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    La pluie après la tempête

    Novembre

    " Bon, maintenant on passe aux choses sérieuses. " Déclara un jour Claire dans la chambre des filles de cinquième année de Serdaigle.
    " Je le savais ! On va enfin commencer les révisions officiels, n'est-ce pas ? " Approuva Rose avec un air déterminé.
    " Quoi ? Bah, en fait..."
    Elle pensait plutôt chercher à protéger ses camarades de manières définitifs. Parce que les révisions ce n'est pas totalement son domaine. Être dans la moyenne lui suffit largement. À vrai dire, c'est surtout le fait de réviser qui lui retournait l'estomac.
    " Et pour ce faire, on va demander au garçon d'être des nôtres, n'est-ce pas ? " Fit Alice en voulant secourir sa camarade consternée. Ou l'enfoncer d'après son sourire.  
    " Tout juste ", approuva la rousse, pas touchée pour un sou du jeu de regard des deux autres.
    C'est ainsi qu'elles se retrouvaient toutes les trois devant la chambre des garçons, en attendant qu'ils veuillent bien les accueillir. Quand ce fut le cas, elles ne s'attendaient pas à ce que leur hôte se présente être Emil tout seul.
    " Où sont les autres ? " Lui demanda son amie.
    " Ton amoureux est avec son pote sur le terrain de Quidditch, tu as de la chance, votre cousine a assuré que ce ne sera pas long, ton pote est parti s'occuper de son ami à quatre pattes et notre dernier camarade doit sûrement traîner avec son cousin et sa bande. "
    " Donc, pendant ce temps, on doit se coltiner toi et ton génie d'invention ? " Résuma Alice en embrassant la pièce sombre. 
    Parce que même si ce sont des Serdaigle pétillants, ce sont des garçons qui n'ont pas forcément envie de se faire réveiller par la lumière du jour assez assassine.
    Le dit ingénieur ne prit même pas la peine de se tourner vers elle pour lui jeter un quelconque regard ou remarque.
    " Eh oui. Va falloir supporter mon compagnon le silence ", répondit-il néanmoins " je vous en prie, installez-vous. "
    Voyant que les filles hésitaient, il laissa échapper un soupir avant de se tourner vers elle.
    " Ici, à côté de la salle d'eau, c'est le lit d'Albus, à côté : celui de Wyatt, ensuite vient celui d'Elias, puis le mien, enfin celui d'Alfred. " À chaque désignation, il le ponctuait d'un mouvement de la main. 
    Sans attendre plus qu'il ne fallait, Claire se dirigea directement vers le premier lit et s'y installa avec précaution, ensuite ses yeux se baladèrent un peu partout. Alice sauta sur celui tout près de la porte, rebondissant presque dessus. Rose fut la plus réservée, elle hésita même un instant avant de finalement rejoindre le lit à baldaquin juste à côté de celle où s'est installée sa camarade chinoise. Elle fut aussi douce que cette dernière et contempla attentivement le coin, avec un semblant de cérémonie.
    " Qu'est-ce que tu fais ? " demanda Claire au bout d'un moment.
    Moment qu'elle en a profité pour explorer la partie intime d'Albus Potter. Pas explorer dans le sens fouiller à la recherche d'une chose en particulier mais explorer dans le sens voir tous ce qu'il y a à voir. C'est à dire, ouvrir le tiroir de la commode, voir le titre du livre de chevet, ouvrir les battants de l'armoire, surtout ne rien oublier, par contre, elle n'a vraiment rien touché ! Une fois avoir tout vérifié -des fois qu'il y ait des objets suspectes, par exemple un pot à encrier appartenant à une fille autre que sa famille et elle sait repérer ce genre de chose !-, elle s'intéressa à l'activité de son pauvre ami qui doit se coltiner trois filles en pleine puberté. Au contraire des autres fois, il a enfin abandonné ses parchemins en jetant des sorts ou autre engin assez volumineux. Là, il écrivait sur un carnet de note avec un stylo, et de ce qu'elle en voit c'était ceux qu'elle lui avait donné en première année. 
    " Une histoire de polar. "
    " Ah ? Tu me feras lire ? "
    Le jeune homme suspendit son stylo au-dessus de la page, hésitant. 
    " Mm ", répondit le jeune homme évasivement.
    " C'est quoi cette réponse ? Montre voir. " Clama la capricieuse en se saisissant du cahier sans autorisation. 
    Pas comme si le propriétaire avait dit quoique ce soit non plus. Quel relation houleuse ils ont, songèrent unanimement les deux filles en les observant. La lectrice pour sa part ne fit plus attention à son entourage car son regard s'accrocha à un début de phrase de la page où elle est tombée. 


    Ses doigts tapèrent fébrilement les touches neuf à trois reprises. Le silence. Une tonalité résonna, puis une voix.

    ’Oui ? ‘

    C’est pour une urgence, je suis vermouth, mon numéro est 44 xx xxx xxx, je me trouve à la Leicester place, dans la clinique Bel et il y a un blessé au troisième. ‘ ’

    D’accord, dans quel état est-il ? ‘

    ’Déplorable, je crois que son ventre est ouvert et… ‘

    ’Continuez ‘

    ’Et je pense que ce sont ces intestins qui en ressortent ‘

    ’Je vous envoie une équipe immédiatement, ne bougez pas. Que voyez-vous d’autre ? Le criminel est-il toujours sur les lieux ? ‘

    ’Non, quand je suis arrivé, il y avait déjà du bruit, mais quand j’ai aperçu le corps, il n’y avait plus personne. ‘

    ’Très bien, je vous remercie pour ces informations, nous allons voir sur les lieux’

    Il raccrocha. Devant, les paupières ouvertes du macchabé le fixait intensément. Puis, peut-être est-ce dû à la lumière de la lune mais il crut voir les yeux rouler pour plonger dans son regard. 


    La porte de la chambre s'ouvrit à ce moment, la faisant sursauter. Son cœur battait à tout rompre dû à ce qu'elle venait de lire. Il rata d'ailleurs un battement quand elle sentit le livre se dérober de ses mains. Livre qui se retrouvait maintenant dans les mains de son ami qui l'observait en attente d'une chose. Peut-être de son avis sur l'extrait qu'elle venait de lire.
    " Tu as la fin ? " Sa voix laissait distinguer une pointe d'impatience.
    " ... Je dois t'avouer que j'hésite encore, mais j'ai déjà tout le dénouement, il suffit juste que je trouve le moment idéal pour le couperet final. "
    " Je compte sur toi. J'ai bien hâte de découvrir le fin mot. Tu as le synopsis au moins ? "
    Acquiesçant, il tourna les pages pour arriver à la première. Son amie saisit à nouveau le carnet pour découvrir l'intrigue du thriller et remarqua que sur la deuxième de couverture était rédigé une description rapide des personnages. Elle était tellement concentrée qu'elle ne fit même pas attention aux arrivants. 
    " Qu'est-ce que vous faites là, les filles ? " S'étonna Wyatt. 
    " On vous attendait pour une session révision ", répondit Alice, allongée sur le lit de son ami.
    " L'attente a dû être long ", commenta Albus en considérant sa position. 
    " Ne fais pas cette tête. Claire ne s'est pas gênée pour s'installer sur ton lit ", sourit Rose en se levant du lit de Wyatt comme il s'approchait. 
    Ce dernier lui fit un sourire en l'invitant à prendre ses aises. 
    " Elle n'a non plus prit les pincettes pour fouiller dans tes affaires. "
    Tandis que l'intéressé rougissait de cette déclaration, la concernée ne pipa mot, trop concentrée dans son activité.
    " Elle fait quoi ? " Demanda finalement Wyatt après avoir fait ce qu'il avait à faire. 
    " Elle lit mon livre ", fit platement Emil, comme si cela ne le concernait pas.
    Albus jeta un coup d'œil pour s'assurer de la véracité du propos et fut assez surpris de voir que la chinoise n'était toujours pas ressortie de sa transe. 
    " Tiens, donc ? De quoi parle ton livre ? "
    " D'une intrépide enquête policière, de ce que j'ai compris ", souffla Alice, moyennement intéressée. 
    " Et on peut lire ? " Wyatt fut curieux, pour le coup.
    Mais Emil ne sembla pas si bien le prendre. Il saisit vivement son carnet pour le ranger dans un coin intime de son tiroir en déclarant solennellement :
    " Non, la séance lecture est terminée. Commençons les révisions, plutôt. "
    Rose fut à nouveau plein d'énergie et sauta sur ses pieds en frappant dans ses mains.
    " C'est juste ! Allons vite à la bibliothèque ! "
    " Quoi ? Tu veux t'enfermer dans cette prison manuscrite alors qu'on a des salons à notre disposition ? " Siffla Alice.
    " On entre dans la pièce comme dans un moulin ", rétorqua Rose.
    " Parce que ce n'est pas le cas pour la bibliothèque ? " Releva Albus avec rhétorique. 
    " En plus, il y a la bibliothécaire grincheuse qui nous surveille comme des bêtes de foire ", ajouta Wyatt, toujours du côté de son meilleur ami.
    La rousse dévisagea ses trois adversaires de la place idéale pour réviser avant de contempler les deux autres qui sont restés silencieux. Elle soupira en voyant qu'elle n'aurait aucun renfort.
    " C'est bon, j'ai compris. Dans ce cas, qu'aucun de vous n'oublie les cours depuis la première année ! " Grinça-t-elle en direction des garçons.
    " Et évidemment, ce sont les garçons qui s'en chargent. "
    " C'est plus facile puisque vous avez vos affaires à porter de bras. Littéralement ", argumenta Claire en laissant balader son regard dans la chambre. Avant de s'accrocher à celui d'Albus. Lentement, elle lui sourit et il lui répondit tout aussi doucement.
    " Bien sûr ", répondit Emil comme s'il n'avait pas vu l'échange. 
    Wyatt fut moins subtil, il saisit tous les papiers et parchemins volants -mais bien entretenu, va comprendre la logique- et les fourragea dans un trieur sorcier avant de sortir de la chambre. Il en profita allègrement pour couper le contact visuel en s'attardant devant les tourtereaux. À peine une minute plus tard, les autres l'ont rejoint afin de chercher un endroit pour réviser.

    Tranquillement et sans perturbation, se dirent-il en voyant le regard d'Adelia Flint les suivre jusqu'à ce qu'ils disparaissent de sa vue. 
    Ils décidèrent de se poser au quatrième étage, dans l'aile ouest du côté de leur tour. Ils imposèrent un effectif de dix sur le boîtier, parce qu'il n'était pas possible de rester concentrer au-delà de ce nombre, et s'affairèrent sans perdre plus de temps. Ce fut radicalement plié. Étant donné qu'aucun d'eux n'était fan de la théorie, ils se mirent à s'interroger sur la pratique, chacun devait montrer les sorts, la métamorphose ou encore l'astre sur la carte demandé. Pour la potion ils énuméraient tous les ingrédients qu'il fallait pour un en particulier, en précisaient les cas spécifiques lorsqu'il y'en avait. Ils en étaient jusqu'à la troisième année que la porte du salon s'ouvrit pour laisser entrer quelques-uns de leurs camarades de classe. Quelque part, ils surent que les moments de 'détente' étaient finis, surtout quand ils reconnurent Adrian. 

    " Qu'est-ce vous faites ? "
    Ce n'était pas contre lui mais sa voix était assez insupportable dans ces moments. 
    " Oh, vous révisez ? C'est nul ! "
    Surtout lorsqu'il énonçait des vérités particulièrement agaçant. Oui, bon, ce n'était pas de leur faute s'ils grandissaient et commençaient à entrevoir les responsabilités qui les incombaient. 
    " Faisons quelque chose de plus amusant ! "
    Bon, s'il ne se taisait pas dans l'instant qui suit, rien n'interdisait à ces studieux aigles de les faire dégager le blond et sa clique composée de Ruben -préfet Julius en service-, et Sean -qui n'était pas de garde en ce début de week-end-. 
    " Allons, tu vois bien que tu commences à les irriter à parler sans attendre de réponse ", fit ce dernier en souriant. 
    " Mais ils ne me répondent pas ", geignit le septième fils en posant son menton sur le bout de table en hexagone. 
    Et en effet, personne ne lui répondit là encore. 
    " Pourquoi est-ce que vous m'ignorez ? " Souffla-t-il, vraiment blessé cette fois.

