• Chapitre 1

    Les vacances

    Deuxième partie des vacances

                    Le soleil brillait fort. Ce fut la première remarque d’Albus Severus Potter dans son état de semi-conscience. C’était en vrai un fait véridique et prouvé, il sentait la chaleur que cet astre a laissée filtrer à travers les rideaux à peu près fermés. Il se réveilla complètement et bailla longuement avant de se redresser dans son lit, sa chambre à lui et sa maison au 12, square grimmaurd. Il resta dans cette position encore un moment avant qu’un sourire ne fleurisse sur ses lèvres en se rappelant des derniers évènements qui s’étaient déroulés. Puis il se souvint d’une chose primordiale. Tournant sa tête vers le cadran de son réveil-calendrier, la date indiquée lui décida de la démarche à faire. Il sauta de son lit.

    Harry Potter, père de trois enfants et accessoirement héros du monde sorcier et moldu, prenait son café matinal en lisant le journal quotidien des sorciers, plus communément appelé la Gazette du Sorcier. Sa femme Ginny Potter, née Weasley, demandait à Kreattur, leur vieil elfe de maison, de préparer des œufs brouillés pour ses trois enfants qui n’allaient pas tarder à se réveiller avant de retourner vers son dernier article à publier. Et en effet, quelque seconde plus tard, les deux adultes ainsi que la créature entendirent des pas descendre les marches. Inconsciemment un sourire leur vint à tous les trois, se doutant déjà de l’identité du nouveau venu. Un mignon petit bout d’ange avec une touffe brune apparu. Le seul détail le permettant de le différencier avec l’autre était les yeux, les innocents émeraudes se posèrent sur la silhouette de ses deux parents. Albus Potter était en effet le seul des trois descendants Potter à se lever tôt, même pendant les vacances. Mais aujourd’hui était un jour spécial.

    « Bonjour Papa, maman, Kreattur ! » les salua-t-il joyeusement.

    « Bonjour, Al. Viens donc prendre le petit déjeuner », invita sa mère.

    « Bonjour, Albus. Bien dormi, mon garçon ? » Demanda son père en laissant son journal de côté.

    « Très bien, oui ! J’ai aussi une question pour toi, papa : Que vas-tu faire de ta journée ? » Répondit le petit garçon avec un sourire malicieux.

    Comprenant où l’enfant voulait en venir, Harry, père gaga, décida d’entrer dans le jeu et choisit intentionnellement ses mots.

    « Aujourd’hui, je ne suis pas de fonction. Je n’aurais donc aucune excuse d’être absent » Il lui fit un clin d’œil à la fin de sa phrase.

    Cela donna un énorme sourire au gamin dont des étincelles firent une brève apparition dans ses prunelles si semblables à ceux de son père.

    « Très bien, c’est tout ce que je voulais savoir ! »

    Il accouru vers leur domestique qui était à la cuisinière et l’aida à préparer le reste du repas. En le regardant faire, Harry se rappela de son enfance où lui aussi apprit à cuisiner pour sa famille, mais de façon beaucoup plus brutal que par simple curiosité, fort heureusement son fils n’a pas eu à passer par là. Il fut tiré violemment de ses pensées quand la voix mélodieuse…ment atroce de Walburga Black résonna dans tout le rez-de-chaussé. La seule raison pour que le tableau de celle-ci laisse cette dernière réagir était soit d’ôter le rideau qui le recouvrait –bien que cela accable Kreattur- soit d’avoir fait trop de bruit. Si c’était la deuxième option alors le seul coupable était…

    « Oh, c’est bon, pas la peine d’hurler comme un porc qui va se faire égorger. Oui, ben, je vais te refermer dans ton antre comme tu ne sembles pas vouloir m’en laisser placer une. Aller, à la prochaine ! »

    Aussitôt qu’il ait effectué ce qu’il avait à faire, James entra dans la cuisine et sa mère le fusilla du regard. Aïe, il sentait que le sermon n’était pas loin.

    « James ! Combien de fois t’ai-je dit de ne pas embêter madame Black ? »

    « Je ne sais plus exactement, mais je crois que la dernière fois datait des vacances de pâques de… »

    « Ne joue pas ce jeu avec moi ! La plus récente ne datait même pas d’une semaine ! Alors maintenant, tu arrêtes vite tes bêtises avant que je n’en vienne aux sanctions ! »

    Il eut le bon sens de ne rien répliquer, car il savait que sa mère pouvait très bien mettre sa menace à exécution, elle serait même capable de le priver de Quiddith et il n’en survivrait pas ! Néanmoins, il pouvait s’estimer heureux que Ginny Weasley ne se soit contentée que de menace, un fin sourire s’étira sur ses lèvres. Il déchanta cependant assez vite en voyant le regard noir de Kreattur.

    « Maître James devrait cesser immédiatement d’importuner maîtresse Walburga Black, sinon c’est Kreattur lui-même qui va vous punir… »

    Oh, oh ! Ça ne sentait pas bon, il espérait sincèrement qu’il ne sera pas privé de p’tit déjeuner, il n’en survivrait pas non plus. Il se tourna vers son frère.

    « Tu le mériterai. »

    « Eh, tu ne vas pas jouer au traître de frère ! » s’indigna l’aîné.

    Et zut, ce matin, il était particulièrement injurié.

    « Papa ! Bonjour ! » S’écria une voix fluette en sautant dans les bras d’Harry.

    L’ambiance se détendit d’un coup grâce à l’intervention inattendu d’une jolie petite rousse, d’où son surnom de Lily-Jolie.

    « Bonjour ma puce, tu m’as l’air bien en forme. »

    « Bien sûr ! Aujourd’hui, on va aller chez papy Arthur et mamie Molly ! J’ai si hâte ! Et en plus, les autres seront là aussi ! »

    « En effet, ma belle, mais avant, va prendre ton petit-déjeuner ! »

    Toute sautillante, elle se servit avant de s’installer à table, James l’y rejoignit.

    « Merci », lui chuchota-t-il à l’oreille.

    « Pas de quoi, mais c’est la dernière fois que je te viens en aide. Pourquoi est-ce qu’il a fallu que tu joues la carte de l’embrouilleur juste aujourd’hui ? »

    « Désolé, j’étais tellement excité… »

    « Dans ce cas, retiens-toi, la surprise n’est que pour ce soir. »

    Leur messe basse se clôt sur cette phrase mystérieuse et ils s’échangèrent un sourire complice sous les yeux amusés de leur mère et d’Albus qui prenait silencieusement son lunch, tandis qu’Harry était retourné dans la gazette.

    Ils se mirent en chemin peu après. Alors qu’ils étaient tous déjà prêts et habillés, entourant la grande cheminée de la résidence –anciennement Black-, Ginny prit le pot remplit de poudre de cheminette et le tendit au premier, qui s’avérait être James. Elle lui jeta un regard d’avertissement.

    « Oui, je sais pas de bêtise. Mais il arrive des fois qu’il y ait des accidents… »

    Il ne connut jamais la réponse ou l’expression de sa mère après sa remarque puisqu’il cita haut et fort sa destination : Le terrier. Une flamme verte l’embrassa et ses contours tourbillonnèrent avant de disparaître.

    « Viens, Lily, on va le prendre ensemble. » Harry se tourna vers sa fille et la porta dans ses bras avant d’entrer dans l’âtre. La petite rousse qui avait pris une poignée de poudre lâcha le tout et les deux Potter prononcèrent leur lieu d’arrivé.

    Il ne restait plus que les deux derniers membres de la famille. Pendant que la femme se tournait vers le garçon, celui-ci le devança et dit :

    « Vas y d’abord ! Je dois prendre quelque chose avant, Kreattur pourra m’emmener au pire. »

    Sa mère sonda son regard avant de lui adresser un sourire, comprenant son but.

    « Ne tarde pas trop, bonhomme » fut ses seuls mots.

    Elle lui fit un clin d’œil avant de se faire emmener par les flammes vertes. Sans perdre un instant, Albus accouru dans la cuisine et fit ce qu’il avait à faire.

    En arrivant dans la maison chaleureuse qu’est le Terrier, Harry ressentit tous les émotions qui l’affluaient à chaque fois qu’il posait un pied dans cette résidence qui représentait autant sa maison maternelle qu’un lieu où il se sentirait toujours chez lui. Même les propriétaires en agissaient autant.

    « Harry, comme il est bon de te voir ! Comment vas-tu ? » Salua rigoureusement Arthur Weasley en lui serrant les mains.

    Bien qu’il ait pris de l’âge, il dégageait toujours autant d’enthousiasme. Son beau-fils répondit les salutations et il laissa sa fille dans les bras de son grand-père pour aller signaler sa présence à son fils aîné qui n’a pas attendu pour aller explorer les lieux à la recherche de quelque chose en particulier.

    « Eh, Harry, t’es enfin là ! »

    Il reconnut la voix avant même de se retourner et lui fit un énorme sourire.

