• Réécriture c13 (9jan à11jan)

    Rei se demandera plus tard si le fait d'avoir repoussé la rencontre pour le soir n'avait pas été intentionnelle de la part de Yamamoto Haruki.

    Il n'avait bien sûr aucune preuve vu que Ran avait été la première à le proposer, mais au vu comment la soirée s'est terminée, tout avait l'air d'être à son avantage.

    Déjà, rien que le fait qu'il ait réussi l'exploit de déplacer le repas pour le soir était incroyable vu l'emploi du temps chargé de Tsukihana Renji et Rei regretta de ne pas avoir pu jeter un coup d'œil à ce qui a été écrit. Il a bien essayé tous les manipulations qu'il connaissait sur le poste après que l'autre s'est déconnecté mais c'était comme si un virus avait été jeté et il n'y avait plus aucune trace de ce qui s'est passé durant les trente dernières minutes. Rei s'est résolu à aller demander conseil auprès de professeur Ogata qui connaissait plus sur le sujet informatique mais l'homme n'avait fait que confirmer ses soupçons, Yamamoto Haruki avait réussi à effacer tout trace de son passage.

    Ensuite, le fait qu'il sous-entendait que les Tsukihana n'aient pas recherché Ran tout de suite après sa disparition d'il y a douze ans était diffamatoire. Rei n'avait peut-être plus grand souvenir de ce qui s'est passé quand il avait 4 ans, mais il se souvenait de cette époque de souffrance comme marqué au fer blanc. Le fait qu'il fut séparé de sa moitié, que sa mère fut retrouvée sur le lit d'hôpital pendant une longue période ou que son père fut si perdu qu'il n'allait même plus travailler. Il se souvenait parfaitement de cette terrible période et le résultat pénible qui s'en était suivi et il ne permettrait pas un étranger de cracher sur leur sentiment. Surtout qu'il n'était pas innocent dans cette histoire.

    Enfin, donc, le facteur Yamamoto Haruki même.

    Bien sûr, quand il avait promis de faire des recherches sur le jeune homme le soir où Ran l'avait suivi pour retourner chez eux, c'était des paroles en l'air, tout comme la promesse du portable, il l'admettait. Mais à force d'entendre le prénom revenir à chaque fois que sa sœur faisait une référence ou expliquait ses connaissances, il fut assez curieux et fit des recherches de son côté. D'abord en piochant les journaux, qui a été la seule raison qu'ils aient pu avoir des nouvelles de Ran car son nom ainsi que sa photo furent publiés sur l'article parlant du premier prix de Kishimoto Yuki au concours de talent à Osaka. Puis, en posant directement la question à la famille d'accueil Tsukimori quand il n'eut rien, car c'était par leur propre parole qu'il comprit que Ran n'a pas été retrouvé dans un orphelinat et ce n'était même pas des services sociales qui les avaient choisi pour leur foyer plus que respectable mais parce qu'on leur a demandé spécialement de s'occuper de deux enfants.

    Quelle fut sa surprise d'apprendre que la personne qui leur avait formulé cette requête n'était autre Yamamoto Nagisa, apparemment le père de Yamamoto Haruki, et celui-ci payait chaque année une sorte de pension pour remercier cette faveur. Une pension qui aidait beaucoup la famille à survivre, en plus des primes de salaire de Tsukimori Yuuya qui travaillait dans la même boîte.

    Rei passa immédiatement cette information à sa mère et celle-ci alla cuisiner son amie de longue date pour avoir plus d'information à ce sujet. Même s'il ne fut pas mis au courant de ce qui a été dit, savoir que la famille Yamamoto était impliquée dans la réapparition de Ran dans le foyer-même que personne ne chercherait une personne disparue était si malsain et stratégie que Rei devait avouer était un plan ingénieux.

    La seule conclusion était donc que Yamamoto Haruki, et possiblement son père aussi, était mêlé dans la disparition de Ran et avait changé son identité en une autre pour qu'on ne soupçonne pas sa survie.

    Mais pourquoi un projet si malsain ?

     

    Quand l'heure du rendez-vous arriva, Rei ne doutait pas que ses parents en été venu à la même conclusion et n'attendait que le moment pour l'interroger.

    Or, Ran avait insisté à amener la fratrie Mashima à diner aussi et voulait absolument qu'ils restaient pour y passer la nuit aussi et s'apprêtait à leur faire la visite du manoir.

    Cela aurait pu être l'occasion rêvée de l'avoir ailleurs pendant qu'ils auraient une conversation qu'il savait être houleuse, mais il aurait été étrange d'empêcher un des invités de participer à la visite s'il comptait bien passer la nuit ici.

    Fort heureusement, Josh intervint à point nommé pour changer la situation de leur côté.

    Suggérant qu'il valait mieux repousser la visite pour plus tard comme le jeune Ryota était épuisé par la journée, il demanda à Ran de lui fournir des vêtements de rechange comme ils étaient pratiquement de la même taille pendant qu'on lui préparait un bain et qu'on fournissait des vêtements de rechange pour la grande sœur et ce sera à lui de faire la visite au dernier invité et son chauffeur, qui avait aussi participé au repas bien évidemment. Ainsi, Ran et les Mashima étaient occupés et Josh pouvait très bien garder le seul allié de l'accusé dans un endroit reclus et les faire partir ensemble avant que Ran ne se mette à questionner.