    Parce que tu es l'idiot de service et que c'est drôle de t'envoyer boulet, parce que tu as une langue super pendante qu'on n'a pas à hésiter de te la couper. Parce qu'il nous faut un martyr et que tu sembles être fait pour ça. Se dirent-ils mentalement mais personne n'en eut le cœur de la faire à voix haute. 
    " Tu te demandes vraiment pourquoi ? " Fit doucement Emil. 
    Mais son expression montrait de la suspicion, vexant un peu plus leur victime commune. Il ouvrit de nouveau la bouche pour rétorquer mais on lui coupa l'herbe sous les pieds.
    " Adrian, tais-toi si tu ne veux pas qu'on t'ignore ", lâcha Claire.
    Il se tut. Surprenant les autres qui se demandaient ce que la petite lui a fait pour qu'il soit si obéissant. Pourtant elle n'était pas dans sa mauvaise période et n'était donc pas agressive, elle était même assez neutre dans le ton. Peut-être est-ce à cause de ça, que le blond fut pris de court et ferma la bouche. Seulement pour cinq minutes alors que les bleus étaient prêts à reprendre leur révision. 
    " Et si on faisait une pièce de théâtre ? " 
    Et évidemment, pour sortir une autre énormité. Rose le regarda avec de gros yeux, les autres garçons avec des sourcils levés et Alice et Claire semblaient considérées la proposition. Semblaient
    " Claire ", soupira Alice en espérant que sa camarade ferait comme plus tôt pour clouer le bec au pitre. 
    Mais cette dernière ne faisait qu'observer silencieusement le prétendu boulet. 
    " Tu crois vraiment qu'on a le temps avec les buses de fin d'année ? " Se lamenta presque Rose. 
    " Donc, tu n'es pas contre pour en faire une ? "
    Les deux meilleurs amis de la rousse guettèrent la réponse, intéressés. Il était vrai qu'elle ne l'a pas clairement spécifié et ne semblait vouloir le faire. 
    " Claire ? " Souffla Adrian d'une petite voix, comme s'il demandait une autorisation à sa mère. 
    Cette dernière dardait encore son regard sur le grand garçon, puis elle se tourna pour échanger une conversation muette avec les deux autres filles. Les garçons sourcillèrent. Qu'est-ce qui se passait ? Alors qu'on s'apprêtait à poser la question à voix haute, Claire se retourna vers l'élu avant de soupirer. 
    " On y repensera à la fin des buses. "
    Un sourire s'étala sur les lèvres du né de moldu, éclairant son visage entier. 
    " Chouette ! Tu as une préférence pour une pièce ? "
    " On a dit après les buses, non ? ", râla Rose, parce qu'elle sait qu'elle ne pourra pas ramener le surexcité. 
    " Oui, mais comme ça on a déjà les cartes en main, après vos fameux examens on débutera direct les répétitions ! "
    " Tu les passes aussi ", marmonna Ruben alors qu'Albus releva :
    " Peut-être que je demande pour rien mais le 'on' désigne...? "
    " Ben, notre promotion, parbleu ! " Sourit Adrian de toutes les dents.
    " Ouais, tu te posais la question inutilement ", souffla Alice.
    " Je propose qu'on prenne l'histoire d'Emil pour le scénario ! " 
    Les regards convergèrent dans un premier temps vers Wyatt qui avait un sourire aussi large que son camarade blond avant de se tourner vers le prétendu romancier.
    " Tu écris ? " S'étonna Sean 
    " Ce n'est qu'un passe-temps... ", Grimaça-t-il " et puis, je n'ai pas fini... "
    " On compte sur toi pour pondre un dénouement avant la fin de l'année, alors ! " Déclara Adrian avec confiance comme si c'était lui. Sauf que justement, ce n'était pas lui, l'auteur.
    " Lequel ? Celui de 2021 ou l'année scolaire 2021-22 ? " Claire qui en rajoutait sans venir en aide à son ami.
    " Mais c'est une enquête policière, je ne crois pas que cela puisse être un super script. "
    " On ne te demande pas un chef d'œuvre, non plus ", soupira Rose des réluctances de son condisciple. Elle veut juste retourner à ses révisions, elle. 
    " On compte sur toi pour t'y adapter au script final ! " Conclut l'entêté. 
    Sur le coup, Claire se demandait si la fois où il incarna le rôle de Danemark, ce n'était pas plutôt le personnage qui s'est incarné en lui. Ce qui était stupide, car cela reviendrait à dire que le personnage d'animé existerait, mais bon, on est otaku ou on ne l'est pas.
    Maintenant que la conversation semblait avoir atteint son apogée, les autres bleus n'étaient plus trop partants pour reprendre là où ils en étaient. 
    " Sinon, vous êtes prêts pour le match de la semaine prochaine ? " Demanda Ruben en regardant Wyatt.
    Et visiblement, les rouges n'étaient pas prêts à les laisser reprendre.
    " Oui, bien obligé. Capitaine Roxanne nous a promis une de ses fameuses longues diatribes si on perd. "
    " Dans ce cas, faut gagner ! " Rit Adrian.
    Cependant sa grimace n'échappa à personne. Ils comprirent qu'il a déjà été auditeur dudit discours et ce, un peu malgré lui. La conversation tourna autrement et Weasley sut définitivement que les révisions venaient d'être coupées court. Tant pis, ils n'échapperont pas la prochaine fois. 


             Cependant, avant qu'elle ne remette le sujet sur le tapis, un événement beaucoup plus divertissant accapara l'attention de tous les résidents du château. La saison de Quidditch était ouverte avec le match Serdaigle contre Serpentard. Les Unchained Hawk, dirigé par leur gardienne Roxanne Weasley, entrèrent sur le terrain suite à l'appel du commentateur Lorcan Scamander, qui a pris la relève des jumelles Molly et Lucy Weasley. Et s'il ne se complétait pas ses fins de phrases -en même temps, ça risquait d'être compliqué quand on est seul-, le fait qu'il se perde dans son discours arracha un sourire à Harry, qui se rappelait des commentaires de Luna lors de sa sixième année. Telle mère, tel fils. Les Crochets d'Argents firent leur apparition tout de suite après, mené par le confiant Scorpius Malfoy. 
    Les membres de l'équipe s'alignèrent afin que chacun se trouve face à face même si certains n'étaient pas du même poste. Les deux capitaines se faisaient face et se serrèrent la main à la demande de l'arbitre pour montrer leur fairplay. Le gardien des verts se trouva donc face à Wyatt, heureusement les deux autres poursuiveurs n'avaient pas eu ce problème et Esther Jackson se trouva face à Kathleen Bucarest, poursuiveur née de moldu mais aussi la seconde fille au sein d'une équipe longtemps masculine -les temps commencent à changer-, du reste les batteurs se font face et en bout de ligne : Chloé et Lysander ont leur propre affrontement de regard. Le sifflet retentit et les joueurs s'élevèrent dans les airs pour débuter les hostilités.
    Au bout d'une demi-heure de jeu, le score était de 90-60 pour l'avantage des Serpents. Faut dire que Scorpius ne laissait aucun répit aux aigles et serpentait aisément entre des adversaires. Si au début, il faisait croire qu'il jouait au cavalier solitaire, à chaque fois qu'il manquait d'être coincer par les serres des rapaces, il envoyait le souaffle à ses coéquipiers placés à des endroits stratégiques pour tromper leurs adversaires. Néanmoins, les bleus maintenaient les points d'assez près et leur défense ainsi que leur offensive n'étaient pas des plus médiocres. Plus haut, les deux attrapeurs se collaient au train tout en se défiant du regard.
    Dans les tribunes, le public était fendu en deux couleurs supporteurs d'une équipe ou l'autre, il n'y avait aucune ambiguïté dans le genre supporteur des deux, sauf ceux qui sont neutres et qui ont préféré porter les couleurs de leur maison -sont compris là-dedans les Gryffondor et Poufsouffle mais surtout une en particulier, d'autant qu'elle est capitaine...hein, Clara ?-.
    " Tu ne soutiens pas Chloé ? " Demanda finalement Albus en lorgnant le sigle des aigles sur la joue de sa non-petite-amie. 

    Pas qu’il s’en plaignait mais il lui semblait que sa relation avec Wyatt n’était pas au beau fixe, qu’elle était plutôt neutre avec Esther et Roxanne, et que…enfin…
    " Non, j'ai promis à Lysander de l'encourager ", répondit la jeune fille sans quitter le jeu du regard, surtout les deux joueurs stars.
    L'expression perplexe de Potter cadet se ferma un peu à la mention du blond.
    " Pourquoi ? " Questionna-t-il à nouveau. 
    Son ton dut paraître plus dur qu'il ne l'aurait voulu quand il remarqua trois pairs de regards surpris, appartenant aux trois membres des 4 amies. Mais il ne s'en préoccupa pas, tout du moins ne laissait rien paraître, là il demandait des comptes, qui n'avaient pas lieu mais il a droit de faire un peu la gueule, ok ?
    Claire haussa finalement les épaules en le dévisageant. " Je ne sais pas, il m'a demandé de le faire et je n'avais pas de raison de refuser. "
    " Pas de raison de refuser de faire comprendre que tu n'es pas intéressée ? "

    Les traits de l’asiatique s'étirèrent pour un visage affligé. 
    S'il n'avait pas été si suspicieux, il aurait pu remarquer l'expression exagérément ému de Clara qui gazouilla un : " Wyatt aurait été tellement fier d'entendre ça ! "
    À ses côtés, Harley ne put réprimer un rire en entendant son amie en se disant néanmoins qu'avec les sentiments trop ambigus de l'américain, sa réaction serait imprévisible. Claire, de son côté, n'eut pas le temps de donner une réponse que Lorcan, via les haut-parleurs magique, annonça le brusque mouvement des attrapeurs et par conséquent de l'apparition du vif d'or. 
    " Oh, Lys est tout près ! Continue frérot, tu vas l'... Attention ! "

    L'éclat ramena l'attention de tout le monde vers le haut pour voir le jumeau concerné par l'alerte. Celui-ci fit une roulade du paresseux pour éviter un cognard. Bien lui en prit, il aurait pu perdre les os qui soudaient son poignet droite, celui qui lui servait pour attraper le fameux vif. Chloé en profita pour prendre de l’avance. Il se redressa sur son balai et jeta un coup d'œil vers les gradins, un regard lui suffit pour se remettre d'aplomb. Il piqua un virage en voyant que le vif avait changé de direction, coupa la lancée d'un de ses coéquipiers pour plonger à la suite de son objectif. Il était tout près du but et du sol aussi, mais il continuait à tendre la main sans entendre les cris autour de lui. La surface terreuse du terrain se rapprochait de plus en plus, mais sa menotte ne manquait aussi que quelque centimètre. Alors qu'il comblait cette distance minime, la traîtresse dorée tourna brusquement à gauche s'échappant à la dernière minute. Alors que tout le stade râlait de désespoir en se disant qu'il avait risqué sa vie pour rien, personne ne vit le mouvement éclair qui suivit. Ils avaient bien remarqué que dès l'instant où son rival avait plongé jusqu'à manœuvrer avec témérité, Chloé Rivers avait suivi plus modérément, sachant qu'il allait se passer une combine perfide avec la balle ailée. Elle était déjà toute près du vif d'or lorsque celui-ci s'est dérobé de la traque du bleu que tout le monde avait entrevu le résultat, mais personne n'avait prévu la chute.

    Lysander Scamander avait dû beaucoup s'entraîner.

