réécriture c27 (7fev et 8fev)

    Voyager à l'autre bout du monde n'était pas mince affaire. 

    Bien sûr, il y avait le passeport à mettre à jour ou juste à le créer dans le cas de Ran qui avait aussi des informations à mettre à jour.

    Il y avait ensuite le fait de prévoir les logements une fois sur place et le type de transport.

    Alors, c'était en avion, bien entendu, mais il était hors de question pour les progénitures des personnalités riches d'y aller en classe économique et bien qu'ils étaient assez fortunés pour se payer la première classe, il y avait des clients qui avaient priorité. Aussi, le groupe de 40 élèves se trouvaient en classe affaire.

    Or, les prix étaient exorbitants pour certains élèves.

    Dont les amies de Ran qui ne participaient pas. 

    Ran se trouvait donc avec trois des F4 et Haru, les promettant de leur ramener des souvenirs. Ce qui était assez habituel, maintenant.

    Et en classe affaire, comme en première classe, les sièges étaient individuels. Si cela était bien pour ceux qui allaient en profiter pour dormir pendant le vol ou avoir du temps seul dû au mal de l'air, Ran voulait avoir un de ses amis avec elle. Alors elle ignora les taquineries de son petit-ami sur sa taille et se serra contre lui dans son siège pour avoir un peu de temps rien qu'à eux.

    Entre eux, ils n'étaient plus sûrs quand est-ce qu'ils s'étaient donnés le mot pour dire que leur relation allait être au grand jour, mais les anciennes partenaires de Ryu ne les embêtaient pas alors ils n'allaient pas se plaindre. 

    Il y avait seulement une hôtesse qui leur disait de s'installer chacun a leur place pour des raisons de sécurité, mais pendant les treize heures de vol, ils étaient ensemble. Tellement que ça en devenait trop, ce que Haruki les fit comprendre, alors qu'il avait charmé pour être là ayant une place en classe économique. 

    - On va bientôt arriver, si Ran pouvait retourner à sa place, sans discussion, serait bien.

    Quand Ran le fit, elle remarqua le regard noir de Shiori qui tourna en un rictus moqueur lorsque leur regard se croisèrent.

    C'était l'une des raisons pour laquelle elles n'étaient pas dans la même chambre d'hôtel, Ran finissant avec une camarade de la classe C et deux des Ka de la même classe, pendant que Shiori était avec trois de ses camarades de la classe A et Ran se demanda si les répartitions n'ont pas été fait selon les classes. Comme les gars se trouvaient à partager la chambre, étant de la classe S, avec le deuxième du classement. Les deux professeurs accompagnateurs, Hagiwara qui enseignait le français et Haneda qui enseignait l'anglais étaient tous les deux mâles, avaient une chambre. Haru avait sa propre chambre car il était particulier comme ça.

    Ils atterrirent enfin à l'aéroport de Lyon et comme il n'était qu'en mi matinée, ils commencèrent immédiatement les visites en faisant envoyer leur bagage à l'hôtel par la société de tourisme avec qui l'académie travaillerait avec pour les cinq jours qui allaient venir. Parce que le séjour était bien sûr sponsorisé. 

    Ils commencèrent d'abord comme tous bons touristes arrivant pour la première fois dans un nouveau pays par visiter les points notables de la grande ville avant d'aller se restaurer dans un restaurant de qualité que l'entreprise de tourisme les a recommandé et dont les frais étaient pris en charge par le budget de l'académie que le Conseil des élèves s'en est occupé comme ils en sont chargé des frais du transport. Puis, après qu'il y ait eu assez de temps en groupe, les professeurs permirent aux élèves de se disperser en groupe de trois minimum pour un quartier libre de trois heures afin de se regrouper et retourner à leur hôtel et faire un résumé de la journée pour une heure avant l'extinction des feux pour ce premier jour, devant se réveiller aux aurores afin de changer de département. Les cinq jours étaient donc ponctués de visites sur des sites historiques de la région d'Auvergne, Lyon n'étant que le point d'arrivée grâce à son aéroport. Cela signifiait aussi qu'ils allaient changer plusieurs fois d'hôtel, mais les compositions de chambre étaient majoritairement pareille, sauf si cela ne dérangeait pas aux élèves de devoir partager la chambre des professeurs.

