• Chapitre 6

    Point de vue : Claire Lyu 

    Mi-décembre – début-janvier

                Depuis que nous nous sommes données le mot de trouver ce qui se cache derrière cette histoire macabre, on se retrouve chaque vendredi soir –afin que ça ne compromette pas nos cours (car oui, on suit encore les cours en parallèle à ce péripétie improvisé, je rappelle que nous ne sommes des premières années)- et nous nous mettons au calme dans une salle inutilisée pour nous entraider sur nos devoirs et occasionnellement discuter sur notre affaire.

    Par ailleurs, on se parle aussi en dehors de cette petite bulle rien qu’à nous. Y compris en histoire où on a également élue notre seconde bulle. On s’installe toutes les quatre au fond de la salle, prenant deux colonnes de tables, et on complote pour la suite des évènements. Et je ne vous cache pas que cette soudaine amitié en a surpris plus d’un. Tout comme celle d’Albus et de Tobias. Mais en beaucoup plus d’impact, puisque cela compte les quatre maisons.

    Un mois s’est écoulé et toujours aucune nouvelle drame. Je devrai certes, en être contente, mais j’ignore quel est le sentiment qui m’oppresse, je ne me sens pas du tout rassurée. Comme si le danger nous guettait dans l’ombre.

    Et puis ce sont les vacances de Noël.

    Tout Poudlard est ébullition à l’approche des congés scolaires à passer en famille. La retrouver après trois mois de séparation était vraiment un bouffé d’air frais. Dans le propre comme dans le figuré. Dehors, le temps s’est considérablement rafraîchit et on voit de la givre apparaître sur tous les vitres de l’école (notre salle commune paraît encore plus féerique avec les fenêtres en arcades gelées), on a suspendu les cours d’Astronomie qui deviennent vraiment insupportable à suivre mais le souvenir le plus choquant étant néanmoins les cours de potions où l’on voit carrément nos souffles dès qu’on expire. De quoi refroidir les ardeurs (sans jeu de mot). Bref, le jour où le Pourdlard express vient nous chercher pour nous ramener à Londres arrive.

    « Bonnes vacances et bonnes fêtes, les filles ! » je souhaite à Rose et Alice.

    Elles me rendent mes vœux avant que je ne passe par l’embrassure de la porte et leur laisse à leur occupation avant de descendre. Dans la salle commune, je trouve Albus et son meilleur ami, beau gosse Wyatt, en train de parler sur un quelconque sujet pour passer le temps en attendant leur troisième membre, Rose Weasley. Je leur salue avec un petit signe de main, ne voulant pas trop les déranger et rejoints Alfred qui est sur le point de sortir. On dévale les marches sans un mot, je pense qu’entre nous tous, c’est le seul à ne pas se réjouir des semaines à venir. Sur le chemin je croise Harley avant qu’on ne rejoigne la grande salle pour notre dernier repas avant deux semaines.

    « On se rejoint dans le train ? »

    Je confirme en hochant la tête avec un large sourire.

    Pendant le repas mon regard croise celui de Clara et nous nous échangeons un sourire, nous comprenant. Puis on en fait de même avec Chloé qui est la seule du groupe à rester retenue entre nous. Je dois dire que son statut l’y oblige mais bon, elle n’a pas besoin d’être si carré avec nous, après tout nous partageons un secret. Et puis même mes parents ne m’imposent pas ça. Enfin, ils sont aussi immigrés alors on n’a pas notre mot à dire. Je ne suis d’ailleurs pas la seule, Emil observe mon manège sans rien dire mais son regard le fait très bien pour lui. Pour ses vacances, il retourne en Danemark avec sa famille et celle d’Io, ils rentrent cependant aussi tôt que moi, bien que ce ne soit que le lendemain. Pour faire bonne figure, je lui souris et retourne à mon repas. Du coin de l’œil je remarque qu’Elias Nott est attablé chez les verts et prend son repas en compagnie de son cousin et leur ami, Stefan les ayant rejoint. J’ai toujours un peu de mal avec lui, il n’est pas très bavard et le peu de fois qu’il ouvre la bouche c’est pour s’adresser à ses proches, nous mépriserait-il ?

    Comme promis, on se retrouve dans un compartiment pour nous. On a bien pris soin de fermer la porte afin que personne ne puisse nous déranger. Les autres se trouveront bien une place ailleurs. Après tout le train est loin d’être rempli même si la grande majorité des élèves rentrent tous durant cette période de l’année. Bref, ce ne sont pas nos problèmes. On commence à discuter.

