• Chapitre 2

    Point de vue : Harley Dubois

    Début septembre

    Je m’appelle Harley. Harley Dubois. Fille du célèbre Olivier Dubois, joueur de Quidditch, gardien de Flaquemare. Bon, certes, il n’est pas aussi célèbre qu’Harry Potter ou toute sa clique de Weasley mais il a participé à la deuxième Grande Guerre, la bataille de Poudlard et s’en est sortie avec des mérites. Ce n’est pas que je suis prétentieuse, mais mon père est doué, faut bien se l’avouer, et on peut dire ce qu’on veut, il est assez connu. Ce qui n’est pas mon cas, ou sinon c’est pour une raison qui ne m’est en aucun cas favorable. Je ne m’en sens pas particulièrement vexée, ça m’arrange même de ne pas me faire remarquer. Contrairement à certaine grosse tête.

    Je ne sais pas s’il le fait exprès mais James Potter à une manière bien désagréable de raconter une histoire. En effet, il ne peut s’empêcher de le faire avec une voix tonitruante comme s’il utilisait un sonorus, ce qui est vraiment désagréable quand on essaie de se concentrer sur un devoir à rendre le lendemain. Bon, certes, j’ai ma part de responsabilité puisque je devais l’avoir bouclé la semaine dernière, mais j’ai mes raisons, OK ? Et puis, ça a le don de rameuter toute une troupe à la curiosité farouche, ce qui crée encore plus de bruit et ça m’empêche encore plus de me concentrer. Et ça me rend furieuse, parce qu’avec cette scène ça me donne une idée précise de l’image du fils de l’aîné Potter. Le genre m’as-tu-vu et qui aime amuser la galerie, avoir le regard des autres sur lui et faire l’intéressant, l’archétype du mec que je déteste le plus, quoi. Et le comble, c’est qu’il n’arrête pas de me taper l’amitié en abordant un sourire confiant de celui qui sait que personne ne peut le résister, que ce soit parce qu’il est beau ou mignon. Sans savoir que ça m’agace plus qu’autre chose.

    J’imagine que vous avez compris, je ne suis pas une personne très joyeuse, j’ai un caractère de chien et rare sont les gens qui arrive m’apprécier, ou s’entendre tout court. Je suis née quand mon père avait 30 ans, parce qu’il était encore joueur pro et qu’il ne pouvait se permettre à roucouler au chevet d’un quelconque berceau sous peine de se ramollir. Mais bon, à trente ans, on est plus tout jeune, alors après un petit accident ou il eut un repos forcé, il rencontra ma mère, a fait quelque chose avec elle et encore d’autre et ils m’ont eu ! Mais ce n’est pas pour autant qu’il a arrêté sa carrière toute belle, toute tracée pour lui. On n’a pas beaucoup d’occasion pour passer du temps ensemble, mais les rares fois où il m’en accorde, ce sont les meilleurs de ma vie –je suis sûr que j’aurai de quoi conjurer un patronus corporel- et c’est mon homme idéal : sérieux et impliqué. Et peut-être plus âgé que moi, en bonus.

    Très différent des gamins qui m’entourent actuellement, pour sûr. Remarque, je suis également très précoce.

    Bref, étant à présent sûre que je ne pourrai définitivement pas finir mon devoir ici, je monte dans mon dortoir, pour le faire là-bas. Et je ne sais honnêtement pas lequel des deux est le meilleur choix. Franchement, dormir sous le même toit pendant sept ans entre une gamine qui ramène toute sa collection de peluche et une louve solitaire et qui vous regarde comme si elle était sur le point de se jeter sur vous, il y a mieux, non ?

    Quand je repense à la petite chinoise –pardon- Claire avec qui j’ai sympathisé durant le trajet en barque est envoyé à Serdaigle, je me sens vachement déprimée. C’est sûr, on n’est pas devenu les meilleures amies, mais elle au moins elle arrivait à me supporter, ou elle cache très bien son jeu. D’ailleurs, le cadet Potter se trouve dans la même maison, quelle chance, je suis sûr qu’il est beaucoup plus sage et plus calme. Je termine la dernière phrase de mon devoir de métamorphose que nous a donné la prof’, 30 centimètre sur comment faire de la métamorphose dès la première semaine, quoi !

