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    À ciel recouvert

    Septembre

    Le premier cours de défense se fit en classe entière pour les nouvellement cinquièmes années, mais ça semblait déjà mal partie pour une. Les curieux de la promotion jetaient des coups d'œil dubitatif à la table des aigles, tandis que les autres sans être dans l'histoire étaient déjà exaspérés en voyant que c'était encore Claire qui faisait une crise. 
    Pourtant il n'était pas encore temps pour le dérèglement -oui, parce que depuis l'an dernier, ils avaient remarqué que durant ces périodes, la chinoise se contrôlait moins bien, voire pas du tout, alors ils avaient appris à compter les jours et se préparer pour les mauvaises, c'est-à-dire ne pas être près d'elle-. À moins que celui du mois précédent n'était pas encore achevé ? Non, elle arrivait encore à plaisanter le jour de la rentrée. Que pouvait-il donc s'agir ?
    Ils eurent leur réponse en la personne d'Alice.


    " C'est bon, là. Il a dit qu'il allait te le rendre rapidement, non ? "
    " Non, il a dit qu'il allait l'échanger, sauf que je n'ai toujours rien eu en retour. "


    Ses camarades se dirent qu'ils avaient raison d'être exaspérer. Et même si le ‘il’ n’était pas clairement désigné, ils savaient d’office qu’il s’agissait de… Un reniflement assez bruyant les permit de conforter leur supposition, Emil prenait tranquillement sa collation en ignorant le regard noir de sa meilleure amie. Plus tant que ça.


    " Tu connais le mot patience ? " Intervint Rose.
    " Tu connais le terme se moquer du monde ? Bah, c'est ce qu'il fait ", cracha presque la chinoise.


    Le concerné ne s'en sentit même pas offenser. 


    " Je ne comprends pas pourquoi tu as autant besoin de lui. Tu n'as qu'à te serrer à Albus, et puis voilà ! " Lâcha Adrian.


    Il se reçut des éclairs et ne fit qu’hausser les épaules en réponse.


    " Ou demandes à Tobie de métamorphoser en véritable Mimil. " Consent enfin la cause de se prononcer.


    À la table des verts, le panda-lunetteux manqua de s'étouffer. Son voisin, Jeff Link, lui tapota le dos pour le ramener. Cela fit, l'animagus fusilla l'ingénieur du regard. 


    " Pardon ? "

     

    Mais se tassa quand la lolita réagit. 
    O ho... Que... Que devait-il faire ? Les souvenirs d'une chinoise sauvage en train de l'étouffer contre sa poitrine plate lui revinrent, il frissonna. 

    " Eh, mais d'où tu balances ? "  Se reprit le binoclard tant bien que mal pour s'indigner.
    " Ah ouais ! Rizvolution ! " Déclara Lolie. À ses côtés, la petite Annabelle rit de la blague en provenance de la France. 

    Inconsciente que ce fut le déclenchement de la guerre qui allait s'ensuivre.

    " Parfaitement, balançons du riz pour nous faire entendre ! " 

    Accompagnant son geste à la parole, Clara fit un mouvement du poignet et du riz cru se projetèrent un peu partout. 
    Un grain rebondit sur la chevelure de Claire pour tomber dans son assiette de petit déjeuner. D'où est-ce que la blonde avait pris le riz, elle ne savait pas, mais ce qu'elle méprisait pardessus tout était de gâcher la nourriture. Encore pire lorsqu'il s'agissait de riz. Cultivé en grande majorité par les chinois. Son esprit patriotique s'éveilla, c'était la guerre. 

    " Tu veux faire la guerre ?! " Beugla Mathilde, assise à la table des Serdaigle.

    La raison de cette éruption volcanique était simple : elle en avait reçu dans les narines. Comment ? On ne sait pas, en tout cas, on pouvait dire que c'était fait intentionnellement. La preuve, Clara lui fit un sourire de requin. Alors son aînée prit sa part de tarte à la mélasse et l'envoya sur le visage de la blonde. 
    Sauf que celle-ci était plus rapide et se contenta de baisser pour l'éviter. La pâtisserie tomba sur l'assiette d'Elise, qui reçut une projection sur son uniforme. Furieuse, elle saisit la hanse de la carafe de jus de citrouille et la balança de toutes ses forces. Le récipient valsa à travers la salle sous les exclamations des élèves avant de s’étaler sur le sol dans un bruit sourd après avoir rencontré brutalement le mur. La liqueur fit cependant un chemin beaucoup moins long en tombant sur tous les élèves sous sa trajectoire. Mais Eloïse Cornfoot fut celle qui prit tout, étant au bout. Rose, qui s'était tournée pour suivre le projectile assez volumineux des yeux, sourit intérieurement. Ce devait être le karma qui lui faisait payer son audace de l'année précédente. On ne touchait pas à Wyatt impunément, même si ce n'était qu'intentionnel –et dommage pour Claire qui fut la victime, quoique...
    Tout de suite, Ionise contre-attaqua pour défendre l'honneur de sa maison et saisit un bol de céréale au hasard avant de le jeter dans une direction tout aussi hasardeuse.

    Et ce fut l'éclatement.

    Tout le monde se leva en même temps en saisissant de la nourriture un peu partout pour balancer n'importe où, qu'importe que cela fit mouche ou non. 
    Pendant ce temps-là, les autres qui ne voulaient pas se salir -plus que nécessaire- comprirent qu'ils devaient fuir le champ de bataille. Alors que les belligérants/troublions se levaient pour entrer dans la mêlée générale, l'autre partie se réfugia sous les tables. 

    " Mais ils sont fous, ici ! " S'époumona une première année. 

    Wyatt la reconnu : Solange Andain, la née de moldu qui ne croyait pas à la magie, tombée à Serpentard pourtant. Va comprendre la logique du choixpeau.

    " Haha ! Ouais, magiquement fou ! " Préféra en rire un autre.

    Jake Sparts de leur maison, il se sentit plutôt fier de ne pas avoir eu un coincé. Le fait qu'il soit un grand mangeur doit y être pour beaucoup. Wyatt se demanda aussitôt d'où il sortait le bol de pop-corn. Enfin, saladier plutôt. 

    " Ça t'amuse ce que tu vois ? " Demanda Valentin Valence sous sa table de jaune. 
    " Extrêmement. " Répondit Jake en jetant un regard à gauche. 

    Apparemment il y avait une scène beaucoup plus plaisante. Emil et Claire discutaient sous la bataille de nourriture comme s'ils n'étaient pas au milieu. Après tout, le fait que le jeune homme avait déployé une ombrelle les aidait bien à s'écarter de ce bazar ambiant. Même si Tobias ne cessaient de leur balancer de la nourriture, ayant une dent contre les deux.
    Alors que les professeurs s'en arrachaient les cordes vocales pour ramener vainement l'ordre, les hululements des chouettes et hiboux se mêlèrent pour empirer la cacophonie déjà ambiante. Mais il a suffi que la porte d'entrée s'ouvre sur quatre silhouettes, dont la plus grande prononça quelque mot, pour calmer ce tumulte.

    " Mais que se passe-t-il ici ? " Demanda Harry Potter.

    Un silence de mort s'abattit brutalement dans la grande salle. Un dernier projectile en pleine suspension rencontra un mur en faisant éclabousser le porridge tout autour. Il avait sa réponse : s'était déroulée une bataille de nourriture durant son absence. Le directeur fulmina intérieurement : il savait qu'il aurait dû parler à ses enfants le soir d'arrivé plutôt que d'attendre le matin du premier cours ! Voilà que maintenant il ratait un moment pour bien s'amuser ! Euh non, qu'est-ce qu'il racontait ?

    " Où sont les préfets en chef ? " Tonna-t-il en délaissant ses enfants à l'entrée.

    Isabella Sprints sortit de sous la table des Poufsouffle avec un air hagard. Elle détacha avec dégoût les mies de pain et bacon collés à ses cheveux sombres en détournant le regard du directeur. Lucas Dixon, en reconnaissant le père de son meilleur ami, balança ce qu'il avait dans les mains derrière lui. Non, il n'avait pas participé à cette bataille, que tous ceux qui affirment le contraire se trouvent en détention tous les samedi matins à 6h.

    " Quoi ? Vous auriez pu prévenir ! " S'outra James.

    Lui aurait participé volontiers. Que son père soit le directeur ou non.

    " James ! " Siffla sa petite-amie, plus ou moins propre car avait eu la rapidité de déployer un bouclier magique autour d'elle.
    " Oui, chérie ", se calma instantanément le petit-ami soumis.
    " Même maman n'arrive pas à te calmer aussi vite ", taquina sa petite sœur.

    Harry, en se dirigeant vers ses collègues, eut un sourire amusé.

    " Ah mais je t'écoute aussi, ma petite Lily. Tu comprendras ce sentiment toi aussi. Quand tu seras plus grande. "

    Tandis que la jeune rousse se demandait pourquoi l'adjectif petite, elle ne comprit que plus tard que son grand frère attendait une confirmation. Elle s'empressa d'hocher la tête sans approuver. Parce qu'elle ne voulait pas dire mais elle avait bien le droit de faire ce qu'elle en voulait de ses sentiments, surtout que dernièrement ils se dirigeaient pour une personne en particulière. 

    " Oh, ils ont l'air de bien s'amuser... "

    En parlant du loup. Ou de l'aigle. Lysander Scamander apparu derrière eux avec à ses côtés son jumeaux Lorcan. Le fameux garçon qui pouvait faire fléchir sa moindre décision.

    " Oui, encore plus le couple qui se tient au milieu, tu ne trouves pas ? " Répondit ce dernier.

    Intrigué par la désignation, le groupe tout propre -en dehors de ceux qui se sont réfugiés sous les tables et qui en ressortaient- observa le dit duo. Albus cilla en voyant qu'on parlait de sa Claire, enfin pas entièrement sienne mais bon... Comme il y avait un silence inconfortable à la fois devant et à côté de lui, il vit son frère esquisser un sourire narquois dans sa direction. Il détourna, ennuyé, il n'était pas jaloux. Il n'avait pas à l'être, ils n'étaient pas en couple. Ni Emil, ni lui. Cependant, quand il avait tourné la tête, son regard s'accrocha sur les traits concentrés de Lysander. Qui ne regardait pas autre part que l'endroit avait désigné son frère jumeau. Albus se souvint doucement de la fête de fin d'année, il devait surveiller le blond. 
    Quand enfin Harry Potter avait donné sa sentence, la sonnerie du début de cours retentit dans le même temps. Il aurait pu leur dire de s'en aller et que les elfes de maison s'occuperaient de ranger, sauf que les élèves devaient aussi songer à se nettoyer. Or, le seul moyen pour que cela se fasse rapidement, était un recurvite maxima et Harry n'était pas d'humeur à le faire. Fort heureusement pour lui, le préfet en chef était une véritable perle rare. Il jeta un informulé afin que tous ceux touchés par les fientes des rapaces soient propres. Toutefois, les conséquences de la bataille étaient restées. Diotime Aurora se jeta à son amie Hana Lynch et elle-même le sort de propreté avec une touche de parfumerie. Adrian usa de son don pour se libérer des projectiles qui se sont collés à lui et fit de même à ses amis et son entourage. Chez les jaunes, chacun s'envoyait des sorts de nettoyage et fut ainsi la première table à être propre. À côté, avec la rapidité de leur ancien préfet Louis Weasley un excellent élève qui jetait des slave de sort en continu, d'Alice qui projetait des petits badges sur tous les courriers pour faire apparaître un cercle d'alchimie -ce qui fit que les missiles retrouvèrent leur clarté d'avant la bataille- et en profitait pour jeter un sort de récurage sur son ami blond vénitien et elle, de Maxime Jefferson qui était rapide comme l'éclair à se nettoyer lui et son voisinage, et des quatrièmes années tout aussi compétents, tout le monde comprit bien à quel point les nés de moldu étaient doués. Enfin, Link Jeffrey nettoya tout le désordre de la table verte rien qu'un mouvement de baguette sans rien laisser de travers si ce n'est leur propre apparence. C'est dans ces moments que tout le monde comprenait avec regret les idéologies du Nouvel Ordre. La magie des élus.
    À ce moment vint Gabriel Rowle, le nouveau professeur de défense.

    " Eh bien, moi qui me demandais si je ne m'étais pas trompé d'horaire, je vous vois vous amuser. Alors, vous venez ? "

    Jetant des coups d'œil, Claire sembla remarquer son entourage, pas superbement présenté.

    " Pas tous, professeur. " Se défendit-elle.

    Eh bien, quoi ? Faut pas abuser. Albus et elle étaient tout propres. Emil c'était autre chose. Elle le laissa par ailleurs pour rejoindre le cadet Potter et le diriger hors de la grande salle, à moitié dévastée. En passant, elle fit un sourire à Lysander, dont les cheveux avaient encore poussé. 

     

             Wyatt ne savait pas comment agir face à l'annonce du nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Comme il l'avait dit à Albus, il pense le connaître. Mais quelle a été sa surprise de découvrir qu'il s'agissait vraiment de cette personne. Gabriel Rowle, affectueusement appelé Gabe quand ils étaient aux États-Unis, était un homme de 21 ans et avec lequel il avait passé la majeure partie de ses vacances quand il n'était pas fourré à côté de son meilleur ami.

    Il avait eu l'idée saugrenue de chercher l'école de magie américaine, seulement dans l'établissement mixte où il a demandé des renseignements, on lui apprit qu'aux États-Unis il n'y a pas une école de magie mais des écoles. Dont l'école mixte des 13 colonies qui l'avait renseigné et laquelle Gabe avait fait un stage de trois ans d'enseignement, en alternance de ses études à l'université de Salem. L'étudiant promu lui proposa de les faire visiter et l'aider dans sa quête un peu floue. Ce fut à cette occasion qu'ils firent connaissance. Pour l’anecdote, ils découvrirent que les Nord-américains avaient finalement bien une école listée par le ministère magique britannique, Ilvermorny, qui se situe à Ontario. 
    Bref, là, il le retrouvait dans son école britannique. Bon, certes, l’homme majeur lui avait dit qu'il étudiait pour être enseignant mais il n'aurait jamais pu faire le lien ! Comme si le départ d'Harry Potter du poste de prof dcfm en Écosse ajouté à l'obtention du diplôme de monsieur Gabriel Rowle aux States pouvait lui mettre le puce à l'oreille. Il n'a pas la super capacité de certain à relier les choses aux autres ! 
    Enfin, rien ne servait de songer à tout cela, le cours allait commencer et il ferait mieux de se concentrer sur ce qu'ils allaient faire. 
    En tout, ça parlait des choses assez drôles. Et peut-être de lui, vu que le prof approchait de sa table en tendant une liste de papier. On se tourna tous vers lui, attendant quelque chose. Oups, quoi ? 

    " Tu es la main innocente. Baisses tes paupières et laisses la fatalité te guider ", lui expliqua simplement Rose à ses côtés.

    Ah, heureusement qu'il avait une meilleure amie studieuse. Aller, maintenant, vas choisir deux condamnés à l’échafaud juste pour faire plaisir au nouveau prof qui ne veut que mesurer nos capacités. Après deux tours de la liste, les fameux élus s'avéraient être Claire -ça va être plié- et Tobias –eh ouais, ça va être rapide-.
    Le blond tirait une tête d’un malade ayant atteint un mal incurable. Son adversaire n'était-elle pas celle qui excellait en sortilèges au point de n'avoir plus besoin de suivre les cours -ou pas ceux de Wonder en tout cas- et qui semblait avoir pris de lui une nouvelle cible pour câlin-du moins, sous sa forme animagus--? Le regard défiant lui répondit oui. Il déglutit alors qu'il se levait péniblement de sa chaise.

    " Je vous prie de bien vouloir passer par cette porte. Vous vous trouverez alors sur l'estrade de duel. " Leur indiqua le jeune professeur -21 ans !- une porte qui reliait une autre salle à la leur.

    Les deux élèves font ce qui leur était demandé, tandis que les autres se demandaient comment eux verront le déroulement. L'adulte se posta à son bureau, fit quelque manipulation et un écran apparu à la place du tableau.

    Vive la magie et les nouvelles inventions américaines.