    - Eh bien, tout ce cinéma pour m'isoler, je suppose que je dois me sentir flatter que vous me considérez autant.

    Autre que ses parents et Rei, il ne restait plus que Tachibana présent, et ce, seulement parce qui a été le majordome du patriarche des Tsukihana depuis de longue année, connaissant ainsi la famille avant le drame. Ce n'était pas par crainte de devoir se défendre si jamais l'autre les attaquait, car chaque membre avait quelque technique de self-défense.

    - Je pense que tu peux en effet te considérer comme une personne à se méfier après le message que tu m'as envoyé.

    - Pourquoi cela ? Vous avez été contrarié qu'on ait percé votre secret ?

    - Seulement perturbé que tu aies connaissance de telle information, impliquant que tu sois aussi mêlé dans le secret.

    - Je suis peut-être un très bon détective.

    Autant Rei était désireux de connaître la vérité que cachait son père, autant il était bien plus ébranlé par le comportement du Yamamoto. Après son discours promettant de ne pas être doux avec leurs parents dû à leur abandon, Rei ne s'attendait certainement pas à le voir agir de manière tout à fait polie et de sourire affablement de toute la soirée. C'était troublant, mais Rei s'inquiétait surtout au fait qu'il se prenait à baisser la garde face à une attitude des plus indulgents.

    - Pardonnez ma rudesse mais nous ne vous avons pas retenu pour parler des affaires de Renji-san. Nous avons un sujet de préoccupations bien plus importante, à savoir de vos intentions envers Ran.

    Si le père n'avait pas cherché à prétendre être poli en s'adressant au jeune homme en montrant sa séniorité, la mère restait des plus polies et employait le keigo avec insistance, pour montrer une distance. Clairement, le concerné le sentit, bien que cela n'ôta pas son sourire et son air apaisé.

    - N'est-ce pas évident ? Je suis venu de Kyoto pour aider Ran dans sa scolarité, j'ai ouï dire que mon service était recevable à point nommé.

    - Votre travail, comme vous l'appelez, est le statut d'auxiliaire de vie scolaire que j'ai demandé renseignement auprès de la principale Yamazaki à été avéré authentique et étonnamment pas récent.

    - Eh bien, quel est le problème ? Je suis dans la légalité.

    - Là est pourtant le problème, Yamamoto-san. Voyez, vous êtes du même âge que mes enfants et vous avez un diplôme et des certificats d'un certain nombre de mérite assez astronomique.

    - Que voulez-vous, je suis curieux et avide de savoir. Mais aussi, je vise toujours le meilleur, et autant que mon diplôme serve pour des personnes dans le besoin, ce dont Ran fait indéniablement partie.

    - Je ne veux point assumer, dans ce cas, que Yamamoto-san a visé ces diplômes dans l'intention de mouler ma fille comme bon vous le souhaitez.

    Il eut l'audace de paraître confus à l'accusation. Pourtant que Rei sentit aussitôt l'atmosphère changer.

    - Mouler ? Non, vous faites erreur sur le terme car je n'ai pas dépensé 10 ans de ma vie à la dresser pour la voir partir juste parce que sa famille biologique apparaît de nul part.

    - Dresser ? Pour qui vous vous prenez ? S'insurgea aussitôt la mère.

    Tachibana ouvrit la bouche pour la première fois de la soirée.

    - Jeune homme, surveillez votre langage et je vous ferai savoir que dès qu'on a apprit que Kanako-sama a été blessé dans l'accident de voiture et que Ran-sama n'était pas présente, le maître a immédiatement mis des avis de recherche dans la ville entière. Le fait que vous accusez les Tsukihana laisse à penser que vous voulez seulement leur faire porter le chapeau.

    - Surtout que le jour où Ran est réapparu dans le foyer des Tsukimori, Nao m'a dit que le seul qui leur a demandé de s'occuper de sa garde n'est autre que ton père biologique, Yamamoto Nagisa !

    - Oh, je vous assure que mon père n'a pas enlevé Ran, car cela signifierai qu'il aurait été en contact avec vous, Sakura-san. À moins que vous n'avez pas été présente quand Ran fut enlevée ?

    Kanako se redressa comme si elle fut giflée.

    - Dans le mille ? Dites moi, pourquoi seuls vous et vos parents ont été retrouvé dans la voiture ? Pourquoi pas Ran ? Bien sûr, elle a échappé à la mort grâce à ça mais quelle est la raison exacte de son absence ? Ne pensez-vous pas que vous aurez dû vous questionné à ce sujet plutôt que de lancer des fausses accusations ?

    - Ne changez pas de sujet ! Ton père et toi êtes clairement coupables d'avoir caché Ran pendant tout le temps que nous avons passé à la rechercher !

    - Mais pourquoi il y aurait eu cette situation si Ran n'avait pas été avec sa mère comme elle aurait dû ? Parce que la mère en question n'avait pas son travail de gardien et l'avait abandonné ?