    « Bon, bah, bonne nuit les filles ! » nous souhaite joyeusement –un peu trop- Lolie en attrapant sa peluche de renard dans les bras avant de fermer ses rideaux.

    Pas sûr qu’elle va direct s’endormir avec la bonne humeur qu’elle dégage.

    « Hum », répond laconiquement Elise.

    Je ne suis même pas sûr que ce soit une réponse et que l’autre l’ait entendu.

    « Euh, ouais, bonne nuit. »

    Seul le silence me répond. Pff, pourquoi c’est toujours moi qui récolte les plus mauvais ?

    Quand je disais que je récoltais les pires. Cette deuxième semaine est traditionnellement la plus mouvementé, car a lieu la sélection d’entrée dans l’équipe de Quidditch de notre noble maison (c’est aussi le cas pour trois autres). Et vous voulez savoir en quoi, ici je récolte le pire ? (parce que techniquement, je ne peux pas encore là, on n’accepte pas de premier année –sauf notre sauveur mondial) eh bien, de toute la promotion, il a fallu que le pire des né-moldu soit tombé chez nous. N’ayez pas de méprise, je ne suis pas raciste, mais ce véracrasse ne mérite vraiment pas de compassion. Bien sûr, je déteste (ou plutôt il m’énerve comme une grenouille qui croasse –et Dieu seul sait que j’ai envie de les démembrer quand ils le font) James Potter deuxième du nom, mais je ne porte pas non plus Adrian DucSiron dans mon cœur (en fait personne n’a une place pour être accepté ici). Pourquoi ? C’est très simple, je vais vous raconter : Il y avait une grande émeute devant le tableau de programme et il y avait la feuille d’inscription pour adhérer à l’équipe, bien sûr il est précisé que les premiers années n’y ont pas le droit et seuls les postes vacants étaient inscrits –soit deux poursuiveur et un batteur. Mais le sombre crétin a osé demander d’une voix supérieure :

    « Quoi, on ne propose pas de poste pour l’attrapeur ? »

    Potter, qui était juste à côté, lui répond avec un grand sourire.

    « Ouais, le poste est assuré par moi ! »

    « Ah bon ? Pourtant je suis sûr d’être le meilleur. »

    Cela jeta un silence dans la salle. Pratiquement que des regards méprisants se tournèrent vers le petit nouveau, qui gardait son air hautain, soit il ne sait pas lire entre les lignes, soit il est idiot. Je pencherai plus pour la deuxième option (de toute façon, c’étaient les mêmes). Ce qu’il vient de faire n’a rien d’un acte héroïque, tout le monde peut balancer ça, enfin surtout tous les débiles qui puissent exister. Et puis, si vous avez un minimum de connaissance en la matière, vous saurez que Potter est un très bon joueur, même s’il m’en coute de le dire, parce que ça ne risque que de gonfler encore sa tête, déjà assez enflé.

    « Et qu’est-ce qui te fait dire ça ? Tu as déjà joué peut-être ? »

    Je doute même qu’il sache voler. Sait-il de quoi on parle, même ?

    « Bien sûr, même que je suis super rapide. »

    « Ah ouais ? J’aimerai bien voir ça ! » S’agaça le brun, clairement dubitatif.

    « Mais quand tu… »

    « Bon, ça suffit ! »

    Avant qu’Adrian ait pu continuer sa provocation, Elvis Lawrence intervient. Poursuiveur et capitaine en sixième, il a de large épaule, une mâchoire carré qui lui donne l’air très viril, des cheveux blond coupés au ras du crâne (c’est vraiment dommage, ça) et des yeux bleus électrisants. Il a tout pour être mon type d’homme, mais il y a un mauvais point : c’est un joueur. Ce n’est pas que je ne les aime pas mais je préfère m’en éloigner, avec un père, c’est déjà suffisant.

    « James, tu n’as pas à répondre à ce genre de provocation. Et toi, le petit nouveau, peut-être que tu as un bon niveau, mais je te signale que sur le parchemin il est écrit noir sur blanc que les premières années n’y ont pas le droit, alors tu tentes ta chance l’année prochaine, c’est clair ? »

    Sans attendre de réponse, il arrache le dit-parchemin et va à ses occupations, préparer une date pour les mises à l’épreuve, j’imagine. Heureusement que la plupart ont inscrit leur nom juste avant que le petit malin ouvre sa bouche. D’ailleurs, on ne ratait pas une occasion pour le fusiller du regard, qui n’en semblait pas atteint. Bref, voilà quoi, une bande de bras cassé.