    Ran retrouva son petit ami et ses amis avec grand joie. Et Haru s'incrusta, alors qu'il n'était techniquement pas élève et donc pas compris dans les règles et consignes donnés par les professeurs. Autrement dit, il faisait ce qu'il voulait même si c'était officiellement un mineur sur les terres français.

    Sauf que dès le premier jour, il commença fort.

    Ran voulait faire la visite panoramique de la ville en vélo qui durait deux heures pour voir rapidement tout ce qu'il y avait à voir de l'urbanisation français comme ils allaient changer de paysage le lendemain à Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, et ses sites historiques qui donnait un air plus médiéval, ou encore du surlendemain où ils iraient dans les monts du Cantal pour leur volcan, des collines du Drôme et gorge de l'Ardèche du jour suivant et du lac d'Annecy en Haute-savoie pour finir avec la station balnéaire en Aix avant leur retour au Japon. Haru lui avait aussi donné un cours détaillé sur ce qu'il y avait à visiter, comme Josh venait de quelque part à côté de Montpellier et qu'il ne connaissait pas trop son pays natal.

    Haru, cependant, avait d'autre projet, demandant à passer par une banque pour retirer de l'argent mais eut une altercation avec un autre client et ne montra aucun respect malgré le super français et anglais qu'il a démontré. Puis, en italien et allemand parce qu'il le pouvait. Quand les lycéens virent que cela s'aggravait, les gars se distancèrent de la scène en traînant Ran avec, car celle-ci voulait soutenir son ami, avec ses poings s'il le fallait.

    Or, les deux prirent parti de continuer le pugilat à l'extérieur et Ran en profita pour les rejoindre afin de s'interposer physiquement au moment venu. Mais elle arriva juste à temps pour voir que l'autre allait lancer le premier coup. Ran ne pouvait malheureusement pas accélérer avec ses courtes jambes et ne put que regarder, impuissante, l'enchaînement de la scène avec horreur. Haru évita le poing et décala assez pour que son agresseur perde l'équilibre et fonce dans le mur où Haru s'était adossé. Sous l'impact, une giclée de sang jaillit du visage de l'homme et il se redressa en se cachant un œil ensanglanté. Apparemment, là où Haru s'était adossé avait un clou qui dépassait et l'homme se l'était pris pile dans l'œil. La mésentente et bataille se termina là, les passants appelant les ambulances pour faire soigner le blessé pendant que Haru prit la tangente, Ran avec lui. 

    Car, il n'était pas en tord. Il n'a fait que se défendre.

    Ou était-ce ce qu'il voulait faire croire ?

     

    Au troisième jour, ils visitèrent le fameux volcan pour le quartier libre qui s'était allongé de cinq heures, en comprenant l'heure du diner, les étudiants devant seulement répondre à l'appel trente minutes avant l'extinction des feux.

    Or, Haru et Ryu disparurent en plein dans le massif montagneux. 

    Ran jeta un coup d'œil à Yuki pour s'assurer que celui-ci n'était pas pris dans la mêlée comme il avait tendance à se trouver dans de mauvais drap pendant les voyages. Mais celui-ci était bien présent, en train d'échapper à une conversation avec une camarade de Shiori, pendant que celle-ci était à la recherche de Ryu. Ran échangea alors un regard avec Shinji avant qu'ils n'aident Yuki à se soustraire de Sakamoto Natsumi, une grande admiratrice des talents musicaux du prodige. Ce que Ran comprenait tout à fait et aurait aussi participé si son petit-ami n'était pas porté disparu.

    - Où est-ce que vous allez ? On doit rester trois au minimum ! S'écria Shiori.

    Shinji fut assez éloquent pour montrer qu'ils étaient bien trois avant de se faire couper par Ran qui montra le groupe de Yamazaki Kouhei, composé de Aso Shuichi et Nishikiori Haruto, et leur demander de les rejoindre car eux avaient autre projet. Les trois quittèrent les deux filles sans écouter leur argument.

    Yuki sortit aussitôt son portable pour aller sur une application de localisation juste pour lui avant de se mettre à pester à mi voix.

    - Cela ne semble pas bon présage, peux-tu nous en dire plus ? Lui demanda Shinji.

    - Vous savez le bracelet bague caméra que j'ai crée ?