    Les duellistes étaient justes dans la salle voisine, mais ils avaient l'impression qu'ils allaient affronter sous leurs yeux. Ils entendaient le moindre son, du simple pas à la petite question. Surtout celui qui fit monter les sourires aux lèvres.

    " Si tu perds tu veux bien te transformer en M... ? "
    " Non ", coupa brutalement le garçon.

    Il eut des ricanements et des sourires entendus. 

    " Bon, dans ce cas, je te l'impose : si je gagne, tu te métamorphose ", rectifia la jeune fille en étant plus dure. 

    Voyant que ce n'est pas avec la force qu'il parviendrait, il baissa d'un ton.

    " Non merci. "

    Mais il comprit facilement que ce n'était pas ça qui ferait changer d'avis à la capricieuse. 

    " À mon signal, vous avancerez de trois pas dos contre dos, au bout de ces trois temps, le combat débutera. " Leur annonça Gabriel.

    Acquiesçant aux consignes, les combattants de l'autre côté se défièrent du regard, beaucoup plus sérieux. Gabriel donna le signal, trois pas, mesurés et droits et puis le tour de 180 degrés. Claire fut la plus rapide, elle prononça à peine son sort. 

    " Experliarmus. "

    Ayant prévu ce premier sort tellement connu, Tobias répondit avec plus de voix. 

    " Protego ! "

    Le sort de désarmement rebondit sur le charme de bouclier. Le blond reprit :

    " Stupefix ! "

    Aussi réactive que lorsque son soi-disant petit-ami a manqué de se faire éborgner, la naine fit une pirouette sur elle-même pour esquiver l'enchantement. Elle brandit aussitôt sa baguette et prononça distinctement :

    " Cracksion. "

    N'ayant jamais entendu ce sort ni ne l'ayant vu dans un quelconque répertoire, il comprit que c'est une invention de son ressort. L'éclair orange se planta avec force sur la barrière protectrice pour la briser aussi violemment.

    " Bloclangue ! "

    Il ne fallut qu'une seconde pour Tobias de réagir au prochain sort qui fusa. Son derrière rencontra brusquement le sol de l'estrade, tandis que l'éclair se perdit plus loin.

    " Jambencoton ! " S'écria-t-il toujours à terre.

    Il prit plus de temps qu'il ne fallut pour se lever et Tobias se dit que ce n'était pas bien malin. Mais comme il ne connaissait pas d'informulé pour contrer le sort du mutisme, il avait bien fait. Un mal pour un bien, quoi. Même s'il ne le voyait pas le bien.
    Les jambes de son adversaire tremblèrent démontrant qu'ils faiblissaient. Bon, finalement il est là, le bien. Juste pour un court un instant.

    " Finite Incantatem ! Rictu sempra ! "

    Tobias évita le maléfice chatouilleux et pointa sa baguette sur lui-même. 

    " Detornus ! "

    Il disparut de la vision de Claire. Cette dernière se pinça les lèvres, contrariée. Elle s'apprêtait à s'avancer, histoire de raccourcir la distance et contrattaquer plus vite si jamais il réapparaissait.

    " Aguamentis ! "

    Mais elle fut devancée. Une gerbe d'eau lui éclaboussa le visage, et l'impression d'avoir reçu un seau d'eau aurait eu le même effet quand elle sentit que son uniforme était aussi trempé après être passé par l'attraction Bash.
    Son manque de réaction et sa stature figée fit baisser la vigilance de son adversaire, qui pensa avoir gagné. Pauvre naïf, car cette manœuvre venait de révéler son emplacement.

    " Tu l'auras voulu... Courba ! " 

    Rien ne se passa dans un premier temps. Les spectateurs crurent à une erreur (une première !), mais furent vite détrompés. D'un coup, le visé sentit son corps s'alourdir et s'écroula sans qu'il ne puisse rien faire. 
    C'était comme si tous ses membres étaient devenus du plomb en un instant. En réalité ils étaient juste tous courbaturés, d'où la formule. Le pauvre ne pouvait même plus prononcer qu'un mot, à peine un gémissement s'en échappa tellement ses muscles le faisaient souffrir. Au moins, son adversaire pouvait le localiser.
    La salle de cours tomba en un silence embarrassé. 

    " Que pensez-vous du type de sort qu'il s'agit ? " leur sollicita le jeune professeur, pas très impressionné.

    Nouvelle invention durant la période obscure, ce n'est pas possible autrement, c'est beaucoup trop...dark, se dirent les camarades.
    Rose leva la main pour faire bonne figure comme les autres se taisaient.

    " Oui, mademoiselle Weasley ? "

    Avait-il une super mémoire ou avait-il supposé d'après la chevelure reconnaissable desdits Weasley ? Telle était la question.

    " Il doit s'agir d'un maléfice de l'ordre paralysant. "
    " Je dirais même pour presser l'autre à bout ", marmonna Alice.
    " C'est juste. Pour l'inventivité de deux de vos sorts, vous gagnez 8 points pour Serdaigle. Et pour l'ingéniosité du sort de détournement, 5 pour Serpentard. Maintenant, mademoiselle, si vous pouvez rétablir votre camarade. "

    Mais la demoiselle ne bougea pas. Elle semblait hésiter, les autres comprirent qu'elle devait être perturbé qu'on ait attribué des points à son opposant alors qu'en réalité le sort dont il a été loué était aussi de son invention -surtout qu'il avait dégoté un point de plus qu'elle-. À moins que...

    " Je n'ai pas de contre sort. "

    Ouais, c'était décidément bien une chose qu'elle a créé durant sa période noire. Écoutez comme le pauvre souffre le martyr, le pire était qu'il ne pouvait probablement même pas l'exprimer.

    " Bon, un des préfets de votre camarade pourrait l'emmener à l'infirmerie ? "

    Mais aucun des deux préfets de Serpentard ne bougea le petit doigt. Tyler parce qu'il était sans pitié et Laura parce qu'elle avait autre chose en tête. Une main se leva après cet instant éternisant pour la victime.

    " Je peux le faire, professeur. "

    Encore une fois, Wyatt s'est porté volontaire, faut dire qu'il était très altruiste et que son ami faisait sacrément pitié. L'enseignant l'enjoignit de la main.
    Sur l'écran, Wyatt apparu et s'approcha du duo. Qui n'avait pas changé de position -pas comme si un le pouvait- si ce n'est que Claire s'était agenouillée près du blond et lui administrait un charme relaxant –le sort de détournement fut annulé dès l’instant où Tobias avait perdu toute ses forces sous les horribles muscles ankylosés-. Elle lui devait bien ça, même si l'autre l'avait aussi bien mouillé. Quand son condisciple arriva à leur niveau, elle se leva et avec un de ses cheveux, elle le métamorphosa en un édredon. Noir comme ses cheveux mais bon, c'est déjà ça. Elle chuchota un sort qu'ils ne purent entendre car Wyatt lança un levicorpus en même temps. Sauf que pour une raison inconnue, le sort ne fonctionna pas. Le corps se souleva pour à peine une dizaine de centimètre avant de chuter lourdement sur le sol froid. Un geignement résonna en écho. 

    " Bah, Wye... ? " Fit platement Adrian.

    Pas comme s'il pouvait l'entendre. 

    " D-désolé ! Mais j'ai eu euh...quelque difficulté à le soulever, comme si... Comme s'il y avait un sort qui en empêchait. "

    Ah bah, il a peut-être bien entendu.

    " Son corps est lourd comme du plomb et ce n'est pas avec un sort basique que tu vas régler ça. "
    " Le levicorpus n'a rien d'un sort basique... " Réfuta le blond d'une petite voix. 

    Pendant ce temps, les cinquièmes années virent la seule fille se baisser à nouveau, saisir quelque chose de pas très visible à leur distance et pointer sa baguette dessus. L'instant plus tard, un édredon jaune apparu et fut aussitôt déposé sur le corps replié. Ils comprirent tous que depuis l'an dernier, le déserteur du cours de sortilège a bien progressé dans les autres matières. À l'aide de quelque cheveu, elle réussit à métamorphoser en des milliers de fils reliés. 

    " C'est bon, normalement, tu peux le transporter avec tranquillité. " 

    Son préfet décida de lui faire confiance et transporta à nouveau le malheureux, heureusement le corps enveloppé se souleva lentement avant de planer près du Serdaigle qui l'emmena là où les soins seraient meilleurs.


                 Quand il revint en cours, les autres s'entraînaient déjà aux informulés et s'affrontaient à un contre un. Mais Claire a été retenue dans un coin, discutant avec le prof. Donc, il devait y avoir un autre élève qui s'entraînait seul, n'attendant que son retour.

    " Vous pensez qu'il est en train de la réprimander ? " Chuchota Lolie alors qu'elle faisait une pause dans son affrontement contre Ionise. 
    " Je ne pense pas ", répondit celui-ci. " Le principe d'un duel est de mettre l'adversaire hors d'état de nuire et c'est ce qu'elle a fait. "
    " Certes, rien contre les règles mais nous sommes entre élèves, pas la peine d'être aussi... Violent ", S'incrusta Luxchana, l'élève seule, qui ne manqua pas de jeter un regard réprobateur à la convoquée. 

    Celle-ci dut l'entrevoir, car elle tenta vainement de réprimer un sourire alors qu’elle était toujours dans une entretient assez pimentée avec le prof.

    " Sinon, vous en pensez quoi ? " Demanda Lolie encore plus bas que précédemment " Il est beau ? "

    Alors que l'asiatique était sur le point de répondre, Tyler Zabini sembla être doté d'une ouïe extra fine et s'arrêta dans son entraînement presque achevé avec Clara. Il aurait voulu s'approcher mais il se retint. 

    " Il est jeune, surtout. " Répondit Ionise. 
    " Jaloux ? " Releva Clara, qui ne s'était pas gênée pour s'approcher. " Chloé a dit que c'était un ancien élève, il a 6 ans plus que nous. "
    " Ah bon ? " S'étonna Wyatt. 
    " En effet. Il était en dernière année de notre maison alors qu'on entrait en première et tenait le rôle de préfet en chef. " Approuva Io.

    Mais sa présence dut être éclipsé par la prefete en chef, Victoire Weasley. 

    Wyatt fut soufflé. Préfet en chef alors qu'il venait d'entrer à Poudlard ? Maintenant qu'on le disait, il était vrai qu'il y avait un préfet en chef qui l'avait été d'un grand secours alors qu'il attendait seul Tobias devant leur salle commune. Il était assez inconscient à ses débuts, n'ayant pas connaissance des tensions inter maison. Remarque, il n'était pas plus prudent maintenant qu'il militait pour une ambiance plus sereine.


    À la fin, ils eurent la surprise d'apprendre qu'au prochain cours, ils n'utiliseraient pas de baguette. Pour les affrontements. La raison en était la suivante :

    " Très sincèrement, je n'ai plus grand chose à vous apprendre. Vous pourrez remercier le directeur pour vous avoir si bien formé en seulement trois mois. Même si le cours sur les informulés vous semble compliqué, une fois que vous aurez réussi, vous saurez pratiquement tous comment vous défendre... Avec une baguette. Mais une fois que vous serez désarmé comment allez-vous faire ? " 
    " La réponse au prochain cours ", parodia Clara. 

    Au moins cela fit rire le prof, alors que les autres ricanaient ou gloussaient sous cape. 

    " Bien deviné. Bonne journée ! "
    " Au revoir, professeur ! "

    Ils sortirent pour profiter des 20 minutes de pause tout en discutant de ce nouveau professeur. En espérant que ceci n'était pas qu'une façade et qu'il n'allait pas leur jouer un coup en traître. 
    Ça ne risquait visiblement pas. De ce qu'ils comprirent, avec leur petite entrevue, le jeune enseignant avait réussi à convaincre Claire de retourner en cours de sortilège et ça c'était vraiment un exploit, vu que même le prédécesseur –et donc le directeur actuel- n'était même pas parvenu à ce coup de maître. Néanmoins, il ne fallait pas se réjouir trop vite, la jeune fille leur prévint qu'il était inutile d'espérer trop si elle voit qu'il n'y avait aucune avancée. 
    Et il n'y en avait pas eu. 
    Même si l'enseignant était assez mature (on ne sait jamais) pour oublier l'altercation de l'année précédente, l'élève n'avait par contre pas oublié son incompétence. Le revoir une fois de plus se faire rétamer à peine la double heure commencée la laissa blasé comme si elle voyait Hana Lynch tourner autour de son ´fiancé´ (pourrait-on dire -mais dont tout le monde savait qu'elle allait la torturer lentement avec en plus un plaisir pervers et ça, personne ne le souhaitait). Bref, ils ne la revirent plus en cours de Wonder.


             Les jours défilèrent après que les surprises de la nouvelle soient passées. Il s'avérait qu'Harry Potter était un bon directeur, ayant fait plusieurs réformes afin que les élèves de dernière année se rendent compte des orientations qui leur sont ouverts. Puis il y avait des choix pour élèves qui s’intéressaient au monde moldu, en dehors de l'option. Par exemple, des sports comme le basket, le foot américain. Bref tout un tas de changement qui, bien que déconcertant au début, contentent les élèves nés de moldu.
    De même, il a été proposé aux nouveaux élèves de faire le tour du château, pour avoir plus connaissance. On a même suggéré de montrer les passages secrets qui s'y trouvaient, mais une première année répliqua : 

    " C'est bête de raconter tous les secrets de cette école magique. Ce qui fait le charme, c'est bien ce côté mystique, non ? "

    La petite Solange Andain avait un argument pertinent pour une fille qui ne croyait pas à la magie. 

    " Oui, c'est mieux si on découvrait par nous-même, ce serait moins amusant si on devait visiter l'endroit comme si c'était un musée. Parce que ce n'en est pas une ", répliqua Jake Sparts en mangeant des chocogrenouille. Maintenant qu'il avait épuisé sa réserve moldu.

    « Oui, la magie devrait être une découverte pour nous, ce n’est pas la théorie qui nous intéresse mais le fait d’être sur un terrain ! » Enchaîna Annabelle Dorent.

    Harry en était soufflé. Il avait pensé que c'était une bonne idée de familiariser les élèves avec l'endroit enchanteur puisqu’ils allaient y vivre pendant sept ans, car lui avait eu quelque difficulté pour sa scolarité de ne pas avoir tous ces connaissances, mais il devait avouer qu'il imposait juste ce que lui voulait. 

    " Cependant, il est vrai que ce serait un plaisir si vous pouvez nous aider à repérer pour les salles de classe ! "

    Ils sont quand même assez profiteurs.


               Il y avait néanmoins une qui se posait des questions quant aux choix du directeur. Au sujet des préfets. Non, Rose Weasley ne remettait pas en doute les décisions de son oncle, mais son père, si. C'est pourquoi, Harry Potter ne fut pas étonné de recevoir une communication de son beau-frère et meilleur ami qui demandait une explication. Il avait préféré lui en fournir une avec la concernée. 

    " C'est mon prédécesseur qui avait tout préparé, ne me laissant que peu de chose à régler. Par ailleurs, elle m'a assuré que ce sont des élèves compétents et dignes de confiance, ensuite mademoiselle Jackson continu la suite de son mandat. "

    Rose hocha la tête par automatisme. Oui, elle le savait, autant pour son aîné que pour ses camarades. Du moins, s'en doutait quand elle a compris que le reste était composé des 30 légendes. Car c'est bien grâce à ce nom que la directrice a vu leurs compétences. Elle se souvenait qu'Harley et Julius étaient toujours restés en arrière pour assurer leur protection, Sean et Luxchana sont exemplaires, tout comme Wyatt et Tyler avait considérablement retardé les deux membres du Nouvel Ordre -pour une raison personnelle mais il l'a fait-, sans oublier que c'était grâce à la réactivité de Laura qu'ils ont pu en réchapper à la fin. 
    Elle revint à elle quand elle entendit son père prendre la parole. 