    En fait, s’il y a bien un qui est pire que DucSiron, mais dans un tout autre genre, ce doit être Matthew Goldstein. D’un, il s’habille d’une manière plus qu’étrange (couvert d’une cape qu’il noue d’une manière original), de deux, son regard presqu’ambré laisse planer un doute sur sa nature (a-t-il un problème de fourrure ?) et comble de tout : il est aussi bizarre qu’il laisse montrer. Si vous lui parler, parez-vous de patience parce que vous vous perdrez à la moitié de ce qu’il dit, avant de saisir l’essentiel de sa réponse qui répond enfin à votre question. Je ne vous ferai pas d’exemple, n’étant pas très attentive de ses longs discours qui ne veulent dire qu’une chose simple.

    Le reste des garçons sont plus ou moins normaux (il n’en reste que deux, sur quatre, c'est limite). Julius Macmillan me semble aussi sérieux qu’un préfet, mais il reste un gamin, Ruben Smith, que j’ai appris être un métis (il a apparemment des origines chinoise du côté de sa mère mais qui ne se voient absolument pas sur lui), est aussi têtu qu’une mule quand il s’y met. Et à ce moment-là, il tire la tronche, ce qui le rend décidément très enfantin.

    Bref, après mes camarades de chambrée et de maison,  j’ai l’emploie le pire que je connaisse : lundi, des heures en doubles toute la journée, mardi on commence une heure plus tard mais on finit encore une fois avec les serpents, heureusement que mercredi il y a deux matières passionnant et en plus on est avec les aigles supra sérieux, sinon je ne me bougerai pas pour une matinée, on commence la défense jeudi avec les blaireaux (même si c’est le seul cours qu’on a avec eux) et le vendredi, c’est le jour où on se retrouve ! Trois matières où toute la promotion serait rassemblée, ouais !

     

    Griffondor 1er

    Lundi

    Mardi

    Mercredi

    Jeudi

    Vendredi

    8h30- 9h30

    Gryffondor et Serpentard

    Métamorphose

     

    Gryffondor et Serdaigle

    Sortilège

    Gryffondor et Poufsouffle

    Défenses

    Gryffondor et Serdaigle

    Potion

    9h30- 10h30

    Gryffondor et Serdaigle

    Potion

    Toutes les maisons

    Histoire

    10h30- 11h30

    Gryffondor et Serdaigle

    Sortilège

    Toutes les maisons

    Histoire

    Gryffondor et Serpentard

    Métamorphose

    Gryffondor et Serdaigle

    Potion

    Toutes les maisons

    Défense

    11h30- 12h30

    14- 15h

    Gryffondor et Serpentard

    Botanique

    Gryffondor et Serpentard

    Botanique

     

    Gryffondore et Serdaigle

    Sortilège

    Toutes les maisons

    Vol

    15- 16h

     

     

     

     

     

     

     

    00-00h30

     

     

    Astronomie

     

     

     

    En plus, notre prof’ d’astronomie est notre directrice de maison… Le mercredi, on est obligé de rester éveillé jusqu’à minuit (ou on dort avant, après tout on n’a pas cours l’après-midi) et reste trente minutes allongé sous le plafond découvert de la tour d’astronomie à apprendre le nom des constellations et de leur emplacements, je n’ose même pas imaginer dans quel condition on va étudier en hiver…