    « Bien, nous sommes tous réuni ici en ce jour pour une raison : comme vous l’avez pu constater, nous retournons tous chez soi pour fêter Noël et la nouvelle année en famille, ce qui veut dire qu’on suspend momentanément nos recherches sur l’identité et de la cible, et du scélérat. Mais il est clair que l’on reprendra illico dès notre retour, dont une qui rentre bien avant nous tous. »

    Waouh, je n’imaginais pas voir Harley comme ça, elle qui d’habitude est du genre rabat-joie, en train de se plaindre et critiquer. Ça change beaucoup, ce doit être ses gènes de Gryffondor qui ressortent, son instinct de leader. Je remarque enfin que leur regard est tourné vers moi. En effet, je suis celle qui rentrera directement après le nouvel an, mes parents seront trop occupés pour s’occuper de moi. Et bien que j’aie une gouvernante, je ne voudrai pas prendre de son temps en ces jours de fête. J’hoche la tête.

    « Ne vous inquiétez pas, je tâterai le terrain à votre retour. »

    Comme pour me confirmer, les deux rapaces présents hululent à mes paroles. Owl, la chouette effraie de Clara bat même ses ailes semblant tout joyeux, tandis qu’Olive, le hibou aussi retenu que sa maitresse Chloé, se contente de me toiser.

    En réponse à leur affirmation, les filles sourient et on finit le trajet dans une ambiance bon enfant en profitant des friandises de la sorcière au chariot.

    À l'arrivée de la locomotive à la gare de Londres, tous les élèves sortent du train et partent rejoindre leur famille avec leur maigre affaire. Pour ma part, je prends le temps de saluer mes amies avant de descendre du wagon et chercher ma nounou du regard. Mais je ne la trouve pas, à la place mon père m’y attend.

    « Papa ! » j’accoure vers lui comme une gamine, remarque j’en suis une.

    « Bonjours ma puce, comment vas-tu ? » me répond mon père en me prenant dans ses bras.

    « Super bien depuis que je t’ai vu ! »

    « Tant mieux, ta mère a eu un petit empêchement, on va l’attendre à la maison, d’accord ? » il sourit tendrement en m’entraînant dans un coin de la plateforme pour transplaner.

    « Pas de problème, je suis déjà très contente que tu aies pu te libérer aujourd’hui ! »

    « Tu ne croyais tout de même pas qu’on allait te laisser seule en compagnie de Delphine alors que ça fait trois moi qu’on ne t’a plus vu »

    Je me tourne vers la source de la voix qui m’est si familière qu’un sourire m’orne le visage : « Maman ! »

    « Ah te voilà, on comptait te rejoindre à la maison. »

    « Et moi, j’ai cru vous rater ! Heureusement que le problème s’est vite réglé au département des sports », elle soupire puis me sourit et me prend la main droite, qui était libre « Bien, et si nous rentrons ? »

    C’est entouré des mains de mes parents qu’on rentre à la maison.

    « Alors, c’est comment Poudlard ? Est-ce si bien qu’on le dit ? Il y a vraiment des fantômes dans les couloirs ? As-tu eu peur ? Et comment c’est de les traverser ? Le plafond est-il vraiment magique dans la fameuse grande salle ? »

    « Ah, il y a quelqu’un qui a dévoré l’histoire de Poudlard pendant ton absence »

    La remarque de maman me fait sourire tout comme le flot de question de papa. Je prends bien soin de répondre avec la plus grande précision pour ne pas le laisser sur sa faim. Je lui parle de la Dame Grise, aussi nommée Helena Serdaigle, la fille de notre fondatrice, je décris les couloirs dont les murs sont remplis de tableau dont les sujets sont dotés de paroles et qu’il y a des armures dans certain. Et je détaille avec perfection le décor de la grande salle, vraiment la salle à ne pas rater si on va faire un tour à l’école.

    « Et les escaliers ? Sont-ils comme on le dit, capricieuse ? »

    Je repense à cette soirée qui a débuté à cause d’un de ces escaliers mouvants, qui nous a menés dans ce couloir, et qui est à l’origine de mon agacement sur une affaire dont je n’ai aucune chance de voir la solution à ce train. Je retourne mon attention sur mon père et lui répond avec un petit sourire.

    « Oui, très. Mais je crois que c’est aussi à eux que je me suis des amies exceptionnelles. »

    Ma réponse semble leur plaire, mes parents sourient, rassurés.

    Pour Noël, mes parents ont acheté un beau sapin qu’on a pris soin de le décorer ensemble de guirlandes scintillantes qui s’allument dès qu’une personne entre dans la pièce, de boules joyeuses qui entament des chants quand on leur demande gentiment et d'autres objets décoratifs tout aussi radieuses.

    En ce jour, on le fête entre famille, le réveillon seulement à nous trois, le lendemain pour la naissance, on la passe avec la famille du frère de mon père. Et c’est une ambiance vraiment joyeuse et le nombre de cadeau qu’on a sous le sapin est une perspective encore plus réjouissante. Je revoie des cousins qui n’étudient pas à Poudlard mais à Mahoutokoro, car les sorciers d’Asie n’ont qu’une seule école de magie et il se situe au Japon, dans les cieux. C’est vraiment un endroit fabuleux, autant que Poudlard ! J’ai eu l’occasion de le visiter durant les vacances d’été de mes neuf ans, quand mes parents sont retournés pour des visites familiales. Et j’aurai bien voulu étudier aux côtés des élèves chinois, coréens ou japonais ! Seul contrainte : l’altitude.

    Eh oui, ma phobie a tout gâché, mais bon, je ne me voyais pas non plus vivre loin de mes parents, ils ont traversé le continent sûrement pour une bonne raison pour ne pas vouloir rester. Alors ce n’était vraiment pas la peine de faire un caprice et souhaité retourner là-bas, quelles ingrate, je ferais.

    Bref, je passe une semaine en leur compagnie pendant les cinq jours où mes parents s’absentent pour le travail –ils n’allaient pas prendre un congé aussi long, ils l’ont donc coupé en deux parts. Et c’est vraiment amusant d’apprendre les enseignements que mes cousins ont au contraire de nous, élèves anglais. Par exemple, ils ont des cours de langue pour pouvoir s’apprendre à se communiquer, sinon les élèves resteraient entre nation, et l’apprentissage d’arts martiaux, pour savoir se défendre en dehors des cours de défense. Ils ont également des cours spéciaux qu’ils appellent des clubs sportif ou artistique, je crois que ce doit l’équivalent des options chez nous, seulement ils s’initient dès la première année. Et visiblement, ils sont très côté moldu. D’autre fois, ils me parlent de ce qu’ils font en dehors des cours et clubs, comme les blagues qu’ils font. Une fois, mon oncle m’a aussi raconté une anecdote de sa scolarité dont il était question d’un sortilège qui a beaucoup inspiré ses enfants.

    « Je t’assure, ça nous a été grave utile, au moins tu ne te feras pas repérer…»

    « Pour quoi donc ? »

    « Quand tu veux trafiquer… » Mon cousin se tait en reconnaissant la voix.

    Je me fige en entendant les pas qui se rapprochent. Mon père nous rejoint en ayant les poings sur les hanches.

    « Qu’est-ce que tu apprends à ma fille, sale voyou ? Et toi, alors ? Tu ne les surveilles pas en tant que tuteur ? » Ajoute mon père en s’adressant à mon oncle.

    « Mais je suis tout à fait responsable, tu n’as rien à me reprocher, ces enfants ne font que s’amuser, c’est de leur âge », nous défend son frère.

    « Et puis, ‘Pa, tu vas me faire croire que tu étais parfait à ton âge ? »

    Il s’apprête à donner une réponse immédiate mais en voyant l’expression de son cadet, il s’abstient. À la place, il se racle la gorge et nous demande d’aider les dames dans la cuisine. Super, le changement de sujet. Trop suspect, surtout.

    J’aurai au moins appris quelque chose, et je compte bien l’utiliser à la rentrée. On prépare le réveillon, le repas pour tout un régiment, les cartes de vœux à envoyer et autre. On passe la journée à s’amuser et manger. Ce sont vraiment des moments inoubliables. Le soir venu, on se réunit tous sur la terrasse et prépare des feux d’artifices. Le moment du décompte arrive. 5…4…3…2…1

    « Bonne année ! 新年快乐 ! » On s’échange les vœux d’une voix.

    C’est un brouhaha pas croyable ! Mais c’est fou comme on se marre.

             Bon, me voici de retour à Poudlard ! Seule. Ça fait tout de même un fort décalage. Et dire qu’il y a pas deux jours, j’étais avec ma famille en train fêter l’an, là je suis revenu sobre à l’école. Loin de dire que ce n’est pas amusant à l’école mais, avouez qu’une fois les festivités passés, il n’y a plus rien d’amusant de trainer dans les couloirs alors qu’il n’y a pas grand monde. Surtout quand les autres sont encore bien au chaud chez soi. Là, je plains particulièrement une personne de ma connaissance.

    « Oh, Alfred, tu ne t’es pas trop ennuyé seul ? » C’est en effet le seul de la promo qui est resté, du moins de notre maison.

    « Non, ça va. C’était très marrant, les décorations en cette période ! Je me suis amusé dans la neige ! »

    « Ah tant mieux. C’est vrai que c’est un peu dommage qu’il ait déjà fondu. »

    « Ouais, mais le temps reste tout même encore frais. »

    « Ça, c’est sûr. Et ce n’est pas dans les cachots qui vont te démentir. » Je plaisante, ce qui me fait penser à quelque chose. Mais pas sûr que ça va marcher -oh puis zut !-, qui ne tente rien, n’a rien. « Et euh, Al, juste par curiosité, il y  avait beaucoup qui sont restés ? »

    « Oh, non, une dizaine tout au plus, il y avait d’un peu toutes les maisons. Les jaunes et les verts étaient un peu plus nombreux. » Bingo.

    « Et il y avait qui chez les Serpentard ? »

    « Euh, je ne pourrai pas te dire leur nom, je ne les connaissais même pas de vue. En tout cas, ils doivent être des années supérieures. »

    « Je vois. »

    J’espère que je ne parais pas trop étrange. Je ne voudrai pas qu’il soupçonne quoi que ce soit. Je me demande si le malfaiteur à encore agis. Le lendemain, les Stewart reviennent aussi. Il reste une semaine encore de congé, je dois trouver quelque chose pour faire avancer notre affaire. Et si je demandais de l’aide aux cousins ? Sont férus, là-dessus, non ?

    « Dites, les garçons, en général comment un enquêteur résout une affaire ? Quel est le déclic qui l’y permet ? »

    « Hum, c’est assez difficile à répondre, tu nous demande un peu comment se termine l’affaire, là. »

    « Et puis chaque auteur de polar a de différent méthode pour mener ses recherches », poursuit Emil.

    « Mais si tu veux vraiment du classique, souvent les détectives retournent sur la scène du crime et y font un examen minutieux »

    « Après, il trouve des témoins ou suspect et peu à peu, il trouvera la réponse »

    « D’accord… Est-ce que je pourrai vous en emprunter un roman policier ? »

    « J’aimerai te répondre oui, mais j’ignore ta cadence de lecture et comme on en a ramené que des nouveaux… »

    « Dans ce cas, répondez-moi non, tout simplement. » je tranche, sidérée de leur addiction.

    « On pensera à toi, après en avoir fini le premier, promis. »

    Comme ils me l’ont conseillé, je retourne sur les lieux de forfait. Et je dois avouer qu’il est vrai qu’on y est plus retourné depuis l’incident. C’est sûr, la fois où on s’est retrouvé on était sur le point, mais comme ça s’est débouché sur une toute autre manière imprévue, on y a plus repensé. Je serai donc la première à y reposer les pieds. Je grimpe doucement les marches et arrivé dans le couloir, j’ai un moment d’hésitation. Et si jamais ça se reproduis alors que je suis seule ? Dois-je arrêter le truand ? Ou plutôt analyser et battre en retraite pour concrétiser un plan? Ou alors… quoi ? Je ne suis ni brave, ni débrouillard, j’ai juste de l’imagination et je ne crois sincèrement pas que ça va m’aider dans la situation. Ça risque même d’aggraver, puisque mes nerfs seront mis à rude épreuve et je pourrai très bien déformer la réalité. Pendant que je médite, l’escalier prend la décision pour moi, il prend ses marches en son centre et change de direction. Merci de me lâcher.

    Bon, pas le choix je dois avancer -à moins que j’attende à nouveau qu’il se retourne vers moi, ce qui est peu probable- et puis, j’ai promis aux filles de préparer le terrain, c’est le moment ou jamais.

    Je marche prudemment le long du couloir en faisant attention à ne pas faire de bruit. Je le trouve toujours aussi sombre bien que les torches s’allument sur mon chemin et puis l’absence de son ne me dit rien qui vaille. Et voilà, mon imagination reprend le galop. Je dois vraiment me calmer. J’arrive au bout, aucune lumière ne filtre au sol. Pas de porte à moitié ouverte/fermée. Evidemment, qu’est-ce que je croyais ? Que ce serait aussi simple ? D’ailleurs, j’ai oublié c’était quelle porte. Je ne vais tout de même pas les ouvrir une par une. Pourquoi pas. Je me tourne vers la droite tourne le poignet. Mauvais choix. Ce sont les toilettes condamnés de Mimi. Au moins, elle ne semble pas présente. Je me dirige vers les lavabos et admire les robinets. Il me semble que l’un d’eux il y’en a un où une gravure de serpent s’y trouve et d’après l’histoire de Poudlard ce serait la Chambre des Secret de Salazar Serpentard. Apparemment, ç’aurait été détruit à la fin de la grande guerre de l’école, mais rien n’est sûr. J’approche mon visage de la fontaine. Des gouttes secouent la surface lisse de l’eau et l’écho résonne dans le sanitaire.

    Je pousse un cri. Et recule violemment, je trébuche contre mon pied et m’écroule sur le sol humide. Je suis toute mouillée et tremblotante.

    « Oh, c’est bon, pas la peine de crier comme ça. Je ne suis pas si horrible. »

    Le fantôme qui hante les toilettes est là. Mimi a surgit du lavabo en me faisant une frayeur pas possible et me dit ne pas être horrible. Elle ne doit plus savoir ce qu’elle dit avec son regard de folle qui me toise de haut de son perchoir d’esprit.

    « A moins que c’est ce que tu penses… » Reprend-elle lentement.

    Sentant le danger, je trouve vite un terrain d’entente ou plat.

    « Dis, Mimi, tu te souviens de la nuit d’Halloween ? « 

    « La fois où je vous aies fait peur ? Comment pourrai-je oublier ? »

    « Mais euh, tu sais pourquoi on s’est enfui ? Il était assez tard et on a croisé…»

    « Moi, bien sûr. Pour une fois que je fais peur volontairement à quelqu’un »

    « Ai-je bien entendu ? Tu as dit ‘pour une fois’, Mimi Geignarde ? » Oh, ho, ça commence à craindre, là « Mais tu es toujours affreuse ! » Le poltergeist su nom de Peeves apparut d’un coup éclate de rire cruel tout aussi imprévu tandis que sa congénère éclate en sanglot, il se tourne vers moi. « N’ai-je pas raison ? »

    « Euh, j’ai à faire. Je vais vous laisser. » Et je détale sans demander mon reste.

    Bon dieu, qu’ils sont pénibles ces morts ! Ne peuvent même nous venir en aide alors qu’ils traversent les murs et peuvent donc tout savoir sans avoir à espionner ? –enfin, c’est de l’espionnage, mais bon…

    Alors que je peste contre ces esprits, sans prendre en compte où mes pas me mènent, j’arrive à la volière qui est sur le chemin de ma salle commune. J’ignore par quel Saint-Esprit on me demande d’aller ici, mais je vais en profiter pour demander des avis à mon oncle ou mes cousins. Que feraient-ils à ma place, en tant que blagueur ? Et j’en profiterai pour leur demander d’autre astuce.

    Tout à mes plans pour les jours à venir, j’arrive au sommet et la voix rugit.

    « Tu n’es pas possible ! Si tu continues je t’envoie à Azkaban ! Et je ferai en sorte qu’on ne te nourrisse pas pour laisser ton corps pourrir avec le temps ! »

    Je reste tétanisée sous ces insanités. La voix est toujours aussi abominable que dans mes souvenirs. Aussi gutturale qu’un alcoolique et aussi éraillé qu’elle soit cassé après avoir autant crié.

    « Et dire que tu n’es qu’en première année ! Pourquoi est-ce que tu ne peux être comme ce Serdaigle… »

    Ne m’attendant absolument à ce qu’il reprenne, je sursaute et sans pouvoir me contrôler, mes jambes bougent d’eux même, m’entraînant hors de ce couloir où je ne suis séparé que d’un mur de cet horrible personnage.

    La situation devient urgente, maintenant même quelqu’un de ma maison risque d’être touché par les menaces.

    Dans ma course affolée, j’en oublie même ce que je voulais envoyer à mon oncle, mais ce n’était pas plus mal, j’avais oublié de quoi rédiger pour la missive. Mais qu’est-ce que je comptais faire en ayant rien sur moi ?