    " Bof, ça me va tant que Malefoy fils n'est non plus préfet. "

    Sinon, cela lui aurait paru trop injuste alors que le père de celui-ci, sa femme et lui avaient été. Bref, il disparut sitôt après avoir lâché ça car de ce qu'ils avaient compris il trainassait au boulot. Bah, voilà, c'était son père : Ron Weasley, auror de son état, mais gamin dans la tête. Une fois que le crépitement de tassèrent prouvant la fin de la conversation, Rose fut surprise par une voix revêche provenant d'un tableau. 

    " Hun, discuter sur son lieu de travail est bien digne de Weasley. "
    " Je me passerai de vos commentaires, professeur Snape. "
    « Quelle condescendance. Ne vous enorgueillissez pas juste parce que vous vous retrouvez à la tête de cette école ", répondit toujours aussi aimablement Severus Snape. 

    Son oncle de héros ne prit même pas la peine de répondre. Il avait muri mais pas assez lorsque son ancien professeur le titillait.

    " Voyons, Severus, Harry a parcouru du chemin. Il mérite sa place ", répondit une vois plus vieil, ressemblant à Santa Klaus.

    Évidemment, les deux anciens directeurs (décédés) se devaient de chamailler. 

    " Bon, eh bien, je vais vous laisser. " Commença la rousse à reculer.

    Son oncle lui envoya un sourire encourageant.

    " Bonne journée, Rose. "
    " Merci... " Elle hésita " ...à toi aussi, oncle Harry. " Finit-elle par le tutoyer.


    Elle traversa le couloir du troisième étage qui l’avait mené au bureau directorial et croisa un duo bien singulier, quoiqu'une des deux interlocutrices doive forcer l'autre à discuter avec elle. 

    " Tu es sûre de ne pas vouloir entrer dans la chambre ? Elle est individuelle ", Fit Laura. Comme si ce n'était pas la première fois.

    Ou pourparlers. 

    " J'ai dit non, Cavie ! Arrête de m'harceler ! " S'enfuit Lolie.

    Comme cela devenait une habitude quand elle se faisait coincer par la Serpentard. Et même le sobriquet ridicule n’était pas parvenu à faire fuir l’autre.

    Rose prit la décision de raser le mur jusqu'à disparaître de leur vu.
    Il était vrai que les préfets avaient le privilège d'avoir des chambres privées, en plus d'une salle de bain à la taille d'une piscine. Que ce soit dans leur salle commune ou une suite encore plus personnelle, bien qu'ils se partagent entre privilège. Bref, à vrai dire il n'y avait que ces avantages, et le fait de partager une chambre avec un(e) élève non-préfet venait d’un aîné de Laura, un certain Malcom Elton ex-gardien des Crochets d’argent qui invitait régulièrement son rival et petit-ami secret Ulysse Bancroft des Frelons pour des sessions nocturnes. Mais rien de plus n’a été filtré.

           Durant ce temps-là, Claire le passa à poursuivre Tobias pour qu'il redevienne le bébé panda qui a fait chavirer le cœur de beaucoup de fille.

    Jusqu'au samedi 25 septembre. Son attitude capricieuse se calma un petit peu, elle n'alla pas chercher des noix à son pauvre camarade qui avait bien songé à céder juste pour qu'elle le laisse en paix. Sauf qu'il oubliait que s'il abandonnait là, elle ne le lâcherait plus. Elle ne parla pas plus à ses amies, dont elle n'avait plus tellement eu l'occasion de côtoyer, malgré les cours pratiquement tous en commun. Elle était assez distante et plus silencieuse. Cela leur rappelait l'an dernier où elle eut une crise de... Oh, ho. Il était vrai que sa période approchait. Ou était-ce déjà le moment ? 
    Finalement, ils eurent un semblant de réponse quand Albus lui parla. Ils discutaient de manière si intime qu'ils se sentirent un peu mal à l'aise de les observer, ayant l'impression d'être des voyeurs. Ils furent encore plus gênés en voyant qu'il lui offrait une chaîne avec une pendeloque en panda, dont il l'aida à le porter. Cela ne s'arrêta pas ici. Il sortit de son côté un bracelet, qui en vrai est bien un collier mais dont il n'osait pas le mettre au cou, avec un pendentif en forme de panda en couleur. Il fusionna les deux formes et un panda unique apparu. Il fallait être deux pour être complet. C’était si romantique que Claire en rougit. Elle le remercia d'un baiser léger sur la joue.

    " Quand vous aurez terminé vos papouilles, peut-être qu'on pourrait vous parler ", les interrompit Clara, insensible à l'ambiance. 
    " Tu n'as pas besoin de me parler. " Répondit simplement et plutôt froidement la bleue. 
    " Mais si, quel jour crois-tu que nous sommes ? " Répliqua la blonde en lui balançant un paquet.
    L'autre attrapa habilement avant de le toiser avec curiosité. 
    " J'ai vraiment fini par croire que vous avez oublié ", dit-elle au bout d'un moment.
    " Mais non. Il fallait attendre le bon moment, parce que t'es encore plus imprévisible que Clara. " Enchérit Chloé, plus calme. « Durant ta période », marmonna-t-elle entre les dents.

    Elle lui tendit son cadeau sans un mot de plus. 

    " ... Quand je disais que certaines ont oublié ", Reprit la plus petite des petites envers la grande. Oui, 1m70 (Albus) et 1m75 (Harley) ce n'est pas énorme. Bien sûr, elle s'adressait à la plus grande.
    " Mais je te l'ai déjà passé. Pendant les vacances. "

    Comprenant qu'elle parlait de la barrette, Claire resta interdite.

    " Si tôt ? " Avant de lâcher dans un souffle.
    " L'ambiance y prêtait. " 

    La justification laissa son auditeur blasé.
    Puis, Emil arriva avec un colis plutôt volumineux dans les bras. Un déclic s'enclencha chez la reine du jour. Était-ce... ?

    " C'est le remplaçant de ton Mimil. " 
    " C'est le vrai ? "
    " Ça ne va pas, non ? Tu veux qu'il soit tout aplati ? Pauvre Tobie ", blâma Clara tout en pouffant. Elle était le genre à rire de sa propre bêtise.

    Au moins, elle vivait allègrement. 

    " Bon alors, qu'est-ce donc ? " Souffla Claire, déçue.
    " Il ne te vient pas l'idée de l'ouvrir pour voir ? " 

    L'obéissant pour les faire plaisir, mais surtout à elle, elle se saisit du paquet noir pour seulement la déplier. 

    " Une robe ? " Fit-elle alors que c'était l'évidence même. Faut l'excuser, sa période débute et elle n'a jamais toute sa tête à ce moment. 
    " Pas n'importe laquelle, visiblement ! " Parodia Clara, c'est qu'elle s'était prise de passion à jouer la comédie. " Il s'agit du tout dernier modèle de gothique lolita avec la frange du bas qui tombe jusqu'aux genoux, avec les accessoires mignons au niveau des hanches et les gants en dentelle reliés... ! "
    " C'est moi qui l'ait fait ", acheva Emil. 
    " Au moins, j'avais juste sur le modèle de gothique lolita ", se rattrapa la blonde, coupée dans son élan. 
    " Et comment que tu as raison, c'est toi qui lui a appris, je te rappelle ", lança Harley. 
    " Je ne vois pas Mimil. " Inutile de préciser qui a parlé.

    Son interlocuteur ne prit non plus la peine de lui répondre, il pointa juste un endroit de l'habit. À l'épaule gauche se trouvait un motif qu'ils reconnurent tous comme la tête d'un panda. 

    " C'est ça le remplaçant ? " 

    L'œil critique expliquait bien son avis.

    " Essaie-le, au moins. Il y a tout un tas de côté qui peut te ravir. "
    " Je n'en suis pas sûre. "
    " Arrête de faire la gamine, il a pris tellement de son temps pour te le faire, tu ne vas pas le rendre ? "
    " Je n'ai jamais dit ça. Un cadeau est un cadeau. Je n'y risquerai pas de le gâcher. " Elle replia le tissu et plaça les deux paquets à l'intérieur. " Merci à vous tous. "

    Albus lui sourit en remettant correctement la barrette de panda. 

     

    " J'ai une idée ! " Leur hurla Lolie pratiquement dans les oreilles. 

    Elle était apparue de nulle part pour briser la belle ambiance.

    " Je ne veux pas l'entendre ", arrêta Harley en se massant les tempes.

    Depuis le temps, ce n'était plus les tympans qui en souffraient mais le cerveau. Lui causant de terrible migraine.

    " Attends, attends ! Ça va vous plaire ! "
    " Il y a intérêt ", grogna Alice qui s'est fait entraîner.
    " Ce sera plus amusant si on le faisait tous ensemble. " Ajouta Celia.

    Ou était-elle une des organisatrices. 
    Tiens, ça leur rappelait quelque chose, ça. 
    Quand ils ne formèrent plus qu'un groupe compact, les deux designers s'échangèrent un regard, excitées. Comme d'hab.

    " Vous savez, comme notre promotion accueille des origines assez diverses, je me suis dit qu'il serait intéressant si on faisait un jeu de rôle, non ? " 
    " En rapport avec les nationalités ? " Fronça Alice du nez.
    " Oui, tu connais Hetalia, je suppose ! " Sautilla Lolie. C'était plus simple si son amie connaissait aussi. 
    " Je connais, c'est un animé plaisant ", répondit Claire. 

    Encore mieux si une sang-pur (comme elle, soit dit en passant) connaisse.

    " Tu me facilites la tâche ! Ça te dirait d'incarner les personnages ? "

    La réponse tarda à venir et l'expression disait que l'information avait du mal la digérer. 

    " Mais dans ce cas, il y aurait des tas d'Angleterre et un Irlande, qu'on ne connait pas, par ailleurs. " Argumenta Alice. " Même si ça ne sera pas si différent de l'animé. "
    " Mais non, enfin pas comme ça ! Les personnages que nous allons incarner seront tirés au sort ! " Corrigea Celia.
    " Et si on tire sur un personnage dont on a aucune connaissance ? " 
    " Tu improvises en te présentant sous tous les stéréotypes de ce pays ! " Enchaîna Lolie.
    " Et si on ne connait pas le pays en question ? "
    " Bah, là... Tu fais des recherches ! " Rétorqua Claire.
    " Tu retournes ta veste, toi ? " S'en indigna Harley.

    Haussant les épaules, Claire montra qu'elle était entièrement conquise par ce nouveau jeu.

     " Pourquoi ne pas jouer ? Ce serait intéressant. "
    " ... Je ne veux pas paraître attardé mais je ne comprends le but de jeu. Il suffit juste... D'incarner des personnages de dessin animé ? Pour faire quoi ? " 
    " Se taper des barres de rire ! » Répondit Clara sur le ton d’évidence, également adhérante. « Je suis partante ! "
    " En fait, on sait comment on va faire ! " S'exclamèrent les deux filles.
    " Parce que vous venez d'y penser ? " Lança Chloé en soupirant.

    Les filles passèrent outre et commencèrent à sautiller. 

    " Vous vous souvenez des carnets que vous nous avez distribué au nouvel an ? " Commença Celia en regardant les quatre amies. 

    Emil fronça les sourcils alors qu'il se tournait vers son amie. 

    " Tu les as gardé ? " 
    " Comme tu l'entends ", répondit Harley avant de les enjoindre à continuer. 
    " Donc, je me suis dit que tu pouvais passer le reste aux autres et comme ça on aurait comme une discussion MSN ! " Continua alors sa camarade.
    " Aux autres... ? " Remarqua Alice.
    " Tu veux dire que... " Commença Albus.
    " Vous voulez faire participer les autres. " Compléta Claire.
    " Pourquoi pas ? Plus on est, mieux c'est ! " Agréa la blonde, toujours aussi d'accord.
    " Et puis, je pense qu'ils doivent être habitués maintenant ", approuva Alice.
    " Alors on va les chercher ? "
    " Il faut aussi récupérer les carnets Messenger ", rappela Chloé avant d'observer son amie.

    Qui resta silencieuse. Claire poussa finalement un soupir :

    " C'est bon, je remonte aux dortoirs. "
    " Tu peux aussi demander à Rose. Elle révise dans votre chambre, il me semble. " Fit Albus.
    " Ah mais, je les range quelque part où elle ne peut pas atteindre facilement. "
    " Pourquoi tu les caches si bien ? Tu ne nous fais pas confiance ? " Reprocha Alice.
    " Tu préfères la vérité ou un mensonge ? " 

    Elle planta le reste du groupe en entraînant Potter avec elle. 

    " Tu sais que tu ne peux pas l'emmener dans la chambre ? " L'interpela Emil.

    Au cas où.

    " Qui te dit qu'on y va directement ? " Répondit son amie en se tournant de trois quart.

    Cette fois-ci plus personne n'ajouta autre chose. 

    " Eh bah, comment ils sont proches, maintenant. " nota inutilement l'un d'eux.

    Avant de se séparer pour partir à la recherche des autres.


             Adrian se frotta l'arrière crâne alors qu'il se forçait à sourire. C'était que la gamine frappait fort quand elle s'y mettait. Les garçons à ses côtés se moquaient sans vergogne alors que c’était lui qui les avait prévenu. Bah oui, pourquoi croyez-vous qu'ils étaient rassemblés, pas tous mais une bonne partie, c'est déjà ça ...!

    " Franchement, tu aurais pu nous prévenir ! " En grognait encore Alice.

    Elle n'avait pas levé la main, elle. Quand on est alchimiste, on n'en a pas besoin. 

    " Ah ? Et comment je pouvais faire ça ? " Dénie-t-il avec une moue. 

    Chloé qui était en train de s'installer pas loin sur l'herbe de la cour intérieure lui jeta un regard soupçonneux. Elle se souvenait très bien lors de la troisième année de sa voix qui avait soufflé dans son oreille comme un fantôme qu'on traversait. Ce dernier le remarqua et l'implora de ne pas le balancer. Il était encore dans cette position de supplication qu'on passa devant lui pour se mettre de l'autre côté. Claire s'affala à ses côtés avant de lui jeter un regard agacé. 

    " Qu'est-ce que tu fais ? "
    " Euh... Bobo au crâne. " Bégaya le blond. 

    Pourquoi la petite était de mauvaise humeur ? Ah, c'est parce qu'il ne lui avait pas souhaité un bon anniversaire ? 

    " Bah, tu peux te guérir. T'es un sorcier, oui ou non ? " Elle râla presque, quoique elle l'a fait, hein ?

    Quand elle lui jeta en un éclair de sort de soin, il préféra attendre avant de lui souhaiter. Quand elle sera plus réceptive. 

    " Merci, t'étais où ? " Pour avoir une humeur aussi massacrante. 

    Sans lui répondre, elle lui tendit violemment un livre, ou ce qui en ressemble, sous le nez. Manquant de le casser, alors qu'elle venait de lui guérir la douleur de l'autre côté. Le septième fils recula prestement mais songea qu'il aurait peut-être dû se laisser faire alors qu'un éclat illumina un laps de temps les yeux de sa voisine. Quoique... sacrifier son nez juste pour un sourire ne valait pas trop, hein ?

    " Tiens ", continua-t-elle de distribuer. " Oh, et puis faites passer entre vous, je ne vais vous le passer un à un ! "

    Les potos se saisirent de l'objet sans discuter, ne voulant accentuer la colère d'un si petit corps. 

    " Mais qu'est-ce qui t'arrive encore ? " Souffla Élise en baillant. Puis elle remarqua : " Tiens, l'est où Albus ? "

    Elle eut sa réponse quand on lui fusilla du regard. 

    " Vous vous êtes disputés ? " Demanda une voix un peu trop réjoui. 

    Claire leva la tête vers le nouveau venu, Wyatt lui sourit avec provocation. Ils se défièrent du regard, montrant leur tension réciproque. Cela s'arrêta avec l'annonce qui suivit. 

    " Ah, te voilà, Bubus. "

    Potter cadet vint les rejoindre sur la pelouse alors que deux pairs d'iris se posaient avec insistance sur lui. Avec force, tous les autres l'observèrent. 

    " Quoi ? " 
    " À toi de nous le dire. " Répliqua Clara " Où étais-tu pendant que ta petite amie pétait une durite ? "
    " Et fais attention à bien choisir tes mots, contrairement à une autre ", conseilla Luxchana en jetant un regard de travers à sa camarade. Qui n'y fit aucunement attention, trop occupée à rire avec son petit-ami.
    " J'étais... Retenu par Lynch. "
    " Lynch comme ...Hana Lynch ? La Gryffondor de cette putain de sixième année ? " 

    Son absence de réponse fut considérée comme une affirmation. 