    Avant que qui ce soit ne put réfuter, avec Kanako qui était sur le point de donner une vraie gifle, Renji qui allait retenir la première, Rei qui s'est levé pour en faire de même que sa mère et Tachibana qui était prêt à l'arrêter, quelqu'un d'autre cria d'indignation à leur place.

    - Haru ! Ce n'est pas une façon de parler à ma mère !

    Tout le monde se tourna vers la porte grande ouverte où se tenaient Ran et son amie, dont la réaction montrait qu'elles avaient tout entendu.

    - Qu'est-ce que vous faites là ? S'agita Rei.

    Il y avait pourtant tout pour qu'elles restent à l'étage et aucune raison de descendre les déranger. Leur tenue même prouvaient qu'elles se sont lavées et changées, avec des vêtements de rechange devant appartenir soit à Aiko, soit Noda ou Ryuzaki, et leur chambre commune tout comme plusieurs autres salles de bain se trouvaient à l'étage.

    - Je voulais savoir où est-ce que Haru allait passer la nuit.

    L'intéressé, au lieu de réagir à l'attaque de plutôt, s'offusqua seulement à cette réponse.

    - Ah, tu te souviens de moi, maintenant.

    - Mais c'est parce que tu t'es comporté de manière exemplaire de toute la soirée alors que tu disais le contraire ! Bien sûr que j'allais penser que ça allait continuer et je t'ai laissé te débrouiller comme un grand !

    - Et tu vois bien que je suis le seul qui est agressé par ta famille biologique.

    - Ce sont des attaques verbales raisonnables ! S'écria encore Rei, qui avait décidément perdu tout contenance.

    - Tout comme les miennes, fut la réplique froide.

    Un silence glacial s'installa dans la salle à manger et Rei eut une pensée pour l'autre invitée complètement innocente dans l'histoire. Sans surprise, Mashima Miwa tremblait d'appréhension.

    - Bah, oui, c'est pas faux. Pourquoi j'ai été séparé de okaasan en premier lieu ?

    Leur mère prit une inspiration tremblante et parla dans une voix encore plus chevrotante, les yeux embués de larme.

    - Ran, je voudrai pouvoir t'expliquer mais ma mémoire avant et après l'accident de voiture est très flou. Je sais juste qu'à mon réveil, on m'a dit que tu n'étais pas là, avec moi, à l'hôpital.

    - Quand seulement les Sakura ont été déclaré décédés, on a gardé l'espoir que tu sois encore en vie et les années suivantes qui confirmaient qu'il n'y avait pas de corps laissait toujours cette perspective ouverte, continua doucement leur père.

    Rei se rendit compte que c'était le plus vulnérable qu'il voyait de son père depuis le drame.

    - Mais il n'y avait rien, finit Ran.

    Mais Ran ne pouvait savoir ça, elle qui n'a pas eu l'occasion de grandir avec eux.

    - Mais toujours aucune nouvelle de toi, confirma Rei aussi doucement que son père.

    - Ran-sama, je peux vous assurer que c'est la vérité, clama Tachibana. Bien sûr, ma parole ne vaut pas grand chose étant donné du nombre d'année que j'ai été au service de votre famille, mais j'ai des preuves. La date où les avis de recherches ont été diffusé est indiquée si nous demandons auprès d'un poste de police. Ils auront cette information enregistré dans leur base de donnée. En revanche, je ne suis pas sûr qu'on puisse en dire de même pour les Yamamoto.

    Quand tous les regards se tournèrent vers le concerné, Rei fut encore une fois frustré de voir le sourire apaisé.

    - J'imagine que vous souhaitez vérifier les faits et gestes de mon père durant la même période ? Je vous en prie, il a toujours travaillé dans la même boîte depuis 16 ans. Je crois qu'il s'agit de la même que Tsukimori Yuuya-san.

    - Oh, ne t'inquiète pas, on va le faire, promit le chef des Tsukihana. Peut-être qu'on pourrait même avoir un entrevue directement avec le concerné.

    - Oh oui, je voudrai bien rencontrer ton père, moi ! S'exclama Ran avec excitation.

    Sa réaction fut un retournement des plus choquants.

    - Ran, t'es consciente qu'il s'agit de ton potentiel kidnappeur ?

    - Bah, je veux dire, même s'ils m'ont vraiment enlevé, ce n'est pas comme si j'ai mal tourné, non ? Grandir avec Haru a plutôt été une bonne chose vu qu'il m'a toujours aidé, surtout question éducation.

    - D'après ses dires, tous ses faits ont été réalisé dans le but de t'élever à son entente ! Il t'aurait surveillé pendant 12 ans et contrôlé toute ta vie !

    Ran regarda son précieux ami d'enfance qui ne fit que lui retourner un regard calme.

    - Ça veut dire qu'il a toujours été là pour moi.

    Ouch. Ça frappait là où ça faisait le plus mal.

    - Tu ne comprends pas ce que je veux dire ! Se défendit leur mère en élevant la voix. Il a prétendu être un orphelin pour gagner ta compassion et vous a introduit spécialement chez Nao ! Il a dû savoir par n'importe quel moyen qu'on avait un lien, Nao et moi, et vous a placé dans le foyer où personne ne s'attendait de vous voir apparaître.