    « Qu’est-ce que tu croyais, Ron ? Que j’allais me perdre dans le réseau ? »

    « Avoue que c’est bien ton genre de nous faire des petites frayeurs pour ensuite nous surprendre avec tes entrées spectaculaires », plaisanta Ronald Weasley en envoyant une tape à son meilleur ami d’enfance.

    « Voyons, Ron, tu sais bien qu’Harry a passé cet âge-là », réprimanda gentiment sa femme Hermione Granger-Weasley en prenant son meilleur ami dans ses bras.

    « Merci, Hermione, toi qui me comprend si bien. »

    « Alors, comment ça se passe au département des aurors ? Tu arrives à gérer les nouveaux recrus ? »

    « Oh, maman, je t’en prie ! Tu ne vas parler travail alors que vous êtes en congé ! » S’offusqua sa fille Rose Weasley.

    « Ah, toi, tu es vraiment ma perle. Tu n’es pas irraisonnable comme ta mère qui ne pense qu’au travail, même aux toilettes. »

    « Très bien, j’arrête ! » Hermione leva les yeux en l’air alors que sa famille se liguait contre elle, mais un sourire amusé avait également fait son chemin.

    « Bonjour oncle Harry ! Albus n’est pas encore là ? »

    « Oh, il ne va pas tarder puisque Ginny est aussi arrivée », répondit le brun en serrant la main de sa nièce « Et quelque chose me dit qu’il viendra ailleurs que par la cheminée », ajouta-t-il pour lui-même.

    Comme l’avait deviné son père, Albus Potter apparu dans la cuisine en compagnie de Kreattur qui a procédé un transplanage d’escorte. Il avait dans ses bras un paquet qu’il gardait précieusement.

    « Merci, Kreattur, à ce soir ! » s’adressa-t-il à l’elfe de maison qui disparut dans un craquement, puis se tournant vers le centre de la pièce « Mamie, mamie ! Ça y’est je l’ai amené ! »

    Aussitôt, une femme rousse au grand âge arriva. Elle prit le colis précieusement enveloppé et le posa sur le plan de cuisine avant de prendre son petit-fils dans ses bras. Elle manqua de l’étouffer.

    « Oh, tu as fait du bon travail, mon trésor ! Maintenant va vite rejoindre tes parents, ils vont se poser des questions ! »

    En rejoignant la salle de séjour où la famille Weasley accueillait tous ses invités, Albus se disait intérieurement qu’ils avaient surement déjà tout deviné bien qu’ils avaient préféré jouer leur rôle jusqu’au bout. Quand il retrouva son père du regard, il vit que celui-ci avait déjà fait le tour des salutations avec les présents et discutait maintenant avec oncle George et Ron. Il vit de l’autre côté l'assemblement de ses cousins.

    « Alors, ta mission, agent Al ? » dit James avec des codes.

    « Réussi, chef. »

    On lui envoya un pouce levé et des éclats de rire s’élevèrent. Il se mit entre sa cousine Rose et Roxanne et discutèrent, étant tous les trois dans la même maison, ils avaient plus de sujet en commun que le reste qui étaient chez les rouges. Puis en entendant les cris réjouis de Lily et Hugo qui se couraient après, les enfants comprirent que le reste de la famille était enfin arrivé. Au centre de la pièce se sont transplaner la famille du premier fils d’Arthur et Molly Weasley qui en fait leur fierté, Bill, accompagné de sa magnifique femme Fleur et de leurs trois enfants blonds-roux. Jugeant qu’ils étaient pratiquement tous arrivé, tout ce beau monde se mit en mouvement pour faire déplacer les meubles afin de manger à l’air libre. Tandis que les adultes utilisaient la magie comme bon leur semblaient, les enfants devaient se contenter de faire bouger les chaises manuellement, étant interdit de magie en dehors de l’enceinte de l’école. Suaf Victoire qui en est sortie diplômée cette été-même.

    Une fois les installations finis et tous les invités hors de la maison, qui était le toit qui les a abrité durant leur jeunesse et qui avait conservé tous les souvenirs qui allaient avec, les quelques regards mélancoliques furent vite changé en envieux.

    « Hum ! Mais quelle odeur succulente ! »

    On en allait tous des compliments similaires mais vrais. Toutefois, avant que le repas ne commence, les invités restants finirent par se montrer.

    « Bonjour tout le monde ! Et à toi en particulier, parrain ! »

    Tout le monde se tourna vers le nouvel arrivant aux cheveux bleus et eurent un sourire en le reconnaissant, mais seuls deux montrèrent une joie intense. Victoire Weasley avait surtout les joues un peu empourprés.

    « Teddy ! Te voici enfin, tu auras fait attendre ta princesse ! »

    Il eut des éclats de rires en voyant les visages rouges des deux concernés. Couple timide, en voici en voilà ! Tous deux se rejoignirent sous les regards tendres des adultes et amusés de leur petit cousin –en vrai, ce sont les seuls majeurs-. Teddy fit un bref câlin à Harry pour leur retrouvaille.

    « Je t’ai amené les autres, aussi ! »

    « Ah, enfin, j’ai cru que tu nous avais oublié ! Tellement ton entrée était remarquable ! » Reprocha une voix un peu éraillée.

    « Andromeda ! Vous avez réussi à suivre cette boule d’énergie ? »

    « Et pas qu’un peu ! Il était si impatient de retrouver son parrain qui a failli m’abandonner sur la colline pour le rejoindre et lui annoncer la nouvelle. »

    « Ah ? Quelle nouvelle ? » Taquina Ginny en sachant parfaitement de quoi il s’agissait. Étant journaliste, il était de son devoir de tout savoir.

    « J’ai été accepté en tant qu’auror ! »

    « Quelle bonne nouvelle ! À compter de maintenant, nous avons un nouveau membre de la justice dans cette famille ! » Déclara joyeusement Hermione.

    Le sourire de Teddy Lupin s’élargit encore plus si possible, tant sa joie d’être reconnu en tant que membre à part entière dans cette famille lui rendait heureux.

    « Ah, mais il me semble que Victoire étudie en médicomagie », dit Louis.

    « Ce qui vous rend encore plus harmonieux. Vous êtes décidément fait l’un pour l’autre » plaisanta Dominique en s’approchant pour saluer Teddy.

    Ils se donnèrent un coup de poing viril, tandis que la sœur/la petite-amie était rouge pivoine. La bonne humeur était si présente qu’on a dû s’annoncer pour se faire accueillir encore une fois.

    « Eh bien, c’est animé ici ! » Un couple s'avançait vers le groupe.

    « Neville ! Et Hannah ! Je suis content que vous ayez pu vous libérer ! »

    « Je t’avoue que ce n’était pas facile, mais cela faisait bien longtemps que l’on ne s’était pas retrouvé, ma grand-mère ne pouvait pas m’en vouloir pour ça », grimaça Neville Londubat avec un rictus.

    « Eh bien, ça sent rudement bon ! La fête aurait déjà commencé ? »

    « Point encore, mais cela ne va pas tarder, installez-vous ! »

    Alors que tout le monde se dirigeait vers la longue table dont il y avait de la place pour un régiment, Neville Londubat rencontra sur son chemin deux de ces élèves passant en deuxième année.

    « Bonjour Neville ! » Insistèrent les deux enfants sur le prénom. Étant donné qu’ils n’étaient pas encore à l’école, ils pouvaient bien se le permettre.

    Ce dernier leur sourit en comprenant leur manège. Il ébouriffa les cheveux déjà en bataille d’Albus et les traîna à la table. Cependant, Albus ne s’assit pas, à la place, il rejoignit la cuisine pour aider sa grand-mère. Mais n’ayant pas droit à la magie, il poussait un chariot à service. Tandis qu’il posait un plat devant ses parents et leur ami, le professeur de Botanique eut un sourire.

    « Savais-tu qu’Albus avait un très bon niveau en potion ? »

    « Tout le contraire de son père qui ne cherchait pas à progresser dans cette matière, à l’époque », commenta Hermione à côté.

    « En effet, ses résultats de fin d’examen ont fini par me convaincre de ce talent qu’il possède, comme en cuisine. »

    « Moi, franchement, je me demande comme il fait pour réussir dans cette matière alors que le prof ne fait rien pour nous enseigner à proprement parler », dit alors James en écoutant aussi la conversation.

    « Il a même réussi l’exploit d’en être le chouchou ! » se mêla également Rose.

    « Tout le contraire d’Harry » se goinfra Ron.

    « Sois pas jalouse, Rosie ! » plaisanta Albus. Hermione eut un rire.

    « Ça me rappelle en sixième année », chuchota la femme de Ron à son ami.

    « C’est vrai, cette année-là, tu étais particulièrement sur les nerfs »

    En se remémorant du parcours de cette dernière année où il était encore étudiant à Poudlard, des souvenirs un peu plus triste lui vint en même temps. Notamment ce qui s’est passé à la fin de l’année, un sourire mélancolique se peigna sur ses lèvres sans qu’il ne puisse s’en empêcher.