    Avec agilité, sa main droite prit la place de la main gauche en saisissant la manche du balai pour la redresser, il prit la suite du vif et alors que Chloé était face à lui, une main enferma le vif. 
    Un instant de flottement et le terrain éclata en vivat. 
    " Le premier match se clôt sur le vif attrapé par Lys et donc sur la victoire des Serdaigle avec un score de 350 contre 340, bravo à tous ! " Résonna la voix de Lorcan en arrière fond.
    Cela ne s'arrêta pas là, le joueur vedette en une heure de jeu, au lieu de rejoindre son équipe en bas, prit de l'altitude et arriva jusqu'à un certain étage. 
    " Bien joué ", félicita Claire une fois face à face. 
    " Merci... " Sourit-il en ôtant l'élastique qui retenait ses longs cheveux blond. 
    Il joua un moment avec en continuant de contempler la personne en face, il ne se préoccupa plus du tout de ce qui l'entourait, encore moins de ce qui se disait. Puis, d'un coup, il tendit sa main fermée, devant lui. Comme voulant offrir un cadeau. Il esquissa un sourire en voyant le visage surprit.
    " Tiens, je te le donne ! "
    Sans un mot de plus, il saisit la main qui était posé sur la rambarde et déposa un petit objet dans le creux. Ensuite, il dirigea le balai pour descendre tout aussi silencieusement. Dans sa petite main, Claire observa le mini vif d'or qui battait des ailes sans parvenir à décoller et tout ce qu'elle trouva intelligent de faire fut de renfermer ses doigts dessus, le gardant précieusement. 

    " Es-tu stupide ? " Siffla Chloé.
    Là, d'un coup, elle se dit que ce n'était peut-être pas si intelligent. 
    " Tu viens d'accepter sa demande de te courtiser en acceptant le présent qu'il t'a fait. "
    Voire pas du tout intelligent. Presque stupide, comme aurait dit son amie.
    " Sois pas jalouse Clo, on sait tous que tu enrages que le cadeau soit juste l'objectif que tu n'as pas atteint ", ricana Clara.
    Elle reçut un combo de regard noir, blasé et agacé.
    " C'est sérieux Clara ", soupira Harley. " Certes, le fait qu'il ait choisi de lui offrir un mini vif d'or qui est la preuve de sa victoire est enrageant pour certaine mais c'est surtout la signification derrière. Il veut te conquérir. "
    " Ça veut surtout dire que tu n'en a rien à faire de ton soupirant au sentiment réciproque ", lâcha la blonde en comprenant la gravité " et tu as accepté ce 'présent' devant lui, je te rappelle. "
    Pour le coup, elle se dit qu'elle ne pouvait pas avoir fait pire bêtise.
    " Je vais lui rendre. "
    " À quoi bon, maintenant que tu l'as accepté ? " Marmonna Chloé. 
    " Mais sur le coup, je ne pouvais quand même pas refuser. "
    " Et pourquoi pas ? Au moins, tu ne l'aurai pas fait espérer. " Harley secoua la tête, exaspérée.
    " Et puis rendre un cadeau de cœur est vraiment un acte ignoble ! »
    " Au moins, je ne lui donne pas de faux espoir. " Reprit l'imprudente les paroles de la tête pensante. 
    " C'est trop tard. Éconduis-le d'une autre façon ! " 
    " On ne t'a jamais appris comment éconduire ? "
    " Bah, justement non. On n'a pas eu le temps ! " Répliqua vertement la petite.
    Comprenant qu'elles sont allées un peu fort, ses amies reprirent contenance.
    " Bref, tu attendras juste la prochaine fois qu'il reviendra à la charge. "
    " Quand l'occasion se présentera, il aura déjà eu le temps de se dire qu'il tient une place importante dans mon cœur. Quoique ce n'est pas faux... "
    Les filles grimacèrent en entendant le commentaire.
    " Évites de dire ça devant lui. " 
    " Ou devant ton prétendant le plus favorisé ", souffla Harley en désignant un point du menton.
    Derrière eux s'approchaient deux garçons de leur année, dont l'un était le personnage secondaire de leur conversation. Les yeux verts s'accrochèrent à ces semblables marrons-et-quelque-chose-d‘indéterminable. Finalement un sourire éclot sur chaque lèvre, même si celui du jeune homme était un peu contrit. Ouais, il fallait définitivement dissiper le malentendu.


    Cependant avant que l'occasion se présente, Rose força encore une fois ses camarades à réviser, comme l'avait prévu Claire. Elle était même prête à leur imposer des quotas de révision par jour, mais à force de pourparlers, ils en étaient réduit à deux fois par semaine, cependant la durée n'était pas précisée et quelque part, ils sentaient qu'ils s'étaient fait avoir. Le seul qui a pu en réchapper était Wyatt, qui devait remplir sa fonction en effectuant des rondes au moment des séances de révision et même si cela lui donnait plus de charge, il préférait encore visiter les couloirs sombres et vides du château plutôt que de voir et revoir les mêmes choses. Ce n'est pas comme si cela allait s'envoler après un jour de repos, du moins ce n'était pas son cas puisqu'il avait bonne mémoire.

    Par contre quand un autre sortait cet argument, il se faisait aussitôt fusiller du regard, voire toisé dubitativement (non, il n’y a pas un problème de priorité). Parce que, outre Wyatt, la mémoire des autres était en effet assez limitée. D'ailleurs le nombre d'élève a considérablement augmenté depuis la première fois, s'ajoutait à eux les autres qui ne pouvaient pas réviser seul sinon ils se feraient divertir. Et aussi d'Adrian qui ne veut pas lâcher son idée de la pièce de théâtre. Du coup, en même pas une semaine, la promotion, leur promotion, the 30 légendes étaient déjà au courant qu'ils joueront quelque chose, devant un large public : les résidents de Poudlard. Et si certains ont vivement protesté, il y avait toujours les figures emblématiques qui étaient d'accord, ce qui a encore entraîné un mouvement sans contrôle, bien malgré les réticents. Le seul bon point était que l'événement était prévu après les buses, avec un peu de chance les instigateurs du mouvement auraient tellement de mauvais résultat qu'ils oublieront cette idée. Même si c'était improbable.

    Scorpius songeait plutôt que c'est justement après une mauvaise nouvelle pareille qu'ils allaient trouver de quoi se remonter le moral, parce qu’à son grand dam il commençait à les connaître. La pièce qu’ils joueraient/ joueront n'avait pas été adopté mais ça il pouvait compter sur les imaginations débordantes de pratiquement tous ses camarades de classe -notez l'ironie-, tout comme pour fixer la date. Bref, la pièce aura lieux quoiqu'il en coûte, point.


    Même s'il se passait de plus en plus d'étrangeté dans le château. Du moins, beaucoup plus étrange que de vivre dans une école de magie, outre rencontrer des fantômes et dans le pire des cas les traverser ; ou discuter beau temps, voire autre, avec des portraits. Dernièrement, des attaques avaient été relevé un peu partout dans l'enceinte de l'établissement, et ce n'était pas le genre d'attaque comme dans une bataille de nourriture (N'est-ce pas, Clara ?), ni une attaque blague comme auraient signé les Fantômes (dont fait partie la blonde, hein Clara ? -Oui, toujours elle, ce sont les risques à prendre étant farceuse née-) qui étaient de moins en moins actif dû au temps qui passe -Incroyable ! Même les spectres vieillissent !-, mais de vrais agressions. Au début, cela allait d'inconvénients embarrassants avec le sexe changé à quelque chose de plus brutal comme des blessures origine moldu. Dans le genre un croche-patte avant de descendre les escaliers, fermer un passage alors que les élèves n'étaient pas tous passés ou encore mettre des insectes dans les affaires. Le dernier avait eu recours à la magie, ce qui enclencha alors une vague de bizutage en usant sort et potion. Le pire pour Harry qui devait régler ces problèmes était qu'ils ignoraient quel en était la raison et l'enquête ne pouvait pas avancer puisqu'il n'avait aucun indice. Le peu de piste qu'il avait était l'absence de lien entre les victimes et il ne savait même pas quand est-ce que tout a commencé. C'était très frustrant pour un ancien auror, il avait l'impression d'être inutile.

    S'il était parfaitement honnête avec lui-même, il se sentait impuissant face à cette situation, surtout qu'il ne saurait pas comment punir les coupables. Parce qu'il ne se faisait pas d'illusion, il ne pouvait que s'agir d'élèves, les professeurs avaient juste à coller les enfants pour les faire payer de leur avoir cassé les oreilles ou autre et aucun de ses collègues n'étaient pro-châtiment-corporel. Ensuite quant à savoir si c'était un règlement de compte très mesquin ou juste une plaisanterie très irresponsable, le jeune directeur hésitait encore, les enfants sont parfois si stupides. 
    Neville lui avait confié qu'il se sentait aussi oppressé qu'il y a quelque mois. L’ambiance était exactement aussi tendue que lorsque le Nouvel Ordre faisait des attentats sur tout le territoire britannique pour faire proférer leur idéologie extrémiste, à la différence qu'ici les attaques avaient lieu dans l'endroit le mieux protégé après Gringotts, dans l’école de magie en lui-même.

    Harry Potter ne voulait pas faire de préjugé comme il en eut la bêtise de faire durant ses années d'étude, aussi il surveillait tous les élèves. Il voulait croire que ses enfants et ceux de sa belle-famille ne font pas partie du complot, cependant il ne pouvait s'assurer que tout gentils qu'ils sont, ils ne feraient pas de bêtises et quand on est jeune on ne se rend pas forcément compte d'à quel point c'est grave. Bref, il était dans une impasse. 
    Il avait espéré compter sur les témoignages de Louise Minden, la louve-garou et meilleurs amie de sa fille (Merlin, mais comment est-ce qu'il a pu passer à côté de ça ? Et dire qu'elles étaient toujours fourrées ensemble, ne lui dites pas que c'est l'âge, et Dumbledore alors ?), et de Maxime Jefferson, un demi-vampire ou Dhampire selon les moldu, mais tout ce qu'il apprit était que le Nouvel Ordre était toujours actif, que leur objectif était maintenant de repérer le plus de Next (des nés de moldu à la capacité magique qui dépasse la normal) et que leur victime allait toujours en croissant. Pas très réjouissant, quoi. Au moins, ces membres ne se trouvaient pas sur leur insulaire -oui, ce n'est pas très sympa mais durant toute sa lutte contre Voldemort, personne ne lui est venu en aide, hein!-. 
    En creusant un peu sur le cas des Next, il a commencé à supposer les dons de tous les élèves concernés. Avec la liste fournit par les infirmières, il a déjà répertorié un quart des Next !

    Ainsi, il a appris que l’élève de première année, Yannis Ureine, avait le don d’audition, lui permettant d’entendre tous les conversations au sein de Poudlard (il n’a malheureusement pas précisé si cela s’étendait à plus), et que son camarade Jake Sparts avait beaucoup d’affinité avec la glace. Il manquait encore cependant le don d’Annabelle Dorent et Solange Andain, mais il ne désespérait pas, de plus, Agnès Aurora confirma avec certitude qu'elle n'avait aucun don. Dans l’année supérieure, Valentin Valence, ainsi que Inès Uréine affirmèrent comme Agnès, ils n'avaient rien. Ce qui poussa à Harry de faire nombre de supposition, telle que tous les né de moldu ne semblent pas tous posséder un don. Il savait déjà tout de la promotion de sa fille, sa meilleure amie étant une louve-garou (mais ce n’était visiblement pas le don, d’après Maxime Jefferson), mais il s’avérait que Louise Minden détectait aussi les mensonges selon la fréquence cardiaques (clin d’œil à une série d’ado-horreur), le Dhampire peut donc voir plus loin que quiconque, ils ont un animagus multiforme à quadrupède et d’un hermaphrodite. Ensuite, c’est là que ça cloche. Les quatrièmes années sont visiblement ceux qui rassemblent le plus de Next, mais dont le nombre est incertain. Au moins, il est sûr qu’il y a quelqu’un qui possède le don de clonage et qu’un autre est invisible ou tellement hyperrapide que personne n’arrive à le voir. Il devrait aussi avoir un né de moldu qui maîtrise les sons, car Yannis est venu une fois à l’infirmerie en se plaignant d’avoir des absences/problèmes d’audition. Puis, il y avait Alice Heartfilia des 30 légendes, un futur alchimiste, Alfred Jeskar qui semblerait posséder une dimension parallèle aux creux de ses mains et Adrian DucSirion le fameux septième fils qui a refusé de donner plus d’indication sur ses dons (parce que oui, il en possède plusieurs en tant qu’élu). De ce qu’il a compris sur le répertoire, ceux nés en 2005 sont les premiers Next, Diotime Aurora, Electre Buccarest et Jeffrey Link. Plus tard, il y avait un début d'accusation infondée sur le groupe pro-Nouvel Ordre. Ce dernier point l'inquiéta mais comme il n'avait pas eu davantage d'information, il ne pouvait en savoir plus, surtout que tous ceux qu'il interrogeait -subtilement ou non- n'en savaient pas plus, ou tout du moins ne veulent pas en parler. 
    Mais il ne pouvait plus rester inactif. Aujourd'hui, une première année a failli être une nouvelle victime.