    " Alors là, c'était vraiment un coup bas, je comprends sa colère ! " S'exprima Celia.
    " Hein ? Je ne suis pas en colère, ce n'est pas comme si on était en couple... "

    On la regarda avec effarement. Alors, comme ça, il n'ont toujours pas officialisé leur relation ? Remarque, avec cet incident, il était facile à dire que le couple ne tiendrait pas longtemps.

    " Ha, ça te va bien de fuir au moindre obstacle. Tu m'étonnes qu'il ait préféré voir ailleurs. "
    " Mais non, elle me demandait juste de l'aide ! Et puis... "
    " Et toi, tu as préféré choisir une harceleuse que ta belle ! Bravo ! " Grogna Lux en souvenant de son ex qui n'était pas mieux.
    " Lux, n'interviens pas ", tempera Ani en caressant le dos de son amie.
    " Mais tu le fais exprès ou quoi ? Vous n'êtes certes pas en couple mais tu vois bien que c'est parce qu'elle te teste ! Si tu profites du fait que ce n’est pas officiel pour tourner autour d'autres filles, tu m'étonnes qu'elle ne veut pas s'engager ", défendit Élise.

    Albus en resta sans voix. Pourquoi est-ce que la solidarité féminine devait se manifester à ce moment ? Et Claire qui laissa échapper un son moqueur, pas prête du tout à lui venir en aide.

    " Tu devrais être plus indulgente. Ce n'est pas comme si on pouvait te le piquer " décida Tobias d'intervenir. 
    " Ah, je redoutais cet instant ! Alors, ça y est, ça va devenir un débat fille contre gars ? " Soupira Harley.

    Pris au dépourvu, personne ne répliqua. Mais Adrian, à côté de Claire, entendit un reniflement. Ce qui le choqua car cela semblait plus à un comportement de sang-pur noble.

    " Mais non, m'enfin, Claire, sois un peu raisonnable ", balbutia-t-il.
    " Tu me connais ", maugréa celle-ci. Juste histoire de donner une réponse.
    " Bah, justement non ! On ne te reconnaît plus ! " Craqua Sean. 

    Cela jeta un froid alors qu'on donnait un coup de coude pour ressaisir le jaune. C'était un peu tabou d'en parler alors que son humeur n'était pas au meilleur. 

    " Ce n'est pas tant que tu parles à une autre fille qui me dérange mais là, tu sais aussi bien que moi que tu ne la laisses pas indifférente. "
    " Ouais, tu te jettes dans la fosse aux lions ", commenta Ionise dans le but de faire rire. 

    Seuls des sourires apparurent sur les visages desdits lions -sauf d'Harley, faut pas pousser trop loin. On parle quand même d’une dispute datant de l’enfance-.

    " Elle ne va pas tenter un philtre d'amour, ce serait trop flagrant ! " Récusa Ruben. 
    " Mais t'as cru qu'on était dans le pays des bisounours ou quoi ? " Cracha brusquement Alice. 
    " Nous ne sommes pas des fées, nous ne sommes pas inoffensifs, à peine capable de faire quelque farce. Tu veux que je te dise ce que nous sommes ? Des sorciers, tu sais, ces êtres super mesquins dans les contes moldus ", acheva Chloé, entrant soudainement dans le conflit. 
    " Sur ce point, je les rejoins. Tu es trop naïf, Albi. " S'incrusta Wyatt dans le camp des filles.

    Les garçons cependant le regardaient en disant qu'en même temps avec son orientation...

    " Wyatt a raison. Tu veux que je te rappelle ce qui s'est passé l'an dernier ? " Intervint Rose.

    Tout le monde se mit à méditer là-dessus. L'an passé, le beau gosse -visiblement de l'autre bord- a failli se faire avoir par du chocolat enchanté. C'est peut-être ce qui a permis à ces deux timides de partager leur sentiment mais ils se rendirent compte que la perfidie touchait jusqu'aux gamines de deuxième année. Bon, de Serpentard mais bon...

    " Mais... C'est triste de voir le mal partout. C'est comme si tu ne pouvais plus faire confiance à personne ", fit doucement Alfred.

    Claire se tourna vers son condisciple sans hostilité mais non plus de sourire rassurant, constatèrent-il avec amertume. Celle qu'ils connaissaient l'aurait fait.

    " Je suis désolée, Alfred, mais c'est la vie. "

    Et l'ancienne Claire n'aurait jamais répondu avec autant de résignation. Aujourd'hui, elle répondrait plus sous le nom d'Ob-Aube. Même si les hypocoristiques n'étaient pas mieux placés en ce moment. 

    " Au moins, ça prouve bien une chose, qu'est-ce que vous pouvez être inconscient, les gars ", conclut Laura.
    " Heureusement que mon Piupius n'est pas comme ça. " 
    " Ni ses amis. "
    " Oui, bah, eux ont été élevés comme ça ou c'est parce qu'ils savent être prudents. " Pour une fois que ce n'était pas la mauvais foi de Malfoy qui répondait.
    " Bon, on arrête les stéréotypes ! Je croyais qu'on était ici pour un jeu ! " Interrompit Luxchana en voulant éviter un débat inter-maison.

    Même si leur promotion était très liée, il n'empêchait que certaine rivalité subsistait. Mais personne ne l'écouta. Tyler, en voyant cette intervention comme la preuve d'un quelconque sentiment qui s'est développé chez sa cible –car elle a réagi alors qu’on médisait sur les serpents, comme d’hab.-, l'observa avec intensité, tandis que Tobias montra fièrement l'appartenance à cette maison qui sait se montrer prudent, bien que ce n'était pas son cas. Les autres y allèrent un peu de leur commentaire.

    " Silence. " Demanda/ordonna Claire.

    Et le silence se fut. Avant que la voix d'Emil ne reprenne, atone.

    " De tout façon, il ne risquerait pas de l'approcher à nouveau. " 
    " Toi, la ferme. Tu es le pire de tous. "

    Il ne voulait que la rassurer. Qu'est-ce qu'il avait encore fait pour mériter une attitude pareille ? Sa réponse vint quand il la vit sortir son carnet Messenger de son sac à dos en forme de panda. Bon, elle aura bientôt tout une collection grâce Harley qui avait commencé le 'mouvement'.


    Bientôt, on t'appellera panda girl si tu arrives à convaincre Tobias de devenir Mimil.


    Tout le monde sursauta quand le carnet noir comme le death note brilla chaudement dans les mains de certains, mais se calmèrent rapidement en voyant que ce n'était qu'un message d'Emil. Tiens, il n'était pas contre à l'idée d'en utiliser ? Bref, instinctivement, ils se tournèrent vers le sujet du message qui avait bien pris soin de placer derrière une barrière humaine, si jamais il venait à la petite l'idée de le sauter dessus. Ben quoi, nous sommes sorciers ou non.
    Lolie frappa dans des mains.

    " Maintenant, qu'on a digéré les amuses gueule, entamons le gros morceau ! "
    " On appelle ça le plat de résistance ", crut bon Adrian de la reprendre. 

    Un regard d'avertissement le fit taire. Celia se leva à ce moment en présentant une boîte, qui devait être une urne de fortune rafistolée à la va-vite.

    " On vous a réuni aujourd'hui parce qu'on voulait passer une extrêmement bonne journée ensemble ! "
    " J'ai déjà entendu ce discours quelque part ", commenta Elias, au milieu du discours. Interrompant à la fois sa rêverie et la présentation.
    " Sauf qu'il manque la partie resserrer les liens de notre 30 légendes ", continua Stefan, sourire aux lèvres.

    Ils reçurent le même traitement que tantôt. Pas de favoritisme.

    " On va jouer un jeu de rôle ! Vous allez donc incarner la fonction que vous aurez tiré. Et si vous ne savez pas du tout de qui s'agit-il, la notice est là pour ça. " Termina la fille du directeur de parc d'attraction.

    Elle passa l'urne pour le tirage au sort. Pour une fois, elle n'allait pas faire de gaffe, se dirent-ils.
    Ils se trompaient lourdement.
    Sur un camarade sur deux, Celia faisait tomber la boîte faisant perdre un temps incroyable, tandis que Lolie distribuait ce qu'elles appelaient la notice. Ce n'était qu'une vulgaire feuille moldue qui avait le prestige d'être mise en couleur juste par des stylos tout aussi moldu. De plus, les présentations étaient bâclées. En gros, il y avait le nom d'un pays et ce qu'elles considéraient comme description. Bref, ils la sentaient longue cette journée de role playing. 

    " Alors, je suis Suisse ! Et d'après la notice je suis neutre dans tous conflits et j'ai droit à une arme pour défendre mon territoire ! Et toi, mon Piupius ? " 

    Le changement radical de sujet en déstabilisa plus d'un –surtout quand il a été question d’arme. WTF ?-, mais ils n'avaient pas à écouter la conversation des autres. Pour leur défense, la blonde parlait très fort. 
    Scorpius Malfoy déplia son tirage -mal plié avec une écriture indescriptible, en plus- et le présenta à son italienne sans un mot.

    " Pays-Bas ! C'est plutôt éloigné. " 

    Géographiquement, qu'ils comprirent. Parce que ce n'était pas ce qui était inscrit sur la notice.

    " Canada ", lâcha Tyler. Avant de retourner à une contemplation beaucoup plus intéressante. 
    " Seychelles ", informa Elias à titre personnel avant de lire les caractéristiques de son personnages.
    " Et Taïwan, qu'est-ce que ça dit pour moi ? ", Demanda-t-il à son ami en lisant par-dessus son épaule.

    D'abord, tous les deux avaient la caractéristique d'être une île, merci mais ils connaissent leur géographie. Ensuite, Taïwan était plus ou moins sous l'égide de Chine, qui se veut être son grand frère et Seychelles était une ancienne colonie de France puis d'Angleterre. Tous les deux sont décrits comme jovial et affable. Heureusement que ça ne précisait pas que dans l'œuvre original les nations étaient de sexe féminin. Un coup dans leur fierté, pour sûr.

    Adrian sourit en voyant son personnage. " Danemark. "

    Claire, à ses côtés ne prit même pas la peine de jeter un coup d'œil aux deux cousins de cette nationalité.

    " Ça te correspond bien. "

    Elle rata donc les regards consternés des Stewart. Pour une fois qu'elle savait quelque chose dont ils n'étaient pas au courant.

    " En quoi ? " Demanda Ruben.
    " C'est un blond aux cheveux ébouriffés défiant la gravité, même si ce n'est plus trop ton cas, et au caractère très extraverti et jovial. "
    " Il est toujours avec Norvège qu'il appelle meilleur ami, mais dont je soupçonne plus, et se baladait en hallebarde dans sa période viking ", compléta Élise.

    Son condisciple n'eut pas le temps de lui demander ce qu'elle voulait dire par plus dans sa relation avec Norvège qu'on s'écria, indigné. 

    " Eh, mais il n'y a rien de tout ça sur les présentations ! Ça précise à peine qu'il est intraitable et qu'il fait partie des nordiques. Ça, on le sait, merci ! " Grinça Ruben " Vous nous prenez pour des couillons ? "
    " Du calme, d'où on parle comme ça à des filles ? " Tempera Julius.
    " D'où tu parles vulgairement surtout ", fronça Harley. " Sinon, j'ai Roumanie. "
    " États-Unis/Amérique ", ajouta Ju. " Et toi, tête de nœud ? "
    " Belarus ", grogna Ru.

    Les autres se demandaient pourquoi il prenait si mal le fait d'être ce qu'il était pour leur répondre avec un accent australien mal imité.

    " Je suis belge ", déclara Sean.
    " Tu as vraiment du sang belge en toi ou tu ne fais qu'incarner ? " Fit Ady. 
    " À ton avis ? On parle de quoi depuis tout à l'heure, gros bêta ? " Coupa court Claire.
    " Du calme, la façon qu'il a dit avait une tournure assez ambigüe, non ? Qui as-tu ? "
    " Angleterre. "
    " T'as la chance, tu l'incarneras super bien, espèce de tsundere ", ricana Celia.
    " Je ne suis pas tsundere... Par ailleurs Iggy ne l'est qu'avec le bloody frog. Qui incarne la France ? "
    " Claire, ton soudain changement de caractère est effrayant. C'est quoi ce langage d'otaku ? " S'étonna à peine Alice. " Par ailleurs, je vais vous faire peur : je suis Russie.
    Become one with Mother Russia. "

    Pas tout le monde ne comprit sa dernière phrase mais ils surent d'après le sourire de requin que ce ne devrait pas être rassurant pour eux.

    " Parce que tu nous domines tous géographiquement ? " Commenta Ionise en dépliant sa feuille où était inscrit Allemagne. 

    Élise rit avec sournoiserie " En quelque sorte, oui. En géographie et autrement. "

    Son rire fut rejoint par d'autre tout aussi féminin, à l'esprit perverse.

    " Oh ! "

    Avant de se calmer par son exclamation. La lionne se tourna vers Claire, qui avait simplement sourit à son insinuation. 

    " S'il te plaît, ne t'énerves pas. Il a fallu que ça tombe sur moi. "

    Ne comprenant pas ce qu'elle disait, les autres froncèrent les sourcils. Claire encore plus en lisant finalement ce qui était inscrit sur la feuille de son vis-à-vis. France.

    " Ouh, curieux couple... " 

    Personne ne chercha qui était l'auteur du commentaire quand ils virent la réaction négative de la naine.

    " Ah, bah, si ça peut te remonter le moral, Lux est tombée sur Inde ! Et l'Angleterre a une bonne relation avec son ancienne colonie ! " Tenta d'apaiser Celia.
    " Oui, mais Lux... " Répondit Claire, moyennement emballée.
    " Il y a quoi avec moi ? " Balança l'autre asiatique. Vexée, elle enroula sa feuille en boule, visa et atteignit sa victime. 
    " Aie. Mais tu... "
    " Violente ", siffla Scorpius, amusé, en se tournant vers son meilleur ami.
    " Au moins elle sait se défendre ", répondit Tyler, presque rêveur. 

    Ses trois amis se raclèrent la gorge, pas du tout d'accord avec sa vision. 

    " Ah, c'est cool que tu sois tombé sur Chine, Alfred. Je ne vais plus te lâcher ", déclara sérieusement Alice.

    En connaissant aussi le manga, le blond-roux eut quelque sueur froide en comprenant ce qu'elle voulait dire. Mais ce n'était qu'un jeu, n'est-ce pas ...?

    " Ou encore... Hum, non, rien. " S’étrangla Celia.
    " Bah, vas-y, dis, ça peut pas être pire que ce que j'apprends... "
    " Emil est Norvège. " Et ? " Chloé, Islande. Et il me semble qu'Angleterre s'entend plutôt bien avec Autriche, incarné par Matthew. ... je t'avais dit que ça ne t'intéresserait pas. "
    " Tu aurais mieux fait de t'abstenir de commentaire tout court. " Conclut Emil.
    " Bon, peut-être une bonne nouvelle : Lolie est Italie, tu peux l'effrayer avec ta cuisine. "

    Un sourire lui fut arraché. 

    " C'est dommage que certain personnage n'ont pas été pioché. Par exemple Italie du Sud, ou Prusse. "
    " Tant mieux, je n'aurai pas voulu d'un BTT* dans la réalité. " Soupira Élise. [*Bad Touch Trio]
    " Ouais, mais du coup même l'axe n'existe pas puisque Japon n'a pas eu de touche. " 
    " C'est bien dommage, je l'aurai bien vu dans la peau d'Albus. "

    D'ailleurs qu'est-ce que ce dernier avait tiré ? Le groupe tout entier se tourna vers le dernier à ne pas connaître son identité de nation. Wyatt jouerait Espagne, le pays le plus sexy d'après un fan vote. Et ce n'était pas tout à fait irraisonné, se dirent-ils quand l'américain leur sourit. Le garçon à la palette de couleur fabuleuse saisit lentement sa feuille sous les yeux avides de son public, qu'il en avait bien conscience. Depuis le temps qu'on le désignait comme le fils du héros, il savait quand on parlait de lui dans son dos. Mais juste pour durer le plaisir ou juste parce qu'il était embarrassé, il fut extrêmement lent à déplier son résultat. Celia avait même eu le temps de faire tomber trois fois sa boîte, au bout de laquelle elle le laissa sur le sol, vu qu'il lui préférait. Elle avait songé à déplier ceux restant pour déterminer d'elle-même celui que le petit enfoiré est tombé mais il avait finalement brandit le bout papier pour le montrer aux yeux de tous.