    - Qui avait aussi la fonction de taser ? S'enquit Ran.

    - Celui-là même. Ton ami psycho me l'a confisqué après la débâcle de Nagano pour en faire ce qu'il veut, mais j'avais toujours la fonction caméra et localisation de mon côté.

    - Mais plus maintenant, termina Shinji en hochant la tête. Ça aurait été trop simple.

    - Qui aurait pu savoir que c'était un transmetteur en plus d'une arme de défense ? Est-ce que l'ennemi nous aurait observé pour savoir tout ça ?

    - Bien grand mot que tu emploies. Je pense que la personne qui leur voulait du mal s'était simplement débarrassé de tout accessoire sur nos amis pour éviter qu'on les trouve aussi vite. Incluant bien évidemment les portables.

    Ils s'arrêtèrent au niveau où Yuki les mena grâce à sa carte à radar qui a déterminé la dernière transmission des puces de Ryu. Deux portables se trouvaient bien dans un coin discret, fracassés et inutilisable. Shinji les récupéra dans un sac, songeant qu'ils pourraient toujours prélever des empreintes si l'antagoniste n'a pas été plus intelligent et avait nettoyé les appareils avant de les casser.

    - Je pense que c'est l'homme qui s'est embrouillé avec Haru le premier jour.

    - Celui de Lyon ? Ce n'est pas un peu tiré par les cheveux juste parce qu'ils se sont querellés ? Surtout qu'on se trouve à trois heures de route d'où on l'a laissé.

    - C'est parce que vous n'avez pas vu le regard qu'il posait sur Haru ! Il avait une telle haine ! Je suis sûre qu'il a suivi notre itinéraire et a attaqué là et Ryu s'est trouvé dans le feu !

    - Vu le caractère de ton ami, tout le monde le regarderait comme ça.

    - Vous ne le regardez pas comme ça !

    - C'est parce qu'on a fini par le connaitre, soupira Shinji.

    - Oh, tu te serais attaché à lui ? 

    Quand Shinji se contenta de sourire, Yuki claqua des doigts pour les ramener à l'ordre.

    - Concentration, vous deux. J'ai fais des calculs grâce à la broche du blason de l'académie que Kujo Ryu a sur lui qui donne des transmissions intermittent et notre coupable devrait se trouver à la sortie du parc naturel, garé quelque part car il n'a pas d'autre moyen que de déplacer ainsi avec deux lycéen en pleine croissance. 

    - L'homme éborgné aurait très bien pu soulever Ryu et Haru à lui seul, vous aurez vu ses biceps !

    Yuki et Shinji lui envoyèrent un regard ennuyé. Depuis qu'elle fréquentait Fujiwara Kyo, elle avait développé une certaine obsession pour les muscles.

    - OK, et d'après tes calculs, tu penses qu'il aurait déjà parcouru combien de kilomètres maintenant qu'on l'aide à gagner du temps ?

    - Je dirai qu'une bonne centaine de mètres. Mais on peut le rattraper si on recherche un conducteur éborgné ou portant un cache-œil si on en croit au témoignage de Ran-san.

    - Croyez-moi ! C'est lui le coupable.

    - On verra ça, mais comment comptes-tu rattraper un véhicule en mouvement avec seulement nos jambes ? 

    Yuki sortit quelque chose de son sac qu'il transportait toujours sur lui et Ran se sentit presque coupable de ne pas garder de sac sur elle pour avoir ses possessions accessibles quand Yuki lui tendit à elle et Shinji deux roulettes qui pouvaient se clipser aux chaussures avant de monter sur son gyropode sans guidon pliable, et donc de sa création, pour se mettre à rouler aussi vite qu'une moto.

    Un jour, il créera une planche lévitante, Ran ne serait pas surprise. Après, ce n'était pas si irréalisable quand on voyait les nouvelles japonaises qui promettaient aussi un tel projet.

    Grâce aux roulettes, Ran parcouru une centaine de distance bien plus rapidement qu'elle aurait pu sur ses jambes, bien que derrière Shinji qui avait les jambes plus longues, mais même une fois arrivés dans la civilisation, ils n'avaient pas rattraper leur coupable. Yuki suggéra de se séparer et que chacun garde un œil sur l'application de localisation si jamais ils trouvent la broche au blason de l'académie, une fleur en cerisier, que le coupable pourrait en être venu à soupçonner et s'en était débarrasser.