    « Ça va, papa ? Tu ne manges pas ? » Demanda curieusement son fils.

    En voyant le visage si innocent d’Albus Severus, dont les deux personnalités si contraire étaient réuni en un, il se prit à sourire à nouveau, plus sincère. Il n’y avait pas à être amer, ses deux prénoms représentaient ses héros, qui maintenant est son fils.

    « Si, si, je mange » Ce disant, il goûta au feuilleté que son fils a servi « Hum, c’est délicieux ! »

    « Hé, hé ! C’est moi qui l’aie fait ! »

    À la fin du service, tout le monde mangeait dans la bonne ambiance autour de cette longue table, qui regroupait ami et famille. Puis, on arriva au dessert. Un moment de calme arriva où les convives discutaient calmement entre eux. Puis de la porte arrière arriva un gâteau grand comme le mont Everest.

    « Je sais que vous avez tous attendu ce moment, alors je ne vais pas vous faire patienter encore plus longtemps, Harry, mon enfant qui a si bien grandi, nous te souhaitons bon anniversaire ! »

    De jolis serpentins éclatèrent un peu partout autour du gâteau, signés les blagues Weasley, des arabesques fait de crème apparurent sur la pâtisserie, dont plusieurs membre de la famille ont participé à la décoration. On éleva la bavaroise jusqu’à ce qu’elle se retrouve devant l’intéressé, qui abordait un large sourire ayant déjà des doutes sur le complot de toute la famille. On en allait de tous les souhaits possibles et peu à peu que le silence reprenait Arthur déclara :

    « Aller, souffle le bougie en faisant un vœu ! C’est apparemment une tradition moldu ! » On rit de son enthousiasme et fascination des gens dépourvu de magie.

    Harry fit ce qu’on lui demanda, il prit un moment pour son souhait et finit par souffler sur la bougie magique qui laissa échapper des poudres scintillants qui virevoltèrent sous la brise estival. Elle laissa même envoler un morceau mélodieux qui illustrait l’air. Son sourire laissait supposer que le vœu doit être déjà réalisé et en le voyant admirer ceux qui l’entourent on pouvait facilement deviné de quoi il en convient. On commença à déguster ce fabuleux gâteau.

    Le repas fini, les invités vaquèrent chacun à leur occupation, certain se retrouvant entre couple, de jeune s’entend, d’autre remplissait leur tâche d’hôte, mais un petit troupeau s’est formé autour du roi de la journée. Harry recevait les cadeaux que leur a offerts sa famille. Il avait reçu de Georges des oreillettes spéciaux Weasley, farce pour sorciers facétieux qui avait pour fonction de le relaxer quand il devait s’occuper de la paperasse, rapport de missions, de Percy une pensine qu’il savait qu’il avait grandement besoin depuis que les nouveaux recrues s’avéraient ne pas être de tout repos, il en fut énormément touché. Il passa ensuite aux présents de ses enfants, James lui a offert un vif argenté, c’était une sphère d’argent qu’il avait ensorcelé pour que celui-ci puisse planer à l’aide de petite aile de fortune. Elle n’était pas très au point, mais si on en prenait soin, elle ne risquait pas de partir rapidement. Il remercia sincèrement son fils, car cela lui faisait repenser à ses années collège où il excellait dans ce fameux sport sorcier, mais celui-ci avoua qu’il avait eu l’idée grâce à sa jeune sœur, qui en avait le nez long. La petite boîte rectangulaire que lui tendit Albus le rendit sceptique. Il l’ouvrit pour trouver une paire de lunette à l’identique de la sienne.

    « Attends, il y a un mécanisme. Tiens, porte les et lis ce qui est écrit sur cette feuille », recommanda son sosie miniature, sans lunettes par contre.

    Harry saisit la feuille, qui n’était qu’un brouillon de gribouillis, et posa la fine monture sur son nez. Et ce qu’il vit fut incroyable. Ses prunelles passaient d’un mot à l’autre avec une vitesse impensable et surtout, il arrivait à décrypter.

    « Ces lunettes sont composés d’un sort de lecture, qui permettent de lire très vite et d’un sort de distinction, qui lui permet de déchiffrer les écritures illisibles. »

    « Le deuxième sort est l’invention de Rose, mais d’après mon idée ! » dit Hugo.

    « Tiens, oncle Harry, nous avons les sorts si jamais il t’arrivera de perdre ces lunettes ou de les casser. Comme ça tu pourras être débarrassé rapidement de la paperasse ! » Elle tendit un parchemin ou les incantations était inscrit distinctement : Legovisitus et Distinctio.

    « Ha, ha, je te vois bien sortir ces lunettes devant de tes subordonnés et les échanger avec tes originale sous leur yeux ébahis ! » Se marra Ron, sans être surpris des performances de sa fille et l’imagination de son fils. Harry le suivit.

    « Je vous remercie, les enfants. C’est un très beau cadeau que j’utiliserai avec attention et soin. »

    Lily lui avait offert un dessin qui faisait aussi office de « calendrier ». En vrai c’était plus un planning qui lui indiquait ce qu’il devait faire pendant les congés, ce qu’il ne doit pas oublier de fêter. Les autres cadeaux y sont aussi passés. Mais ce qui fut le plus émotionnel fut probable les feux d’artifices du soir. Et ce cadeau-ci, toutes ses nièces et neveux y ont contribué. Ce fut une explosion de feux scintillants, lumineuses, de fumées vaporeux et formés et de poudre incandescents au contact des explosifs. C’était un nouveau produit Feuxfous Fuseboum. On en resta émerveillé longuement.

    Alors que deux parties s’étaient formées, un pour adultes et l’autre pour jeunes, le groupe d’adolescent –en écartant Teddy et Victoire qui sont surement aller faire les mamours- étaient aussi sous le charme du spectacle jusqu’à ce que James se glisse à côté de son frère qui discutait avec Hugo.

    « J’ai entendu tout à l’heure que papa avait reçu une lettre de la part de Luna qui était arrivé plus tôt dans la journée, elle lui souhaitait bon anniversaire et s’excusait de ne pouvoir être présente, du coup pour se compenser, elle a promis qu’elle passerait plus tard dans la semaine en ramenant ses enfants. »

    « Oh, pourquoi pas, plus on est de fou, plus on s’amuse comme on dit. »

    « En plus, après demain, Alfred viendra à la maison. »

    « Et Lucas aussi. C’est cool, s’il y a encore des invités, on pourra même faire un petit match de Quidditch ! »

    « Tu ne penses vraiment qu’à ça ! »

    Un rire général rejoignit les feux qui continuaient d’exploser dans les cieux.

             Deux jours plus tard, Albus et James se sont réveillés de bonne heure, étant tous les deux impatients d’aller retrouver leur ami, qu’ils allaient chercher en voiture. Ayant obtenu son permis de conduire, Harry s’est acheté son propre véhicule, qui est une Ford, et l’utilisait quand l’occasion lui en donnait. Avant, quand il n’était pas trop occupé par la traque des mangemorts courant encore dans la nature, il conduisait ses enfants chéris à leur petite école, maintenant il allait récupérer leurs amis sorciers, vivant dans le monde moldu.

    « C’est bon, t’es prêts, papa ? » s’assura Albus.

    Posté devant la porte de la demeure Olsen, le père et le fils se préparaient pour ne pas montrer une mauvaise image à leur hôte qui allait se séparer de leur fils. Inspirant un coup, il appuya sur la sonnette. Il eut un moment d’attente, puis la grille s’est ouverte pour les laisser passer, arrivé devant la porte élégante, ils attendirent encore avant qu’un jeune homme les ouvre.

    « Bonjour, nous sommes ici pour le jeune Alfred. »

    Il espérait intérieurement qu’il ne paraissait pas trop suspect, mais ce n’était pas gagné avec ce début de phrase qui sous-entendait une séquestration. Et puis, il n’était absolument pas sûr que l’adresse soit la bonne, pourquoi le nom sur la plaquette était Olsen et pas Jeskar comme se nommait l’ami de son fils ?

    « Bien, je vous en prie, entrez », dit finalement le jeune.

    Il disparut un moment de l’encadrement de la porte pour l’ouvrir et inviter les deux inconnus. Les guidant jusqu’au hall d’entrée, il les fit patienter ici. Alors que l’endroit semblait insonorisé et que les deux sorciers commençaient à se sentir obstrué, une silhouette fit son apparition en haut du corridor face à eux.

    « Albus, tu es arrivé ! » s’exclama joyeusement Alfred, et soulagé.

    Alors que les enfants s’apprêtaient à se saluer, une porte sur leur gauche s’ouvrit en même temps que l’enfant des lieux se tendit.

    « Ah, bonjour, tu es l’ami d’Alfred ? » L’homme ridé s’adressait de près à Albus.