    Blake Dorent était un discret Poufsouffle qui était toujours derrière sa demi-sœur Annabelle pour réparer les pots cassés. Il était un gentil garçon qui ne faisait de mal à personne, si ce n'était de naître comme sang-mêlé. Croisement entre une moldu et un sang-pur, pire de tout et les Jeunesses Purs ne pardonnent pas un tel sacrilège qui fait croître les cracmol. Alors il a été décidé unanimement de s'en débarrasser, jusqu'à sa source.
    Le petit groupe de next -composé des quatre maisons bien que celle des Gryffondor accueillait deux filles (pour trois garçons, il fallait)- sortait d'un salon pour se diriger à leur prochain cours, la pause coulant à sa fin. Des groupes commençaient aussi à courir dans les couloirs pour une raison ou une autre, lorsque la petite Annabelle se mit à hurler soudainement. Cela produisait un son étrange, pas comme des cris aiguës des pré-ados, ni étranglé comme si on la torturait, mais comme une alarme qui annonçait un phénomène. Magique, dans leur cas. C'était long et une torture pour les tympans, même de sorciers, et normalement tout le monde aurait dû être terrassé sur place comme l'était ses amis. Mais le fait était qu'il y avait un projectile qui fusait vers eux et particulièrement sur Blake. Le sang-mêlé ne l'avait absolument pas senti arriver. Ni personne d'autre d'ailleurs. Ils devaient juste être totalement terrassés par le son strident qui sortait de la gorge d'Annabelle. Le pire était probablement de voir que la principale concernée ne se contrôlait même pas. Donc, personne n'était censé voir ce qui allait se passait et la chose aurait dû s'écraser contre Blake qui était la cible, pourtant elle ne l'atteignit jamais. Et rencontra à la place une toute autre surface. Pas un mur, pas le sol, mais bien un torse, celui de Kenneth. L'aîné avait vu qu'on visait son cadet, il n'a pas réfléchit longtemps, pas comme si on lui permettait, et se jeta devant le petit. Mal lui en prit, car ils étaient des sorciers qui faisaient de la magie via leur baguette canalisateur (ils se seraient temps qu’ils s’en souviennent au lieu d'agir comme ces soi-disant héros mélodramatique moldu), dès que l'objet criminel -qui s'avéra être une fiole de potion- l'atteignit, le récipient éclata et le contenu se déversa sur le grizzly blond. L'effet fut immédiat, le cri cessa pendant qu'une fumée opaque enveloppa le couloir. Quand l'épaisse brouillard vert -rien de rassurant, donc- se dissipa, il ne restait de notre ami qu'un tas de vêtement, les siens. Son uniforme et sa cape aux couleurs de Poufsouffle, histoire de s'assurer que c'était bien lui. John, son acolyte de toujours, s'y précipita alors même que leur préfet et ami Sean tentait d'éloigner les autres tout en les retenant de quitter les lieux. Avec un peu de chance, le suspect y était encore. 
    " Kennie... " Souffla le fils du prof, n'osant pas y croire.
    Il posa doucement sa main sur ce qui restait de son ami. Il ne pouvait pas avoir disparu, aucune potion ne pouvait faire cela. Même en l'ayant concocté avec les plus mauvais sentiments du répertoire (pas comme s'il s'agissait d'un sort). Mais qu'importe combien il appelait son ami, il n'y avait aucune réponse. Et c'était probablement le pire. 
    Jusqu'à ce qu'un cri résonna du tas. 
    Pas le hurlement d'Annabelle, ni le hurlement d'horreur ou de douleur vu les circonstances mais un cri... De nourrisson. Un faible mouvement sous le tas de vêtement fit bondir le cœur de John. Fébrilement, il déchargea les tissus encombrants pour délivrer la chose qui s'y trouvait. 
    Lui avait-on jeté une potion de métamorphose ? Ils étaient rares et très difficiles à réaliser mais cela expliquerait bien des choses. Comme le fait que son ami se soit métamorphosé sans ses vêtements. Ce fut presque avec appréhension qu'il ôta le dernier habit qui recouvrait la chose qu'était devenu son meilleur ami. Il tomba immédiatement sur deux billes marron. La couleur des yeux si innocents de Kenny sur un visage et corps de... bébé. Ok, c'était quoi cette potion ?
    " Attends, c'est un bambin ? " Souffla une première année. 
    Agnès Aurora regarda la petite forme s'agiter dans tous les sens.
    " Ça en a tout l'air ", maugréa Jake Sparts, pas encore récupéré du cri qui a vrillé ses tympans. 
    " ... il a le zigouigoui à l'air ", nota seulement la cause en lui faisant un sourire d'excuse.
    Ayant entendu ces commentaires, le fils du prof s'empressa de cacher les partis intimes miniaturisés. Il eut juste le temps de recouvrir le bambin de sa chemise taille 4xl (c'est ça, de mesurer 2 mètres), qu'on débarqua comme une furie. Et c'était le cas de le dire. 
    " Que se passe-t-il ici ? " S'écria Kurt, alertée. 
    Faut dire que tout le château a entendu l'alarme humaine qu'était Annabelle.
    " Il y a eu... Une attaque ", hésita Sean. " une élève de première année s'est mise d'un coup à hurler et alors que tout le monde était tétanisé, une potion a volé vers un autre élève de première, sauf que Kenneth s'est interposé et s'est pris la mixture ce qui la transformer en bambin et après bah... Voilà. "
    Son débit de parole s'est brusquement accéléré, signe d'anxiété, mais l'ensemble était relativement compréhensible puisque l'enseignant réagit très vite. 
    " Très bien, que personne ne bouge ! " 
    Tout le monde se figea alors que la prof sortait sa baguette pour l'agiter brièvement sous leur nez. 
    " Maintenant, que tout le monde va en cours sans rien vous débarrasser, vous êtes tous suspects mais nous n'allons pas vous faire arrêter les cours sans preuve alors dépêchez-vous ! " Haussa-t-elle le ton pour faire déguerpir les curieux. " Vous, restez où vous vous êtes ! " Commanda-t-elle John alors que celui-ci allait faire de même. " Il faut vérifier l'état de votre camarade et laisser le lieu tel qu'il était. "
    S'ils ne connaissaient pas leur professeur de métamorphose, ils auraient cru qu'ils avaient affaire à un auror au bout de sa formation. Le fils de son collègue se leva lentement en prenant soin de ne pas toucher le reste des vêtements. L'adulte prit sa place et observa le tas en relevant le moindre indice. Des gouttes à l'aspect étrange avaient imprégné une grande partie de la robe de sorcière, le flacon était tombé juste à côté, d'après les éclats de verres alentours. Seul le bouchon était intact, renvoyé cependant beaucoup plus loin. Quand elle agita encore une fois sa baguette, Kurt se vit obliger de s'expliquer à ses deux élèves pourquoi elle emballait les affaires de la victime. 
    " Ce sont des pièces à conviction, on y trouvera sûrement d'autre indice après analyse. De même qu'on pourrait trouver des empreintes sur ce récipient une fois réparé, puisque selon vos dires, il y a bien quelqu'un qui a l'envoyé. "
    Les deux Poufsouffle hochèrent la tête, ne faisant pas confiance à leur voix sûrement tremblants. 
    " Donc, je... Je dois emmener Kenneth à l'infirmerie ? " Fit John d'une petite voix, pas sûr de la démarche à prendre. 
    " Bien sûr. Et faites vite, vous devez encore aller en cours. "
    Alors qu'ils accouraient vers le premier étage, ils se demandaient quelle mesure serait considérée assez grave pour que cette bonne dame les laisse rater quelque heure de cours.
    Quand ils arrivèrent au milieu de la leçon, ils reçurent comme ils pouvaient s'y attendre des regards curieux de leurs camarades qui les interrogeaient quant à l'absence du dernier jaune. Leur manque de réponse créa quelque scénario invraisemblable chez les autres. Et peut-être pas si improbable.
    " Que s'est-il passé ? " Demanda Claire dès la fin du cours. 
    Elle aurait voulu ajouter si cela avoir avec le cri mais elle savait aussi qu'elle aurait la réponse dans la réponse. 
    " Kenneth a été attaqué. " déclara sombrement Sean en voyant que John était trop mal pour parler. 
    Le garçon ne voulait que se précipiter à l'infirmerie là où il a laissé le nourrisson, malheureusement ils avaient encore cours et les autres voulait plus d’info que cette phrase simple. 
    " Il a été ciblé à distance ? " S'étrangla Celia, horrifié. 
    " Non. En fait... C'était une première année qui était censé être la victime, Blake Dorent, sauf que Kenneth est intervenu par on ne sait quel instinct. Depuis... Il est à l'infirmerie. "
    " Mal en point ? " Couina Lolie.
    Le préfet ne savait pas s'il devait leur informer de sa nouvelle forme. Il décida que ce n'était pas à lui de faire.
    " Plutôt, oui. " Grimaça-t-il.
    Après tout, quand ils l'ont laissé, il braillait à s'en arracher les cordes vocales.
    " Je vais aller le voir. "
    La déclaration de Claire n'étonna personne. Aucun d'eux ne pouvait interférer dans ses agissements anarchistes, même si actuellement elle n'était pas hors des règles. Parce qu'ils avaient tout de suite cours de sortilège et -Ô chance-, la jeune fille ne participait pas (un peu précoce, celle-là, on décide d'arrêter certains cours qu’à la fin de la cinquième année). Donc personne ne la retint quand elle prit un chemin différent du leur. 
    Sur ledit chemin par contre, elle eut la malchance de tomber sur la dernière personne qu'elle voulait. Une cinquième année, oh non, pas Adelia Flint, cette personne-là, elle le voulait encore loin derrière cette satanée sang pur. De sexe masculin, eh ouais, Alysson est un gars rappelons-le. Et né de moldu, n'en déplaise à Tobias, elle ne pouvait décidément par voir Jeffrey Link en peinture, plus depuis que celui-ci lui avait sous-entendu être le chef des Jeunesse Pure. Ce gang qui voulait faire le ménage, qui avait à son grand dam bel et bien commencé. 
    " Eh bien, on sèche les cours ? " Débuta le jeune homme la conversation. 
    Elle ne savait pas si c'était pour la forme où il voulait juste le narguer, mais toujours est-il qu'elle ne désirait pas vraiment connaître la réponse. Elle prit partit de l'ignorer et accéléra le pas pour ne pas voir ce visage plus longtemps.
    " Tu sais, ce n'est pas en me regardant comme ça que tous les malheurs vont disparaître. "
    Elle aurait voulu lui cingler de quoi il causait puisqu'elle aurait préféré nourrir des veracrasse plutôt le regarder, rien que le voir était une épreuve.
    " Le ménage était prévu depuis longtemps, on a pu mettre tout ça en œuvre seulement avec l'intrusion du Nouvel Ordre... "
    " Pour plus d'organisation ? Parce que même si tu avais tout prévu, vous ne pouvez rien faire sans un cerveau d'adulte ? "
    " Je ne vois pas de quoi tu parles, je ne suis qu'un simple élève... "
    " À la tête d'une bande de gamin qui poursuit des idéologies d'un groupe de malade. "
    " Je suis certes d'accord avec la vision du Nouvel Ordre mais rien ne dit que je fais partie des Jeunesse Pur. "
    Et encore moins que je le dirige, sous-entendait la réponse à l'accusation.
    " Qu'est-ce que vous avez fait à Kenneth ? "
    L'aîné pencha doucement sa tête sur le côté, montrant par là qu'il n'avait aucune idée de quoi elle parlait, mais la cadette n'était pas dupe, elle savait qu'il était responsable de l'état de son ami, peu importe dans laquelle il se trouvait. 
    " J'ignore de quoi tu parles, il me semblait juste que le 'chef' des Jeunesse Pure a décidé d'agir le jour même. "
    " Donc tu ignores toi-même ce que tu devais faire ? Quel piètre dirigeant tu fais ", siffla la jeune fille, moqueuse.
    Sur le coup, toute trace d'affabilité disparu du visage de Jeffrey. Il toisa un long moment Claire, lui partageant toute le mépris qu'il éprouvait à cet instant. 
    " Dommage que le Nouvel Ordre ait décidé de te rendre ta mère, ça aurait pourtant était plus jouissif si tu étais abandonnée de tes deux parents, tu n'aurais pas eu assez de force pour répliquer. "
    Les yeux de son vis-à-vis brillèrent d'un éclat de haine, ce qui ravit le plus grand. Il esquissa un sourire carnassier avant de la laisser se noyer dans une mer de rage froide. Elle reprit contenance quand un petit cri s'éleva... D'un tableau. Un portrait magique la regardait avec effarement alors que son cadre était penché et à moitié arraché de son emplacement. Respirant longuement, Claire parvint à se calmer et s'avança vers le portrait pour l'accrocher correctement. Puis elle quitta les lieux dans une humeur noire.
    En arrivant dans la pièce blanche, elle fut surprise d'être accueilli par des pleurs. D'enfant. À raison, puisque le spectacle qui s'offrait à elle était assez inédite. L'assistante infirmière Victoire Weasley tenait dans ses bras un bambin de tout juste huit mois qui gigotait et pleurait. 
    " Vous avez enfin sauté le pas, l'auror Lupin et vous ? " Fut la première chose qui traversa ses lèvres.
    Puis en voyant l'air embarrassé de la jeune médico mage, elle se fit la note de s'acheter un filtre cerveau-bouche. 
    " Non, enfin... ! "
    " Ah, étrange. Pourtant avec la touffe blonde, vous avez un air de famille. "
    La huitième de Velane n'eut pas le temps de plaider sa cause qu'une troisième tête blonde apparu dans la champ de vision de l'élève. 
    " Que faites-vous ici, mademoiselle Lyu ? " Intervint l'infirmière Londubat.
    " Je profite de mon heure de trou pour venir voir mon camarade qui a été interné récemment. "
    " Eh bien, vous m'étonnez car c'est justement de lui que vous désignez comme le fils de ma collègue. "
    L'exclamation surprise fut vite étouffée par les geignements de plus en plus bruyant de son ancien camarade.
    " Eh bien, Vic ? "
    " Je ne sais pas. Je lui ai passé à manger, il a fait son petit rot, que lui faut-il encore ? " Répondit la plus jeune des blonde, désemparée.
    " Il est encore trop tôt pour la petite commission, par ailleurs, vous lui avez mis une couche ? "
    " En effet, ce fut une expérience assez enrichissante... "
    Et il ne faut pas s'étonner d'avoir du matériel pour bébé dans un château-école de magie.
    " Vous parlez pour votre futur enfant ? "
    N'attendant pas la réponse, qui se résumait à un gargouillement, l'élève s'avança vers le duo et saisit délicatement le petit être pour le placer dans ses bras. Kenneth, pas celui qu'elle connaissait, s’agita un moment les bras avant de se caler confortablement pour regarder le visage de son nouveau porteur avec de grands yeux chocolat.
    C'est ainsi que le reste de la classe les trouva. 
    " Eh bien, tu as l'air de savoir t'y prendre... " Remarqua Clara en voyant son ancien condisciple aux creux des bras maternels de son amie. 
    Cette dernière prit le temps de se tourner pour ne pas brusquer le plus petit qu'elle (et dire que c'était tout le contraire il y a moins de trois heures). 
    " Je me suis occupée de mon nouveau-né de neveu ces vacances, alors oui, j'en sais quelque chose. "
    Leur ami bébé sortit de son état léthargique et en voyant celui qui était son meilleur ami quand il avait leur âge, il quémanda à être dorloter. 
    " Nie... Nie... ! "
    " Oh là, la, Kenny ! Là, on peut vraiment t'appeler Ninie ", marmonna John en tendant les bras pour attraper le bout de chou.
    Cependant, il avait un peu de mal à le maintenir aussi bien que sa camarade et même si le bambin avait gardé son affection pour le fils du prof dans cette forme, il n'appréciait pas forcément d'être mal installé. Alors comme tout bébé qui n'arrive pas à communiquer autre que par des babillements pour montrer leur mécontentement, mini Kenny gigota en geignant.
    " Tu dois le porter de sorte à ce qu'il soit debout, tiens-le à son centre de gravité d'un bras et de l'autre tu le maintiens dans le dos. Profites-en pour lui procurer des caresses, je pense qu'il a besoin d'une sieste ", l'aida Claire. 
    Tous ses conseils furent récompensés par un soupir d'aise de leur ami miniaturisé qui sentit peu à peu ses paupières s'alourdir.
    " Si seulement tu appliquais cette méthode douce avec Mimil... " Soupira Harley.
    Les yeux de son amie scintillement.
    " Vous croyez que si je le rassurai, il ... "
    " Ça m'étonnerait ", coupa Clara " Déjà qu'il a refusé ta demande, il ne va pas changer d'avis juste parce que tu sors la carte de la minauderie ", ricana-t-elle de la moue de son amie.