    De son côté, Ran refit le chemin de visite du matin avec le groupe scolaire, songeant que si c'était bien le même homme qu'elle accusait et qu'il les avait bien filé depuis ce moment, elle trouverait un indice. C'était un plan basé sur une hypothèse mais c'était toujours mieux que de courir partout et perdre de l'énergie sans direction. Ran avait une idée et elle allait le suivre jusqu'à prouver tort.

    Cela arriva plutôt vite quand la gérante de la brasserie de la ville haute de Saint-flour où ils se sont restaurés plus tôt lui parla d'un groupe d'asiatique avec un qui portait un cache-œil mangé pendant la même tranche d'horaire qu'eux. Pas déterrée par le fait qu'ils étaient plusieurs, elle demanda si la dame avait revu le groupe juste à l'instant. Pour réponse, la dame lui pointa un homme asiatique qui sortait de l'établissement, précisant qu'il faisait parti d'eux. Ran la remercia avant de rouler derrière le suspect, remerciant aussi les cours de français avec Josh qui l'ont permis d'avoir une conversation sans hésitation.

    Au lieu de le filer discrètement comme toute personne normal ferait, Ran courut sans furtivité et l'appela directement quand l'homme tourna dans une ruelle.

    - Hey, toi, appelle ton ami au cache-œil qu'on règle cette histoire au clair !

    L'homme lui jeta un regard noir avant de l'ignorer et continuer sa route. Ran le rattrapa facilement avec ses roues et s'agrippa à sa manche pour le freiner.

    - Appelle ton complice et dis-lui de me rendre mes amis !

    - Scam, kid, lui répondit-il en se libérant facilement.

    Ran se redressa après s'être fait repoussé et laissa la colère l'envahir entièrement. il voulait se faire passer pour un non-francophone ? Dommage pour lui, Ran connaissait beaucoup de langue maintenant et elle pouvait changer du français à l'anglais en passant par l'allemand, voire mandarin comme c'était un asiatique. Elle chargea et lui envoya son fameux coup de pied en hurlant en anglais :

    - I said call your eyepatch friend et give me back my friend !

    Alors que son pied allait rencontrer le dos cible, celui-ci se tourna soudainement et para son coup avec ses bras. Ran retomba par terre et rappliqua immédiatement une autre posture d'attaque. Elle fit un pas en arrière avant de se jeter à nouveau sur l'homme avec un zeste de tricking pour envoyer plus de vélocité dans son coup de pied. Cette fois-ci, il attrapa son pied en plein vol avant de la soulever en l'air, lui faire un tour, avant de la balancer par terre. Ran roula sur quelque dizaine de mètre, faisant attention à ce que sa tête n'entre pas en choc contre le bitume, avant de se redresser sur ses coudes.

    Elle était sur le point de se lever et trouver un autre moyen de tirer les vers du nez du crapule quand elle entendit une paire de bruit de pas dans son dos, et donc, face à l'adversaire. Elle n'eut pas le temps de se tourner que sa vue fut recouverte par un sac noir. On lui attacha les bras dans le dos avant de la soulever comme un sac de patate. Leur antre devait être tout près car elle fut aussitôt posée à terre dans l'attente de se faire questionner. Pendant ce temps, elle les entendait parler dans une langue qu'elle ne reconnaissait pas, peut-être un dialecte chinoise, peut-être une langue des pays asiatiques du sud, mais surement pas du coréen. Quoique, elle ne connaissait pas tous les dialectes non plus. Finalement, quelqu'un s'assit sur une chaise car le bois racla contre le sol, et Ran se tendit quand on lui enleva le sac. 

    Clignant rapidement des yeux, elle vit trois silhouettes flous d'abord avant de noter qu'ils se trouvaient dans une sorte d'appartement directement au rez-de-chaussée et se demanda si c'était une de ceux qu'on voyait depuis la ruelle et si les complices les avait vu avant de se décider à intervenir. Puis, elle se concentra sur l'homme devant elle.

    Un asiatique qui portait un cache-œil.

    Et définitivement pas celui qu'elle cherchait.