    Il se sentit étrangement mal à l’aise face au regard curieux, elle lui semblait bien inquisitrice et étrangement… dément ? Puis, il se dit que cela s’accentuait avec le regard un peu fou qu’abritaient ses iris. C’était comme s’il le passait sous radiographie et voyait ce qu’il pouvait en faire s’il pouvait le scalper.

    « Bonjour, monsieur… nous sommes là pour, euh, votre fils. »

    Visiblement son père eut aussi le même effet. L’intervention d’Harry eut pour effet de rompre le lien visuel de l’homme aux cheveux gris de son fils, qui semblait maintenant troublé. Il n’avait pas pris la peine de décliner son identité, en fait il ne souhaitait pas. Pour une obscure raison, il trouvait que cet homme lui faisait penser à Vernon DURSLEY et son aversion pour le surnaturel. Mais ici, l’homme déployait au contraire un grand intérêt pour  l’ordre de la magie.

    « Oui, bien sûr. Je vous le confie, occupez-en bien. »

    Sa phrase laissait un curieux sentiment qui planait le doute quant à ce qu’il veut dire par bien s’occuper. Cependant, le petit en était bien heureux de le quitter. En passant à côté d’une porte entrouverte, une voix l’interpela.

    « Surtout ne fait rien qui pourrait les déranger, Alfie. »

    Le dénommé Alfie ne fit qu’acquiescer sans identifier la personne, mais les Potter supposèrent que ce devait être la mère, car ayant une voix à la fois fluette et sifflante, ce pouvait appartenir qu’à une femme, mais la relation…

    Quittant enfin les lieux du sinistre, Alfred respira enfin l’air libre. Il remercia Harry Potter de l’accueillir, ce que le père répondit de l’appeler Harry. Après de rapide présentation, dont le né-moldu s’excusa de l’étrange comportement de ses parents car étant scientifique et romancière, ce sont des cas assez spéciaux pour le commun des humains, même entre moldu –en fait, surtout moldu- et la maison appartenait à sa mère qui avait hérité de la demeure de sa jeunesse ce pourquoi le nom étranger, les trois sorciers rejoignirent James, qui les avait attendus dans la voiture, impatient de retrouver son ami à lui. Récupérant Lucas Dixon, dont la famille était bien plus chaleureuse que la précédente, Harry ramena chez lui une brochette de gamin joyeux de se retrouver. Pour un peu, il se croirait à une garderie.

    Les jours s’écoulaient et les enfants s’amusaient comme des fous dans la grande demeure du 12, square grimmaurd. Ils se distrayaient souvent en jouant à cache-cache dans ce lieu qui abrite au moins une vingtaine de chambre et plus d’une trentaine de pièce. Lucas et James, de vrais garnements ces deux-là, aimaient plus particulièrement défier les règles et passait souvent dans le couloir du rez-de-chaussée en faisant un bruit pas possible. Ce qui avait pour résultat de réveiller et la colère et la voix tonnante du tableau collé à l’aide de la glu perpétuelle de Walburga Black. La première fois, Alfred en fut tellement surpris qu’il en fit tomber son assiette qui se brisa sur le sol. Il en était si affecté qu’il s’est confondu en excuse et il a fallu l’intervention de la magie de Kreattur pour le calmer. Et autant dire que c’était la première fois qu’il voyait un elfe de maison et faisait connaissance des aspects de la magie. Pour détourner la colère d’eux, les deux plaisantins de la famille proposèrent au petit de lui montrer un passage secret dans l’école de magie où la population elfique en regorgeait.

    Plus tard dans la semaine, comme l’avait promis Luna Lovegood, maintenant Scamander, elle vint rendre visite à sa meilleure amie et son mari, Ginny et Harry Potter. Elle était accompagnée de ses deux fils, jumeaux blonds qui semblaient aussi rêveur et particuliers que leur mère, Lysander et Lorcan, 11 ans et s’apprêtant à faire leur rentrée.

    « Bonjour, Harry. Je te félicite encore une fois pour tes 38 ans et espère que tu n’as pas rencontré de nargol, ils sont de plus en plus nombreux et parasitent tous les endroits possibles. »

    « Pas d’inquiétude à ce propos, Luna ! Nous sommes là pour éviter ce genre de drame », rassura Ginny. « Tu sais comme l’esprit aiguisé d’Hermione y veille. »

    « Je vois, c’est rassurant de le savoir. En fait, je dois vous avouer que je n’ai pas trop de temps. Je dois rejoindre Rolf pour une expédition en Roumanie où on a appris l’existence d’incusuc qui chercherait à corrompre l’esprit humaine via leur sommeil. »

    « Eh bien, bon courage pour cette opération dont l’humanité est en jeu. »

    « Merci, c’est pourquoi je vous confie mes deux enfants pour quelque temps. »

    « Bon, eh ben, bon voyage. »

    Embrassant une dernière fois ses jumeaux, Luna transplana pour rejoindre son conjoint, laissant les deux garçons qui fixent la place à présent vide.

    « Eh bien, les enfants, ce n’est pas la forme. »

    « Nous aussi on voulait voir l’incusuc… »

    « Et puis, ce n’est pas la première fois qu’on les accompagnerait à ce genre de voyage… »

    Les époux Potter s’échangèrent un regard télépathique. Avant qu’Harry ne poussa un soupir et Ginny sourit avec indulgence.

    « Je comprends tout à fait votre déception les garçons, mais il faut que vous sachez que cette fois-ci, c’est particulièrement dangereux et vous savez que vous comptez beaucoup pour vos parents, qui ne veulent pas que vous soyez atteint par la malveillance de cette créature qui n’est en rien empathique… Et puis, vous ne voudrez pas rater la rentrée à Poudlard pour, euh, ça, non ? »

    Elle manqua d’ajouter « pour cette bêtise », mais se retint et elle fit bien, car les deux sosies agréèrent. Elle leur sourit tendrement et leur demanda de rejoindre les autres enfants. Elle laissa échapper un rire quand ils furent seuls.

    « Hu, hu, comme les garçons sont faciles à manipuler. » lâcha-t-elle dans sa manche puis en entendant un cri, souffla: « Pas comme les filles… »

    « Laisse, je vais m’en occuper » embrassa Harry en voyant Ginny soupirer.

    Il la laissa se reposer ou à s’occuper d’un article et se dirigea vers la source de la voix stridente de sa perle, Lily-jolie. Il l’a retrouva en train de « se disputer » avec les garçons, entre guillemet parce qu’elle était la seule à hurler. Les jumeaux les avaient rejoint et regardait la scène en retrait. En réalité, ils ne se sentaient absolument pas concernés. Et cela se comprenait en vue du sujet.

    « Ce n’est pas juste, pourquoi est-ce que je ne pourrai pas participer ? »

    « La raison est très simple, c’est parce que tu es une petite fille » dit Lucas.

    « Toi, je ne t’ai pas sonné ! Je parle à mes frères, là ! » Répliqua Lily.

    Et un de moins, dans un coin de la pièce, on voyait un châtain bouder dans l’angle. Quand on disait que le pouvoir de la petite dernière était phénoménal.

    « Hu, ça fait mal, hein ? C’est pour ça que je préfère ne pas m’en mêler »

    Et deux de moins, même si en vrai, le blond-roux n’a pas vraiment participé à la bataille. Alfred n’était enclin de dispute.

    « Eh ben, bravo, tu vas finir par faire fuir tous nos invités ! » remarqua acerbement James, le sarcasme s’y sentait.

    Albus de son côté se tourna vers les jumeaux qui ne se sentaient pas visés et qui regardaient un peu tous les recoins de la pièce. Lui non plus ne savait plus où se mettre, tellement cette conversation était puéril.

    « Bon, écoute, tu ne vas pas faire tout un foin, Lily ! Si on te dit que tu ne peux pas, c’est bien parce qu’il y a une raison ! » Raisonna l’aîné.

    « Mais laquelle ! Je ne vois pas pourquoi je ne peux avoir un leurre explosif ! »

    Juste à ce moment, la porte s’ouvrit sur le maître des lieux, qui pour un peu en serait scandalisé. Mais le héros réagit dignement.

    « James, Lily ! Je ne sais pas pourquoi vous en êtes venu à parler des produits de votre oncle qui sont tout sauf convenablement à votre âge et je ne veux pas savoir ! Mais vous m’avez déçu dans votre comportement, si vous invitez des amis, ce n’est pas pour les laisser en plan ! Regardez, ils ne savent même plus ou se mettre ! » Réprimanda Harry.

    Les trois enfants Potter eurent le bon sens d’être gênés. Ils baissèrent la tête, honteux. Harry poussa un soupir et s’avança vers les jumeaux.

    « Je suis désolé pour cet accueil, les garçons.»

    « Pas de problème, Harry », répondirent-ils d’une même voix.