    J’ai d’office haït le professeure Kurt qui nous enseigne la métamorphose. Je me doute que ce n’est pas une matière facile et qu’on ne doit pas la prendre à la légère, mais ce n’est non plus une raison de nous faire copier des lignes ! La majeure partie du cours est théorique (deux heures !) et quand c’est l’heure de pratiquer, elle ne cesse de nous empoisonner ce moment de répit en critiquant ici et ailleurs (ferme-la avec ta voix suraiguë !) et en plus, on l’a avec les serpy (le comble !). Le professeur Londubat enseigne très bien, rendant le cours avec les serpentard (Mazette ! encore !) supportable. Bon, si on est sincère, ils ne sont pas si mauvais ces serpents. Ils ne nous provoquent pas, il n’y a pas tant que rivalité qu’avant (on mettra ça sur le compte de nos prédécesseurs au sang ultra chaud) et on a une relation plus ou moins cordiale. Mais -hé !- ce n’est pas pour autant qu’on va faire ami-ami avec eux, d’autant plus qu’ils ne veulent pas non plus de notre amitié, pas un pour rattraper l’autre quand il s’agit de se sociabiliser. Ils sont huit et tous aussi silencieux, on se demande comment ça se passe dans leur salle commune ! Certes, ça regroupe une grande majorité de sang-pur donc ils n’ont pas besoin de fou pour ambiancer mais bon, quoi, je croyais que les mentalités avaient changé. Visiblement non. Exception faite à un en particulier : Tobias Finnigan est le fils d’un des nombreux héros de guerre qui a combattu aux côtés de mon père (oui, Dubois est mis en avant, pas le traditionnel Potter, dommage pour ceux qui en sont fans !) : Seamus Finnigan et Lavande Brown –sa camarade de maison (ouah ! Quelle originalité !)-. D’ailleurs celle-ci l’a rendu fou, puisque dans un détour de couloir j’ai surpris une conversation entre Abigaël Thomas (dont le père et le meilleur ami de Finnigan), qui lui demandait pourquoi est-ce qu’il se trouve chez les verts, pour toute réponse, Tobias a répliqué comme quoi c’est pour « faire chier » (ce sont ses mots, je tiens à préciser) sa mère qui n’arrête pas lui pourrir la vie. Bref.

    Je pense que le professeur Flitwick est de loin le meilleur, même s’il accorde plus d’importance pour les Serdaigle (ses élèves en même temps et bon, j’avoue qu’ils en valent la peine). Je les apprécie bien (eux ont sûrement une place dans mon cœur), ils ne sont ni prétentieux et ne sont non plus à fond sur les études, si ce n’est quand il s’agit leur matière de prédilection, le jeune Potter rafle à chaque fois tous les points en potion (au moins, il fait avancer le cours), il est si sage par rapport à son frère (quand je disais que j’ai les plus mauvais), en sortilège par contre, on compte sur Claire pour nous renseigner. Les cours de ce vieux Binns sont sans discussion les plus soporifiques, il n’y a pas moyen d’être si ennuyant ! (même ces pauvres aigles ont été désarçonné par le manque flagrant d’ardeur, c’est dire !) Par ailleurs, je ne doute pas la parole de mon père quand il dit que le professeur Rogue est l’enseignant le plus froid qui n’ait jamais été donné à Poudlard (il pourrait même recevoir un trophée pour ça, ce bon vieux ex-mangemort et amoureux transi –dixit Rita Skeeter), mais je pense que professeur Malone peut encore rivaliser, les cours sont aussi silencieux qu’en histoire (mais pour une autre raison), aussi froid qu’en métamorphose (toujours pour une autre raison, quoique…) et tantôt ces cours sont intéressants, tantôt on n’ose pas poser une question à moins d’être confronté au regard glacial du ténébreux professeur de potion. Seul le sérieux et studieux Albus Potter semble s’en passionner, ou du moins tellement qu’il fait fi du comportement déstabilisant de l’enseignant, et il fait bien car il lui arrive de dérider voir même de le faire sourire (brave petit !). En défense, on s’en sort avec les Poufsouffle, le professeur est bon et assez vif et ses explications sont compréhensibles. Il semblerait d’ailleurs qu’on en a terminé avec la malédiction sur ce poste, vu qu’il était déjà là, l’année précédente. Bref, je crois que le cours que j’attendais le plus est la suivante : leçon de vol en une heure !

    Certes, on le réussira pas du premier coup (ce n’est pas pour rien qu’il est inscrit dans l’emploi du temps !), mais j’ai hâte ! Le nombre de fois que je vois mon père voler sur son balai et la liberté qui semble l’accueillir à bras ouvert (même si ce n’est plus trop le cas, avec moi sous sa responsabilité, enfin à moitié, un quart… ou moins), j’ai tant voulu être à sa place et essayé son Etoile Foudroyant (la nouvel marque de balais encore plus performant que l’éclair de feu, enfin c’est ce qui se dit), bien sûr quand il m’a surpris ç’a été ma fête mais bon… je veux voler et me sentir libre, moi aussi ! Et tant pis, si les balais de l’école sont pourris, je veux être dans les airs !