    " Que lui est-il arrivé ? " leur demanda certains de leur camarade, ceux préoccupés par leur camarade handicapé.
    " Visiblement, il a reçu une potion de rajeunissement. Cependant, les composants sont étranges. Non seulement, nous ne retrouvons aucun des ingrédients pour la potion standard que nous avons étudié mais en plus, notre ami Kenneth ne semble pas du tout conscient. Je veux dire, il a le quotient intellectuel d'un bambin qui vient de naître ! " Rapporta Sean à son retour. 
    Il a du faire l'éclaireur et le coursier car l'infirmerie ne pouvait accueillir tous ceux qui s'inquiétaient et les infirmières auraient refusé.
    " Mais de quoi est composée cette mixture ? " Demanda Albus.
    " Justement, on en aucune idée ! Il n'y avait rien sur les restes de flacon recomposé, comme si le liquide n'avait jamais été présent. Et Kenneth n'a aucun des symptômes de la potion, qui je rappelle s'ingurgite tandis que lui a seulement était éclaboussé ! "
    " Et... Il n'y avait rien d'autre qui a suivi ? "
    Sean prit un temps pour se souvenir de ce qui s'est passé. La question de Tobias était inattendue, faut dire qu'en même temps personne ne leur avait rien demandé non plus.
    " Si, une fumée s'est échappé au contact, comme si... Comme s'il y avait eu une transformation étatique. "
    " Ouais, une vaporisation, quoi ", compléta Élise sans voir ni comprendre le soudain blêmissement du blond à lunettes. 
    Seule Chloé remarqua la pâleur effrayant de son ami et quelque part ça ne la rassurait pas. On aurait dit qu'il savait de quel potion il s'agissait, et peut-être qu'elle aussi, si elle creusait bien ses souvenirs. 

    Lorsqu'à la fin des cours arriva, tous les témoins de la scène avaient été appelé avant le repas du soir. 
    " Comment ils savent qu'il n'y avait que nous ? " Demanda quelqu'un quand il comprit de qui il était entouré.
    " Parce que je vous ai gardé dans mes souvenirs, monsieur Hale. Tenez-vous correctement ", claqua la professeur Kurt en ouvrant la porte. " Je vais vous appeler un à un afin de prendre vos témoignages et que rien ne soit omis ! "
    La déposition se fit assez rapidement, ayant quatre professeurs qui se sont proposés pour interroger chaque élève, composé d'une vingtaine, dans un salon individuel. Les questions que posaient les professeurs Rowle, Hopkins et Londubat étaient relativement simples à répondre, comme ils le faisaient gentiment et que la déco du salon n'était pas trop austère, tandis que l'enseignante était sèche et doutait de quelque réponse, comme s'ils avaient que ça à faire de mentir.
    " Donc, si je résume : mademoiselle Dorent s'est mise brusquement à crier, paralysant vous et tous ceux présents dans le couloir au même moment donc impossible que le coupable en ait profité pour s'enfuir, ce qui ne l'a pourtant pas empêché de balancer une fiole de potion au contenu non-identifié que monsieur Boot s'est prise. Avez-vous quelque chose à ajouter, monsieur Uréine ? " Demanda la doctoresse es métamorphose.
    Yannis ne savait pas s'il avait le droit mais il prit le temps de peser le pour et le contre de ce qu'il devait répondre.
    " Euh... Eh bien, oui.... En fait, je crois que la potion n'était pas destinée à... Enfin, je sais qui le coupable visait. "