    - Bon, il semblerait qu'il y ait erreur sur la personne. Désolée du dérangement ! Si vous pouvez, vous savez...

    Elle leur montra ses bras attachés dans le dos, dans une tentative humoristique de minimiser l'affront qu'elle leur a fait. Cela ne passa bien sûr pas.

    - We do not speak French.

    Et en plus, ils étaient vraiment non-francophone.

    - Why are you in France, then ?

    - Business.

    - School trip, elle leur informa à son tour, and it cut short because someone kinapped my friends. Somebody that I suspected to be one-eyed, hence my assumption after your friend over there because someone said they saw you together. But I was obviously wrong and I will be going now.

    Elle mine de se lever avant de se figer en voyant une main se lever.

    - Not so fast. You may realize your mistake, you just attacked my man, and that could not go without consequence.

    - Figured. Then, do it quick, I just told you I'm after the criminal that took my friend.

    - Why don't you just tell your teachers to do the necessary ?

    - My friend got some peculiar condition and is not officially part of the student body, so no one is going to initiate going after him.

    - Except you.

    - Well, he is my friend.

    Après, il était vrai que les professeurs feraient tout pour retrouver Ryu, étant un élève des plus prometteurs de la nation, mais personne n'irait bouger le petit doigt pour quelqu'un d'aussi effrayant que Haru. Si Rei avait été là, il lui aurait surement conseillé de l'oublier, étant la meilleure occasion de la libérer de la prise du psychopathe. Mais il n'était pas là et on savait que la prise était bien serrée.

    - That's going to wait, you're going to come with us.

    - How far ? I'm really in hurry-

    - You're not really in condition to negociate, are you, now ? 

    Certes. Sa vie n'avait pas l'air d'être en danger, mais l'aura de ces messieurs était assez grave pour dire qu'ils ne faisaient pas des affaires de textile. Un des hommes se baissa à son niveau et elle crut qu'il allait la détacher quand elle sentit ses mains parcourir le long de son corps.

    - Hey, it's not because I do not have breast that you could molest me !

    - No ! I was just checking if you have any weapon.

    - Oh, in that case, I only got my phone on me.

    - Not even cash ? While on school trip ?

    - I pay by Google pay, it's contactless and it's less thing to have on one.

    - What country are you from ?

    - Japan.

    - Japan do school trip that far from home country ?

    - Our school got money.

    - You're really chatty. No normal people would tell that kind of information.

    - It's not like I had any advantage here, right ? Elle jeta un coup d'œil à la forme immobile qui était dans le coin de la pièce mais dont elle était sûre a écouté à toute la conversation. I'm just cooperating so I could go on my way faster.

    - Sure, you're just gonna act as bait to lure people's attention.

    Définitivement pas des affaires légaux.

    On lui mit un manteau sur les épaules pour cacher ses bras liés, bien que se couvrir autant était suspicieux en cette saison, mais c'était le temps qu'ils soient installés dans la voiture. Là, ils détachèrent les liens et elle put sortir son portable et vérifier les messages qu'elle a reçu. Shinji avait trouvé la localisation du badge de Ryu et s'y dirigeait, donnant aussi l'adresse pour que Ran et Yuki puissent s'y rendre à leur tour.

    - You're not taking my phone from me ?

    Ou même se couvrir le visage.

    - We're not staying in France, lui répondit l'homme au cache-œil qui se trouvait à sa droite.

    C'était sûr que leur collaboration temporaire ne méritait pas autant de soin. Chacun irait dans sa voie après ça, peut importe leur collaboration.

    - My name's Ran, what about you ?

    - We're making friend, now ?

    - I'm currently working with you, wouldn't it be more normal that I know your name ?

    Son voisin de gauche, celui qu'elle a attaqué et qui avait mis une perruque pour donner l'air un peu plus féminin, la regarda un moment avant d'hocher la tête.

    - Ping.

    C'était donc un chinois. Ran se tourna vers l'avant pour inciter celui qui l'a fouillé de se présenter. Mais quand celui-ci resta silencieux, Ran lui tapota l'épaule du bout des doigts. Celui-ci soupira bruyamment.

    - Mushu.