    Ce qui n’est pas le cas de tout le monde.

    En cette fin d’après-midi, on se retrouve à trente sur le gazon de l’école, balai de celle-ci en place, madame Bibine nous explique ce qu’il faut faire pour faire obéir notre bout bois (plus gros que la baguette, hein, ne vous y fiez pas). Il suffit d’avoir confiance en nous, ne pas douter de nous-mêmes et être assez convaincant pour que cet artefact magique –doté de conscience ?- nous obéisse.

    Moi, toute confiante et impatiente de passer à la suite, le plat de résistance, je dévore l’entrée d’une bouchée. Ce qui me donne une indigestion : je dois attendre seule dans mon coin, alors que les autres galèrent encore à le faire sauter dans leur main. Mais c’est tout simple, non ? Il vous suffit de ne pas stresser et clamer haut et fort (peut-être pas, non) « Debout ! ».

    Voilà, comme la blonde, là… -comment c’est déjà ?- Clara Cas… Castille, quelque chose comme ça… Bref, elle, ça se voit qu’elle a une maitrise quasi-parfaite du maniement de balais. En regardant de plus près, ce n’est pas la seule (enfin de sa maison poufsouffle, si), il y a trois élèves de Serpentard qui ont aussi réussi l’excercie, Malfoy et Zabini, chez les gars et une fille aux cheveux auburn bouclés, elle le réussit au bout du deuxième essai et semble aussi très à l’aise ; chez nous, il y a Elise la solitaire et Ruben le gros entêté qui devient super concentré et… Adrian. Zut, et s’il savait vraiment voler comme il avait affirmé ? Non, ce doit être parce qu’il croit en lui, d’ailleurs on peut le résumer simplement à ça, cette grosse tête à claque prétentieux.

    Par contre, il n’y a personne chez les bleus. Là, on peut dire qu’ils ne sont pas très physiques, mais vraiment mentales. Certains, comme Devon et Jeskar sont simplement déconcentrés par une blague quelconque, je veux bien qu’ils s’amusent mais là ils retardent le cours (du moins en font partie), et je crois qu’ils commencent à s’en rendre compte, vu qu’ils réussissent leur coup (à moins que ce ne soit mon regard noir ? – si seulement ça pouvait marcher avec les autres). Nott n’est tout simplement plus avec nous, malgré les appels incessants de son ami Goyle (qui en oublie son exercice, grr), les deux Stewart s’en sont également désintéressés, trouvant leur livres plus divertissants -ensorcelés pour qu’ils puissent le sortir sans se faire remarquer par les profs (Merci Claire, rappelle-moi de te remercier… à ma manière) –qui ne les remarque pas trop, occupée avec d’autres élèves, c’est ça d’avoir toute la promotion. Weasley et Heartfilia l’ont enfin réussi, ayant rencontré des difficultés encore jamais surmonté (bon, maintenant elles ont intérêt à s’en rappeler), mais d’autres semblent avoir des obstacles encore plus grands que de simple incompréhension : la peur du vide (un comble pour un sorcier !). Albus Potter et sa condisciple Claire Lyu n’osent tout simplement pas imaginer ce qui se passerait une fois qu’ils seront dans les airs (pour une fois que j’ai envie d’étrangler quelqu’un, il a fallu que ce soit ces deux… ! –là, pour le coup, il a vraiment réussi se distinguer de son père, le petit Alby !), leur balai ressentent cette crainte et ne peuvent se permettre de confier leur manche au risque de se briser au moindre écart.

    Du coup, à cause de ces cas particuliers, il est décidé que le cours prochain, on séparera ceux qui ont réussi et ceux qui doivent encore refaire le premier exercice –doivent donc rester plus longtemps, dommage, on quitte tôt pour les fins de semaines, enfin c’est notre cas en plus des jaunes, parce que les bleus et verts ça ne leur change pas du jour d’avant.

    Je soupire à la fin du cours, déçue de n’avoir pu voler à l’air libre, mais ça ne se passera pas comme ça, la prochaine fois. Foi de Dubois, je volerai au prochain cours et j’en mets un point d’honneur !