    - Peut-être que son père et Yuuya-san s'entendaient bien ?

    - Signifiant par là qu'il t'a menti en te faisant croire que vous avez tous les deux été adopté par les Tsukimori ! Continua Rei.

    - Il gardait toujours contact avec son père car celui-ci envoyait une pension au somme inconcevable au Tsukimori tous les ans. Il usait aussi de ses relations pour donner des primes annuels à Tsukimori Yuuya !

    - Dans ce cas, vous ne pensez pas c'est triste pour Haru aussi ? Il a été abandonné par son père qui préférait travailler plutôt que de s'occuper de lui.

    - Il est peut-être le seul qui a demandé à être entretenu par les Tsukimori ! Il a dû tout planifié comme l'être vile qu'il est !

    - Okaasan, ne lui attribues tu pas un peu un grand rôle ? Haru n'avait que 5 ans à ce moment. Tu en parles comme si c'était un stratège qui aurait prévu un projet sur les dix ans à venir. Il a beau être intelligent, il reste un enfant. Sauf s'il a été rétréci par un poison et qu'il était en fait un lycéen à l'époque, faisant qu'il serait en fait un adulte à ce jour !

    - La vie n'est pas Détective Conan, Ran.

    - Mais tu admets qu'il était intelligent, releva Rei.

    - Haru est toujours intelligent !

    - Il serait donc un génie et aurait formé des plans vils à un âge précoce. Tout comme c'est le cas pour son diplôme de avs. D'ailleurs, un autre point contre lui et la preuve qu'il a toujours été le fils de son père. Dans tous les écoles où vous avez été inscrit, il n'y a jamais eu trace de son nom nul part.

    - Ce n'est pas possible. Je n'ai peut-être pas été une élève attentive mais je me souviens que les professeurs appelaient toujours son prénom pour l'appel. Le nom de Tsukimori même.

    - Il a dû négocier avec les principaux d'école qui ont permis sa présence en utilisant son statut de avs et demander à mettre son prénom à côté du tien pour ne pas attirer tes soupçons. Les seules fois où il utilise son vrai nom est pour passer des certificats et diplômes, je suis sûr qu'en cherchant ont trouverai son diplôme d'université.

    Personne n'en serait choqué à ce niveau.

    - Mais Haru a participé à un échange scolaire en Chine, tenta encore Ran.

    - Peut-être qu'il a usé des faux papiers.

    Ran rit de l'absurdité mais quand elle se tourna vers Yamamoto, celui-ci eut un sourire qui la stoppa net.

    - Bien sûr que tu aurais des faux papiers. C'est pour ça que tu ne permettais personne de t'appeler par ton prénom ou même de te parler. Tu ne voulais pas te socialiser avec les élèves parce que tu n'étais pas notre camarade.

    Les Tsukihana furent rassurés de voir qu'elle commençait à réveiller ses sens.

    - Je n'étais pas là pour eux, Ran.

    - Tu étais là pour moi.

    Ah, victoire trop tôt. Ran ne voulait pas le voir autrement que son allié.

    - Il a un comportement très douteux, tenta encore leur mère.

    - Ça...je ne peux pas le nier. Haru a toujours été spécial et mystérieux, mais comme il l'a dit, ça le rend extraordinaire.

    - Par extension, tu l'es aussi. Et comme je te l'ai dit, je serai toujours là pour te supporter.

    Ran les regarda alors, eux, sa famille biologique, avec un regard d'attente en pensant que c'était l'argument de vente. Sauf que, au contraire, cela ne fit que confirmer leur crainte. Elle était victime de conditionnement et a été mentalement abusée pendant bien trop longtemps.

     

    Les jours suivants, Rei ne lâcha pas Haru. Il surveillait le moindre de ses faits et gestes et était ravi de voir que Mashima Miwa comprenait aussi la gravité de la situation en restant toujours près de Ran et servait de yeux supplémentaires pour surveiller l'ignoble personne qu'était Yamamoto Haruki durant les heures de cours.

    Sauf que Miwa avait son travail de délégué à faire et Miyu et Kiyo la remplaçaient alors. Ran se demanda si elles ne s'étaient pas accordées avant. Mais Miwa était bien trop occupée à échanger avec les autres délégués pour avoir planifié ça.

    À croire qu'elle était entourée de stratège et tacticien qui planifiaient sa vie à sa place.

    La seule chose dont Ran était au moins sûre qu'elle le faisait de sa propre volonté était de se lier avec Shiori car elle n'avait pas abandonné ce projet. Et plus l'autre fille l'a rejetait, plus elle avait envie de devenir son amie, sachant que la relation sera authentique.

    Finalement, en fin de semaine, le samedi pour ne pas changer, les Tsukihana eurent une autre réunion de famille en invitant Yamamoto Haruki car ils avaient réussi à contacter Yamomoto Nagisa. Et celui-ci aurait une preuve matérielle de son innocence.

    Cette fois-ci, Renji put se libérer sans avoir eu besoin de préparation ou qu'on le demande en avance, bien que si on avait suivi ce qui s'est passé la semaine dernière, il aurait été l'action attendu de sa part s'il tenait vraiment à sa famille.