    Ran cligna des yeux, jeta un coup d'œil à ses deux voisins qui regardaient le paysage déroulant plutôt avant de croiser le regard du conducteur, celui qui a prétendu dormir pendant tout le long de son interrogatoire. Il avait la peau bien plus pâle que tout le reste et des yeux plus plissés aussi. Quand Ran rendit le regard en penchant la tête, il retourna son attention sur la route avant de lui répondre.

    - Shang.

    Très bien, ils se fichaient d'elle.

    Ran n'avait que récemment eu l'occasion de connaître les Disney comme Nao ne voulaient pas que ses filles regardent des animations américaines, faisant qu'elle les a connu que quand Hana les a ramené pour passer une après-midi ensemble vu que c'était la seule de toujours libre, mais elle connaissait Mulan et ces prénoms venaient définitivement du long-métrage. Après, professeure Xu disait que Ping et Shang peuvent tout à fait être des prénoms en Chine, mais Mushu n'était pas un vrai prénom. Vu qu'ils avaient des apparences asiatiques, il ne serait pas étonnant que les gens, mais surtout les occidentaux, les prendraient pour des chinois pour stéréotyper alors ces messieurs jouaient le jeu aussi en donnant des surnoms plutôt. Cela les sauvera aussi s'ils vivaient une vie double.

    Elle regrettait ne pas avoir dit s'être appelé Sakura, pour bien faire comprendre qu'elle était japonaise, tiens.

    - What about you, eyepatch-san ?

    - Whatever.

    - OK, eyepatch-san.

    Ils arrivèrent finalement mais ils restèrent dans la voiture garée sans bouger, rendant Ran assez excitable. Sa frénésie se répercuta sur les autres dans l'habitacle et Mushu sortir une cigarette de son paquet, sur le point de s'en allumer une.

    - I'm sorry, I have Turner syndrom and tobacco smell could get up my high blood pressure, so could you please not ?

    Mushu prit une longue inspiration mais rangea son bâton d'herbe et son briquet sans un mot, faisant sourire le conducteur. Ping se tourna vers elle avec un regard sérieux.

    - How old are you ?

    - 16. Please do not a comment about my physics.

    - You're gonna be 12 for the next fex minutes.

    - I said not a word about my physics !

    - Shut up and follow me. Come on, take my hand and act like a child.

    - I am a child, Ran maugréa avant d'obéir.

    En quittant la voiture, elle remarqua que les vitres étaient teintés, permettant donc aux résidents de paraître aussi suspicieux qu'ils voulaient à l'intérieur, avant de se faire tirer par la soi-disant femme qui l'accompagnait.

    - Tsukihana ! Qu'est-ce que tu fais toute seule ?

    Comme par hasard, ils rencontraient quelqu'un qui la reconnaissait. Ping serra sa main dans la sienne, dans une menace silencieuse.

    - Shiori-han ! Tu m'as reconnu de si loin ! Je te manquais ?

    - Cours toujours, où sont les autres ?

    - Ils m'attendent dans le café, là. J'aidais juste cette dame à traverser, comme tu peux le voir.

    Heureusement que Ping portait des lunettes de soleil, qui, si elles ne paraissaient pas suspicieux sous le beau soleil, pouvaient aussi être porté par des aveugles. Et si elle allait avoir 12 ans dans les minutes qui allaient arriver, lui pouvait être aveugle dans le temps imparti.

    - Vous allez donc manger avec Ryu-san ?

    - Oui, tu veux je t'amènes par la main aussi ?

    - Arrêtes de me parler comme ça ! Tu es si bizarre, je ne comprends pas ce que Ryu-san te trouve !

    - Il aime mon affection.

    Shiori lui montra ses dents avant de la laisser en rattrapant son groupe qui avait changé pour ne garder que Natsumi avec d'autres filles. Ran reprit la route avec Ping avec une cadence mesuré car c'était encore une femme aveugle.

    - She never appreciated my affection, elle expliqua pour bonne mesure.

    Ping ne dit rien et la mena devant un établissement où un homme attendait devant. Cela avait l'air d'une société privée et il ressemblait à un garde, aussi Ran agit comme tout enfant pré-adolescent et serra la main de la femme qui l'accompagnait. 

    Ping commença la conversation en prétendant chercher son chemin et parla dans un anglais bien accentué avec le plus sourire pour attirer la compassion. Quelque minutes à tenter de se communiquer et Ran vit un de ses complices entrer dans l'établissement en même temps que quelqu'un d'autre sortait.