    « Et puis, Lily, si tu veux t’amuser avec les garçons, tu n’as pas à suivre dans leur blague mais plutôt en créer de meilleur, pour que ce soient eux qui te suivent », dit Lysander en s’adressant doucement à la rousse.

    « Que de sagesse », souffla Lucas.

    « Je ne suis pas sûr qu’inciter une jeune fille de créer des blagues serait signe de sagesse », commenta cependant Alfred.

    « Je te vois trop bien à Serdaigle », James suivait la même direction que Lucas. Entre meilleur ami, il est facile de se comprendre.

    « Eh bien, on le verra en septembre. Nous allons entrer pour la première fois à Poudlard », énonça Lorcan.

    Cela eut don de faire pleurer Lily, qui se plaignait encore de ne pas pouvoir la faire, sa rentrée. En bas, Ginny poussa un gros soupir.

    Dans l’après-midi, les Potter et leurs petits invités en reçurent d’autre. Et si elle jetait les marques de politesse à la poubelle au lieu de ses brouillons de l’article inachevable, Ginny Potter se serait jeté sur la porte pour que la sonnerie ne puisse plus jamais fonctionner, mais Harry la devança en voyant rouge. Et il eut la bonne surprise de découvrir une vieille connaissance.

    « Seamus ! Quel plaisir de te revoir !»

    En effet sur le seuil de la porte se tenait l’irlandais, le blond tenait d’une main crispé l’épaule d’un garçon à la même chevelure du nom de Finnigan. En voyant son ancien camarade, il sourit et ne se fit pas prié pour être inviter.

    « Bonjour, Harry. Ça va bien ? Je te fais une petite visite à l’improviste, j’espère que tu n’étais pas occupé ? » Demandait Seamus avec courtoisie.

    « Pas la peine de faire le pro, ‘Pa ! C’est ton ami ! » Cela provenait par le bas.

    « Ah, j’ai dû amener ce petit garnement car il n’arrêtait pas de jacasser de tout juillet pour revoir son ami. Aller, dis bonjour, Tobie ! »

    « Bonjour, monsieur Potter ! » dit joyeusement la voix fluette.

    Le lunetteux baissa la tête pour voir le rejeton de ses anciens camarade de maison, Seamus ci-présent et Lavande Brown, il sourit au modèle miniature –bien qu’ayant des lunettes- du père et se baissa à son niveau.

    « Bonjour, Tobias, tu peux m’appeler Harry. Ta venue va enchanter Albus. » Il se redressa ensuite pour s’adressait à l’adulte. « Ça fait bien longtemps qu’on ne s’était plus vu, viens prendre un verre. »

    Ne voyant pas d’objection, ils se dirigèrent vers la cuisine où l’épouse Potter y résidait pour trouver du calme, pas pour tout de suite en tout cas.

    « Eh bien, qu’avons-nous, là ! Ginny Potter, la journaliste la plus appréciée de la Gazette du sorcier, en plein galère pour un article ! »

    « Il est parfois très difficile d’organiser notre célébrité, surtout quand elle déborde. Bonjour, Seamus, tu es seul ? »

    « Non, je suis avec mon fils Tobias. Ah, d’ailleurs, j’aimerai vous faire goûter mes dernières confections. Tobias, passe-les-moi. »

    Mais il n’y avait plus personne à l’endroit où l’enfant devait se trouver, car étant bien élevé, il aurait suivi les adultes quand il est invité chez quelqu’un, ici en l’occurrence c’était de la faute de ses parents.

    « Oh, le petit chenapan ! »

    « Il connait le chemin, même ? »

    Visiblement oui. Il avait grimpé quatre à quatre les marches jusqu’à s’arrêter au troisième étage où il s’avança vers une porte entrouverte. Puis entendant les rumeurs, il ouvrit la porte en grand et apostropha le prénom : « Al ! »

    « Hum ? » Il eut deux réponses.

    En voyant celui qui les a hélés se marrer, les deux Al se permirent un sourire. Ils n’arrivaient toujours pas à s’habituer de la malice de leur ami qui adorait les tourner en bourrique avec leur diminutif en commun.

    « Tu t’appelles aussi Albus ? » s’étonna Lorcan.

    « Non, moi, c’est Alfred, mais on m’appelle souvent Al. »

    « Et Alfie », ajouta Albus, mais l’autre grimaça en se souvenant de l’appellation. « Comment as-tu fait pour venir ? »

    « Mon père m’y a emmené, il a fini par céder. Au fait, j’ai ramené des friandises de Prisandise ! » Annonça-t-il en montrant un sachet rempli de praline.

    « Oh, j’aime beaucoup les friandises qu’ils vendent, c’est si agressif ! » S’exclama Lily, excitée à l’idée d’avoir ses sucreries préférés.

    « Ah, ça va faire plaisir à mon père, ça ! » sourit Tobias en donnant une praline au couleur rouge à la rousse.

    « C’est ton père qui tient la boutique ? » questionna Lysander en prenant la praline bleue que lui tendit Tobias.

    « Oui, et il très doué pour ce qui est d’exploser », ajouta-t-il pour avertissement.

    Mais personne ne le comprit, ils avalèrent la gourmandise et…

    « Hum ! C’est… une explosion de douceur ! » Glosa James.

    « Je rêve ou c’est au saumon ? » demanda Lucas, ébahi.

    « Le mien a plutôt le goût de menthe », dit Albus en savourant.

    « Du citron pour une praline au couleur rouge ? » se consterna Lily.

    « Ce ne serait pas des bonbons qui laissent perplexe quant au goût et au couleur qui diffèrent ? » Soupçonna Alfred.

    « Tu n’es pas loin », répondit mystérieusement le serpentard.

    « Je dirai que chaque praline a un goût différent… », Commença Lysander.

    « …Selon la personne qui le mange », compléta Lorcan.

    « Bonne réponse ! En fait, la praline est très banale de l’extérieur, mais l’effet ne s’enclenche qu’une fois que vous le mordez ou un second contact et là, des goûts diverses apparaîtront selon le désir de la personne », expliqua Tobias.

    « Un peu à la dragée surprise mais en moins éprouvant », se dit James.

    « La couleur en elle-même n’a pas de vrai signification. »

    « En effet, et si jamais vous redoutez de trouver un goût infect, la praline vous produira le saveur, il ne faut donc pas avoir de doute. »

    Ils testèrent encore un peu ces friandises spéciales en riant gaiement des blagues à faire pour la rentrée, sans le préciser devant la petite fille, car très sensible au fait d’être écarté. Au bout d’un moment, ils entendirent des tapotements contre la vitre d’une fenêtre, en se tournant, ils virent un hibou au plumage gris qui becquetait le carreau. Lucas ouvrit et le rapace voleta au-dessus d’Albus avant de lâcher sa missive sur les genoux du garçon assis en tailleur, puis il se posa sur le bras tendu de Lorcan. Le receveur découvrit son correspondant. Rose Weasley. Alors qu’il décachetait sa lettre blanche, celle-ci bougea d’elle-même.

    « Albus ! Tu m’as oublié ou quoi ! Cesse de profiter seul d’Alfred et viens vite à la maison, j’ai quelque chose à te montrer ! »

    « Une beuglante ? Et elle ne te l’envoie que pour te dire ça ? » S’ahuri Tobias.

    « Ah, et j’ai oublié : Pattenrond te laisse aussi un message ! » La lettre en forme de bouche cracha des poils de chat sur le visage du destinataire, qui eut à peine le temps de fermer les yeux pour éviter de se faire éborgner.

    Le message se désintégra sous les yeux du groupe en de petit morceau qui s’envolèrent un peu partout pour en faire des confettis. C’était nouveau.

    « Ha, ha ! Rose est vraiment innovante ! Inventer une nouvelle sorte de beuglante qui fait moins trash, c’est tout elle, n’est-ce pas ? » Rit Lily en ôtant ce qui restait des poils sur le visage de son frère.

    « Eh bien, là, on voit le caractère imposant des femmes Weasley. »

    « Papa ! Alors, c’est oui ? » S’empressa de demander Lily, ne voulant plus rester seule avec cette bande de garçons macho.

    « Comment aller contre le sens d’une Weasley ? » plaisanta Harry, Ginny lui décocha un coup de coude. « Ce soir, je ne veux pas que vous restez éveillés tard, on part demain à la première heure. Vous aussi, les garçons », s’adressa-t-il aux jumeaux.

    Ils acquiescèrent pendant que Tobias se tournait vers Seamus qui était aussi monté, ayant suivi le mouvement.

    « Moi aussi, je peux, papa ? »

    « Pour les embêter encore plus ? »

    « Mais je ne les embête pas ! » S’indigna son fils.

    « Ah non et entrer sans autorisation chez quelqu’un ce n’est pas embêtant, pour toi, hein ? » Reprocha le blond.