    Les Yamamoto vinrent avec Callel comme chauffeur de bon matin à 9 heures. Les employés de Sakura étaient déjà partis dans la boutique et seuls Aiko, Tachibana et Josh étaient présents pour les accueillir pendant que les hôtes les attendaient dans la salle de réception. Ran releva la tête alors qu'elle échangeait des messages allemands avec Dave et changea son discours en japonais pour lui demander de clore la séance plus tôt en voyant deux hommes faire leur entrée.

    Même sans test ADN et sûrement inutile puisqu'Haru n'avait pas perdu sa famille contrairement à Ran, on voyait le lien familial entre eux. Yamomoto Haruki devait avoir hérité de la taille de son père Nagisa et peut-être même du reste tant ils se ressemblaient. Sauf les cheveux car Haru les avait teint. Yamamoto Nagisa était un homme qui venait de dépasser ses 30 ans mais en paraissait toujours dans sa vingtaine tant il dégageait un air conquérant et frais. Si frais qu'il paraît plus être le frère de Haru que son père.

    - Bonjour, Yamamoto-san, nous vous remercions d'avoir répondu favorablement à notre invitation et fait le chemin depuis Kyoto.

    Entre hommes d'affaire, Renji devait bien s'adresser plus respectueusement envers Nagisa, qui était un peu plus âgé.

    - Je vous en pris. J'étais justement dans le coin pour un rendez-vous d'affaire, il n'était que poli de passer vous voir puisque vous avez demandé si poliment.

    Même leur sourire apaisant se ressemblait.

    - Bon, eh bien, trêve de bavardage, nous connaissons tous la raison que j'ai été convié et je vous avais dit que j'avais la preuve que je ne suis point celui dont on m'accuse. Haruki, voudrais-tu bien appeler ton ami ?

    Son fils lui répondit d'un sourire qui fut le signal pour l'entrée de Callel. Il avait un ordinateur portable sous le bras ainsi qu'une machine plus petite dans la main et en regardant de plus près, une mini cassette aussi.

    - Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, il s'agit d'une cassette de mini dv dont le contenu est prise grâce à un caméscope qu'on a aujourd'hui tous changé pour des smartphones. Je n'ai pas en ma possession d'un camescope qu'ont pourrait utiliser pour visionner mais je me suis procuré un lecteur de mini dv pour cette exacte raison. L'écran est assez petite et nous n'aurons pas d'autre choix que de se serrer un peu, sauf si on trouve un moyen pour projeter le contenu.

    - Nous nous contenterons du lecteur, Yamamoto-san, répondit simplement Kanako qui ne cachait pas son impatience de lire les preuves.

    Callel manipula les objets avec la plus grande attention, insérant la cassette dans le lecteur qui paraissait tout minuscule dans ses mains fines et longues. Heureusement, l'allumage de l'engin était assez rapide et l'écran montra aussitôt une réaction avant de changer pour un paysage de rue animée avec des signes japonais. Le plan changea sur une femme rousse aux traits typiquement étranger qui contrastait avec les panneaux et écritures japonais. Une voix accompagna aussitôt le portrait.

    - Jour 4 de mon journal de bord sur mon séjour au Japon. Comme d'hab', la séquence ne va traiter que sur mon heure de pause, le temps que le petit monstre fait la sieste. Aujourd'hui, je vais passer par l'arrondissement de Higashiyama et on verra ce que l'univers me réserve.

    Le plan changea pour montrer la station de ladite arrondissement et le reste de séquence fut qu'un amas d'image tremblante avec des commentaires ci et là.

    - Qui est cette personne ? Demanda Kanako au bout d'un moment du documentaire.

    - Une fille au pair que ma femme et moi avons engagé pour s'occuper de Haruki pendant qu'on travaillait tous les deux.

    Avant que Ran ne déclare son envie de rencontrer madame Yamamoto, quelque chose fit tilt en elle.

    - Oh, je me souviens d'elle, c'est Aida-chan, non ?

    - En effet, je suis content de voir que tu te souviens de celle qui t'a appris l'anglais.

    - Si je ne me trompe pas, on peut supposer avec ce qu'elle a dit en introduction que vous vivez soit dans l'arrondissement de Sakyo, Shimogyo ou Nakagyo.

    Ran se tourna vers son frère en sourcillant.

    - Pourquoi pas Higashiyama ?

    - Elle a dit qu'elle allait passer par cette arrondissement justement pour ce jour, et comme c'est déjà son quatrième enregistrement, cette formulation laisse comprendre qu'elle a déjà filmé une sur les trois autres qui sont les plus près et accessibles en une heure de trajet.

    Reprenant le visionnement avec un regard impressionné et très heureuse de laisser le travail intellectuel aux autres, elle rata le sourire narquois d'Haru, qui était aussi charmé par l'observation perspicace.

    - And here another Familymart. Oh, right, I switched back to English because of the name, so here goes my Japanese diary. I know I said that the whole point of a diary was to be used to think in Japanese like the people, but guess today's not the day. Anyway, now that I look around, I actually ended up in the Gion quarter, known to have a lot of geisha. Not sure if I'm allowed to film them so I would have to record the ground if that would be the case.