    Le cinéma continua encore pendant un moment, Ran prétendant être de plus en plus ennuyée en regardant partout autour d'elle. Puis, le complice, Shang, sortit enfin. Pour une raison inconnue, le garde fut soudainement plus attentif et se détourna de Ping. Celui-ci se tendit et Ran décida d'intervenir. Elle frappa du sol, commença à s'agiter et leva les mains, emportant celle de Ping qui la tenait toujours, en commençant à geindre en anglais. Elle avait faim, quoi, et on lui avait promis un bon repas surtout qu'elle avait fait tomber le bonbon qu'on a lui acheté plus tôt, alors pourquoi elles ne mangeaient toujours pas ?

    Le garde tenta de la calmer parce qu'elle commençait à balancer des coups de pieds et leur indiqua le premier restaurant qui venait avant de détailler parce qu'elles ne mangeaient pas n'importe quoi, elles. Quand Ran eut l'air de se calmer un peu, Ping remercia le garde et le quitta en serrant les épaules de Ran.

    Ils prirent un autre chemin que celui qu'ils venaient. À raison, la voiture était garée plus loin. Ils montèrent dans la voiture qui démarra aussitôt, avec Mushu au volant cette fois-ci. Alors que Ran mettait sa ceinture, parce qu'elle appréciait la vie et voulait être en une pièce pour aller secourir Haru, Ping lui tapota gentiment la tête.

    - Good job.

    - Does that mean you're going to help me find my friends ?

    - Nope.

    - At least, drive me to the address ?

    Ping regarda monsieur Eyepatch qui était bien le chef malgré la mise en scène d'avoir fait croire que c'était Shang. Ran se tourna aussi vers lui en lui montrant le message de l'adresse. Celui-ci prit un moment, peut-être pour réfléchir avant de s'adresser à Mushu dans une langue qui lui était étrangère.

    - Till the borders, we're also getting out taking this path.

    - Good enough. Thank you so much.

    Une fois hors de la ville, Mushu appuya sur la pédale et Ran fut bien contente d'avoir mis sa ceinture. Pour se distraire, elle leur expliqua ce qu'était le syndrome de Turner parce que s'il n'y avait pas preuve elle n'avait pas de scoliose, elle pouvait bien avoir un problème physique si jamais elle était victime d'accident. Et vu qu'elle ne pouvait plus grandir, elle préférait ne pas avoir de déformation. Elle ne tut qu'une fois avoir reçu un autre message dans le groupe. Shinji envoya l'image du coupable qui était bien l'homme qu'elle soupçonnait. Il lui manquait un œil mais il ne portait pas de cache-œil, ni même un bandeau, ou encore une prothèse. Non, il montrait son amputation oculaire comme un rappel de son échec.

    Ran crut bon de montrer la photo à monsieur cache œil avec qui elle la confondu.

    - Ah, lui, je le connais. C'est un mercenaire, il a été employé pour se débarrasser de nous, mais on en est venu à une entente. Je ne savais pas qu'il était en France.

    Et il en avait après Haru, maintenant.

    Ran essaya de mettre de l'ordre dans ses pensées. Un, Haru avait un mercenaire pour ennemi, sans personne pour le défendre. Deux, un mercenaire qui était possible à changer de camp et l'argent ne pouvait aider Haru dans cette situation, vu qu'il la rendu borgne. Trois, ces hommes avec qui elle se trouvait n'était pas des délinquants comme ceux de Nagano, mais sûrement un gang dans le même calibre que celui de Josh, voire plus haut pour avoir un mercenaire lancé contre eux.

    Elle ne se fit pas prier quand ils arrivèrent à l'adresse et fut contente qu'ils aient pu se quitter en de bon terme. Elle arriva devant la construction modulaire et sortit l'épingle dans le bas de ses cheveux pour forcer la serrure sur l'évidente porte. Mais celle-ci s'ouvrit sur Shinji qui lui fit signe de se taire.

    Un coup de feu retentit et le sang de Ran se glaça.