    Quand Claire vint à l'endroit où se déroulaient les prises de témoignage -car elle ne pouvait s'empêcher d'être concernée par la situation-, c'était déjà la fin et les professeurs avaient déjà trouvé un accusé, ou un coupable. C'était le plus jeune qui se chargeait de le questionner alors que ses collèges plus âgés assistaient plus en arrière. 
    Aussi étrange que cela puisse paraître, elle n'était pas étonnée de voir qui était l'élève en question. Et pas parce que c'était un Serpentard, mais plutôt en reconnaissant son visage comme un acolyte de Jeffrey Link. Ou le contraire, si on demandait l'avis du concerné. Car ceux qui connaissaient Raleigh Selwyn savaient que le sang-pur n'était à la solde de personne, surtout pas si c'est quelqu'un de son âge. Mais il ne tenait pas le même discours quand il s'agit d'obéir au Nouvel Ordre.
    " Je vous l'ai dit, j'étais parti pour rejoindre mon cours d'histoire lorsque la petite s'est mise à hurler. Cela m'a prise au dépourvu et j'ai sursauté ce qui a fait voler ma potion que j'ai logiquement concocté plus tôt en cours de potion. "
    " Et pourquoi traînais-tu avec une telle potion dans les mains ? "
    L'élève haussa ostensiblement les épaules, nonchalant.
    " J'ignorais que cela aurait un impact de cette importance. "
    " Tu transportes sur toi une potion dont tu ne connais pas la puissance du contenu ? Es-tu sûr d'en être l'auteur ? "
    Claire aurait voulu applaudir la pertinence de son professeur de défense. Enfin quelqu'un qui a assez de présence d'esprit pour relever ce point visible comme le nez au milieu de la figure. Mais la raison pour laquelle elle jubilait était que cela insinuait avant tout qu'il n'était pas le chef de bande. Selwyn s'est fait accusé et adjugé coupable parce qu'il avait l'air d'assumer plus que le né de moldu. Mais quelque part, elle savait que c'était surtout parce que cette grosse tête de Raleigh voulait être sur le devant de la scène, même si le rôle est lourd, quoiqu'il fût tellement inconscient qu'il ne devait sûrement pas s'en rendre compte. 
    Mais visiblement, il a bien mémorisé son script :
    " Je n'ai pas bien mesuré mes dosages. " 
    " Quel sont donc les ingrédients de cette potion ? Cela m'étonnerait fortement que le professeur Malone vous ait donné l'autorisation de le concocter. "
    " Je l'ai fait en spécialité, le professeur nous laisse le champ libre pour la concoctions des mixtures. "
    Et il a dû beaucoup répéter. Cependant, il n'avait sûrement pas prévu de se faire interroger par Gabriel Rowle qui attendait sa réponse en toisant presque durement son élève. Celui-ci déglutit, il ne pouvait décemment pas sortir l'excuse qu'il ne s'en souvenait plus, ou alors si il pouvait, après tout il ignorait bien les conséquences de sa potion. 
    Bien que cette scène amusait Claire, elle se devait de se remettre en chemin à la recherche du vrai responsable et ce n'était pas ce dadais qui avait soudainement perdu de sa confiance qui allait la fournir. Elle eut quand même un sourire amusé en entendant l'adulte lui demander de donner ses souvenirs, comment donc allait-il s'en sortir ? 
    Elle le perdit néanmoins rapidement en comprenant au bout d'un moment que l'autre ne se ferait pas attraper aussi facilement. Alors elle attendît le moment du repas où il se manifestera forcément, sinon ça allait paraître trop suspecte. Du moins à ses yeux, et vu qu'elle commençait à maîtriser sa magie émérite, il avait tout intérêt de se montrer. Toutefois, il réussit quand même à la prendre de court : il allait bien à la grande salle, l'air de rien, et accompagné de deux de ses amis. Chloé et Tobias. D'un coup, elle n'avait plus aucune envie de demander au blond de se métamorphoser en Mimil.
    Reprenant son calme, elle s'approcha du trio, dissimulant au mieux son malaise. Chloé fut à peine surprise de la voir se diriger vers eux au lieu de la grande salle, mais elle afficha clairement de l'inquiétude. On se demande pour qui, ironisa intérieurement la chinoise.
    " Puis-je te parler en privée, Link ? " Commença-t-elle calmement.
    Elle faillit aller à la colère en voyant que Tobias allait répondre pour son ami, il pouvait encore se défendre face à elle, bon sang. Ce dernier haussa seulement un sourcil, allait-elle l'attaquer de front ?
    " C'est juste le temps de quelque question. " préféra-t-elle les devancer.
    Vu le ton qu'elle avait employé, il valait mieux ne pas la contredire. Tandis que les deux cinquièmes années allaient de ce pas se remplir le gosier, le sixième ne vit pas d'autre moyen que de suivre la jeune fille, pas comme si elle pouvait lui faire quoique ce soit, il est tout de même un Next. Avec un don pas moins puissant.
    " Eh bien, je suis populaire, aujourd'hui. "
    Surtout auprès de ses cadets d'un an, qui posent des soupçons sur lui.
    " Tu aurais continué à passer inaperçu si tu n'as pas créé ce mélange du diable. Dis-moi quel sont les composants de la potion ", attaqua la petite dérangée, plutôt calme. 
    " Si ça avait touché votre petit ami, je ne suis même pas sûr qu'il serait encore au monde ", éluda l'aîné avec un sourire. 
    Il était confiant, il savait qu'il menait la conversation. Son interlocutrice n'avait rien pour diriger, si ce n'est se chercher de quoi la garder maîtresse d'elle-même.
    " Pourquoi Blake Dorent ? " Comprit-elle néanmoins. 
    Le cri était d'Annabelle. De ce qu'elle en avait vu, les demi-frères étaient proches même répartis dans différentes maisons, comme elle était une Next, ceux pour qui les Jeunesse Pure 'se battent', elle ne pouvait être visée alors c'était forcément pour le petit Poufsouffle, le seul sang-mêlé de la bande.
    Jeff haussa les épaules et cela rappela à Claire le comportement de Raleigh un peu plus tôt, l'agaçant plus que nécessaire.
    " Le ménage ", fit-il comme si cela expliquait tout. Et c'était le cas pour ces Jeunes Écervelés. 
    " Mais pourquoi ce petit en particulier ? D'après ce que tu me dis, Kenneth aurait tout aussi bien pu être la victime en question, mais vous avez visé le premier... "
    " Ton ami est au final out ", lui coupa-t-il dans sa réalisation. 
    Mais elle ne se laissa pas démonter : " Il a été ciblé parce qu'il était sans défense." 
    " Pas seulement pour ça ", marmonna son vis-à-vis. Mais l'autre entendit.
    Après avoir lâché la bombe, le plus âgé resta imperturbable et garda une attitude détaché, en apparence.
    Quelque part, il avait compris qu'il venait de perdre du terrain et cela ne cessait de se confirmer en voyant le froncement de sourcil. Pas de mécontentement, mais de suspicion, comme si elle était sur le point de toucher quelque chose, et elle finit par l'atteindre au vu de ses traits moins tirés. 
    " Il a quelque chose de spécial dans le même genre que vous... mais tu l'as quand même attaqué ? "
    " Ne me compares plus jamais à une abomination comme lui. " Siffla-t-il. Il se reprit rapidement, il venait de totalement perdre le contrôle de la conversation.
    " La magie est quelque chose d'aléatoire, pourquoi penses-tu qu'il s'agit de crime comme un vol alors qu'il est totalement innocent dans l'histoire ? "
    Il croisa les bras contre sa poitrine en refusant de répondre. Claire sut instinctivement que le sujet était clôt. Il avait trop dévoilé, il ne dirait plus rien. 
    " Me donner la liste des ingrédients utilisés pour ton poison n'était pas une option, par contre. "
    " Tu es du genre tenace. Mais qui te dit que je suis bien celui qui l'a fabriqué. "
    " Parce que tu es le chef des Jeunesse Purs et que tu surjoues la comédie. "
    " Tu n'as aucune preuve, ce ne sont que des convictions parce que tu as une dent contre moi pour une raison que j'ignore. "
    " J'imagine que vous n'en êtes pas à votre première victime après... Tu n'as pas intérêt à toucher Yannis. "
    Ce brusque changement de sujet surprit le serpent qui arqua un sourcil avant qu'il ne se reprenne. Claire constata avec frustration que la discussion n'avançait absolument pas avec ces mouvements de balanciers et la victoire allait à l'autre, de toute évidence.
    " Qu'est-ce qui te fait croire ça ? Encore une accusation sans fondement ? "
    Bien que passablement haineuse, elle lui fournit tout de même une réponse.
    " La dernière fois, vous avez déjà fait un coup pareil visant Adrian et les autres, on n'a pu trouver une solution qu'après avoir entendu les ingrédients énumérés. "
    " Alors c'était bien lui qui écoutait... " Fit pensivement le Serpentard.
    " Qu'est-ce que tu lui as fait quand tu as vu que cela ne s'était pas déroulé comme tu le voulais ? "
    " Rien voyons, penses-tu que je m'attaquerai à quelqu'un de ma maison ? "
    Rhétorique.
    " Tu le menaces ? " 
    " Même si c'est le cas, qu'est-ce que tu vas faire ? Les autres considéreront qu'il ne fait que baisser la tête devant ses aînés, comme tu devrais en faire de même. "
    Refusant d'en entendre plus, elle le planta sur place pour accourir vers la grande salle -même si saisir sa baguette et lui balancer un sort de sa création la démangeait horriblement-.
    Cependant elle ne pût atteindre sa destination. Adrian surgit de nulle part et l'attira dans un salon et ferma l'issu grâce sa magie éthéré. 
    " Qu'est-ce que tu fais ? Il fait vite que j'aille... "
    " Non, tu ne feras rien. Il est en sécurité dans la grande salle, le gang ne risquerait pas de s'attaquer devant tant de héros de guerre. "
    Elle se calma un peu sous la véracité de la réplique. Quoiqu'ils pouvaient s'attendre à tout puisqu'un élève a bien été attaqué sous les yeux d'une vingtaine d'élève.
    " D'ailleurs, tu devrais le savoir, toi ! La raison pour laquelle ils ont choisi Blake Dorent. "
    À son expression, il savait en effet pourquoi le pré-ado avait été ciblé mais qu'il ne semblait pas très apte à partager l'info. 
    " Adrian ? " Pressa la bleue " Dis-moi pourquoi ils ont préféré viser un pauvre gosse... Ou tout du moins quels sont les composants de la potion pour qu'on trouve un antidote pour Kenneth. "
    " Je... Je ne peux pas... "
    " Quoi ? Mais pourquoi ? " 
    L'expression torturé du blond n'avait pas échappé à la brune, mais elle ne pouvait pas se permettre de faire dans le sentimentalisme quand elle pense que leur camarade a peut-être été en contact avec un poison qui prend du temps à faire effet. 
    " Le temps est peut-être compté. Si on n'agit pas, Kenneth pourrait encore perdre de l'âge jusqu'à redevenir à l'état d'un embryon et qui sait, peut-être disparaître ! " Hasarda-t-elle à moitié affolée.
    " Ça ne se passera pas comme ça, la potion est déjà arrivée à son stade final... "
    " Mais ? " Insista la petite en voyant qu'il avait trop dit ou pas assez. 
    Le blond ouvrit la bouche, prêt à cesser de faire des cachotteries, mais il se rétracta aussi brutalement. L'air de lutter contre un ennemi imaginaire. Ou peut-être pas. Il résista encore un moment avant de jeter un regard un désolé. Il n'allait pas l'aider. 
    " Je ne peux pas t'aider, je... "
    " ... Vais aller demander au petit avec une ouïe extrasensorielle. "
    Il lui jeta un regard blessé, ayant l'impression de ne pas avoir été à la hauteur mais ne lui proposa rien d'autre. Cependant il la retint encore un peu quand elle tourna les talons.
    " Si... S'il ne peut non plus te dire quoi que ce soit, envoie-le-moi. Je ferai en sorte qu'il se sente en confiance. "
    Ils s'échangèrent un long regard sans rien dire, mais la petite finit par hocher la tête et quitter la pièce. Laissant le septième fils seul dans le salon, se sentant plus impuissant que jamais. Parce qu'avant tout, il était humain avec des faiblesses. 
    Claire n'eut pas à attendre longtemps pour pouvoir parler au plus jeune. Il a suffi qu'elle se poste près de la grande porte, sans avoir à la traverser, et souffler son message pour que le petit l'entende et le rejoigne. Accompagné, mais bon, ça l'arrangeait aussi pas mal. Elle jeta un rapide coup d'œil pour vérifier l'état de Blake Dorent avant de tourner son regard vers le petit serpent. 
    " Je sais que je dois te paraître abrupte alors que vous venez de sortir d'un interrogatoire mais, Yannis, peux-tu s'il te plaît me dire de tout ce que tu as été témoin ? "
    Bien sûr, au vu du regard troublé du plus jeune, elle aurait dû faire un effort et le prendre en conversation privée, mais il était volontairement venu avec ses camarades alors il n'allait pas s'en plaindre. Quoique, si, il pouvait. Après tout, rien ne dit que ses amis ne l'avaient pas suivi par curiosité et que lui n'avait rien demandé. Mais c'était quand même de sa faute de s'être fait remarqué. Ah, mais non, s'il a quitté la table aussi tôt, c'est parce qu'elle l'avait demandé. Bon, ok, elle était en tort. 
    Elle se baissa un peu pour regarder son cadet dans les yeux, comme quoi, ça servait d'être petite... Pour parler aux petits.
    " Si tu ne peux pas tous me dire, peux-tu au moins le faire auprès d'Adrian ? Il faut qu'on ait les compositions de la potion qui a rendu Kenneth ainsi. "
    " Est-ce qu'il va s'en sortir ? " Intervint Blake alors que son ami était encore hésitant.
    " Pour te répondre, il faudrait qu'on trouve de quoi contrer les effets de la potion... "
    Le jaune déglutit en jetant un coup d'œil à son ami qui ne s'était pas retourné vers eux. Il savait qu'il mettait son ami à mal alors que c'était lui qui était rongé par la culpabilité. C'est lui qui aurait dû se prendre la potion et ses effets dévastateurs, alors il avait de quoi être inquiet et concerné par l'avancement de l'état du plus grand -qui est maintenant très petit-. Ce qui obligeait le vert, qui comprenait ses sentiments, de dire tout ce qui pourrait leur venir en aide. 
    Claire, machiavélique ? Rien qu'un peu.
    Acquiesçant doucement à la proposition de parler au septième fils, Yannis Ureine décida de laisser ses amis pour rejoindre de ce pas celui-ci. Il parvint néanmoins à entendre des bribes de la conversation qui suivit. 
    Non, Blake ne savait pas pourquoi il était visé. Oui, Annabelle avait eu un pressentiment, de laquelle en résulta son cri incontrôlable. Oui, incontrôlable, parce que si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait juste lâché un cri qui dure à peine trois secondes et non pas d'une minute, d'ailleurs bravo à ses cordes vocales. Donc, il s'agit de son don de Next. Et non, elle ne sait pas en quoi ça s'apparente parce que cela ne s'est plus reproduit depuis la première fois.
    Mais il fallait vraiment se questionner sur l'origine du sang-mêlé, en cherchant qui est son père par exemple. Et Yannis savait vers qui il fallait se tourner.
      Après quelque long moment d'arrachage d'information sur papier, de peur des fuites, il a été décidé aussi que le petit serpent dormirait dans la salle commune des Gryffondor, en compagnie de Peter O'Neill qui a une chambre individuel pour son petit problème de sexe. Personne ne sut qu'il avait découché, encore moins sa sœur qui ne supportait sa présence alors savoir qu'il a dormi dans son dortoir, ni le directeur qui était beaucoup plus occupé à régler des trucs administratifs hors du château. Les seules personnes au courant étaient donc ceux qui l'avaient conseillé de le faire et ses camarades de maison.
    Le lendemain, le petit Serpentard alla directement à la recherche de la personne qui pouvait aider le problème d'origine de son ami. Ce fut très facile puisqu'ils seraient ensemble en cours de potion. Dès que la sonnerie annonça le début des cours de la journée, Yannis accouru dans les cachots en faisant en sorte de contourner ses aînés trop curieux ou malintentionnés, il parvint dans leur salle de potion sans trop de mal et s'installa sans hésitation à côté d'une jeune fille. Sa camarade Solange Andain, une née de moldu qui avait des doutes quant à la magie deux mois encore après le début des cours. Une next qui n'a donc pas manifesté son don, mais que Yannis en avait connaissance. 
    Alors que le professeur Malone leur donnait des consignes sur la potion qu'ils allaient faire en duo, le garçon fit passer une feuille à sa voisine. 