    Elle continua de filmer tranquillement, dont quelque geisha de la rue Hanamikoji, mais c'était en soi dans une période creuse de la journée où il n'y avait pas grand monde quand la figure qu'ils attendaient entra dans le plan. Ran était toute petite, bien plus petite que maintenant. Elle avait aussi les cheveux courts, attachés en deux couettes hautes et habillée d'un haut en tricot et une adorable jupe plissée. Elle était aussi accompagnée d'un homme inconnu et lui parlait.

    - So yeah, at this hour, it's not really interesting, though I could take my time for a cuppa.

    Et avec les commentaires de leur reportrice, ils parvenaient encore moins à saisir leur conversation.

    - Obaachan et ojichan m'ont dit que haha va me faire une surprise !

    - Ran-chan, je t'ai déjà dit que je suis la surprise !

    - Mais kaachan n'est pas là pour dire surprise !

    - Viens avec moi et je t'emmène vers ta kaachan pour qu'elle te le dise.

    - Non, kaachan a dit de ne pas suivre quelqu'un que je connais pas.

    - Mais je t'ai déjà dit que je suis Kugi-san, un ami de ta mère.

    - Mais kaachan ne t'a jamais présenté !

    - C'est parce que je suis la surprise !

    - Non.

    Fort heureusement, Aida dut remarquer comme eux à quel point l'échange entre le vieil homme et une petite fille était étrange et continua de filmer la séquence en silence. Les Tsukihana, Ran inclus, étaient heureux de voir que petite Ran était assez intelligente pour ne pas suivre des inconnus et craignirent que l'homme n'avait aucune scrupule pour l'emmener quand même, causant sa disparition.

    - Ran-chan, sois une gentille fille et suis moi sagement pour qu'on retrouve ta mère.

    - Non, kaachan doit me faire une surprise ici, c'est obaachan et ojiichan qui l'ont dit !

    - Ils t'ont menti !

    - Non, kaachan va venir et va s'inquiéter si je ne suis pas là ! Elle dit tout le temps que je me balade partout alors que Rei est tout sage ! Je peux être aussi sage que Rei ! Comme ça, quand touchan va rentrer, il sera fier de moi !

    - Il sera encore plus fier quand tu écoutes tes ainés sagement, alors suis-moi.

    - Non, touchan me dirait jamais de suivre un ojichan inconnu.

    - Tu ne le vois jamais, ton père !

    Quand petite Ran ne répondit pas en faisant une moue larmoyante, l'homme paniqua.

    - Je serai ton père, Ran-chan ! Alors sois sage et viens avec moi, d'accord ?

    Petite Ran était trop concentrée pour retenir ses larmes pour lui répondre, l'homme perdit patience et lui saisit les bras. Mais avant que cela tourne au cauchemar, Aida jugea qu'il était temps d'intervenir et le plan zooma sur la jupe de la gamine.

    - Excusez-moi !

    - Quoi, sale Gaikokujin !

    - Déjà, restez poli et si vous voulez bien lâcher cette petite.

    - Mêlez vous de vos affaire, je sais m'occuper de mon enfant.

    - Non, je veux kaachan ! S'égosilla ladite enfant.

    - Tais-toi, Ran et arrête de faire un cinéma ! On ne va que chez le dentiste !

    - Non, je ne veux pas ! Et tu n'es pas chichi !

    - Voyez par vous-même, elle ne fait qu'une crise capricieuse.

    - Je viens de filmer toute la conversation de plus tôt et vous êtes personne pour elle. Vous voulez parier et qu'on montre ça aux messieurs les policiers pour voir qui vont-ils croire ?

    Le plan fut relevé pour se fixer sur le visage du presque kidnappeur. Celui-ci se décomposa avant de reculer en lâchant petite Ran. Et sans plus un mot, il déguerpit la queue entre les jambes, la caméra attentivement sur lui jusqu'à ce qu'il disparaisse. Les pleurs d'enfant changea le plan sur la concernée.

    - Je veux kaachan et Rei et touchan.

    - Oh, ma petite... Ran-chan, c'est ça ? Tu as besoin de te calmer et m'expliquer ce que tu fais toute seule ici, d'accord ?

    Quand petite Ran ne répondit pas pour s'essuyer les larmes, la caméra changea d'angle et fut posée à même le sol, juste devant l'enfant et la femme qui s'installa aussi à terre pour être au même niveau. Finalement, la Ran du passé se calma un peu et regarda la femme rousse avec curiosité.

    - Vous avez des points roses sur le visage, oneechan.

    - Ce sont des taches de rousseurs. Les gens qui ont les même cheveux et couleur de peau, c'est à dire très blanc, ont tendance à avoir des taches de rousseurs.

    - Juste vous ?

    - Eh bien, techniquement, n'importe qui peut en avoir, toi aussi tu pourrais les avoir.

    - C'est vrai ? Et ça ne disparait pas, après ?

    - Non, ils vont rester éternellement. Tu serais jolie avec, si tu veux mon avis.

    Ran gloussa et toucha là où la femme a touché son visage. Elle essaya de pointer au même endroit qu'elle voyait l'autre avoir ses taches de rousseurs.