    " Portugal. " Lu Kenneth pour tous, parce qu'il cachait la vue aux autres alors il prenait ses responsabilités.
    " Tu as mis un personnage dont on entend pratiquement jamais parlé ? " S'étonna Celia vers Lolie.

    Finalement elle n'aurait jamais pu deviner seule.

    " On ne sait même pas à quoi il ressemble... " Marmonna Élise.
    " Bah, physiquement il ressemble à Espagne son voisin qui l'enclave mais porte les cheveux plus long qu'il attache en catogan. Il est aussi souriant mais ne rate jamais une occasion pour embêter son unique voisin. "
    " Ça nous correspond bien ", s'exprima Espagne.


    Récapitulons : Lolie incarnait Italia, la/le soi-disant héros du manga (surtout protagoniste). Kenneth : Grèce, qui dort à tout bout champ, et pour une fois qu'il se plaisait dans un rôle qui lui correspondait. Sean est Belgique, réputé pour ses gaufres et sa bonne humeur. Clara est Suisse et comme elle l'a dit, elle se balade avec un fusil en surveillant ses défenses de près. Laura incarne Hongrie, ce qui la ravit beaucoup car de ce qu'elle a compris son personnage et celui d'Italie s'entendent bien, ayant une relation de tutrice-élève. Voire plus si elle approfondit le lien. Élise est donc France au caractère libertine qui aime conter fleurette avec tous les autres nations, même Russie, et aime montrer la beauté de son corps, ce que l'américaine latine ne ferait pas. Celia est Finlande, souriante et maladroite car trop franche. Mais ce qui lui fait le plus peur, c'est de voir qui est Suède. Wyatt est donc le craquant Espagne, chaud comme de la braise. Adrian, Danemark, la nation frais et dispo mais impossible à communiquer car n'en faisant qu'à sa tête. Harley, Roumanie, ce qui a bien fait marrer les autres, surtout Alfred et Claire quand ils se souvinrent que les septième fils de là-bas sont des vampires. Kylian est tombé sur Suède, un grand gaillard au regard trop flippant, qui considérait Finlande comme sa femme. Maintenant on comprenait la crainte de la dreadlocks. Tobias joue Corée du Sud et s'amuse déjà à tourner autour d'Alfred, comme si le pauvre n'en avait pas assez avec son voisin du nord. Stefan est Taïwan, un pro-Japon et des mangas. Matthew le fameux Autriche, joueur de piano, y compris Chopin quand il était en colère, qui a une relation cordiale avec Angleterre, précepteur-élève avec Italie et extra-conjugal avec Hongrie. 

    " Je ne pense pas que la dernière partie est possible... "
    " De tout façon ça date depuis longtemps. De nos jours, il est mieux d'avoir un lien plus étroit avec l'Italie. " Répondit Laura en jetant un regard appuyé à celle-ci.

    Alice en un Russie qui effraie visiblement tout le monde, ce qui colle bien avec son impulsivité depuis l'an dernier. John était Ukraine, de la famille soviétique, donc en étroite lien avec le terrible Russie. Alfred, le pauvre Chine qui est assailli par son nord et est. Julius, la superpuissance en déclin des moldu, l'USA. Claire l'Angleterre tsundere qui voit des amis magiques imaginaires.

    " Tiens, c'est drôle, ça. "
    " Ils sont très réels ! "

    Scorpius les Pays-Bas dealer. Ani, le luxueux Luxembourg au visage d'ange. Luxchana était, à défaut d'avoir pioché son pays Sri Lanka, Inde, pays aussi âgé que la Chine qui martèle ses 4000 ans. Elias l'esseulé de l'Afrique : Seychelles, qui est de plus une petite île perdue dans l'océan indien.

    « Isolé de chez isolé. »

     Albus le Portugal, qui d'après l'histoire moldu a l'union la plus vieille de l'histoire avec l'Angleterre (hu hu). Chloé une Islande dont le caractère tsundere est encore plus accentué que son amie Claire en refusant d'appeler Norvège son grand frère, étant pourtant le petit frère des nordiques. Ruben est Biélorussie la nation qui adore Russie et la seule à pouvoir l'effrayer. Emil, aussi taciturne que son personnage Norvège et accessoirement meilleur ami (ou plus) de Danemark. Ionise, l'Allemagne qui est le baby-sitter d'Italie, un fou des wurst et de la bière. Rose est Australie, l'autre esseulée mais dans le continent Océanie et il traîne en permanence avec un koala. Enfin, Tyler est Canada, pauvre pays qu'on confond toujours avec États-Unis ou on l'oublie. Pas difficile avec son avarice en parole.

    " Ha, avec ça, on peut facilement dire que c'est fini pour l'axe. " Se moqua Alice.
    " Bref, on a déterminé la distribution et après ? " Soupira Scorpius. 
    " On s'amuse ! "
    " J'ai comme une impression de déjà-vu. "
    " Ça fait toujours le coup quand ce sont ces deux filles qui préparent un événement ", remarqua placidement Kenneth. 
    " Dans ce cas, on va vous rejouer la scène mais plus calmement. À quoi servent ces carnets ? Sont-ce des scripts où l'on doit jouer nos rôles ? "
    " Pf, des scripts ? " Fit Emil avec méchanceté, choquant tout le monde.
    " Non, rien de tel. Ce sont juste des carnets Messenger nous permettant de communiquer en temps et en lieux. " Répondit néanmoins Chloé.
    " Donc, pour le jeu, il vous suffit d'interpréter le personnage que vous êtes tombés par écrit sur ce carnet afin qu'on ait des discussions sur la toile comme pour le réseau Facebook. "
    " ...Quel nom stupide. " lâcha quelqu’un.

    Sûrement quelqu'un qui ne savait pas ce dont il s'agissait.

    " Et donc le mieux serait que vous prenez les noms humains des personnages ! "
    " C'est à dire ? "
    " Ben, on ne va pas s'appeller Finlande ou Amérique entre nous ! "
    " Pourquoi pas, c'est bien eux qu'on incarne non ? "
    " C'est comme ça. Associez votre prénom au nom des nations. "

    Sur le carnet étaient inscrits : Discussion entre Nations.


    Italie a ouvert une discussion dans le groupe intitulé Poudlard Nation.


    " Ce nom est encore plus ringard que le figurebook. "
    " Facebook. " Corrigea Élise, imperturbable alors qu'elle était en train d'inscrire quelque chose à son tour.


    France demande à Italie de l'appeler grande sœur.


    " Furansu-nee-chan, vee ~ ! " Appela directement Lolie, sans passer par la case écriture.
    " Allons bon, on va parler japonais maintenant ? " Commenta Kenneth. 
    " Comment tu sais que c'est du japonais ? "
    " Tu sais, les jeux vidéo, ça vient du Japon... "
    " Ah bon ? " Coupa Clara.

    Son comparse dudit jeu la regarda avec de gros yeux.

    " Je plaisante ! Depuis le temps, j'ai aussi compris ! Mais ça n'explique pas comment tu comprends ! Mario parle italien que je sache. " Mario Kart étant le jeu qu'ils jouent par défaut.

    Scorpius laissa échapper un son moqueur, il connaissait la fierté de la rital pour son pays.

    " J'avais un jeu où on nous appelait grand-frère ou grande-sœur. "
    " Ouh là, c'est quoi ce jeu qui a l'air trop chelou ? " Pouffa Adrian.

    John appuya ce propos en jetant un regard incrédule à son meilleur ami.


    Angleterre a commenté que de tout façon Grèce attire les chats alors des petits frères ou sœurs...


    " Euh, il serait sympa de ne pas confondre l'animé avec nos rôles. Nous ne correspondons pas totalement aux personnages ", intervint Alfred alors que les autres étaient complètement perdu par la remarque de Claire.
    " Ouais, même si Kenneth est aussi musclé qu'Herakles. "
    " Ah oui, d'ailleurs vous avez pas dit qu'il fallait prendre les noms humains ? Pourquoi est-ce que ce sont les noms des nations qui apparaissent ? "
    " Parce que je me suis trompée ! Voilà ! " Grinça Lolie en écrivant sur une nouvelle page. 


    Lolie Vargas : Bonjourno tout le monde !


    " Eh, ça ne s'orthographie pas comme ça ! Quand on ne sait pas écrire italien on ne cherche pas imiter, sale française ! " Gronda Clara. 

    Même Laura était mécontente de cette bavure, cependant elle hésitait à élever la voix. Quoique ne disait-on pas que se disputer renforçait les liens ? (Non, il s'agit uniquement des personnes déjà proches)

    " C'est bon, je recommence ! "
    " Il y a intérêt que ce soit la bonne cette fois-ci ", bailla Alice.


    Lolie Vargas : Pasta ! ~
    Wyatt Carriedo : Tomato !


    À cela un rire étrange s'éleva : " Fusosososo !~"

    " Eh bah, c'est quoi ce rire ? " S'étonna Albus.
    " Ce sont les toc des personnages ", expliqua platement Élise.


    Élise Bonnefoy : HonHonhon ! 
    Ruben Arlovskaya : Pire que ça, tu meurs
    .


    Ceux qui connaissaient le personnage sursautèrent, à croire que même le sorcier connaissait la personnalité de son personnage. Cet attrait pour la violence, verbale ou physique d'ailleurs.

    " C'est dans ces moments qu'on regrette qu'il n'y ait pas de Prusse ", soupira Celia.
    " Kesesesese... " Imita Lolie.


    Alfred Wang : On se concentre, aru !


    " Trop mignon ! " Gloussèrent Celia et Lolie, faisant rougir leur camarade qui n'en devint que plus adorable.


    Alice Braginski : Kolkolkol.


    Dans le langage hetalienne, ça voulait dire de ne pas s'approcher, taquiner et encore moins faire rougir sa cible... Pardon, voisin asiatique. Et encore, ce n'était qu'un avertissement.


    Scorpius Van Dam : Ce qui veut dire ?
    Alice Braginski : Kolkolkolkol.


    Un kol en plus s'était ajouté, ce qui signifiait... Oups ? 

    " Arrêtes, Alice. Tu crois qu'ils comprennent ? "
    " Ils n'ont qu'à lire la notice ", haussa les épaules la représentante de Russie. 

    Pratiquement toutes les têtes se penchèrent vers la feuille qui osait se prétendre (enfin qu'on osait prétendre) une notice. Kolkol est le toc de Russie mais aussi un signe de grand mécontentement et si on voulait vivre, valait mieux ne pas continuer à la chercher. 


    Clara Zwingli : Ouais, bah je ne suis pas cette règle parce que je suis neutre


    Quelque chose passa en coup de vent à côté de la blonde, sifflant près de ses oreilles un instant. Alice lui avait lancé son stylo, mais pas gentiment, hein ! Comme un tir dans l'intention de l'éborgner !

    " Ouah, mais t'es violente ! "
    " Je n'ai pas oublié ce que tu m'as balancé le premier jour ", répondit seulement la presque tortionnaire.
    La farceuse se mit alors à rechercher ce qu'elle avait bien pu lui balancer lors de la bataille de nourriture. Du porridge. Alors que mademoiselle en avait une aversion. Ben, c'était la guerre, hein, peu importaient les états d'âmes, il fallait se battre pour survivre.

    " Roh, que tu es rancunière ! "

    On lui tapota l'épaule, Clara se tourna intriguée vers Elias, qui lui pointait une partie de la description de Russie. Une ligne. Russie est très rancunière

    " Que tu aies un fusil ou non, mon robinet en fera un bain de... Ben, un bain. "

    Pourquoi un robinet ? Une autre ligne pour comprendre. Son arme : un robinet. Autant dire que pour l'image mentale, c'était un cauchemar assuré, surtout quand on voir sa dextérité au lancer.


    Clara Zwingli : Aglaglagla
    Scorpius Van Dam : Il faudra me passer sur le corps.


    " Oh, trop chou ! " Roucoulèrent les deux filles.
    " Bon, ça commence à bien faire, là, les commentaires ! " Soupira Tobias.
    " Et puis, Pays-Bas n'aurait jamais agi comme ça ", commenta Claire.
    " Ouais, il ne s'occuperait que de sa pomme, et aussi à la limite celle de son frère et sa sœur du Benelux. " Opina Élise.
    " Non, enfin, je veux parler de sa méthode. Même s'il viendrait en aide à une personne, il demanderait en échange à ce qu'on lui achète de la came jusqu'à la ruine de l’autre. Sauf pour son frère et sa sœur, bien sûr. "
    " De la came ? " Fit Harley.
    " De la drogue ", répondit Élise.
    " ...Pourquoi est-ce que tu ne te souviens que des mauvaises choses ? " Grimaça Luxchana vers Claire.
    " Ce sont des parties qu'il ne faut pas négliger. "


    Clara Zwingli : Oui, mais mon Piupius va faire une exception pour moi. 
    Alfred Wang : Je ne pense pas. Il est aussi avare que toi.
    Élise Bonnefoy : C'est pour ça qu'ils sont faits pour être ensemble. Un couple très économique. 
    Celia Väinämöinen : Ou un super couple qui rackette les autres pour ne pas avoir à payer de leur poche. 
    Kylian Oxenstierna : xD
    Celia Väinämöinen : Su-san ?!


    Bien évidemment, comme cette promotion faisait de plus en plus les choses ensemble et pareilles, ils se tournèrent tous vers celui jouait la très grande nation après Russie -après Grèce dans leur cas-. Le taciturne et secret Kylian ne souriait ni ne montrait autre émotion car c'était caché par les lunettes teintés et sa tête baissée.


    Adrian Christensen : Faut pas donner de faux espoirs.
    Chloé Steilsson : La ferme, Den.


    " T'es trop dans ton rôle ! " S'effara Lolie. 
    " Le jeu a commencé, oui ou non ? " Soupira Chloé, embarrassée d'être le nouveau centre l'attention.
    " En effet et il ne va pas tarder à se terminer ", déclara une voix extérieure qui leur fit sursauter.

    Roxanne Weasley les surplombait tous, les poings sur les hanches, le regard sévère. 

    " Devon ! Je te surprends à glander au lieu de venir t'entrainer ! Et dire que tu as laissé croire à Esther que tu étais de tour de gardes ! "
    La dite partenaire s'excusait silencieusement derrière leur capitaine, les deux mains devant le visage. Elle avait de quoi être honteuse, puisqu'elle l'avait promis de lui laisser profiter de son peu de temps libre le premier mois. Entre gérer sa fonction de préfet, ses révisions pour les buses et les entraînements dus à son poste de poursuiveur, le blond allait craquer s'il ne trouvait pas un terrain d'entente. Mais pour l'heure, il ferait mieux de trouver une excuse pour la sorcière en face de lui, sans jeu de mot (enfin, si, mais bon...). 

    " Euh, bah... J'étais bien de garde mais... Je me suis fait attraper par mes camarades ! "


    Sean Andersen : Wow, comment il rejette la faute sur les autres !
    Tobias Im : Avec le sourire charmant n° 3, en plus.
    Ruben Arlovskaya : Parce que t'as répertorié tous ses sourires ?


    Clara soupira discrètement en se réjouissant de ne pas être dans la vision de la capitaine des Unchained Hawk.


    Tobias Im : C'est une expression moldu.
    Alice Braginski : Ne racontes pas de bêtise. Il n'a jamais été question d'expression. C'est une phrase sérieuse. Quand on ne sait pas on ne parle pas.
    Adrian Christensen : écrire*.


    Son commentaire fut ignoré.


    Sean Andersen : Oh, ça va, tout le monde n'a pas tes connaissances.
    Elise Bonnefoy : Faux, tout le monde ne vit pas dans le monde moldu.


    Wyatt se força à ne pas jeter un coup d'œil à ce qu'on écrivait sur son compte (une partie) et envoya un sourire d'excuse à ses meilleurs amis alors qu'ils prenaient le sermon de leur cousine à sa place. Celle-ci se défoulait sur ses cadets en les blâmant de ne pas travailler au lieu de jouer.

    " Pardon, Roxie, on ne recommencera plus. " Firent Potter et Weasley. 

    Mais tout le monde savait que c'était faux. Bref, l'équipe de Quidditch bleu s'en alla avec un de leur membre alors que les autres traitaient la chef de madone effarouchée, sur le carnet évidemment, ils ne sont pas suicidaires. Le dernier du groupe, Lysander, salua le groupe d'un signe de main. Seule Claire lui répondit tranquillement sous le regard jaloux d'Albus. Alors elle avait le droit de saluer d'autre garçon mais lui n'avait pas le droit de parler à d'autre fille ? Il n'en dit néanmoins rien, parce que d'un, il n'était pas du genre rancunier et de deux, comme la chinoise le disait si bien, ils n'étaient pas en en couple, alors la jalousie n'avait pas lieu à se montrer. Si Wyatt avait entendu ça, il pousserait un soupir à fendre l'âme, pourquoi ce couple non-couple ne voulait pas s'officialiser ? Pour éviter ce genre de désagrément ? Mais ne voyaient-ils pas que c'était justement ça qui les empêchait de progresser ? 
    Aussitôt que le bleu partit, une autre se leva. Autre tout aussi blond mais à l'uniforme vert. 

    " Pour une fois qu'une Weasley a raison ", lâcha Scorpius en s'époussetant. 
    " Par Salazar ! Il faut que je grave ça dans du marbre ! " S'exclama brusquement Tobias. 
    " Quoi donc ? " Souffla Ani, une fois la surprise passée.
    " Tu as un carnet Messenger ", remarqua placidement Laura.
    " Ah mais oui, suis-je bête ! "

    Il ne laissa le temps à personne d'approuver que le carnet se chauffa dans les mains des 30 (-1 = 29, obviously) légendes. 


    Tobias Im : Scorpius Malefoy est d'accord avec une Weasley !


    Même si les autres se moquaient, le bigleux avait raison. Malfoy venait de dire que Weasley a raison !! 
    Kenneth, néanmoins ne se détourna pas de son rôle -ou personnage-, et écrit :


    Kenneth Karpusi : Qui est Scorpius MALEFOY ? Et WEASLEY ?


    En insistant bien sur les noms de familles qui paraissaient incongrues dans ce carnet avec une discussion particulière. 


    Claire Kirkland : Des sang-pur de ma communauté sorcière. 
    Élise Bonnefoy : Ah, tes amis imaginaires ? Voilà que tu as contaminé le pauvre petit coréen ! Ce n'est pas grave, grande sœur France va y remédier ! 
    Claire Kirkland : Comptes là-dessus. Tu ne sais même pas te gérer toi-même.
    Élise Bonnefoy : Ha ? Tu veux que je te rappelle qui t'a nourri petite ? 
    Claire Kirkland : Et moi, ce qui s'est passé à l'invasion d'Hitler ? 
    Élise Bonnefoy : Gh, c'est bas ! Ce qui est arrivé à ton précieux Londres ? 
    Claire Kirkland : La bataille d'Azincourt. 


    La réplique prit un peu de temps.


    Élise Bonnefoy : God Save the Queen
    .


    L'hymne national des britanniques. Mais pour un peu d'histoire, il faudra connaitre l'origine de cette chanson. Apparemment, sa provenance venait d'un certain contré hexagonal après que leur monarque a eu miraculeusement la vie sauve alors qu'il était atteint de pustule au postérieur. Vous l'avez compris, l'hymne national anglaise provient de leur rivaux et dans un contexte pas très glorieux.


    Claire Kirkland : Jeanne d'arc.


    Autre coup bas. Elle est douée pour ça, la perfide Albion.


    Élise Bonnefoy : Beefteak !


    Lolie lâcha la discussion sans fin en voyant d'autres membres se lever. " Vous ne voulez plus jouer ? "
    " Une prochaine fois ", répondit Chloé avec indulgence.
    " Et puis, on n'est pas obligé d'être réuni pour jouer ce jeu ", rassura Tyler.

    Qui comptait bien utiliser ce carnet pour d'autre chose. 

    " Mais tu veux aller où pour t'entraîner ? Les aigles viennent de dire qu'ils seront sur le terrain. " Fit curieusement Clara.

    Ils doivent déjà y être, par ailleurs.

    " Tu peux t'entraîner ailleurs que sur le terrain ", répondit son petit ami avec sournoiserie.

    Un éclair de compréhension passa à travers le couple. 

    " Oh, je viens aussi ! "
    " Non, pas question je te l'interdit ! "
    " Parce que bien sûr, elle va t'écouter ", renifla Tyler.
    " Même ton pote me connait mieux que toi ! " S'esclaffa la blonde en se levant avec son blond et son équipe de Quidditch.

    Peu à peu, la cour se vida alors que les préfets se disaient qu'ils devaient effectivement faire leur boulot, même le Week-end.


    Rose Kirkland : C'est bon, vous pouvez arrêter de vous chamailler les vieux rivaux. 
    Clara Zwingli : Vieux couples.


    Qui n'était plus présente.


    Élise Bonnefoy : Bande de névrosé, vous parlez de ce que vous n'avez pas.
    Rose Kirkland : Tout le monde ne veut pas forcément d'un rival ronchon et cynique, qui ne sait que se plaindre et insulter. 
    Claire Kirkland : Quel est ton problème avec moi, Rosa ? Pourquoi me critiques-tu autant ? 
    Ionise Beilschmidt : Peut-être ne l'as-tu pas bien éduqué ?
    Claire Kirkland : Je ne te permets pas. Elle a une parfaite éducation de lady. 
    Rose Kirkland : Sauf que tu n'arrives même pas à bien prononcer mon prénom, mademoiselle la préceptrice.
    Claire Kirkland : Rosa est un prénom beaucoup plus British que Rose.
    Rose Kirkland : ...
    Julius F Jones : ...
    Luxchana Nehru : ...
    Elias Michel : Facelpalm général des anglophones.
    John : Bien résumé.
    Kenneth Karpusi : GG
    Stefan Lin : Rose est australienne. *Ne pas négliger les pays océaniques*
    Claire Kirkland : Il y a le drapeau du Royaume-Unis sur le sien, elle fait partie du Commonwealth de ma reine.


    Un instant de blanc dura.


    Lolie Vargas : Nouvelle vague de facepalm ? Vee ~!

    Le pire était que les autres étaient bien tentés.

    À dire vrai, après qu’ils s’étaient séparés en petite comité, plus grand monde n’était intéressé par ce qui restait, alors peu à peu chacun s’occupèrent de son côté. Sans délaisser totalement le carnet non plus.

     

             Après le diner du soir, alors que l’entrainement s’était achevé, Wyatt était de retour dans le dortoir des cinquièmes années de Serdaigle pour prendre une bonne douche chaude et relaxante et se reposer à cette journée bien éreintante. Cependant, il fut intrigué de voir que ses quatre camarades ne dormaient pas tous alors qu’ils avaient tous les rideaux bleus tirés, mais un faisceau de lumière éclairait leur habitacle. Des bruits de grattement lui parvinrent et il comprit instantanément. Le carnet Messenger en usage. Les acteurs étaient d’ailleurs dans une longue altercation.

    Elise Bonnefoy : Tu es vraiment une ingrate ! As-tu oublié qui t’a élevé ?

    Claire Kirkland : J’ai toujours su me débrouiller seule jusqu’à ce qu’une chevelure aussi enflammé que mon idiot d’écossais apparaisse comme un sauvage dans ma forêt magique

    Kenneth Karpusi : Quelle longue comparaison.

    Luxchana Nehru : Quelle mauvaise foi, oui !

    Elise Bonnefoy : Dans ce cas, respectes-moi en songeant à notre mariage !

    Albus Almería : Quel mariage ?

    Chloé Steilsson : Jaloux ?

    Celia Vänäimonen : L’alliance franco-britannique contractée le 4 mars 1947. Ruinée, la française a demandé un traité d’assurance au lendemain de guerre.

    Harley Blas. : Une alliance….

    Alice Braginski : Oui, pour les fans, c’est considéré comme un mariage.

    Claire Kirkland : Je ne me souviens pas de pareille alliance. Le seul mariage que j’ai contracté est avec Albus en 1372.

    Wyatt Carriedo : Wow, on progresse, là !

    Alfred Wang : Tu es plus rassuré, Al ?

    Stefan Lin : Voire heureux ?

    Sean Andersen : Son silence est des plus éloquents.

    Tobias Im : À quand le bébé ?

    Rose Kirkland : Bon retour, Wyatt.

    Wyatt Carriedo : Merci, Rosa.

    Rose Kirkland : Beeh…

    Claire Kirkland : Ha, étrangement même le crétin ibérique est d’accord avec mes appellations.

    Wyatt Carriedo : Pas la peine d’en profiter pour m’insulter.

    Claire Kirkland : Pourquoi devrais-je écourter mon bonheur pour te faire plaisir ?

    Wyatt Carriedo :… Laisses tomber, je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps avec toi alors que je crève de fatigue.

    Emil Bondevik : Bah, dors !

    Claire Kirkland : Quand je disais que c’est un crétin congénital…

    Ani Michel : Non, tu as juste dit que c’est un crétin.

    Claire : C’est pareil, il ne réfléchit pas.

    Harley Blas. : En effet, reposes-toi vite où je viens te forcer comme je l’ai fait avec Ruben.

    John Didenko : Ah, c’est pour ça qu’il ne répondait plus pour calmer les ardeurs de Russie ? Pourquoi d’ailleurs ?

    Harley Blas. : Ce crétin a cru intelligent de faire un concours de buveur avec Potter ainé. Je l’ai congédié avant qu’il ne lui vienne l’idée de buter son minou.

    Lolie Vargas : LOL ! Roumanie qui a plus d’autorité que Belarus ! XD

    Elise Bonnefoy : Tu ne crois pas si bien dire, il en gardera un bon souvenir le lendemain matin.

    Julius F Jones : Encore merci, d’ailleurs. Je n’aurai pas su comment lui expliquer l’état de Pandora alors que Pandore lui aurait griffé pour défendre l’honneur de son petit.

    Sean Andersen : On se demande ce que tu faisais.

    Elise Bonnefoy : Hein, soi-disant héros du monde ? Monsieur le préfet ? On consomme autant que le bas peuple ?

    Julius F Jones : T’étais aussi dans le coup…

    Matthew Edelstein : Je confirme.

    Alice Braginski : Si vous faisiez tous un avec moi, vous n’aurez jamais eu de problème.

    Harley Blas : Non merci, bonne nuit.

    Tobias Im : Quel courage ! On fuit face à l’obstacle de Mama russe ?

    Adrian Christensen : Non, on appelle ça un Repli stratégique !

    Julius F Jones : Le héros ne fuit jamais ! Encore moins face au Ruskov !

    Tyler Williams : Tu devrais admettre de temps en temps que tu as aussi des faiblesses.

    Elise Bonnefoy : Waou, l’autre qui intervient au pire moment.

    Emil Bondevik : Pour éviter que les notifications dérangent votre sommeil, vous pouvez demander à ce que vous ne recevez plus de notification pendant un certain temps. Il vous suffit d’écrire sur une nouvelle page.

    Adrian Christensen: Merci, Norge ! Bonne nuit, vous autres !

    Wyatt Carriedo : Pas sûr que tout le monde va se coucher.

    Tyler Williams : Emil Stewart, tu me sembles bien au courant des fonctions de ce carnet.

    Aucune fille ne précisa que c’étaient ses parents les créateurs, comme sachant que c’était un sujet tabou.

    Emil Bondevik : Désires-tu savoir quelque chose, voisin de pôle nord ?

    Alfred Wang : Au sens propre, comme au figuré…

    Tyler Williams : Comment fait-on pour avoir une discussion privée avec une personne en particulier.

    Lolie Vargas :…

    Ionise Beilschmidt : Tu es étrangement silencieuse Italie.

    Celia Vänäimonen : …Il y a de quoi.

    Elias Michel : Je crois qu’on sait tous pourquoi.

    Wyatt Carriedo : Ah bon, pourquoi ?

    Rose Kirkland : Wyatt ! Tu n’es pas censé aller te coucher ?

    Stefan Lin : Tu souhaites discuter intimement avec quelqu’un en particulier, Tyl ?

    Tyler Williams : …

    Sean Andersen : Tiens, Emil ne se manifeste pas, doit-on comprendre que tu as acquis la méthode, Canada ?

    Ani Muller : Camarade de francophonie.

    Chloé Steilsson : Il ne manquerait plus que Malefoy et la fratrie Benelux serait réunie. 

    Kenneth Karpusi : Van den

    John Didenko : Qu'est-ce que tu es studieux. 

    Kylian Oxenstierna : ‘Ne compte visiblement pas se manifester…

    Celia Vänäimonen : Bien vu, Su-san. On se demande ce qu’il est allé faire. Clara ne répond pas non plus.

    Luxchana Nehru : Pourquoi tu jettes le doute comme ça, Celia ? Tu sais aussi bien que moi que notre camarade dort comme un loir dans son lit.

    Tyler Williams : J’ai demandé ce moyen justement pour eux.

    Luxchana Nehru : …

    Wyatt Carriedo : Vraiment ?

    Tyler Williams : Tu veux un rapport détaillé, peut-être ?

    Wyatt Carriedo : Non, ça ira.

    Albus Almería : Wyatt ! Vas dormir !

    Wyatt Carriedo : Tu t’inquiètes pour moi, cher voisin ibérique ?

    Sous-entendant par-là qu’ils sont justes entre eux sur la péninsule européenne.

    Claire Kirkland : Vas dormir, crétin d’espagnol. Tu ne disais pas que tu étais crevé il y une demi-heure ?

     

    « Quoi ? Déjà vingt-et-une heures et demi? » S’exclama l’américain dans le dortoir masculin des Serdaigle de cinquième.

    « Dors, Wyatt ! C’est pour ton bien ! » Lui cingla son voisin en écartant ses rideaux du lit à baldaquin.

    Son meilleur ami fut contraint de clore la conversation et se reposer sous l’œil intransigeant de Potter cadet, pour un peu il l’aurait bordé, s’il n’était pas aussi capricieux. Une fois sûr, Albus retourna dans son lit et repris la conversation là où il l’avait laissé. Quoiqu’il n’aurait jamais dû le lâcher.

    Emil Bondevik : Et maintenant, il le borde après lui avoir promis une surprise pour le lendemain.

    Alfred Wang : Euh, ça va un peu loin…

    Elias Michel : Un peu, seulement ?

    Claire Kirkland : Qu’est-ce que tu cherches, Norway ?

    Emil Bondevik : Moi ? Rien, mais toi tu ne chercherais pas un portugais ? Occupé ailleurs, cela dit.

    Alice Braginski : Il suffit de demander au principal concerné.

    Mais seul le silence leur répondit.

    Rose Kirkland : Albus ?

    Et comme on dit : « Qui ne dit mot consent... »

    Emil Bondevik : Comme je te le disais. Il est auprès de son ami.

    Ionise Beilschmidt : Plus que ça, non ?

    Tobias Im : Beaucoup trop intime.

    Albus Almeria : C’est faux, arrêtez de lancer de fausse rumeur !

    Animera Muller : Les absents ont toujours tort.

    Lolie Vargas : Oui, comme ce fut le cas pour les boucles d’or.

    Celia Vänäimonen : Huhu.

    Albus Almeria : J’étais juste allé vérifier qu’il s’est bien endormi !

    Emil Bondevik : En tout cas, il était bien au chevet de son lit.

    Alfred Wang : Et en train de lui promettre mille souffrances s’il ne dort pas, aru.

    Rose Kirkland : Mais il est bien couché, là ?

    Elias Michel : De ce qu’on en voit.

    Claire Kirkland : …

    Kenneth Karpusi : Va y avoir un mort demain.

    Lolie Vargas : Oh, mon dieu !

    Alice Braginski : Quoi donc ?

    Lolie Vargas : Kennie est encore debout !

    Kenneth Karpusi :….

    John Didenko :….

    Sean Andersen :….

    Stefan Lin :…. Tu sais, ce n’est pas parce qu’il est encore éveillé à cette heure-ci que tu peux en faire tout un foin.

    Elias Michel : Tu devais plutôt t’inquiéter du fait qu’il est toujours éveillé à cette heure-ci entrainerait donc encore son air ensommeillé le lendemain.

    Alfred Wang : Ah oui, du coup…

    Lolie Vargas : Dodo !

    Chloé Steilsson : Vas dormir, aussi.

    Luxchana Nehru : Tu devras dormir aussi et reprendre les bonnes habitudes.

    Tobias Im : Regardes comme tu as de charmantes camarades qui s’inquiètent pour toi.

    Tyler Williams :….

    Ionise Beilschmidt : Un peu trop, selon certain.

    Kenneth Karpusi :….

    Rose Kirkland : D’ailleurs, Lolie, tu ne devrais pas en faire de même ?

    Alice Braginski : C’est vrai que tu es la seule de ta maison (qui m’a fui).

    Lolie Vargas : Mais demain, c’est dimanche ! On peut bien profiter d’une grasse matinée !

    Longue moment où plus aucun message n’apparut.

    Luxchana Nehru : Et c’est pour ça que certain en profitent pour boire ? Quelle irresponsabilité !

    Celia Vänäimonen : La gueule de bois qu’ils auront surtout.

    Chloé Steilsson : Bien fait, ils l’auraient mérité.

    Rose Kirkland : Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme un pressentiment que cette superbe idée doit venir de James.

    Albus Almeria : Je peux aussi facilement te le confirmer… Et dire que c’est le capitaine.

    Tobias Im : Mais comme c’est sa dernière année…

    Rose Kirkland : Ne me dis pas que tu le comprends.

    Tobias Im : Non, je n’allais pas le dire…

    Kylian Oxenstierna : Encore heureux parce que vous êtes en train d’écrire.

    Animera Muller : Tiens, je m’attendais plus de la part d’Adrian, ça.

    Kylian Oxenstierna : Ne mets pas au même niveau, merci.

    Personne ne répliqua que ce n’était pas très sympa pour le septième fils, aussi personne ne songea qu’ils étaient plutôt méchants de parler dans le dos des gens.

    Claire Kirkland : Sauf qu’il dort.

    Rose Kirkland : Comme la plupart des joueurs.

    Alice Braginski : Bien qu’on ait dû forcer un…

    Laura Hedervary : Et que deux des nôtres sont toujours éveillés.

    Tyler et Chloé auraient dû se sentir visé, et peut-être qu’ils l’étaient mais personne n’en su rien.

    Tobias Im : Stop !

    Emil Bondevik : ?

    Tobias Im : Avant que tout le monde les incite à dormir, on peut savoir où est-ce que vous êtes partis vous entrainer ?

    Chloé Steilsson : …Secret défense.

    Sean Andersen : … Mouais, on ne peut pas dire qu’on s’attendait à autre chose.

    Stefan Lin : Mais vous arrivez à tenir ? Surtout toi, Tyl, tu es en plus préfet.

    Elias Michel : Parce que Wyatt est mort, là.

    Rose Kirkland : Faut pas l’enterrer trop vite…

    Luxchana Nehru : Moi, ce qui me chiffonne c’est comment les préfets ont été choisis. Soi-disant c’était le choix de la directrice, mais franchement, elle aurait pu y réfléchir à deux fois, non ? Je trouve ça un peu irresponsable d’accorder ce titre à quelqu’un qui connait des sorts dangereux.

    Animera Muller : Au moins, il réfléchit vite. Tu aurais préféré que ce soit Kylian ? Lui qui est allergique au poil, je demande à voir lors des rondes et la tête qu’il fera lors des rencontres avec des élèves qui se baladent avec leur animaux domestiques, histoire de faire diversion !

    Kylian Oxenstierna :….

    Laura Hedervary : Ou Tobias ? Je veux bien que le loup garou Remus Lupin fut à la fois préfet et membre des Marauder et qu’apparemment, il a fait du bon boulot, mais notre blond n’est pas aussi bon élève.

    Tobias Im : Merci.

    Chloé Steilsson : Quant à Ionise… Bien que je doute que la directrice connaisse la tension entre lui et Harley, ça n’aurait rien résulté de bon.

    Celia Vänäimonen : Cependant il n’y a pas de raison à ce qu’il ne puisse pas l’être.

    Claire Kirkland : Oui, bon, on ne va non plus remettre en question les choix de l’ancienne directrice alors que nous sommes déjà en septembre.

    Emil Bondevik : Le 25 septembre, surtout, tu as eu un bon anniversaire, non ?

    Alice Braginski : Assurément, surtout si cela s’est achevé avec une sérénade.

    Kenneth Karpusi : Tiens, donc ?

    Rose Kirkland : Quelqu’un joue un morceau au violon.

    Alice Braginski : Ah, non. En fait, c’est une boite à musique, mais je crois reconnaitre la musique : Undisclosed Desires de Muse. Et c’est bien pour la naine, d’après les inscriptions du carton.

    Lolie Vargas : Un admirateur secret ?

    Celia Vänäimonen : C’est mignon.

    Luxchana Nehru : Sauf qu’il me semble que c’était posé devant la porte de la chambre des filles, non ?

    Rose Kirkland : Et que cela vient de la part d’un garçon : Lysander.

    Silence.

    Sean Andersen : Vouais, va y avoir un mort demain.

    Sauf qu’un lieu d’avoir deux morts du côté des bleus, ce fut quatre chez les rouges. Les quatre garçons de cinquième année hurlèrent au secours… via le carnet Messenger.

    Addie Christensen : Au secours, les filles !!!

    Les dits filles, dont le groupe était vraiment rassemblé que des filles de la promotion dans un salon, haussèrent les sourcils en voyant le message catastrophique de l’élu blond à 10 heures du matin.

    Elise Bonnefoy : Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’as pas trouvé la potion anti-gueule de bois ?

    Julie F Jones : Tu t’es trompée de personne ! Et c’est beaucoup plus grave !

    Ruby Arlovskaya : Je veux mourir…

    Harley Blas. : Quoi ? Tu as vraiment touché à Pandora ?

    Ruby Arlovskaya : Ça ne va pas, non, sale folle ?!!

    Addie Christensen : Ce sera plutôt toi la folle à t’acharner sur ce pauvre carnet…

    Julie F Jones : Bref, les filles, au risque de répéter, vous pouvez venir… nous donner un coup de main ?

    Tyler Williams : Pourquoi seulement les filles ?

    Addie Christensen : Trop long à expliquer.

    Embarrassant surtout.

    Emil Bondevik : Je veux surtout savoir ce que vous avez traficoté pour que vos noms aient changé…

    Lolie Vargas : C’est vrai, ça ! Addie, Julie, Ruby…C’est trop drôle ! Vous avez décidé de changer de sexe ?

    Addie Christensen : …

    Ruby Arlovskaya : …

    Julie F Jones : Peut-être que seul le carnet connait la vérité.

    Scorpius Van Den : Ou peut-être que vous vous fichez de nous, suite à un pari.

    Lolie Vargas : Et pour Matt-Matt, vee ?

    Matie Edelstein : …Non, vraiment, vous pouvez venir ?

    Addie Christensen: Vite, ou c’est Chopin power !

    Les filles ne purent s’empêcher de rire en voyant les nouveaux noms de leurs camarades de Gryffondor.

    Harley Blas. : Roh, c’est bon, j’arrive.

    Lolie Vargas : Voui, bon devoir de préfète !

    « Tu m’accompagnes », décida la dite préfète, tirant le col de sa camarade (parce que le week-end, c’est sans uniforme) manquant d’étouffer la pauvre.

    La châtaine traina la française hors du salon sans ménagement.

    Lolie Vargas : pasta…. Veerh…

    Tobias Im : En anglais, ça donne quoi ?

    Celia Vänäimonen : Tu as oublié le ‘da-ze’, Tobie !

    Emil Bondevik : Pourquoi tu changes de sujet ?

    Alfred Wang : N- non, en fait, elle ne fait que rappeler les TOC des personnages. Par exemple, moi, j’ajoute ‘aru’ à la fin de mes phrases.

    Alice Braginski : Ou ‘aiya’ selon les circonstances. D’ailleurs, si tu ne nous rejoins pas tout de suite, je sors mon robinet pour te suivre, Kolkol.

    Alfred Wang : J’arr…

    Blanc.

    « …Je crois qu’il arrive », supposa Claire.

    Albus Almeria : Il arrive.

    Wyatt Carriedo : Tout le monde l’a compris, Al. Fusososo.

    Elias Michel : Cependant soyez indulgentes si vous le voyez avec un bras en moins.

    Alice Braginski : Pardon ? Kolkolkol.

    Stefan Lin : Fallait pas le presser !

    Elias Michel : Evidemment que je plaisante, mais Steph a raison, il aurait au moins une bosse avec ton empressement.

    Ionise Beilschmidt : Où ça ?

    Albus Almeria : Comment ça ‘où ça’ ? À la tête.

    Tobias Im : Oh, il aurait très bien pu avoir une bosse autre part comme on l’a poussé…da-ze ! *If you know what I mean*

    Elise Bonnefoy : Euh, les gars, il est un peu tôt pour vos allusions…

    Kenneth Karpusi : Sexuel. Tu peux le dire, même si ce comportement prude m’étonne venant de France.

    Elise Bonnefoy : Oui, c’est ce que je me disais, mais trop tard, ce fut envoyé. Ce qui change beaucoup avec le vrai Messenger.

    Alice Braginski : Un vestige, ce truc…

    Luxchana Nehru : Et puis, cela n’a rien à rien à voir avec la pruderie, c’est juste qu’il est vraiment tôt pour parler ce genre de chose.

    Kenneth Karpusi : Il n’est jamais tôt pour parler des choses de la vie. Quant à les faire….

    John Didenko : C’est bon, Kennie, on a compris….

    Alice Braginski : Tu es un peu trop dans ton rôle, Grèce.

    Alfred Wang : Aiya ! Si vous pouviez arrêter de moduler la réalité n’importe comment

    Sean Andersen : Ce n’est pas comme si tu étais la première victime (: 3)

    Wyatt Carriedo : Tu connais les émoticônes, toi ?

    Sean Andersen : Ne me sous-estimes pas. Et puis, il s’agit de l’expression habituelle de mon personnage.

    Celia Vänäimonen : Ah, enfin quelqu’un qui a pris le temps de faire des recherches.

    Alice Braginski : T’es gonflée. Toi-même tu n’utilises pas tes TOC. Il me semble que le père Noël fait ‘moi moi’.

    Stefan Lin : Ce serait plus mère Noël.

    Emil Bondevik : En tout cas, je ne sais pas vous, mais les victimes ne sont recensés que chez les Serdaigle, coïncidence ? Je ne crois pas.

    Tobias Im : Tu fais partie des complotistes, maintenant ?

    Wyatt Carriedo : Il n’a pas tort, votre première victime était Alby, celui que tu as fondé, Emil…

    Pas de réponse.

    Albus Almeria : Il n’empêche qu’Alfred en prend aussi beaucoup, question allusion…

    Stefan Lin : Ah, aurais-tu une anecdote à nous faire partager ?

    Alice Braginski : Non, il n’y en a pas.

    Alfred Wang : Absolument pas.

    Claire Kirkland : Définitivement pas.

    Emil Bondevik : En quoi ça te touche ?

    Clara Zwingli : Ah mais, si ! Comme quoi, notre bon ami est doué de ses mains, hein, Claire ?

    Sean Andersen : Non, vous n’êtes pas sérieux ?

    Tobias Im : Claire ? Tu as dit ça ? Toi ?

    Claire Kirkland : Vous avez un problème, wanker ?

    Kenneth Karpusi : Du calme, pas la peine d’être vulgaire.

    Elise Bonnefoy : Non, là, elle est juste dans son rôle.

    Rose Kirkland : Quoique…

    Harley Blas. : Par Merlin.

    Luxchana Nehru : Eh bien ?

    Tyler Williams : Ce doit être un capharnaüm sans nom.

    Scorpius Van den : Tu en doutais ?

    Lolie Vargas : Oh, la ferme, vous n’êtes même pas présents ! Bon, les filles, code rouge, vous pouvez venir dans la salle commune des Gryffondor et monter jusqu’à l’étage des cinquièmes ? Pour nous rejoindre devant la chambre des garçons ? S’il vous plait ?

    Long moment d’hésitation.

    Ionise Beilschmidt : Pourquoi ? Qu’as-tu encore fait comme bêtise, Hetalia ?

    Lolie Vargas : Ce n’est pas moi. Mais peut-être que tu obtiendras une meilleure réponse auprès de tes camarades…

    Chloé Steilsson : Notre présence est-il vraiment indispensable ?

    Même sans la voir, les garçons savaient qu’elle soupirait rien qu’en écrivant ça.

    Harley Blas. : Oui.

    Elise Bonnefoy : Bon, si c’est la chef qui le dit…

    Harley Blas. : Sans Alfred, par contre.

    Alice Braginski : Pourquoi… ?

    Harley Blas. : Par mesure de sécurité.

    Lolie Vargas : Pourquoi ? Je pense que ç’aurait été drôle.

    Un instant après, elle répliqua aussitôt par écrit :

    Lolie Vargas : Aie, non, en fait, la chef a raison.

    Obligé d’ajouter l’interjection pour faire son intéressante, celle-là.

    « Je vous jure. Il devrait vraiment falloir un Japon pour s’excuser de tous ces bagatelles », râla Claire en consentant à se lever comme les autres filles.

    « Oh, moi, je veux bien l’être ! »

    Surpris, les dix filles ainsi que le seul garçon blond-roux se tournèrent vers la porte, d’où provenait la voix. Celle-ci était grande ouverte et faisait place à cinq première années. Ce qui marqua le sous-groupe des 30 légendes fut de reconnaitre au moins un de leur cadet. Celle qui venait de parler n’était autre qu’Annabelle Dorent, à Gryffondor. Elle était accompagnée de son amie Agnès Aurora, la jeune sœur de Diotime –l’amie de Lynch- qui avait heureusement des fréquentations plus supportable pour Claire, de son demi-frère Blake qui se trouve à Poufsouffle et de deux amis : Jake Sparts et Yannis Uréine, respectivement à Serdaigle et Serpentard, en train de manger des sorbets citrons, à 10 heures du matin, un dimanche septembre. Bref, ils font ce qu’ils veulent.

    « Tu sais ce qu’on fais ? » Demanda gentiment Alfred.

    « Oui, vous jouez à Hetalia ! »

    « Oh, on s’y connait… » Fit Alice, intéressée. « Et toi ? »

    Elle s’adressait à un autre premier, celui de sa maison, pour être exact.

    « Bien sûr que je connais ! » répondit Jake entre deux bouchés de glace. « Pour qui tu me prends ? »

    « Un petit goinfre qui ne connait pas les limites de son corps. Tu devrais calmer sur tes doses d’amuse-bouche », haussa un sourcil notre alchimiste.

    « Je connais mes limites, mais merci de t’en inquiéter. Un sorbet citron ? »

    Un pouffement et des déclinations plus tard et les aînés sortirent du salon pour rejoindre la salle commune des rouges.

    « Bon, vous allez nous faire entrer dans la salle commune des lions, les petites », leur somma Laura.

    « Bah, je peux très bien le faire », répliqua Elise.

    « Ah oui…j’avais complètement oublié que tu étais de cette maison », dit lentement Ani, elle ajouta entre ses dents « Enfin, t’oublier tout court. »

    Mais la concernée l’entendit : « Ben, merci. »

    « Ce n’est pas un oubli, c’est juste que les petites sont plus faciles à manipuler », répondit Laura en toisant les deux premières années de Gryffondor.

    Qui frissonnèrent et lui indiquèrent la route. Docilement.