    Pourrait-on se parler à la fin du cours ? 

    Lisait-on du message. Si la lunetteuse l'avait lu, elle n'en montra rien. Craignant de s'être fait ignorer, le maghrébin insista en glissant un second message.

    S'il te plaît, j'ai besoin de ton aide et savoir. 


    Il espérait peut-être qu'en la complimentant il pourrait obtenir ses grâces. 
    " Oui ", et peut-être les a-t-il obtenus en entendant la réponse de la fillette suspicieuse, bien qu'il fût étonné qu'elle poursuive sa réponse " Oui, tu peux aller chercher les ingrédients, Ureine. "
    Il la regarda un instant avant de remarquer le mouvement des autres élèves qui se déplaçaient pour aller récupérer les ingrédients de la potion contre les furoncles. Il hocha distraitement la tête en se convainquant qu'elle ait dit ça seulement pour ne pas se faire soupçonner par les autres et qu'il n'ait pas eu de faux espoirs. 
    Aussi, il se précipita à sa suite à la fin du cours. (Et détrompez-vous, ce n'est parce qu'elle était sceptique sur la magie qu'elle ait mal fait la potion, elle aime faire les choses en ordre, donc la leur était très bien réalisé. Quoiqu'un peu trop technique.)
    " De quoi veux-tu parler ? " Commença finalement Solange après s'être arrêtée dans un salon pour plus d'intimité. 
    " Je voudrai que tu aides Blake à trouver l'identité de son père ", déclara l'autre sans détour.
    La fille cilla. " Qu'est-ce qui te fait croire que je saurai comment faire ? "
    " Ce n'est pas parce que tu refuses de croire en la magie que c'est le cas de tout le monde. Je sais user de mon don. "
    " Même si c'est à contrecœur ? " Nota-t-elle la crispation de son vis-à-vis. 
    " Si ça peut aider mon ami. "
    " ... Comment connais-tu mon 'don' ? "
    " Je te l'ai dit, le mien me permet d'entendre n'importe quoi. Du simple battement d'aile des insectes aux conversations. "
    " Mais encore ? "
    Il hésita une seconde.
    " Ces sons sont conservés en moi, me donnant une super mémoire auditive. " Comme un disque dur. " Donc, un soir, j'ai entendu une discussion assez mouvementée que tu as eue avec la préfète Cavallone, qui essayait de te faire 'entendre raison' (selon ses termes) sur la magie. Elle t'a poussé à bout, tu lui dis ses quatre vérités et les anciens ont compris ton don. "
    Les anciens désignant les Serpentard au-delà de la cinquième année. 
    Un silence accueillit la déclaration en même temps que les souvenirs leur revenaient.
    " Je précise quand même que mon don n'est pas de lâcher les quatre vérités des gens. "
    " Bien sûr que non, ce n'est pas ce que je voulais dire. "
    " J'ai bien compris. Mais je ne la contrôle pas. "
    " Pose-lui des questions. " Comme tu sais si bien le faire. " Cherche la source, elle finira bien par se manifester face à ton obstination. "
    " Pourquoi ? Ce n'est pas en la découvrant que le gang de Jeunesse Pur va arrêter de s'acharner sur lui. "
    À ça, Yannis haussa les épaules, parfaitement conscient que sa prochaine réponse paraîtra insensée à sa camarade. 
    " Je veux l'aider à trouver son père. "
    Comme prévu, le regard circonspect disait tout. Mais elle écarquilla soudainement les yeux, ce qui le fit grimacer, elle avait compris.
    " Tu veux l'aider à atteindre son objectif juste avant qu'il ne se fasse prendre par Eux ? " Pas de réponse " C'est... Limite sournois. "
    " Pas du tout, je veux juste l'aider dans sa recherche ! "
    " Laisse tomber, tu sais ce qui se dit de nous. Peu importe tes raisons, tant que tu es à Serpentard, tu es mauvais. "
    " Oui, mais toi, tu n'y crois pas à la magie. Quel serait ta raison ? Prouver au monde que tes convictions sont fondées en usant de ton don de source ? "
    Il ne reçut pas de réponse et elle le laissa pour finalement accéder à sa requête. 


        Ce qui était paradoxal avec Solange Andain c'était qu'elle n'avait aucune foi en la magie. Même si elle avait reçu la lettre de Poudlard, même si le personnel représentant le lui avait démontré, même si elle y poursuit sa scolarité, elle ne parvenait toujours pas à croire en son existence. Au début, elle voulait toujours trouvé une explication scientifique, agaçant tous ses congénères qui doivent vivre sous le même toit qu'elle. Et puis, pour ne rien arranger, elle était têtue car même après que Laura l'a coincé pour une discussion corsée sur la magie -lui faisant poser des questions jusqu'au fondement de celui-ci et la faisant découvrir son don par la même occasion-, elle continuait de questionner sur l'existence du surnaturel. Et si elle ne cherchait plus à concorder science et magie, elle s'entêtait toujours à trouver de la logique dans ce bazar cosmique, qu'elle appelle. Pourquoi la magie apparaît-elle chez certain et pas d'autre ? Pourquoi l'existence des cracmol ? Pourquoi l'utilisation des baguettes ? Après tout, les sorciers africains n'en ont pas besoin pour pratiquer la magie, est-ce que cela signifie que les anglais sont moins puissants ? Sur ce dernier point, ses camarades à l'écusson de serpent et d'autre d'aigle se sont également creuser la tête. C'est vrai que d'un certain point de vue, on a vraiment besoin de logique -surtout que certains de ces réceptacle de magie ne sont pas des plus performants-. Bref, Solange a donc acquis du don de source d'origine -vulgairement appelé- qui lui permet de remonter à la source des principes que plus personne ne s'interroge, cela ressort parfois de quoi réfléchir. Mais cela est probablement le meilleur moyen pour aider Blake dans sa quête. Parce que manque de chance pour le jaune, sa mère ne veut rien lui dire sur son paternel, si ce n'est que c'est de lui qu'il a hérité de la partie magique et qu'elle savait que cela lui causerait que des soucis. C'est ainsi que la petite bande d'amie accueillit la terre-à-terre dans leur groupe pour le bien de l'avancement.
    Autant dire tout de suite que ce n'était pas une partie de plaisir pour tout le monde. Parce qu'ils n'ont pas forcément tous des atomes crochus, faut dire que quand la petite érudite veut une réponse ce n'était pas une tendre aux dépens du pauvre Blake qui en perd la tête avec toutes ses questions où il cherche lui-même des réponses.


    Ce n'était non plus la fête chez les 30 légendes qui étaient un peu sur les nerfs d'avoir perdu un de leur camarade et les susceptibles victimes en étaient les plus touchés. 
    Par exemple, Élise. Si habituellement, les autres la connaissait silencieuse car solitaire, là ils voyaient surtout une songeuse qui entraînait une humeur électrique sur son entourage. La jeune fille savait pour son statut de sang-mêlé, elle était dans le même cas que Blake Dorent. Elle a une mère moldu, un beau-père et une demi-sœur moldu et un père sorcier porté disparu. Mais pour ce qu'elle en voulait, connaître son identité n'est absolument pas dans ses objectifs. Elle a grandi sans lui alors ce n'est pas en passant par la case 'source d'origine', qu'elle va avoir une découverte. Quoique le fait que leur union -et surtout le fruit- soit dernièrement si mal vu dans la communauté sorcière ne l'enchantait pas, mais pas du tout.

    L'autre catégorie représenté par Wyatt était plus de l'inquiétude. Lui connaissait sa situation ainsi que qui de ses parents est sorcier/e et il appréhendait ce qui pourrait lui arriver. Dans le même cas, mais pas même d'état d'esprit, Clara était plus confiante, elle était même celle qui détendait l'atmosphère. Parce qu'elle savait se défendre et qu'elle était celle qui attaquait alors c'est limite si elle ne criait pas au blague face aux avertissements sous-jacente. Et puis elle s'était déjà exprimée sur le sujet. C'est bien dommage pour les cracmol, mais ce n'est en aucun cas la faute des sang-mêlé, s'il faut vraiment blâmer une chose, ce serait le destin.

    Pour la dernière part, il y avait Celia. Certes, son père est cracmol, il a donc des ancêtres sorciers mais sa magie fut 'volée', donc considéré comme un moldu et sa mère, une sorcière s'est accouplée pour la féconder, elle, une sang-mêlé.

    Mais plus que les sang-mêlé, Claire s'inquiétait aussi. À vrai dire, elle appréhendait ce qui allait arriver. L'an dernier, Mathilde Warrington l'avait prévenu que le ménage se ferait facilement chez eux, les 30 légendes. Il y avait cinq sang-mêlé et déjà un était mis en échec, même si ce n'était pas prévu. Mais peut-être avec l'intervention de Kenneth, ils ont décidé de les prendre pour cible, même si elle n'a pas compris pourquoi ils se sont attaqués aux griffons.

    La tension était à son paroxysme et ce n'était pas prêt à redescendre. Surtout quand ils eurent la visite éclair de Terry Boot. Inquiet pour son fils, bébé à nouveau, il a été à la limite de vouloir retirer son fils de l’école de magie qui n’était absolument plus un lieu sécurisant. Harry arriva à temps pour le dissuader. Comment s’occupera-t-il de son gamin revenu à l’état de bambin ? Comment trouvera-t-il une solution dans sa maison mi-sorcier mi-moldu ? Autant laissé les pros régler cette affaire, surtout qu’il fallait que son couple travaille pour parvenir à subvenir à leur besoin. Pas sûr que l’excuse devoir s’occuper d’un fils qui a eu un problème à l’école soit facilement disculpé.
     Mais alors, une idée des plus flagrants survint.
    Claire s'évertua à convaincre aux autres qu'il fallait mettre les sang-mêlé en sécurité, car une fois à l'abri, les assaillants anonymes, aka Jeunesse Pur, ne pourront pas attaquer sans trahir leur identité.