    Shinji la traîna vers la longueur du bâtiment temporaire où Yuki apparut sur son gyropode, aussi déstabilisé qu'elle. Shinji garda la tête haute et leur indiqua la fenêtre haute qui se trouvait au dessus d'eux. Inspiré par le mode de transport de Yuki, elle déclipsa les roulettes sous ses chaussures et les balança un à un sur la vitre qui se brisa facilement.

    - Shinji-kun, fais moi la courte échelle.

    Trop surpris par son action, Shinji obéit et lui ouvrit ses paumes avant de comprendre son intention en la voyant courir vers lui. Une fois son pied dans ses mains, il la hissa avec force pour l'envoyer en l'air. Ce fut le plus haut saut que Ran ait fait et elle se rattrapa à la traverse basse avant d'ouvrir la fenêtre et d'y faufiler.

    En un coup d'œil sur la scène, elle se jeta dans le vide et directement sur la figure en dessous d'elle qui pointait une arme à feu droit sur Haru. Son poids ne fut rien du tout pour l'homme baraqué, mais son acharnement l'empêcha d'utiliser son arme et fut une diversion suffisante pour Ryu qui envoya un bon coup de savate entre les jambes du monsieur. Quand celui-ci s'écroula, Ran fut saisit dans les bras de son beau qu'elle n'hésita pas à couvrir de baiser sur tout le visage.

    - Ryu ! J'étais si inquiète !

    - Ça ne t'a pas empêché d'arriver aussi tard, commenta Haru.

    Elle voulut lui envoyer un regard noir, mais Ryu ne la laissa pas désserer leur étrainte et Ran répondit, la tête sur l'épaule de son petit-ami :

    - Hey, je n'avais aucune indice ! 

    - Et on n'avait aucun mode de transport non plus, arriva la voix de Shinji qui avait forcé l'entrée par la porte qui était alors encombré de détritus.

    - Toujours aucune pour retourner dans la ville. Heureusement qu'il nous reste une petite heure, commenta aussi Yuki en allant récupérer ses roulettes.

    Ran eut l'esprit de s'excuser de les avoir maltraité, toujours dans les bras de Ryu. Celui-ci se mit alors à marcher hors du module en la faisant changer de position dans ses bras, pendant qu'ils laissaient Haru faire le ménage. Ran lui demanda de faire vite, hâte de voir que son ami était bien en un seul morceau, pas rassuré par l'explication de Ryu qui disait que la balle avait tiré dans le vide, juste histoire de les effrayer.

    En fait, en tentant de quitter le module par la porte, elle se rendait compte que ce n'était pas jonché par d'anodin détritus, mais des morceaux d'appareils électriques. Et le couloir jusqu'à la sortie était bien longue.

    Elle apprit plus tard que le mercenaire avait mis en place un jeu d'évasion où ils devaient échapper à plusieurs engins de mort avant d'aboutir dans la grande pièce et affronter le dernier boss. Elle leur dit de son côté ce qu'elle avait appris sur l'homme.

    Ils conclurent la journée, tous ayant bien dépensés.

     

    Ran pensait qu'elle ne reverrait plus monsieur cache-œil et sa bande, mais après une séance thermal en quartier libre à Aix-les-Bains, sur la route de l'aéroport pour retourner chez eux, ils furent abordés par une carrosserie utilitaire avec trois places à l'avant.

    Et Ran connaissait les trois personnes. Ping lui sourit derrière le volant.

    - You're going home ?

    - I am ! We're going to the meet up with the rest of the group at the airport now. what about you ? I thought, you already left.

    - We had one last matter to deal. Funny how our path crossed again.

    Il désignait sûrement le fait qu'elle ait pu tomber sur lui alors qu'ils n'avaient que fait de manger au même moment dans la même brasserie. 

    - Universe has some weird humour. But I guess it'll be our last time. Unless you will be dropping in Japan ?

    - No, that won't happen. 

    Ran hocha la tête, tout à fait à l'aise et ayant oublié qu'elle parlait à des possibles criminels organisés. Quand le feu passa au vert pour eux, elle leur fit signe et put voir le sourire de monsieur Eyepatch, bien qu'il ne s'est pas tourné vers elle. En attendant que le feu tournait au vert pour les piéton, Shinji la questionna.

    - Oh, c'était Ping. Lui et ses amis m'ont déposé il y a deux jours.

    Elle supposait qu'elle pouvait résumer leur relation ainsi.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :