• Chapitre 2

     La rentrée

    1ère (et 2) septembre

                            La porte du wagon s’ouvrit et une jeune brune entra dans le couloir en traînant sa malle derrière elle, elle baladait son regard dans les alentours pour trouver un compartiment en particulier. Son regard marron finit par s’accrocher à un encadrement ouvert qui montrait une jeune fille auburn avachie sur la banquette. Elle avait les paupières baissées mais la brune se doutait que ses yeux étaient bleus en dessous. En s’approchant pour sûrement réveiller son amie et annoncer son arrivé, l’autre se redressa soudainement, totalement éveillée.

    « Surprise ! Tu attends depuis longtemps ? » S’exclama Claire, prise par surprise.

    « Non, ça va, par contre je suis épuisée avec mon départ précipité », répondit Chloé en s’étirant. « Eh bien, installe-toi. »

    À ce moment, il eut un grand charivari dans les couloirs et deux filles apparurent dans le compartiment, elles refermèrent précipitamment la porte et s’installèrent sans cérémonie sur les banquettes rouges et moelleux.

    « Raah, je n’arrive pas à croire que tu commences dès le début de l’année », grogna une jeune fille châtain du nom d’Harley.

    « Et encore, elle n’a pas encore débuté puisque nous ne sommes pas encore à l’école », corrigea la blonde au nom de Clara.

    « Et tu en es fière ? »

    « Ben oui, quand m… », Clara n’acheva pas sa phrase en voyant l’aura noir.

    Chloé lui aurait envoyé sa baguette si elle n’y tenait pas, elle désapprouvait son comportement désobéissant et ses nombreuses infractions car cela dérangeait parfois sa concentration lors des moments importants. Et avec du recul, elle remarqua que c’était également la raison pour laquelle elles s’étaient rencontrées.

    « Bon ! » Déclara Claire pour changer de sujet, elle s’assit face à Chloé et remarqua « Où sont vos malles, les filles ? »

    Ces dernières se regardèrent et se rendirent compte qu’en effet, elles n’avaient plus leurs valises dans leur main ou tout simplement avec elles.

    « Un mensonge rassurant ou une vérité ahurissante ? » dit Harley.

    « Une vérité tout court, ce n’est pas possible ? » répliqua la verte.

    « Ben si : On les a oublié dans le dernier compartiment », répondit la jaune.

    Un silence accueillit la réponse.

    « Rappelez-moi pourquoi je me suis mis avec vous, déjà ? »

    « Parce que tu nous aimes. »

    « Et le pire c’est que je ne peux même pas le contredire. »

    Les filles en furent émues par cette déclaration (quelque peu forcée). Il eut un autre silence alors que l’auburn avait toujours une main sur le front.

    « Bon, ne vous plaignez pas si vous ne retrouvez pas vos affaires. »

    « Pas de prob’, de toute façon, les elfes de maisons nous les renverra dans notre chambre », assura Clara.

    « Et puis, mon père a ensorcelé ma valise avant que je ne vienne. Pas de risque de vol. Mais qui voudrait piquer quoique ce soit entre pensionnaire ? »

    « Oh, mais les cleptomanes existent, hein. »

    « Ah, par contre, je n’ai pas de sou ni de jeu, je compte donc sur vous ! »

    Derechef un silence, mais ça n’avait rien de pesant, au contraire plutôt apaisant puisqu’aussitôt, ce fut rompu par le rire des quatre filles. Eh bien, on pouvait dire qu’elles débutaient bien l’année !

    « Et dire que nous sommes en deuxième année… » La voix de Claire se fit loin.

    « Ça va, pas comme si on était devenu vieille et aigri », relativisa Clara.

    « J’imagine que ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, l’année dernière est passée rapidement », expliqua Chloé.

    « Ouais, surtout que là, on revient plus expérimentées mais aussi moins de temps pour se reposer. » se plaignit la rouge, pour changer.

    « Ceci, on ne le saura qu’avec l’emploi du temps »,

    « Vous croyez qu’on aura encore beaucoup de cours en commun ? » Claire faisait encore sa sentimentale.

    « C’est sûr que ce serait bien. » Clara eut un rire « Quand je repense pendant les cours d’Histoire de l’année dernière, on en aura causé des surprises. »

    « Surtout que ce professeur ne remarquait rien », soupira la verte.

    « Arf, oui, l’Histoire avec Binns. Je ne sais pas si je peux encore supporter ça pendant un an », déprima la rouge.

    « Il faudra bien, ce ne sera pas demain la veille que cela va changer. C’est tout de même un fantôme »

    « Qui ne veut pas trépasser. »

    « Et qui est mortellement ennuyant. »

    Elles éclatèrent de rire. Un son se fit derrière la porte, le temps qu’elles reprennent contenance, celle-ci s’ouvrit. Et deux têtes qui ne leur étaient pas inconnus apparurent. Les quatre filles les observèrent avec curiosité.

    « Coucou, les filles, c’est possible de bien vouloir nous recueillir, nous pauvres garçons abandonnés qui ne trouvons pas de place ? » dramatisa John Hopkins.

    « Oui, bien sûr, vous vous êtes fait éjecter de votre cabine ? »

    Il rit à la plaisanterie de sa camarade jaune et entra dans le compartiment. C’était un de leur camarade de classe, et de maison dans le cas de Clara, il avait les cheveux étrangement gris pour son jeune âge et des yeux violets encore jamais vu, souvent Claire lui donnait la nationalité d’un russe pour elle ne savait quelle raison, mais c’était un garçon très sympas et drôle. La preuve avec son exagération, il réussit à arracher un sourire sur les lèvres de chacune de ses interlocutrices. Par ailleurs, l’année passée, il avait aussi participé au défi qui mettait Albus Potter en jeu et c’est lui qui avait découvert la couleur jaune, celle de sa maison. Enfin, il n’était pas le seul, un autre le suivit.

     « Au fait, Clara, tu n’aurais pas perdu ça, par hasard ? » demanda Kenneth Boot.

    Lui aussi était dans la maison Poufsouffle. Il avait les cheveux blonds et les yeux noisette qu’il les gardait constamment à moitié ouvert, comme s’il pouvait tomber de sommeil d’un moment à l’autre. Serait-il narcoleptique ? Mais ce n’est en rien un mauvais bougre, Clara l’appréciait bien, ils leur arrivaient de traîner ensemble et discutaient notamment des jeux « widéo » que Claire ne comprenait pas encore le concept. Et bien que Chloé en sache un peu plus sur le sujet, elle ne cherchait pas à l’expliquer à son amie, qui en est frustrée, vu qu’Harley n’en savait pas plus. Cette dernière le trouvait d’ailleurs assez étrange, car il était vrai que c’était un garçon intelligent et surtout très malin qui veut arriver à ses fins, seulement ce doit être sa paresse qui a convaincu le choixpeau de l’envoyer là où il se trouve. D’un autre côté, il fallait aussi admettre qu’il arrivait au blond d’être acharné… lors des parties sur ces jeux widéo. En guise de preuve de sa ruse, l’année dernière, il avait grandement contribué au défi au sujet de la palette Potter –comme l’avait nommé Clara-, c’était ingénieux de sa part.

    « Oh, Owl ! » s’exclama joyeusement la blonde en la récupérant.

    « T’es pas croyable, tu as réussi à l’oublier ? » souffla la Gryffondor.

    « Tu peux parler, toi, où est Pandore ? » S’enquit la Poufsouffle en posant la cage de sa chouette sur ses genoux tandis que les garçons s’installaient.

    « Moi, c’est différent, je l’ai laissé exprès. » répliqua-t-elle.

    « Trop méchante ! Pourquoi tu as fait ça ? » S’indigna Claire.

    « De toute façon, l’ingrate avait trouvé une compagnie bien plus intéressante. »

    « Eh, c’est quoi ça ? À vous entendre, on croirait que vous vous êtes arrêté quelque part avant de nous rejoindre. Je croyais qu’on devrait se retrouver immédiatement ? » Reprocha la verte en les fusillant du regard.

    Aussi incroyable que cela puisse paraître, Chloé Rivers était d’une nature possessive, elle n’appréciait que moyennement que ses trois filles, qu’elle a acceptée comme amies, aillent voir ailleurs.

    « C’était bien le cas, mais pour trouver le compartiment, il fallait bien qu’on cherche le wagon. Et sur le chemin, on a rencontré d’autre camarade qui nous ont retenus et pour s’en débarrasser, j’ai dû user de mes dernières farces. C’est pour ça qu’on était pressé », se défendit Clara.

    On la regardait alors tous avec un regard blasé. Enfin sauf Kenneth pour qui c’était l’expression habituelle.

    « Clara, tu devrais laisser tomber le mensonge », déclara finalement Claire.

    « Tu sais pour le peu qu’on puisse connaitre de toi, c’est que tu n’as absolument pas besoin de prétexte pour faire des blagues. Alors pourquoi te chercher des excuses ? » Lâcha Chloé, le regard soupçonneux.

    « Et surtout que c’est à cause de toi, si j’ai dû prendre la fuite. »

    « En définitive, on te blâme tous, ma petite Clara », conclut John.

    Les trois pouffèrent de rire en voyant la moue réprobatrice de la blonde. Au final, elles en restèrent là sur ce sujet et discutèrent de chose encore plus passionnante que cette année pouvait leur offrir. En effet, puisqu’ils étaient maintenant en seconde année, il leur était permit de pouvoir entrer dans les équipe de Quidditch de leur maison.

    « Hm, ça ne m’intéresse pas des masses. J’en entends suffisamment parlé avec mon père pour champion », déclara Harley en se rétractant.

    « Et surtout, on en aura moins de temps de pause », se plaignit Kenneth.

    « Bande d’ignorant, vous ne savez pas ce que vous ratez ! »

    « Pas grand-chose, parce qu’imagine tu n’es pas sélectionné, ce serait de l’espoir pour rien », relativisa John.

    « Je ne peux pas être recalé, ils perdraient gros. » Dit Clara, confiante.

    « C’est sûr que c’est ce qui en manque, des batteurs… »

    « Oh, toi, ça va, hein ! Ne prends pas les grands airs, juste parce que tu as l’intention d’être attrapeuse. »

    Et s’en suivit d’un débat sur les postes les plus utiles dans ce sport adulé. Dans quelque wagon plus loin, c’était comme l’avait dit sa propriétaire. Pandore se trouvait entre de bonne main. Lovée contre le corps du garçon qui l’a recueilli, elle donna ensuite un coup de queue à son semblable. L’autre miaula.

    « Eh bien, Pandora ? Tu n’aimes pas que Pandore te fait la cour ? »

    Pour toute réponse, le chat donna un coup de patte à sa congénère, qui lui fut rendu. Ruben Smith rit à cette scène, attendri, et il ne fut pas le seul. En face de lui, deux juvéniles visages identiques ou presque ne pouvaient quitter ces deux félins des yeux. Un finit par demander :

    « Est-ce que je le peux prendre dans mes bras ? »

    « Tu préfères la femelle ou le mâle ? Dans tous les cas, je ne peux pas te dire qui est le plus vilain, de un parce que l’une ne m’appartient pas et de deux, je viens de recevoir l’autre. »

    « Eh bien, la femelle, alors », se décida le plus jeune.

    Il prit doucement l’abyssin des deux mains et la serra dans ses bras. Appréciant le geste, Pandore se laissa faire en poussant un ronronnement de plaisir. Son jumeau le regardait avec envie.

    « Tu veux aussi prendre Pandora dans tes bras ? » proposa gentiment Ruben.

    Le petit blond acquiesça vigoureusement et enferma ses bras autour du chat tigré roux. Peut-être un peu gêné, la petite créature repoussa mollement son assaillant de sa patte tout doux. Le garçon n’en apprécia que plus cette attitude.

    « Bien que libérer de ces deux boules de poils, me voilà entouré de deux adorateur de ces derniers », commenta comiquement le Gryffondor.

    « Tu ne les aimes pas, toi… ? » demanda le jumeau avec son chat.

    « …Ruben Logan Smith ? » désigna l’autre jumeau avec Pandore.

    « Comment savez-vous que… », S’étonnait le dénommé.

    « C’est indiqué sur ta malle », expliqua le dernier.

    « Et même s’il y a une autre à côté, ça m’étonnerait fortement que tu t’appelles Harley, à moins que tes parents aient voulu faire original », renchérit le premier.

    « … » Médita le rouge « C’est pas vrai, je vais finir par croire que je suis entouré d’observateur », réalisa Ruben, il jeta un regard à son tour sur les valises plus qu’inédit des frères car recouverts de prune dirigeable, de lavande et d’autre plante qu’il n’avait pas encore connaissance et son regard s’arrêta sur les noms « Hum, alors, toi, tu es Lysander Scamander et toi, tu es Lorcan ! » révéla-t-il en montrant d’abord celui avec Pandore puis avec Pandora.

    Les deux garçons écarquillèrent les yeux et s’échangèrent un regard avant de diriger à nouveau vers leur interlocuteur.

    « Comment l’as-tu deviné ? » questionnèrent-ils d’une même voix. « Nous avons pourtant volontairement échangé nos malles de côté. »

    « Ha, ha ! J’imagine que vous n’êtes plus les seuls à vous croire malin. Comme votre relation semble si lier qu’on croirait fusionnelle, j’ai eu ma petite idée de ce dont vous pourrez faire pour embêter les autres, c’est-à-dire inter changer votre identité, c’est très commun chez les jumeaux », s’expliqua-t-il.

    Les expressions de ses deux cadets –il en était sûr maintenant- en valait le détour. Leur surprise passée, ils lâchèrent un sourire, vaincus.

    « En tout cas, ils sont trop adorable, ces chats ! »

    « Je suis partagé mais en même temps ne peux être que d’accord, je sais maintenant pourquoi la propriétaire de ce chat me la laissé. Il est vraiment difficile de s’occuper de ces garnements. »

    « C’est pour ça que papa ne voulait pas qu’on en ait à la maison. »

    « En même temps avec tous les nargoles qui s’y trouvent, ce n’est pas facile tous les jours », répondit Lysander.

    Ruben n’avait aucune idée de quel créature ces deux garçons parlaient et honnêtement, il ne voulait pas trop savoir. Ils passèrent ensuite le reste du trajet à parler des animaux de compagnies que l’école autorisait et quelque fois, des débats avaient lieu.

    À la fin de la journée, où après le signal d’une préfète rousse –une Weasley ont-ils supposé, quant à savoir laquelle- ils s’étaient vêtu de l’uniforme avec la cravate rouge pour Ruben et sans couleur pour les deux premières années, les jumeaux finirent par lâcher les félins qu’ils n’avaient cessé de cajoler de tout le trajet. La locomotive finit par s’arrêter et le deuxième année emprisonna à nouveau les deux chats sous sa garde avant de saluer les garçons et leur souhaiter bon courage pour la répartition, ce qu’ils répondirent avec décontraction :

    « Pas d’inquiétude à ce propos, on gère ! »

    Sur le quai de la gare Pré-au-lard, leur chemin se sépara, les petits suivant le demi-géant qui continuait d’effrayer les plus inattendus et les autres prenant les diligences tirés par les sombrals dont pratiquement plus personne ne pouvaient voir, n’ayant pas eu de mort à voir. En se dirigeant vers les calèches dont certains prenait déjà le départ, il rencontre sur son chemin Tobias avec qui il s’entendait assez –Gryffondor et Serpentard, ouh, révolution !- qui ne manqua pas de se moquer ouvertement de son aspect plutôt pathétique.

    « Tu comptes accueillir tous les chats errants ou quoi ? »

    « Compte là-dessus et bois de l’eau fraîche et au lieu de rire comme un zouave, tu n’aurais pas vu ton amie Gryffondor que je lui colle un pain ? » Il était sec.

    « Hum, non, désolé », se retenait-il de rire.

    Puis se reprenant il demanda à ses amis Serdaigle s’ils avaient aperçu le quatuor –qui visiblement avaient fait le trajet ensemble-, car si on en trouvait une, les trois autres n’étaient pas loin. Leur réponse ne fut pas plus concluante. Seul Alfred qui avait des bons yeux, s’exclama :

    « Ah bah, ce n’est pas elles, là-bas ? »

    Faisant volteface, Ruben traqua sa cible à l’aide de l’indication de son camarade.

    « Merci, je vous laisse. »

    Il entendit encore le rire de Tobias Finnigan derrière lui alors qu’il s’avançait vers le groupe de fille.

    « Har ! Récupère ce que tu as oublié ! » Tonna-t-il.

    « Zut, il m’a rattrapé », maugréa la châtaine.

    Tandis que ses amies riaient de son malheur, Harley se tourna vers son ami et poussa un soupir en remarquant sa bestiole. Son abyssin lui jeta aussi un regard méprisant qu’Harley reçu en grimaçant.

    « Merci de t’en être occupé. »

    « Oh, je n’ai pas fait grand-chose, elle est principalement resté dans les bras d’un première année », avoua le brun clair.

    « Il aurait dû le garder », Harley secoua la tête, déçue.

    « Allons, ne dis pas ça, ton père risque d’être triste », Ruben rit en la voyant lever les yeux au ciel « Aller, on se retrouve tout à l’heure. »

    « A tout’ ! » lui répondit-elle.

    Elle lui aurait bien proposé de prendre le transport ensemble, mais la leur était déjà rempli. Par des personnes qu’elle était loin de tolérer.

    « Tiens, tu reviens avec un chat en plus ? C’est un tour de magie ? »

    Les filles regardèrent celui qui avait prononcé ces mots avec doute.

    « Non, Emil, cette blague était nulle. » Même son cousin s’y est mis.

    « Oh, c’est bon, je voulais juste détendre l’atmosphère parce que je la trouvais pesante ! » riposta Emil Stewart, gêné du retour.

    Alors que les filles avaient un début d’esquisse, elles n’allèrent pas plus loin en réalisant ce qu’il insinuait. Tandis que la diligence s’ébranlait pour se mettre en route, Harley se mura dans le silence en enfermant fortement Pandore dans ses bras, qui réfuta en feulant.

    « Libère-là, elle va finir par étouffer », conseilla Ionise Stewart en ayant pitié.

    Pandore aurait pu le remercier à sa façon si ce qu’il dit n’avait pas encore plus énervé la jeune fille.

    « Ça ne te regarde pas que je sache ! » sa voix claqua comme un fouet.

    Et cela eut pour don de refroidir considérablement l’ambiance. Le Serpentard arqua un sourcil, et les trois autres filles se livrèrent dans une conversation muette pour sujet de faire quelque chose. Emil resta le seul impassible.

    « Tu es encore énervé pour ce qui s’est passé ? »

    Elle le fusilla du regard en guise de réponse. Ionise n’en fit pas grand cas, il aurait dû s’en douter que c’est ce qui arriverait s’il s’en prenait à une fille et un rouge de surcroît. Mais ce fut le signal pour Chloé de réagir.

    « Alors c’est pour ça. Tu n’es vraiment pas futée dans ce cas. »

    « Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ? » Riposta l’impulsive.

    « Tu es vraiment puérile pour être rancunière pour des broutilles pareilles », continua la verte dans sa lancée sans se préoccupée du mauvais augure.

    La jaune et les deux bleus se regardèrent avec appréhension. Qu’avait-elle derrière la tête pour dire ça dans la situation actuelle.

    « Puérile ? Est-ce que tu sais ce qui s’est passé pour appeler ça des broutilles ? »

    « Je n’ai peut-être pas assisté, mais je me doute que mon condisciple n’a rien fait de répréhensible », enchaîna Chloé, sûre de son stratagème.

    « Rien de répréhensible ? »

    Le reste des spectateurs sentaient de plus en plus le danger en constatant les répétitions successives de la rouge, montrant son ébahissement et aura menaçante.

    « Dis-lui, toi, Io » trancha finalement la verte.

    Le vert regarda sa camarade dans les yeux avant de saisir tout son plan. Il cligna des yeux, alors tout se reposait sur lui maintenant ? Remarque, c’est un peu son problème. Inspirant, il décida d’agir avant de gâcher tout le trajet.

    « En effet, je ne ferai pas de mal à une mouche. »

    Alors tous les spectateurs pas concerné dans l’affaire retinrent leur respiration, même l’accusé. Et ce qui devait arriver, arriva. Harley explosa. C’était le résultat que redoutait Ionise, mais aussi celle espérer par Chloé.

    « Ah ouais ? Je t’en foutrai, moi, de sainte-nitouche que monsieur veut se jouer ! Attaque Pandore ! »

    Brandissant l’abyssin qui montrait ses griffes, car réduit par les mains assassines de sa maîtresse, Pandore feula dangereusement. Le moindre écart vous défigurerait le visage, et Harley la lâcha.

    « Eh non ! Ne la balance pas ! » S’écria Emil, la première cible en vue « …Sur moi ! » Il se protégea en tendant la main devant le visage.

    Clara blagua comme quoi c’était aussi efficace contre une attaque-éclair de Pikachu. N’ayant aucune idée et pas de temps pour savoir de quoi il en retournait, la diligence des six enfants fut bientôt remplie de crie et agitée de soubresaut en voulant fuir la bête enragée.

    « Ah, vous êtes vraiment pas croyable ! » Déclara Harley en sortant à l’air libre.

    « Je sais, c’est pour ça que tu nous aimes », répondit Claire après elle.

    « C’est vrai que ça en fait partie. » avançait-elle vers le château.

    « Alors, c’est pardonné ? » dit Chloé avec légèreté.

    « …Hum, j’ai quand même un peu de mal avec vous, les serpents. »

    Les désignés se sourirent d’un air entendu. James, qui les remarqua à l’entrée dans le hall, leur jeta un regard narquois mais fut bien plus perplexe en constatant l’état des autres. Et il n’en fut pas le seul, tout le monde les dévisageait d’un regard curieux. Et il y avait de quoi, voir six deuxièmes années être dès le début de l’année dénaturés par les griffures très visibles sur leur visage ou leur uniforme. Ruben qui avait compris que c’était l’œuvre de Pandore, laquelle il avait obligé de retourner auprès de sa propriétaire se sentit soudainement mal, tandis que les autres les regardaient avec empathie. Avant leur entrée dans la grande salle, ils furent par contre arrêtés par la professeure Kurt, qui bien que montrant un visage stupéfait leur aboya de la suivre jusqu’à son bureau où elle leur prodigua des réparations pour leur robes et leur passa de l’essence de dictame pour « réparer les échecs de leur visage », ce sont ses mots.

    « Maintenant, allez rejoindre les autres avant l’arrivée des premières années, et que ça saute ! » leur intima-t-elle.

    Clara était vachement tentée de la prendre en mot et était même déjà pied joint pour rejoindre la grande salle juste pour embêter cette vieille (pas totalement) et rabougrie (pas du tout, en fait) bonne femme (c’est ironique). Mais les autres l’en dissuadèrent à coup de griffes, issu de la belle et habile Pandore.

    « Hmph, je crois que j’ai reçu des effets secondaires de cette attaque. »

    Ils pouffèrent en traversant les couloirs sombres. Au bout d’un moment, une forme translucide sortit d’un mur sous leurs yeux.

    « Peeves, mon ami ! Ça va bien ? Dis, rends-nous un service et va effrayer les premières années, histoire de nous gagner du temps », aborda Clara.

    « No problemo ! C’est ce que je comptais faire de toute façon ! » Fila l’esprit frappeur en éclatant d’un rire maléfique.

    « Ah, je l’adore ce Fantômas ! »

    « Moi, je commence à te détester pour avoir ce genre de relation… »

    « Voyons, Harley, il nous faut avoir des mauvais bougre de notre côté pour s’en sortir dans la vie », philosopha Ionise.

    La punk le regarda en biais et devait bien se l’avouer. Ils accélérèrent le pas pour entrer dans la grande salle pendant que les petits nouveaux étaient trop effrayés par la diversion (ou pas) des fantômes. Rejoignant chacun leur table, ils eurent juste le temps de s’adresser un dernier signe avant que la nouvelle délégation fit leur entrée, guidé par Neville Londubat, leur professeur de botanique. Il s’arrêta à côté du tabouret en bois avec le chapeau rapiécé. Le choixpeau magique s’anima et entonna sa chanson de début d’année.

    « Il était un temps 
    Où des sorciers n'étaient acceptés 
    Mais ce n'était pas pour autant 
    Qu'ils se sont laissés écraser 

    Quatre mages ambitieux 
    Et courageux, Et loyaux 
    Et curieux aux idéaux 
    Nobles pour le futur 

    Renforçant leur magie 
    Liguant contre les calomnies 
    Ensemble ils créent 
    Une école de sorciers 

    C'était Griffondor le leader 
    Poufsouffle aux attentions généreuses 
    Serdaigle à l'esprit aigre 
    Serpentard rusé et roublard 
    Ils se battent pour un renouveau »

    Les élèves installés applaudissent en prenant en compte le message derrière la chanson, et les premières années trop tendus, restèrent figés. Le professeur Londubat commença à recenser les noms des élèves pour la répartition et à chaque nouveau, la tablée en question explosait en acclamation –sauf les verts qui restaient toujours élégants quoiqu’il arrive- pour l’accueil, ce qui rassurait. La liste s’acheva avec un certain Lysander Scamander (soit le jumeau, soit le cousin de Lorcan Scamander, envoyé à Serdaigle) qui fut immédiatement envoyé à Serdaigle à peine le couvre-chef posé sur sa tête. On applaudit courtoisement avant de recevoir le souhait de la directrice, Pomona Chourave.

    Le repas se déroula dans la bonne ambiance où les élèves étaient encore et toujours subjugués par le plafond magique au-dessus de leur tête. Les nouveaux firent connaissance entre eux ou retrouvaient des gens qu’ils connaissaient déjà. Comme c’était le cas avec Albus Potter et sa clique qui parlaient joyeusement avec les jumeaux. De ce que Claire avait compris, ils avaient passés les vacances d’été ensemble. Quel chance, elle avait à peine eu le temps de contacter Clara et les filles et de se voir le jour des achats de fournitures.

    À la fin de repas, l’ancienne directrice des Poufsouffle, maintenant de la direction, rappela les règles intérieures, en l’occurrence ne pas entrer dans la forêt interdite, droit à la magie sans excès et respecter l’extinction de feu. Elle finit par les lâcher, car ils étaient tous trop éreintés.

    Les élèves n’occupant aucun poste de responsabilité rentrèrent dans leur salle commune sans attendre leur reste, tandis que les préfets devaient encore indiquer la démarche à suivre pour les nouveaux. Quand les deuxièmes années, venues en troupeau, se postèrent devant leur heurtoir si familier en forme d’aigle, la voix mélodieuse de celle-ci faillit les bercer.

    « Comment viennent les préjugés ? »

    Hum, voilà un petit exercice du cerveau juste avant de dormir. Étant donné qu’un préjugé est un cliché que le monde se crée à partir de vécu, mais qui est aussi la représentation qu’on nous a inculqué dès la naissance, alors il est évident de dire que les préjugés sont issu de…

    « À partir du moment que l’Homme sait penser, les préjugés viennent avec. »

    La voix de Wyatt devança ses amis, qui n’en furent pas lésés. Jugeant que celui-ci avait une très belle formulation. D’ailleurs son compliment fut même.

    « Joli raisonnement »

    La grande porte qui les séparait de leur salle commune s’ouvrit et ils entrèrent, tous heureux de retrouver ce lieux si accueillant. Avant que leur pas ne les mène dans leur dortoir, chacun récupèrent son emploi du temps avant de se souhaiter une bonne nuit. Sans avoir la force de bouger le petit doigt, après avoir fait sa toilette et s’être changer, chacun s’enroula dans les draps de son lit et rejoignit les bras de Morphée.

                     Le lendemain, à l’aurore, les élèves se réveillèrent de leur première nuit à Poudlard depuis deux mois (ou première nuit tout court). Les plus raisonnable jetèrent un regard sur leur emploi et préparèrent leur affaire. Les Serdaigle commençaient de bon matin avec de le professeur qui a effrayé les quatre amies, mais comme ils suivaient le cours avec les Serpentard, ce devrait être plus aboutissant. 

    Souriant de cette bonne nouvelle, Claire se prépara et descendit d’un pas joyeux dans la grande salle pour rejoindre et annoncer cette nouvelle à ses amies.

    « Alors, on confronte nos emplois ? » la rejoignit Harley au court du chemin.

    « Oui, j’en suis assez satisfaite de ma journée ! »

    « De toute façon, tu serais prête à tout accepter, toi »

    La bleue et la rouge arrivèrent au même niveau que les deux filles qui logent en bas. Clara leur firent signe avec en main son emploi du temps.

    « Bon, souvenez-vous, même si, c’est insupportable, on se doit de se soutenir qu’importe les conditions », rappela Chloé.

    « Aller, on regarde ! » s’excitait Clara.

    Elles firent le tour de leurs quatre emplois du temps.

    Gryffondor

    Lundi

    Mardi

    Mercredi

    Jeudi

    Vendredi

    8h30-9h30

    Avec Poufsouffle métamorphose

    Avec Serpentard potion

    Toutes maisons

    Histoire3h

    Avec Poufsouffle défense

    Avec Serpentard Méta

    9h30-10h30

    Avec Poufsouffle potion

    Avec Serpentard potion

    Toutes maisons

    Avec Poufsouffle défense

    Avec Serpentard Méta

    10h30-11h30

    Avec serptentard défense

    Avec Serpentard

    Botanique

    Toutes maisons

    Avec Serdaigle méta

    Avec Poufsouffle Botanique

    11h30-12h30

    Avec Serpentard défense

    Avec Serpentard

    Botanique

     

    Avec Serdaigle potion

    Avec Poufsouffle Botanique

    14h-15h

    Toutes maisons sortilège

    Toutes les maisons

    Sortilège

     

    Toutes les maisons

    Sortilège

     

    15h-16h

     

     Toutes les maisons

    Sortilège

     

     Toutes les maisons

    Sortilège

     

    00h-01h

     

     

    Astronime

     

     

     

    Poufsouffle

    Lundi

    Mardi

    Mercredi

    Jeudi

    Vendredi

    8h30-9h30

    Avec Gryffondor métamorphose

    Avec Serdaigle Méta

    Toutes maisons

    Avec Gryffondor défense

    Avec Serdaigle Potion

    9h30-10h30

    Avec Gryffondor potion

    Avec Serdaigle Méta

    Toutes maisons

    Avec Gryffondor défense

    Avec Serdaigle Potion

    10h30-11h30

    Avec Serdaigle Botanique

    Avec Serdaigle

    Défense

    Toutes maisons

    Avec Serpentard Potion

    Avec Gryffondor Botanique

    11h30-12h30

    Avec Serdaigle Botanique

    Avec Serdaigle

    Défensee

     

    Avec Serpentard Méta

    Avec Gryffondor Botanique

    14h-15h

    Toutes maisons sortilège

    Toutes les maisons

    Sortilège

     

    Toutes les maisons

    Sortilège

     

    15h-16h

     

     Toutes les maisons

    Sortilège

     

     Toutes les maisons

    Sortilège

     

    00h-01h

     

     

    Astronime

     

     

     

    Serdaigle

    Lundi

    Mardi

    Mercredi

    Jeudi

    Vendredi

    8h30-9h30

    Avec Serpentard potion

    Avec Poufsouffle Méta

    Toutes maisons

    Avec Serpentard Botanique

    Avec Poufsouffle potion

    9h30-10h30

    Avec Serpentard métamorphose

    Avec Poufsouffle Méta

    Toutes maisons

    Avec Serpentard Botanique

    Avec Poufsouffle potion

    10h30-11h30

    Avec Poufsouffle Botanique

    Avec Poufsouffle

    Défense

    Toutes maisons

    Avec Gryffondor méta

    Avec Serpentard défense

    11h30-12h30

    Avec Poufsouffle Botanique

    Avec Poufsouffle

    Défense

     

    Avec Gryffondor potion

    Avec Serpentard Défense

    14h-15h

    Toutes maisons sortilège

    Toutes les maisons

    Sortilège

     

    Toutes les maisons

    Sortilège

     

    15h-16h

     

     Toutes les maisons

    Sortilège

     

     Toutes les maisons

    Sortilège

     

    00h-01h

     

     

    Astronime

     

     

     

    Serpentard

    Lundi

    Mardi

    Mercredi

    Jeudi

    Vendredi

    8h30-9h30

    Avec Serdaigle Potion

    Avec Gryffondor potion

    Toutes maisons

    Avec Serdaigle Botanique

    Avec Gryffondor Méta

    9h30-10h30

    Avec Serdaigle méta

    Avec Gryffondor potion

    Toutes maisons

    Avec Serdaigle Botanique

    Avec Gryffondor Méta

    10h30-11h30

    Avec Poufsouffle Botanique

    Avec Gryffondor

    Botanique

    Toutes maisons

    Avec Poufsouffle potion

    Avec Serdaigle Défense

    11h30-12h30

    Avec Poufsouffle Botanique

    Avec Gryffondor

    Botanique

     

    Avec Poufsouffle méta

    Avec Serdaigle Défense

    14h-15h

    Toutes maisons sortilège

    Toutes les maisons

    Sortilège

     

    Toutes les maisons

    Sortilège

     

    15h-16h

     

     Toutes les maisons

    Sortilège

     

     Toutes les maisons

    Sortilège

     

    00h-01h

     

     

    Astronime

     

     

     

    Bon, elles avaient encore une fois des cours en commun, et pratiquer les sortilèges ensemble peut être cool, surtout en Histoire de la magie, ce qui est sympas pour elles, car elles auraient aussi beaucoup de temps pour se communiquer. Elles se regardèrent, finalement ce n’était pas si mal. Elles en survivraient, cependant il fallait qu’elles prévoient rapidement des cours de rattrapage pour cette matière, vendredi après-midi par exemple. Après tout, du temps, ce n’était pas ce qui en manquait.