    Elle en était là dans ses arguments, approuvés par la majorité des concernés -moitié seulement car les autres ont une trop grosse fierté-, quand une personne en vint à demander comment créer ces protections. Hana Lynch, parce que mademoiselle était sang-mêlé. Sauf que si Claire voulait bien venir en aide à tous les autres étudiants de Poudlard en danger, elle pouvait très bien (ou souhaitait de tout son cœur) laisser cette dernière au fin fond d'un sable mouvant sans bouger le petit doigt. Du coup, bah, toute volonté de chercher un moyen de protection fut évaporé, dommage pour les prochaines victimes, hein. Mais faut aussi aller blâmer auprès de l'administration qui ne faisait pas grand-chose si ce n'est trouvé l'antidote pour Kenneth, et encore ça traînait.

    Au final, la situation n'a pas tellement progressé mais comme il n'y avait non plus d’autre attaque, ça ne risquait pas.

    Un dimanche matin cependant, tout changea. Lynch, fichu Gryffondor et leur prétendu courage, a été menacée. Et devinez chez qui elle demande de l'aide ? Eh oui, cadet Potter ! Alors que le père est directeur et que l'aîné est de sa maison (ainsi que la benjamine, mais elle ne risque pas d'être très utile). Ceci, juste devant Claire (ainsi que d'autres des 30 légendes, mais de moindre importance).

    Il n'y aurait probablement pas eu de grand vague si Albus s'était contenté justement de la conduire vers ces personnes citées plus haut, car plus aptes à lui venir en aide. Sauf que voilà, gentil comme il était, il a voulu la rassurer d'abord. Ce qui a causé un coup de gueule de la part de la petite-amie mais pas tout à fait. Et un sévère.

    " Tu peux aller donner ton témoignage aux enseignants ou mieux, au directeur. Ne te sens pas obligé de venir nous embêter, tes cadets. "

    Alors que l'autre allait répliquer, Albus répondit à sa place.

    " Ne sois pas si dure, elle a besoin d'être apaisée. "

    Toutes les têtes firent volte-face avec de gros yeux sur lui. Les plus blessées furent Claire et -étrangement- Wyatt.

    " Parce que bien sûr, tu penses être le mieux placé pour le faire ? " Reprit la chinoise, plus violente.

    Son interlocuteur fit alors la chose qui étonna longtemps le public, il haussa les épaules, l'air de s'en moquer.

    " Elle veut juste se faire entendre parce qu'elle panique. Tu ne l'aides pas en l'agressant. "

    Voyant que sa camarade allait répliquer une chose encore plus brutale, Rose décida de tempérer les choses en posant une question pertinente :

    " Qui te dit qu'elle ne simule pas ? Pourquoi recevrait-elle une menace seulement manuscrite alors que les autres victimes ont été approchées plus directement ? "

    " Je ne mens pas ! " S'écria la plus âgée.

    " Permets-nous le bénéfice du doute ", déclara sarcastiquement Clara.

    Elle ne perdit pas moins son air narquois en voyant la dite-missile de menace.

    " Signé JP... " Lût Chloé pas impressionnée, " Tu nous prends vraiment pour des demeurés. "

    " On est plus âgé de quelque mois, on se permet d'être hautain ? Qui désigne donc ce fameux JP ? " Intervint également Wyatt.

    " Je n'en sais rien ! Il y a juste ce message qui me demande de quitter l'école avant que je ne sois la prochaine ! "

    On la regarda tous avec scepticisme et méfiance.

    " Si tu as des troubles de vue, tu ferais mieux d'aller vers les infirmières, on ne pourra rien pour toi ", renifla Scorpius.

    Parce que oui, monsieur traînait avec la bande d'amie de sa copine.

    " Il n'y a pas de texte Lynch, si ce n'est la signature ", informa doucement Albus.

    Irritée par tant de manière avec cette hypocrite, Claire décida de ramener le sujet.

    " Tu vois qu'elle ment ! "

    Ils retinrent tous la remarque qu'elle avait pris une voix bien capricieuse.

    " Ce n'est pas une raison d'être déplaisante... "

    Claire serra les poings sans rien dire.

    " Bien sûr que si, elle ne mérite pas notre intention. "

    " Ah oui, et pourquoi ? "

    Sa mâchoire connu le même traitement.

    " Elle croit juste nous mener par le bout des doigts parce qu'on est plus jeune ", cracha Elise.

    " Ce n'est pas mon intention ! " Se défendit la concernée.

    " Oui, bon, peu importe, tu peux t'en aller maintenant que tu t'es calmée ! "

    Soudain, Albus en eut marre de tous l’animosité de ses amis, surtout que sa soupirante ne prononçait plus un mot. Il saisit sa baguette et, comme lors de sa troisième année, lança un sort incompréhensible sur la dernière personne à avoir parlé. Qui se transforma en rat.

    " Ça suffit ! Ne soyez pas si désobligeants ! Le prochain qui s'insurge, je le transforme en scarabée ! Et vous ne voulez pas savoir ce qu'on en fait en potion ! "

    Le silence abasourdis ne fut que de courte durée alors qu'ils jetaient un regard au rongeur.

    " Alors tu préfères prendre sa défense plutôt que la mienne ?! " Craqua finalement Claire.

    Ce ne fut pas la seule à éclater. Toutes les vitres du salon explosèrent de l'extérieur, comme si on avait jeté une bombe juste à côté. Des éclats de verre se projetèrent sur les élèves près des fenêtres mais avant que cela ne les atteignent, une barrière conjurée par Wyatt s'éleva en renvoyant les débris. Fin observateur, il s'était attendu à ce que cela se passe ainsi, tout le monde était au courant qu'elle ne contrôlait pas bien sa magie émérite lors d’une émotion intense.

    Un silence s'aplanit alors que les deux protagonistes s'observaient ardemment. Une avec les larmes aux yeux, l'autre avec défiance amoindri par la culpabilité.

    Finalement la première quitta la salle en faisant claquer la porte. Alice, jusque-là silencieuse, se leva à la suite de sa camarade, toujours sans un mot.

    L'ambiance ne fut pas plus supportable au départ de la cause de l'explosion.

    Ce fut un couinement qui ramena l'attention des autres, le rat voulait reprendre sa forme originelle.

    " Oh, Albus, tu pourrais aider notre ami à reprendre sa forme humaine ? " Suggéra Wyatt avec légèreté.

    Sa tentative avait pour but d'apaiser l'électricité dans l'air.

    " Ah... Euh... En fait, je ne sais plus comment faire... "

    Le couinement indigné du rongeur aurait dû amener un effet comique.

    " Franchement, on t'a pointé un flingue sous le nez pour que tu n'ailles pas voir le directeur ? Tu te sentais vraiment obligée de foutre la merde chez nous ?! " Rugit Clara envers Hana.

    Cette dernière sursauta et resta tremblante de tout le sermon, faut dire qu'elle ne pensait pas avoir l'attention des autres après l'éclat.

    " Ne t'en occupes pas, de la vermine de son genre ne mérite pas notre attention. J'ai toujours su qu'ils ne pouvaient décemment pas avoir un cerveau en fonction ", intervint Scorpius d'un ton calme, comme s'il ne venait pas d'insulter une fille de la pire manière. Après tout, cette fille de la maison rivale ne pouvait qu'être une attardée.

    " Debout, je t'emmène au bureau du directeur ", déclara froidement Harley.

    " Pas la peine, Har, tu n'as qu'à la laisser se perdre et pourrir dans les couloirs ", cracha la blonde.

    " Laisses tomber, il lui faut s'occuper car d'autre n'ont que des mots pour réconforter ", lâcha Chloé en dardant un regard glacial sur Albus.

    Mais le fait était que les alliées de l'insurgée ne pouvaient laisser leur amie injuriée. Elles ne laisseront pas ternir son image, déjà pas bien reluisante.

    Alors que la préfète des Gryffondor accostait la désormais ennemi des Némésis et de la moitié des 30 légendes, Albus gardait les yeux baissés sans laisser aucune émotion traverser ses traits sous les regards durs des autres. Il savait qu'il avait un public pas des plus chaleureux mais il n'allait pas montrer son tort. Une main pressa gentiment son épaule et il rencontra le sourire compatissant de Wyatt. Même si le monde était contre lui, il savait que son meilleur ami serait toujours de son côté. Car tel est son rôle. Rose contempla tristement le duo avant de soupirer en déclarant aller chercher le contre sort de la métamorphose, les autres restèrent silencieux avant de quitter le salon au compte-goutte. Ne laissant plus que les deux amis et milles morceaux de verres, ou de cœur.

    C’était la dernière fois que le couple-non-couple-tout-timide se parla ou montra leur attachement mutuel. Dire qu’ils sont en froid avant même d’avoir été unis.

     

     

    Et c’était avant l’épreuve qui les attendait. Tous les sang-mêlé.

    Comme on le craignait, la chasse aux sang-mêlé fut ouverte de manière plus explicite. À commencer par Wyatt.

     Quelque fois, lors de ses tours de garde en compagnie de sa partenaire des jaunes, il lui arrivait de croiser la route du jeune professeur de défense et ces moment-là étaient souvent embarrassants, y compris lorsque Luxchana lui faisait comprendre par un jeu de regard qu'elle pouvait les laissait seuls s'il souhaitait. Bien sûr, elle n'a encore jamais fait l'allusion à voix haute, mais si cela continuait cela ne saurait tarder et le blond cendré n'était pas particulièrement réjoui à cette perspective. Juste parce qu'il a laissé entendre qu'il était plus attiré par les garçons que par les filles et que Gabriel 'Gabe' Rowle lui donnait plus d'attention qu'il ne fallait, les filles -surtout celles qui avaient brusquement développé de l'intérêt pour la romance homosexuel masculine/yaoi (merci Rei)- ne cessaient pas de lui faire des sous-entendus, par simple regard entendu parfois et plus rarement par des phrases à double sens. Juste entre eux. Encore heureux, parce qu'une fois devant le jeune adulte, il ne savait plus sur quel pied danser, encore moins en voyant le regard amusé de ce dernier. 

    Mais pas cette fois-là. Ce soir, il n’y avait pas d’adulte qui faisait une dernière ronde, ou ils n’en ont pas croisé. Dans tous les cas, c’est ce qui causa le début de la fin.

    Wyatt et Luxchana ont toujours été des élèves consciencieux, ils gravitent d’ailleurs tous les deux autour de la première place ayant obtenu les meilleurs résultats avec Rose. Seulement même s’ils étaient tous les deux très compétents et réactifs, ils restent des enfants. Qui ne peuvent rien contre des sorciers adeptes de magie noire.

    Aussi, lorsqu’ils furent interpelés par un bruit suspect dans un salon, ils ont pensé à un élève qui découchait, voire deux pour faire Merlin sait quoi, et ne se sont pas plus méfier que ça. Seulement une fois sur les lieux, ils ont eu le temps de quoi se douter que c’était une très mauvaise plaisanterie. Il n’y avait personne sur les lieux, la porte s’était refermée derrière eux dans une mauvaise imitation de film d’horreur sans le grincement qui allait avec et tous les rideaux furent tirés pour plonger la salle dans le noir complet alors que c’était à peine éclairé par la lueur de lune. Les deux élèves en profitèrent pour inspecter la salle.

    Un éclair fusa et atteignit Luxchana qui se figea.

    Remarquant cet attaque insidieux, Wyatt sortit sa baguette et se mit en garde, mais il n’y avait plus rien. Alors il s’approcha de sa camarade pour la libérer, sauf qu’il ne fit pas attention au regard alarmé de son vis-à-vis lors sa progression. On l’attaqua par derrière.

    Le blond s’écroula au sol dans un bruit mât mais ne resta pas longtemps inactif, il se roula sur le côté pour tenter de voir qui était son assaillant. Mais il avait l’impression d’avoir reçu une décharge électrique via taser, tellement il se sentait cotonneux. Puis une douleur flamboya au-dessus de sa cuisse droite, celle qu’il écrasait.

    Un cri déchira le silence de la nuit. Ce ne fut que quand il sentit sa gorge lui brûlait qu’il comprit qu’il était l’auteur de ce cri, mais déjà il sombrait dans l’inconscience alors que toute la partie inférieure de son corps disparaissait de son système nerveux.