    « Oh, euh… mais vois le bon côté des choses, je ne t’embêterai plus toi et maman si tu me laisses aller. Et puis avoue que ce n’est pas bien méchant, on ne m’en a pas en tenu rigueur. »

    « C’est surtout qu’ils n’en ont pas eu le temps »

    « Oh, s’il te plait, papa ! Et je ferai de la pub pour tes pralines divsav ! »

    « Ah, d’ailleurs, j’espère pour toi qu’il en reste encore ! »

    « Tu me laisseras y aller si je te dis oui ? »

    Le père et le fils se toisèrent un moment du regard mais le plus âgé finit par abandonner, il poussa un soupir et tendit la main.

    « Bon, passe-moi ce sachet qu’on en finisse ! »

    « Merci ! Et si ça peut te rassurer, ils les ont adorés ! » Chuchota-t-il.

    Seamus sourit comme si on lui avait annoncé un cadeau. Il proposa ce qui restait de ses confections au couple qui eurent des critiques favorables. Lily s’est même déclarée pour remercier ces fabuleuses friandises et qu’elle attendait impatiemment le reste. La journée se finit dans le rire.

             Demain matin, comme promis, Harry emmena tous les enfants qui ont créché chez lui la veille, sept c’est dire. Ils se levèrent très tôt et firent le trajet jusqu’à chez Ron et Hermione Weasley en voiture qui vivent dans le Yorkshire. Le trajet étant assez long, ils arrivèrent vers la fin de la matinée et la plupart somnolaient. Les garçons quittèrent le transport moldu en baillant à s’en décrocher la mâchoire et certains l’ont même bloqué.

    C’est que la demeure qui se trouve sous leurs yeux était plutôt grande, elle possédait trois étages et pouvait au moins comporter plus d’une vingtaine de pièce. Et leur terrain. Elle était si grande qu’on pourrait même y jouer du Quidditch, à cette idée, James retrouva toute sa forme.

    « Non, James, tu n’y penses pas », dissuada cependant aussi rapidement Harry.

    « Mais pourquoi pas ? »

    « Vous ne serez pas assez et je refuse que tu fasses jouer les petits, même si les balais sont protégé de sortilège. »

    « Oh, mais papa ! »

    « J’ai dit non, James. Tu verras ça une fois avec tes cousins. »

    Ils se séparèrent sur ce désaccord. James partit faire le tour de la résidence en compagnie de son meilleur ami et préparèrent des blagues pour se défouler, tandis que le reste du groupe entrait dans la maison accueillante. La porte était ouverte et l’endroit semblait aussi calme que déserte. C’était inhabituel.

    En déposant des affaires sur le canapé, Albus ressentit comme un courant d’air et dès qu’il releva la tête, on lui sauta dessus.

    « Ah, Wyatt ! »

    « Alby ! Tu n’es même pas venu me chercher alors que je t’ai dit que je viendrai hier ! » Réprimanda le blond et tenant son meilleur ami dans ses bras.

    « Désolé, dernièrement, je ne pouvais pas trop quitter la maison. »

    « Oui, je sais, Alfred est bien arrivé à bon port ? »

    « Et ça s’est encore ajouté ! À tel point qu’on était sept au total. »

    Il leva la mains pour les énumérer. 

    « Il y avait bien sûr James et son ami Lucas, Tobias était venu hier, ainsi que les jumeaux Scamander, les enfants des amies de papa et maman et puis il y a Lily ! »

    « Bonjour, tu es Wyatt Devon, le meilleur ami de mon frère ? »

    Wyatt dirigea son attention sur une petite fille derrière le brun. Rousse aux yeux marron, la petite a des taches de rousseur qui lui donnaient un côté adorable. Il voulut la taquiner et voir quel effet ça donnerait si jamais elle rougissait.

    « Quel frère ? »

    « Ben d’Al, tu ne vas pas être celui de James, parce que d’un, il t’aura connu trop tard, de deux, vous aurez deux ans de différence et de trois, il n’est pas du genre à aller vers les autres et encore moins vers les bleus. »

    « Ha, ha, je vois que tu es doté d’un esprit perspicace ! Oui, je suis bien celui que tu soupçonnes que je suis. Et toi, tu es la petite Lily ! »

    « Et alors, le monsieur de ses dames, on va déjà séduire d’autre victime ? »

    La pique n’eut même pas l’effet escompté. Wyatt au contraire sourit de toutes ses dents, tandis qu’une femme rejoint les enfants. C’était une belle femme, fine et douce qui avait la peau laiteuse et les cheveux d’un blond cendré, que son fils a hérité. Natalie McDonald sourit en voyant son fils si réjoui. Derrière arriva Rose, qui avait les cheveux encore un peu en broussaille. Harry entra et les vit.

    « Bonjour, Harry Potter, je suis heureuse de vous rencontrer dans de tel circonstance. Je souhaitais aussi vous remercier de bien vouloir vous occupez de mon fils durant son séjour en Angleterre. »

    « Bien sûr, vous pourrez être rassuré de sa sécurité ici. »

    « Parfait, Wyatt, tu viens me dire au revoir ? » le blond accouru vers sa mère et l’embrassa tendrement, elle lui chuchotait des conseils.

    « Fais attention à toi, maman ! » la femme lui fit un dernier signe avant de prendre le réseau de cheminé international.

    « D’habitude pour venir en Angleterre, Maman prenait toujours la cheminé qui dirigeait directement vers la gare de King’s Cross, mais la veille, elle nous a amené ici et on y a passé la nuit. On s’est bien amusé, hein Rose ? »

    La rousse lui sourit gentiment avant de rejoindre sa cousine qui se demandait où était son cousin Hugo. Elles partirent à sa recherche, sachant que le garçon pouvait être totalement absorbé par une chose et être fermé de l’extérieur. Et puis chacun vaquèrent à ses occupations, Harry finit par les quitter ayant une mission à opérer avec Ron au ministère. Et Hermione se chargea de s’occuper de ces nombreux enfants dans cette grande maison.

    Ce ne fut qu’une semaine plus tard que ce qu’attendait patiemment James arriva. Une autre famille Potter finit par les rejoindre. Georges Weasley et sa famille firent un arrêt devant la maison de son petit-frère en congés. Alors que les plus intellectuels faisaient des parties d’échec sorcier ou moldu et que les autres les jeux de cartes sorcier ou moldu –c’est bien de diversifier-, ils furent rejoint par deux adolescents à la peau mate, aux cheveux noirs avec des reflets roux et aux yeux marrons. Pour un peu on les aurait confondus comme on confondrait les jumeaux SCAMANDER, cependant la fille était plus jeune que le garçon, et pour cause, ils avaient deux ans d’écarts. Fred Weasley II et Roxanne Weasley avaient respectivement 15 et 13 ans, entrant en cinquième et troisième année. Et dans des maisons différentes, Gryffondor pour un et Serdaigle pour l’autre.

    « Ah, on n’attendait plus que vous ! »

    « La patience, ce n’est vraiment pas ton fort », rit Roxanne.

    « Nous aussi on avait hâte de vous retrouver ! Mais si vous voulez vraiment savoir pourquoi nous sommes venus si tard, venez voir la nouvelle invention de papa ! Vous en serez époustouflés ! » Prédit Fred, enchanté.

    Les voyant se concerter du regard, Fred et Roxanne s’échangèrent un regard amusé avant de guider leur petit cousin (dans le cas de Fred) et ami en bas.

    « Oncle Georges, je t’adore ! » se déclara James, ému.

    Le dit oncle esquissa un sourire fier, tandis que sa femme levait les yeux au ciel mais souriant également. Hermione et Ron étaient aussi très divertis par les expressions variés des enfants. Même Albus qui avait peur de voler –bien qu’il s’était débarrassé de cette phobie encombrante au cours de l’année scolaire passé grâce à deux de ses amis présents- montrait un intérêt mêlé d'évidence en réalité les sentiments qui laissaient apparaître était assez mitigés.

    « Et cela vous a pris deux ans pour tout réaliser ? » s’étonnait encore Tobias.

    « Eh oui je pense que ce sera le produit phare. »

    « Le contraire m’aurait étonné ! Mais enfin, c’est un kit de Quidditch ! »

    « Mini kit de Quid, plus précisément », rectifia Georges.

    C’était une boîte de la taille d’une mallette, marron à la boucle d’or mais l’apparence n’était pas ce qui importait le plus. Ce qui extasiait les enfants était ce qui s’y trouvait et c’était une vraie mine d’or ! Pour les fans du fameux sport, il s’agit bien sûr du Quiddith. L’ensemble se composait de trois balles. Il y avait la plus connu, le souaffle et sa forme reconnaissable ainsi que sa couleur rouge ; puis le vif d’argent –créé à partir du cadeau de James pour son père- et sa petite forme qui gigotait même dans son espace clos, ses ailes gris étaient déjà sortis et battaient frénétiquement et enfin la dernière et aussi la plus crainte, le cognard. Ce dernier était fabriqué différemment qu’en vrai –déjà, il n’y’en a qu’un alors qu’en vrai il y a deux-, sa texture n’était pas si dur pour briser les membres d’un corps humain –c’était un set pour enfant, oh !- au contraire, il était même assez mou et prenait en chasse tous joueurs pour seulement lâcher un liquide visqueux sur le visage de celui-ci, pour les éloigné il suffisait d’avoir un barre de pellere, les battes en sont spécialement conçu.

    « C’est vraiment une invention fabuleuse ! » complimenta Lucas.

    Alors d’autres éloges suivirent et le nez de Georges continuait de s’allonger, Angelina finit par mettre fin à ces louanges qui allaient finir par faire perdre son mari –elle en avait encore besoin pour subvenir- et leur proposait de faire une partie dehors sous la surveillance de Ron. Hermione partit sortir les balais.

    « Bah, Albus, tu ne joues pas ? » s’étonna-t-elle, une fois arrivée sur le terrain de Quidditch qui se trouvait près de chez eux.

    « Non, merci. J’ai, certes, appris à voler mais ce n’est pas pour autant que je souhaite prendre part à ce jeu que je trouve risqué. »

    « Je suis tout à fait de ton avis. Enfin quelqu’un de raisonnable. »

    « Roh, ‘Mione, tu ne vas pas commencer à faire la morale », soupira Ron.

    « Mais, avoue que c’est tout de même un sport dangereux ! »

    « Pas d’inquiétude, Hermione, mon kit est conçu spécialement pour enfant, ils n’encourent aucun risque », rassura Georges.

     « Tu n’es vraiment pas logique, Albus ! » se plaignit Lily. « Tu peux jouer, mais tu ne le fais pas, alors que nous, on en meurt d’envie ! »

    « D’ailleurs même Rose joue, alors qu’elle non plus ne l’avait jamais fait ! » Hugo approuvait et était aussi déçu que sa cousine.

    « Mais si Albus ne veut tout de même pas participer, c’est son choix », dit Angelina. Ce dernier resta sur sa décision.

    « Donc, combien de joueur avons-nous ? Dix, c’est ça ? »

    Les concernés hochaient la tête avec enthousiasme, non-contenu pour certain. James et Lucas étaient tellement excités, qu’ils n’y firent même pas attention à la non-marque des balais que leur fourni Hermione. Fred et Roxanne étaient impatients de tester le nouveau produit de leur père et les camarades d’Albus avaient hâte d’expérimenter ce sport. Les jumeaux étaient simplement silencieux, mais devaient être aussi impatients de participer, car entrant en première année, cela leur était permis. Au moment de faire les équipes –dont il a été décidé de ne pas avoir de batteur pour le bien de tous, une autre fois peut-être- et à la fin, il eut ce qu’on appelait un résultat inéquitable. En effet, on obtenait un côté : Fred, Roxanne, James, Lucas et Tobias et il faut ajouter qu’ils étaient déjà tous joueurs à l’école à l’exception du Serpentard ; puis il y avait l’équipe des novices : Rose, Alfred, Wyatt, Lorcan et Lysander.

    « Dites donc, vous ne trouvez pas que c’est un peu injuste ? » dit Albus.

    « Pas d’inquiétude, l’expérience ne fait pas le tout », dit doucement Lysander.

    « Qu’est-ce que tu insinue par-là ? » répliqua James, piqué par la remarque qui lui fit rappeler une mésaventure de l’année dernière ou un prétentieux blond méconnaissait son aptitude.

    « Je dis juste qu’en sport, il y a plus important que les années de pratique. »

    « Ouais, il parle du talent ! » affirma Wyatt. « Même si je doute qu’on en ait dans notre équipe », ajouta-t-il pour lui-même. 

    « Ne nous mésestime pas », réprimande gentiment Rosa à son oreille.

    « Ah bon ? En es-tu sûr ? » Défia Lucas en appuyant son ami.

    « Lys a toujours raison », Lorcan accota sa moitié.

    Les adultes et Albus ressentirent ce qu’on appelait l’esprit combattif. Une vague de flamme entoura les deux groupes –qui avaient alors maintenu leur équipe. Et ce fut dans une ambiance ardente que le match débuta. Roxanne et Rose s’élevèrent en première, étant toutes les deux au poste de gardienne de l’équipe, elles s’envolèrent jusqu’à leur anneau de but. En bas ne restait que les garçons, dont James et Lysander au poste d’attrapeur qui s’élevèrent à leur tour. Ron souffla dans son sifflet et lança le souaffle, il en était tout content, lui qui a toujours voulu faire ce genre de truc. Les six derniers joueurs s’élevèrent enfin et Fred empoigna immédiatement la balle une fois dans sa trajectoire, pour voler jusqu’à Rose. Mais avant qu’il ne puisse la passer dessus, il se fait choper la balle par Wyatt qui traça sous ses yeux. Le blond cendré était en effet assez doué en vol sur balai et maîtrisait donc bien les piquées et vitesse possible. Tenant précieusement la balle rouge, il fonça vers le but d’en face. Tobias et Lucas le prirent immédiatement en suite. Ils volèrent tout près derrière lui, bien que le Serpentard eut un peu de mal à suivre, et le Serdaigle sentant cerné se courba en avant. Il donnait l’impression de vouloir garder le souaffle quoiqu’il advienne –on n’est pas au foot américain, hein !-, mais la balança en arrière sans qu’on s’y attendait. Plus haut, alors qu’Alfred était venu en renfort, reçu la balle par surprise. Une passe arrière. Eh bien, il semblerait que ce sang-mêlé était bien plus doué qu’il ne voulait laissait croire. Désarçonné par cette soudaine possession de la balle, le roux la lança vers le but adverse, seulement il y avait encore des mètres de distance. Comme Roxanne ne pensait pas qu’il allait réussir, elle ne se mit pas en garde, mais contre tout attente cela entra.

    « Wouah ! Trop fort ! » S’exclama Alfred en donnant une tape à Lorcan.

    « Bien jouer ! » félicita Wyatt en s’approchant d’eux.

    En bas, sur le tableau de score, à côté d’Albus, s’afficha 10 points pour l’Equipe des aigles (car oui, on a d’office mit les jumeaux chez les bleus) et 0 pour l’Equipe tout (Faut pas s’entêter). En haut, Lysander vola jusqu’à son adversaire.

    « Tu vois, je te l’avais dit. Faut pas forcément avoir de l’expérience pour réussir. »

    « Pff, simple coup de chance ! » rétorqua James.

    Lys lui sourit avec indulgence. Et tous les deux volèrent chacun de leur côté à la recherche du vif d’argent. Alors que les points faisaient le yoyo, un évènement inattendu se produisit. Lorcan, qui n’avait pas encore fait ses preuves, eut la balle. L’équipe Tout voyant qu’elle se laissait mener par des novices (Tobie ne le pense pas, mais bon) décida de passer au chose sérieuse. Les trois poursuiveurs se mirent en formation et les deux joueurs plus hauts virent qu’ils faisaient un triangle. L’attaque en faucon. Ils cherchaient à intimider leur antagoniste en chargeant à toute vitesse sur la future première année.

    « Eh, ouh là, ce n’est pas du jeu, ça ! Trois grands contre un petit », s’indigna la poursuiveuse professionnelle, Angelina.

    « J’espère que ce n’est pas une idée du petit serpent », se méfia Ron.

    « Franchement oncle Ron, déjà que Tobie galère à suivre le mouvement des membres joueurs, tu crois vraiment qu’il peut connaitre les figures ? »

    « Et pourquoi pas ? Ce sont de très bon comédiens, ces verts », nota Georges.

    « Oncle Georges ! » S’offusquèrent les trois enfants.

    Sur le terrain, la situation s’est dégradée. Lorcan ne pouvant faire face à trois élèves plus âgés lâcha la balle, l’intimidation réussi. Cependant, il se passa quelque chose d’encore plus surprenant : la balle dévia vers les buts des aigles. Cela désarçonna tellement l’équipe Tout que la figure se rompit et tous les regards suivirent le ballon rouge. Qui filait à toute vitesse sur la gardienne bleue. Rose poussa un cri en évitant le projectile, qui entra dans l’anneau.

    « Rose ! » s’inquiéta Hermione qui voulut se lever.

    « Hermione ! » claqua Ron « ça suffit, laisse ta fille jouer. »

    Bien que toujours très apeurée pour sa fille, la femme se calma, car elle n’avait effectivement rien, si ce n’était qu’une frayeur. Albus vit que son oncle avait les mains qui tremblaient, mais il n’en dit rien. Il retourna sur la partie en pause.

    « Oups, désolé », s’excusa platement le jumeau.

    « Fait gaffe, le souaffle peut être plus dangereux que le cognard des fois ! » détendit Alfred.

    La compétition reprit et les points défilaient encore en faveur des Tout. Et puis, Lorcan avait à nouveau obtenu la balle et alors que Tobias lui fonçait dessus, le blond le lui envoya. Cela créa la confusion chez tous les joueurs et spectateurs.