    - Vous êtes qui, oneechan.

    - Tu peux m'appeler Aïda, Ran-chan.

    - D'accord, Aïda-chan ! Pourquoi ojichan t'a appelé gaikokujin ?

    - Oh, le monsieur n'est pas très gentil et appelle les gens comme il entend.

    - Oui, il a dit que obaachan et ojiichan sont des menteurs. Haha va venir me chercher et on ira ensuite dans la boutique de obaachan et ojiichan.

    - C'est un super plan, ça ! Mais Ran-chan, pourquoi tu te trouves toute seule ici ?

    - On vient de finir de manger et ojiichan a demandé à haha de préparer la voiture. Obaachan m'a dit d'attendre derrière le restaurent car haha est en train de me préparer une surprise, même que ojiichan a dit qu'il va aller l'aider parce que c'est grand ! Plus que moi et Rei !

    - C'est pas compliqué, tu es haute comme trois pommes !

    - C'est parce que j'ai que 4 ans ! Je vais encore grandir !

    - Bien sûr, et tu habites à côté ?

    - Non, haha et moi, on vient de Tokyo pour visiter obaachan et ojiichan, parce qu'ils voulaient voir haha car ça fait longtemps ! Kaasan a dit qu'elle ne pouvait emmener Rei et moi ensemble alors elle m'a emmené seule, elle a aussi dit que si tousan rentre tôt il pourra même venir avec Rei. Sinon, on leur ramène des souvenirs !

    Elles continuèrent de discuter, avec Aïda essayant de glaner le plus d'information pour aider petite Ran a trouver sa famille. Sauf qu'à 4 ans, on ne connaissait pas grand chose et Ran fut bien choquée d'apprendre que kaasan et tousan n'étaient pas le vrai nom de ses parents, mais juste un titre. Et haha et chichi étaient bien sûr les dites titres, mais signifiaient la même chose.

    Au bout d'un moment, que les spectateurs voyaient sur le lecteur car il ne restait que 10 minutes avant de la fin de la cassette, Aïda jeta un coup d'œil à son camescope et grimaça.

    - Ran-chan, ça fait un moment qu'on attend, tu ne penses pas que ta mère est beaucoup en retard ?

    Si les spectateurs savaient que c'était parce que l'accident avait lieu en ce moment, petite Ran n'était au courant de rien et devait penser qu'on l'a abandonné. Alors l'apparition des larmes n'était pas surprenant. La femme rousse jura entre ses deux et sortit un portable de l'époque qui ne permettait que d'appeler et passa un coup de fil à un interlocuteur inconnu.

    - Moshi moshi, Yamamoto-san ? Oh non, votre fils va très bien, enfin, je crois. Je, euh, je suis actuellement dehors et on a rencontré et petite fille perdue... Ah, le poste de police ?

    - Non, pas la police, j'ai rien fait de mal !

    - Oh, Ran-chan, ne pleure pas, je ne vais pas t'emmener à la police. Monsieur, elle est très paniquée à l'idée de- oh, je peux l'emmener chez vous, vous êtes sûr ? Oh, merci, oui, je fais en sorte que les enfants s'entendent bien et ne font pas de bêtise jusqu'à votre retour, à ce soir, oui, merci.

    Une fois avoir éteint le portable, elle lâcha un long soupir et attendit que l'enfant se calme avant de lui adresser la parole.

    - Tu as soif, Ran-chan ? Tu veux quelque chose à boire ? À manger ? Non ?

    - Je veux kaachan...

    - Je sais, mon enfant, je sais, mais je ne peux pas la trouver si son prénom c'est juste kaachan, tu comprends ? Écoutes, ce qu'on va faire, là, c'est que je te présente un nouveau ami, il a ton âge, et pendant que vous jouez ensemble, je vais t'aider à retrouver ta mère, d'accord ?

    Elle grimaça derechef en se tournant vers la caméra, devant se rendre compte que son discours ressemblait à celui du kidnappeur. Petite Ran devait penser pareil car elle prit son temps avant de répondre.

    - Un ami ? Comment il s'appelle ?

    - Oui, un ami ! C'est un petit garçon très mignon mais c'est un oni- enfin, un oniichan pour toi. Il est très mature pour son âge. Parfois, un peu trop.

    - J'ai déjà un grand-frère, j'ai Rei.

    - Mais c'est bien d'avoir plusieurs grand-frère aussi, plus pour jouer ensemble !

    - Il a aussi les cheveux roux comme toi, oneechan ?

    - Non, il les a noir comme toi, mais je ne serai pas surprise de le retrouver roux à notre arrivée. Aller, passe-moi la main, on évitera de se perdre.

    Une fois la poigne sécurisée, Aïda saisit le camescope de l'autre main et l'éteignit finalement. Clôturant ainsi le récit qui fut le tournant de la vie de Tsukihana Ran. Quand l'écran s'éteignit sur un silence lourd, personne n'osa parler.

    Ran, qui n'avait aucun souvenir de cet événement de sa vie, accepta la séquence filmé un peu comme si c'était un film et qu'elle regardait la vie d'une autre et n'était en vrai pas si choquée par cette découverte. En jetant un regard sur les autres membres de sa famille, elle ne vit que du choc et affliction sur leur trait. Les autres présents, seuls la vieille Aiko et Tachibana pleuraient silencieusement pendant que Josh et Callel étaient restés en retrait mais ayant tout entendu grâce aux sons mis sur un volume non négligeable. Les Yamamoto étaient tous les deux impassibles et Ran aimait à croire que c'était aussi son cas.

    - Qu'est devenue cette femme, Aïda ? Demanda finalement Renji.

    - Elle resta encore quelques temps au Japon avant de s'envoler pour l'Autriche, souhaitant devenir une fille au pair dans un pays germanophone qu'elle disait.

    - Combien de temps est-elle restée au Japon ?

    - Je dirais 12 à 14 mois ?

    - Tiens donc, la même période de la disparition de Ran.

    Voilà qu'on revenait sur le sujet d'accusation.

    - Où est-ce que vous habitez à cette période ? Peut-être qu'on trouverait des traces de passage de Ran chez vous.

    - Toujours à la même adresse, dans un immeuble aux abords de Sakyo et il y aurait en effet bien des traces de passage de votre fille.

    - Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir répondu aux avis de recherche ?

    - Quand nous avons hébergé la petite qui avait perdu ces parents, il n'y avait aucun signe d'avis de recherche. Le temps que ceux-là apparaissent, les enfants étaient déjà partis pour Osaka et je n'avais plus la tête à cette histoire.

    - Pourquoi Osaka ?

    - Pour voir ma mère. Mes parents vivent séparément parce qu'ils travaillent dans deux boites différentes, dans une position importante chacun. À ce moment, Aïda Kelly-san désespérait de trouver les parents de Ran et on a pensé qu'en élargissant nos périmètres, on avait plus de chance.

    - Et comme par hasard, au moment où vous n'êtes plus là, les avis de recherches sont apparus.

    - Un très mauvais timing.

    - Vous êtes restés un an à Osaka, pourquoi faire ?

    - Une fois dans la ville voisine, on a détecté quelque particularité morphologique sur Ran, on est allé consulté un médecin sous le nom de Kelly Ran car Aïda-san était celle qui nous y a emmené et Ran fut diagnostiquée du syndrome de Turner, une pathologie assez rare. Nos soucis ont par la suite changé de trouver ses parents à trouver un moyen pour l'aider dans la vie. Comme on a déterminé que j'étais un génie à la même période, j'ai usé de mes connaissances pour obtenir un diplôme de avs afin de soutenir Ran autant que je pouvais.

    Tous ses discours bienveillants donnaient un certain sens et il y avait assez de poids dans ses mots et même du sens pour chacune de ses actions et choix.

    - Une fois que le diplôme en main et avec Ran qui s'habituait à ma présence constante, on a décidé de retourner à Kyoto en songeant qu'à ce niveau là, autant que Ran commence une nouvelle vie, ce qu'a aussi décidé Aïda-san. Mais mes parents sont très gens très occupés et n'avaient pas le temps de s'occuper de deux enfants, aussi, mon père sollicita l'aide de son collègue Tsukimori Yuuya-san et Ran devint officiellement une Tsukimori pendant que je n'étais que le fils de son collègue.

    - Et vous avez choisi Tsukimori sans raison ?

    - C'est un père de famille diligent qui avait déjà des jumelles à charge, j'ai jugé qu'il serait aussi un tuteur équitable avec deux enfants en plus. Mais pour compenser ses efforts, il fallait bien que je lui verse une pension et le félicite de son travail. J'ai cependant fait des efforts de m'entretenir annuellement avec Haruki, bien que j'ai conscience que cela est une présence bien maigre.

    - Je ne vous en veux point, tousan, je suis quelqu'un qui ne s'attache pas facilement, mais Ran a toujours été spéciale pour moi.

    Ran sourit au compliment, touchée.

    - Si vous avez terminé de me questionner, je pense que nous avons aussi nos droits de nous interroger sur le pourquoi la petite Ran s'est retrouvée seule dans un premier cas, vous ne pensez pas ?

    Voyant l'effet escompté de sa question, Yamamoto Nagisa les laissa dessus, disant que le temps lui était compté. Aussi, Callel dut accompagné le père de son ami jusqu'à la gare de Tokyo pour prendre le shinkansen pour Kyoto. Suivant son départ, il a demandé à récupérer les preuves filmés car cela pouvait toujours lui servir au cas où les Tsukihana voulaient quand même porter plainte pour une raison ou une autre mais il a quand même accepté d'envoyer numériquement la séquence filmée numérisé dans son ordinateur portable. Le voyant si préparé, les Tsukihana avaient bien des choses à dire dessus, mais pour l'heure ils devaient s'occuper d'un autre problème.

    Ran attendait la réponse de sa mère.

    Elle se souvenait bien qu'elle avait dit que ses souvenirs autour de l'accident de voiture étaient flou, mais est-ce que cela concernait aussi le repas avec ses parents qui ont trompé leur petite-fille pour l'abandonner derrière le restaurant même où ils avaient déjeuné ?

    Mais Kanako n'avait pas de réponse.


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