    « Lor, tu le fais exprès ou quoi ? » soupira Lys en haut. Sa moitié fit la moue.

    James ricana mais son rire disparu aussitôt en regardant ce qui suiva.

     « Mais… hein ? » Bafouilla Tobias, qui trop surpris par le fait se fit piquer la balle par Wyatt qui avait encore une fois tracé.

    Le Serdaigle marqua. Roxanne resta baba. En tout cas, maintenant c’était sûr, l’équipe aigle avait l’effet de surprise qui leur permettait de gagner la grande partie des points tandis que le Tout les obtenait vraiment grâce à leur capacité.

    « Bon, joue sérieusement, maintenant », intima Lysander à Lorcan.

    « Mais je le suis depuis le début… »

    Malheureusement (ou heureusement), Lysander avait déjà filé. Les attrapeurs ont fini par trouver leur cible. Le vif d’argent volait en zigzag pour déconcerter les deux joueurs qui étaient très concentré. Ils volaient côte à côte, tout près de leur objectif. Qui battait ostensiblement et bruyamment des ailes pour les narguer de sa liberté. James serra la mâchoire, il ne pouvait que l’avouer : le petit était doué et arrivait à se maintenir sur sa même lancée. Il ne fallait pas qu’il lâchait sa vigilance, il serait alors dépassé et c’en serait fini de lui. En bas, on marqua un but, ils ignoraient cependant lequel des deux équipes. Et ce n’était pas leur préoccupation première. Il leur fallait ce vif, là, juste devant, et tout de suite. Il suffisait juste de tendre la main, de l’étirer encore plus et il pourrait… La lumière du soleil se confondit avec le vif d’argent, mais une main s’y referma.

     

    « Oh, aller, c’est pas grave, c’était quand même bien jouer ! » Réconfortait Lily.

    Le garçon ne répondit rien et fit la moue. Son frère se plaça à ses côtés et le considéra avec un regard innocent. Ils se regardaient longtemps dans le blanc des yeux avant de lâcher un fou rire. Ah, ça y’est, il était consolé.

    « En tout cas, impossible de vous départager ! D’un côté, vous avez attrapé le vif mais de l’autre, vous avez aussi marqué le même nombre de point », constata Ron, les yeux fixés sur le compteur de point.

    « Hum, dure-dur, je n’aurais jamais cru que mes enfants en seront venu à là », dit Georges en scrutant le résultat, 270 partout.

    Les enfants les observaient avec curiosité tandis que les femmes étaient blasées.

    « Bah, ils sont ex aequo, non ? » trancha Albus.

    Sans qu’il n’entende la réponse, on annonça des invités. Harry Potter accompagné de sa femme ainsi que de leur amie et de son époux firent leur entrée. Les jumeaux eurent un sourire qui leur prit la moitié de leur visage.

    « Papa ! Maman ! » Ils accoururent vers leurs parents.

    Chacun des deux prirent leur fils dans leur bras. Et les embrassèrent tendrement.

    « Vous vous êtes bien amusés les garçons ? »

    « Absolument ! C’était parfait ! On a même joué au Quidditch ! » Répondirent-ils d’une même voix. Luna et Rolf s’échangèrent un regard et se sourirent.

    « Tant mieux. Hermione, Ron, je vous remercie de vous être occupés d’eux. »

    « Pas de problème, c’était un plaisir ! »

    « Reviens quand tu veux ! Et ce sont des bons joueurs que tu as là ! »

    La famille SCAMANDER leur sourit une dernière fois et les saluèrent avant de transplaner chez eux. Ne restait plus que la famille Weasley-Potter et leur invité.

    « Alors, James, tu t’es bien amusé ? » demanda Harry en sachant que son fils avait attendu de tous les vacances que cette partie de Quidditch, à peine exagéré.

    « Trop ! C’était juste merveilleux ! Et surtout la surprise de Georges ! »

    « Attention James, tu es tellement excité que tu en oublie d’être poli, on dit oncle Georges ! » admonesta Ginny Potter.

    « Ce n’est pas grave, je ne l’en tiens pas rigueur ! C’était une très belle partie que tu nous as offert, Jamie ! » Taquina alors Georges.

    « Et nous, on compte pour du beurre ? » s’indigna son fils, Fred II.

    « Mais non, vous avez vous aussi bien joué ! Même si Roxanne en a laissé passer plus d’une… » Remarqua Angelina.

    « Eh, ils avaient l’effet de surprise tellement ils étaient mal organisés ! »

    « Ne cherche pas d’excuse, on était juste trop génial pour toi », répliqua Wyatt.

    « Je te trouve un peu trop présomptueux, surtout que votre gardienne n’était pas mieux ! » rétorqua Lucas.

    « Oh, ça, c’est sûr ! D’ailleurs, ce serait une très bonne raison pour ne plus recommencer un tel jeu… » Répondit Rose, choquée.

    « Oh, non, ne me dis pas que toi aussi tu crains ce jeu ? » craignit Ron.

    « Et voilà, je te l’avais dit ! » Répartit Hermione, fière et satisfaite.

    Son mari s’apitoya dans son coin en blâmant les femmes de sa famille qui ne comprenait pas la merveille que procurait ce jeu. Georges se moqua ouvertement, lui n’avait pas ce problème, ayant était un des meilleurs batteurs de sa génération et dont les membres de la famille en sont tous fan et joueur, enfin Fred allait tenter d’entrer dans l’équipe de sa maison, les Red Light, cette année mais bon il n’en s’inquiétait pas trop. Harry aussi riait, il n’avait pas non plus de gros problème, sa femme et sa fille étaient aussi bien fan de ce sport, bien que Lily soit trop jeune pour y jouer et avoir un avis final, et il y avait James qui l’avait bien prouvé cette addiction, ce qui posait problème serait son fils cadet, qui au début avait peur de voler mais que grâce à ces deux amis ci-présent la phobie est une histoire ancienne, maintenant Albus dit n’aimait pas ce sport tout court, sans l’essayer, pire qu’Hermione. À cette pensée, il redoubla de rire et on le suivit.

    Pas plus tard, à la fin de la journée, les trois familles ainsi que les invités des Potter se goinfrèrent des friandises de Prisandise, que Tobias avait ramené faire tester pour son père et qui ont reçu des avis positives, et juste avant que chacun rentre chez soi, James finit par admettre ce qui lui pesait sur le cœur.

    « En vrai, Lysander a peut-être raison, l’expérience ne faisait pas forcément tout. Mais j’ai quand même gagné ! Ça prouve qu’il avait aussi tort ! »

    Le raisonnement contradictoire de son fils fit rire Harry, la famille de Georges finit par rentrée chez eux, et ils en firent de même, mais avant ils procédèrent un échange, Alfred resta chez Rose tandis qu’Albus récupérait Wyatt. Ils rentrèrent à l’aide du réseau de cheminette. Une fois de retour à la maison, ils attendirent l’arrivé de Seamus qui venait chercher son fils et les garçons confirmèrent se revoir à la rentrée. Ayant déjà dîner, Kreattur n’avait plus rien à faire et s’est couché, Albus monta jusqu’à sa chambre et montra le lit de son ami qui avait aussi servi pour Alfred, ou Tobias. Ils ne parlèrent pas beaucoup, ayant déjà eu une journée chargée, et le sommeil leur vint rapidement.

             Un matin, les quatre garçons scolarisés à Poudlard reçurent leur lettre de fourniture que Lily regardait avec envie, et se mirent d’accord pour aller sur le chemin de traverse. Ginny les accompagna seule, étant donné que la période de congés était à peu près terminé pour Harry. Juste avant leur départ, ils reçurent un hibou blanc des neiges qui s’adressait à Wyatt Devon.

    « Oh, c’est Eole, notre hibou familial, il a voyagé depuis la Floride ? » s’étonnait-il en ouvrant sa lettre « Ah, c’est maman qui me dit qu’elle a déjà acheté mes fournitures, avant que je ne reçoive ma lettre, prévoyante. Mais bon, elle a quand même fait voler le pauvre Eole sur une si longue distance juste pour une bricole », désapprouvait le blond.

    « Ce n’est pas grave, tu peux toujours nous accompagner, même Lily le fait alors qu’elle n’a rien à y trouver. » Ce qui fit bouder la petite.

    La rue commerçante était bondé de monde sorcier et les boutiques étaient à craqué, Wyatt tournait sa tête dans tous les sens, curieux.

    « C’est donc ça, Diagon Alley ! »

    « Oh, tu prononces à l’américain, c‘est trop drôle ! Bon, viens, commençons les achats ! » S’anima Albus en l’entraînant.

    Ils passèrent l’après-midi à passer de boutique en boutique et rencontrèrent quelque fois des camarades d’école, le tout dans la joie. Finalement s’acheva la journée. Et les vacances.