    Bien que Blake était plutôt fasciné de voir sa sœur calme, il n’appréciait moyennement qu’on l’asservie, mais avant qu’il ne puisse protester, on le rassura. Celia posa une main délicate sur son épaule en lui souriant affectueusement, elle le poussa à la suite du groupe.

    « Ne t’inquiète pas, même si Laura agit froidement, elle ne fait rien de mal, c’est sa manière à elle de demander une requête », instruisit Luxchana.

    Elise pouffa en voyant les regards blasés des trois garçons, pas très convaincus.

    « Même si, en vrai ce n’est effectivement pas très glorieux d’être qualifié de manipulable. »

    « Dixit la copine manipulatrice », souffla Chloé.

    Clara ricana pour toute réponse.

    « N’empêche, ça pourrait être une bonne idée si on avait aussi d’autre joueur. » Déclara Celia en désignant les enfants.

    « Oh non, trop chiant. Tu m’expliques comment ils feront pour interagir ? » Souffla Claire, puisque c’était elle qui avait distribué les carnets et même si lui en restait, pas sûr que ce soit une bonne idée de les confier à des gamins.

    « Arrête sde jouer à ton schtroumpf grognon », la taquina Clara en lui tirant la joue « même si j’avoue que ce serait un peu compliqué… »

    « Ne vous tracassez pas pour ça, Annabelle fait un caprice comme d’habitude, il ne faut pas lui passer », lui dit son cadet Blake.

    « Même pas vrai, en plus j’aurai été trop bien en Japon. »

    « Ça, ça m’étonnerait », sifflota Jake.

    Vu leur conversation, ils avaient en effet assez connaissance du manga. Alors qu’ils tournèrent pour prendre les escaliers capricieux du château, ils rencontrèrent Wyatt et Albus sur un palier.

    « Eh bah, vous laissez vraiment Alfred derrière ? » S’offusqua Wyatt.

    « Les ordres de la préfète », répondit Elise en grimpant vers sa salle commune.

    « Ce n’est pas sympa de le faire courir pour au final le laisser derrière », les admonesta Albus.

    « Si tu crois que j’avais envie de le laisser », rétorqua Alice.

    « Ce n’est pas grave, on va aller le chercher, nous », leur tira la langue Wyatt.

    « Très mature, Wye. Et dire que tu es censé donner l’exemple en tant que préfet », soupira Luxchana.

    Soudain, les premières années sursautèrent.

    « Ah mais, oui ! Tu es préfet ! » S’exclama Yannis, le petit serpent.

    « Je te remercie de ton attention alors que je me suis présenté ainsi à toi le premier jour… Mais bon, je comprends, ce doit être à cause du stress… »

    « Cherches pas d’excuse, tu n’es pas important aux yeux des autres, faut arrêter de se voiler la face », répliqua Claire en le dépassant sans jeter un regard.

    Les deux meilleurs amis l’observèrent passer sous leur nez sans qu’elle daigne leur jeter un regard en retour. Le blond en profita pour médire : ‘C’est elle, la fille que t’as craqué ?’

    « Non, non, ce n’est pas ça ! Tout à l’heure, le professeur Rowle nous a demandé de chercher un préfet ! » S’expliqua son protégé, embarrassé par la situation qu’il a créé.

    « Ok, j’y vais. Et on va ramasser Al, au passage. Parce que les filles, ce n’est plus ça, de nos jours. »

    Aucun des concernées ne réagirent, sauf Alice, mais on ne l’a compte pas. L’ascension jusqu’à la salle commune des rouges parvint enfin à son but et les rares résidents qui s’y trouvaient étaient assez étonnés de voir tout un défilement de fille de différente maison. Cela ne plaisait pas à tout le monde, du moins pas celles qui s’y trouvait.

    En voyant le dernier traverser le trou derrière le portrait de la grosse dame, une jeune fille sourcilla, n’appréciant pas ce qu’elle voyait.

    « Qu’est-ce tu fous là, toi ? » Cracha-t-elle.

    Yannis, parce que c’était lui le visé, baissa la tête en reconnaissant aussi celle qui l’a arrêté alors qu’il ne faisait que suivre son groupe d’ami.

    « Qu’est-ce que tu veux qu’il vienne faire dans une salle commune en compagnie de ses amis autre que s’amuser ? » Rétorqua Annabelle en défendant son ami. Elle avait bien comprit qu’il y avait une tension palpable.

    « D’où tu te mêles de notre conversation, je parle à ce sale Serpentard qui n’a rien à faire dans la salle commune des Gryffondor », répliqua vertement l’autre.

    « Du calme, Inès… » Tenta de calmer une lionne.

    « Rien ne te permet d'être insultante envers un élève qui ne t’a rien fait. Ce n’est pas comme s’il pouvait rapporter quoique ce soit à sa maison », renchérit Jake avant de boire une gorgée d’une brique de Candy ‘up.

    « On voit que tu ne connais pas les caractères de cette satanée maison. Ils sont perfides et ambitieux. Un rien les permet de gagner un gain tant qu’ils savent comment les traiter », siffla Inès plus hargneuse.

    « Eh bien, la préfète des perfides te demande de te calmer, jeune fille. C’est aberrant de voir à quel point la jeunesse de nos jours est fichue », intervint Laura.

    « Tu devrais avoir honte d’avoir eu un tel discours. C’est avec une mentalité comme la tienne qu’il y’a cette rivalité stupide entre les maisons », ajouta Elise.

     « Et toi, Yan ! Réagis ! Ce n’est pas parce que c’est ta sœur aînée que tu dois te laisser marcher dessus ! »

    En voyant que même son aînée défendait l’autre, la dénommée Inès grogna. Les autres filles étaient déjà en haut, certaines étant impatientes de découvrir ce qui se tramait, d’autres jugeant la confrontation fraternelle de puéril.

    Ce fut en sentant une chaleur dans leur main qui tenait leur carnet Messenger que les filles restées en bas se rappelèrent de leur présence ici. Elles conseillèrent aux petits premières années de s’installer et s’amuser dans un coin en ignorant le groupe de deuxième année.

    Rose Kirkland : Par Hécate.

    Sean Andersen : Mais que se passe-t-il par Merlin ?

    Kenneth Karpusi : Au point d’utiliser une de mes déesses. Même si elle est représentante de la magie…

    Lolie Vargas : Dans ce cas, on l’utilise à raison.

    Ionise Beilshmidt : Et on peut savoir pourquoi ?

    Harley Blas. : Non

    Claire Kirkland : Oh si, ils méritent de savoir.

    Chloé Steilsson : Pas tant qu’on n’a pas réglé le premier problème.

    Clara Zwingli : Comme si on pouvait le faire, vous avez vu ce délire ?

    Scorpius Van Den : Que se passe-t-il ?

    Clara Zwingli : Plus tard, bébé.

    Stefan Lin : Je croyais que c’était Piupius ?

    Luxchana Nehru : Moins long à écrire.

    Tobias Im : Mais il se passe quoi ?

    Ruby Arlovskaya : J’AIMERAI BIEN SAVOIR !!!

    Puis silence radio. Ou manuscrit. Tout du moins, du côté des filles. En plus des quatre de Gryffondor.

    Ionise Beilshmidt (Allemagne) a ouvert une nouvelle discussion avec Grèce, Belgique, Espagne, Suède, Corée du Sud, Taiwan, Ukraine, Chine, Pays-Bas, Seychelles, Norvège, Portugal et Canada.

    John Didenko : Pourquoi avoir ouvert une discussion avec seulement des gars ?

    Kenneth Karpusi : Il en manque.

    Kylian Oxenstierna : T’as dormi ou quoi ? Avec les noms qui ont changé pour les quatre autres, je ne pense pas qu’on peut toujours les considérer comme des nôtres.

    Scorpius Van Den : Surtout qu’ils accaparent les filles.

    Ionise Beilshmidt : Que pensez-vous qu’ils font ?

    Kenneth Karpusi : Une tournante.

    Sean Andersen : On arrête un peu les allusions sexuelles ?

    Albus Almeria : Qu’est-ce qui t’arrive ?

    Kenneth Karpusi : Je ne sais pas, la libido qui monte.

    Emil Bondevik : Le manque, peut-être ?

    Alfred Wang : Ou besoin d’affection ?

    Tobias Im : T’as qu’à devenir animagus, je suis sûr que tu dois être un loir ou un paresseux et tu pourras te faire chouchouter par les filles.

    Elias Michel : jaloux ?

    Tobias Im : Jamais.

    Wyatt Carriedo : Ce n’est pas sympa de parler dans le dos des autres.

    Tyler Williams : T’avais qu’à être présent quand la discussion a débuté.

    Emil Bondevik : T’étais où encore ?

    Albus Almeria : Qu’est-ce qu’il te voulait ?

    John Didenko : Qui donc ?

    Alfred Wang : Le professeur Rowle.

    Scorpius Van Den : Le nouveau qui fait les yeux doux aux filles ?

    Stefan Lin : C’est plutôt le contraire. Les filles qui font les yeux doux.

    Alfred Wang : On a compris, Steph’

    Emil Bondevik : Alors ?

    Wyatt Carrido : Juste m’entretenir sur ma fonction de préfet.

    Sean Andersen : Pourquoi juste toi ?

    Elias Michel : Parce qu’il y a un problème avec JU, que Tyl est trop taciturne et qu’il préfère notre américain national ?

    Sean Andersen : Et c’est quoi mon défaut ?

    Kenneth Karpusi : Tu n’es pas pâle ?

    John Didenko : C’est quoi le rapport ?

    Albus Almeria : Je trouve qu’il s’entretient beaucoup avec toi.

    Wyatt Carriedo : Jaloux ? Je te manque ?

    Albus Almeria : Ne dis pas de bêtise.

    Alfred Wang : N’écris pas*

    Kylian Oxenstierna : C’est la réplique de l’autre blond.

    Scorpius Van Den : C’est quoi ton problème avec les blonds ?

    Emil Bondevik : Il manque de la blonditude par ici.

    Tobias Im : Je ne te savais pas de ce bord.

    Emil Bondevik : Je veux juste un martyr sur qui casser du sucre sur le dos.

    Kenneth Karpusi : Mouais…Le pauvre Adrian/Addie est obligé de jouer au con pour détendre l’atmosphère.

    Wyatt Carriedo : Parce que vous êtes trop coincés dans une certaine partie de l’anatomie pour en faire de même.

    Albus Almeria : Gardes tes remarques salaces pour toi.

    Wyatt Carriedo : OU pour toi.

    Ionise Beilshmidt : Restez concentrer, le couple incestueux ou allez conter fleurette ailleurs.

    Albus Almeria : Nous ne sommes pas incestueux et encore moins un couple. Et on ne flirte surtout pas.

    Scorpius Van Den : Eh bien, tu en as, à réfuter.

    Alfred Wang : Et vous en profitez allégrement pour le tourmenter.

    Tyler Williams : Ne commences pas à faire des reproches alors que tu ne fais rien pour le défendre.

    Sean Andersen : Ouais, on est trop méchants.

    Scorpius Van Den : VOUS pensez que vous êtes vilains, moi, je me suis toujours comporté ainsi.

    Tobias Im : Eh bah, put***

    John Didenko : Le carnet censure ?

    Tobias Im : Bien sûr que non, je me suis autocensuré.

    Tyler Williams : C’est bien, tu aurais dû commencer plus tôt.

    Elias Michel : Ça clash fort.

    Stefan Lin : On s’ennuie surtout beaucoup.

    Alfred Wang : Discussion entre 14 garçons qui n’ont rien en commun, tu veux qu’on discute de quoi ?

    Ionise Beilshmidt : Okay, je propose qu’on envahisse les rouges dans une attaque commando bien coordonné pour obtenir les réponses.

    Kylian Oxenstierna : Je suis contre.

    Wyatt Carriedo : Tu connais leur mdp ?

    Alfred Wang : Mot De Passe*

    Wyatt Carriedo : Désolé, parfois j’oublie que vous n’êtes pas tous féru de la culture moldu.

    Kenneth Karpusi : Vraiment ?

    John Didenko : Si on n’a pas de réponse de notre conspirateur, c’est qu’il n’y a pas pensé ?

    Tyler Williams : Je refuse d’être sous les ordres d’un pareil gus.

    Emil Bondevik : On assiège l’entrée de leur salle commune jusqu’à ce qu’on nous fasse entrer.

    Stefan Lin : OU alors, on fait un concours de chant avec la grosse dame et le gagnant la force à nous laisser entrer.

    Tobias Im : Rendez-vous tout de suite à la tour des Gryffondor.

     

    Le constat fut désolant. Une dizaine de garçon de cinquième année campait devant la salle commune des lions en faisant de leur mieux pour ignorer la voix stridente du portrait qui chantait afin de les faire déguerpir. Même s’ils avaient perdu la bataille, ils n’abandonnaient pas la guerre. M’enfin, là, ils ne savaient plus trop quoi faire, en plus toujours aucune nouvelle des filles sur la conversation du groupe, oui filles, parce que les quatre autres les ont bien eut avec leur changement de nom, mais ils n’étaient pas crédules, eux.

    Quand finalement le portrait se dégagea pour laisser sortir des élèves, les garçons se redressèrent rapidement et dignement. Une jeune fille était au seuil de l’entrée et les dévisageait un à un. Elle avait un visage en cœur encadrés de cheveux blonds mi-longs et ondulés, sa peau pâle faisait ressortir ses yeux bleus illuminant qui leur rappelait quelqu’un, et son sourire les irradia un instant. Elle était assez grande et élancée, sa poitrine était assez généreuse –eh non, ils n’ont pas zieuté !-. Elle finit par se décaler pour les laisser passer sans les quitter du regard avec un sourire narquois en voyant que certains regard virait vers le bas –on a les hormones en ébullition ou non !-.

    Confus, les garçons défilèrent sous ses yeux amusés, tout en se disant qu’ils n’ont jamais vu cette personne mais qu’elle leur était aussi familière. Ils n’eurent pas de réponse plus satisfaisante quand ils virent le spectacle qui s’offrait à eux à l’intérieur. D’abord, dans un coin de la salle tout rouge flambant à aveugler Kylian, qui était heureusement absent, se trouvait une silhouette recroquevillée sur elle-même. En étant plus précis, ils pouvaient voir une courte chevelure blonde, mais le reste du visage était recouvert par les mains tremblantes. Sur le canapé rouge à moitié râpé –dû aux animaux domestiques, qui avaient élus domiciles par ailleurs- une jeune châtaine était aussi installée. Elle semblait aussi perdue que la déprimée du coin. Son apparence, quant à elle, ne permettait pas plus de la reconnaitre alors qu’elle avait le visage à découvert mais ils avaient toujours ce même sentiment de déjà-vu, surtout quand leurs yeux descendirent jusqu’à ses belles et longues jambes fines. Enfin, ce qui agaça le plus Wyatt de ne pas reconnaitre des portraits si familier fut de voir que les filles ne s’étaient pas gênées pour faire plus ample connaissance quand il vit que Claire s’affairait à coiffer la dernière jeune fille. Cette dernière était auburn aux yeux absinthe, elle était installée sur un fauteuil à moitié défoncé et bougonnait. Elle ne s’arrêta même pas quand sa coiffeuse la lâcha après avoir terminé sa natte tressée sur le côté. Qui lui allait bien, soit dit en passant.

    « Evidemment, puisque c’est moi qui l’ait fait », déclara soudainement Claire en croisant les bras sur sa poitrine, toujours aussi absente par ailleurs. Tiens, quelqu’un avait parlé à voix haute ?

    « Vous n’arrêtez pas de jeter des regards insistants à ces nouvelles têtes », les informa Chloé, comme s’il ne s’agissait pas d’eux et qu’elle ne venait pas de répondre à une de leur interrogation mental –là, ils étaient sûr d’avoir pensé-.

    « Et un peu plus bas, si vous voyez ce que je veux dire », haussa les sourcils Elise, bras croisés et adossée contre un mur.

    Son regard inquisiteur ne rata pas les quatre nouvelles filles, dont une fusilla les garçons sous l’accusation. Kenneth se jeta sur un canapé libre en soupirant.

    « Oui, et ben, vous devez plutôt en être flattées. »

    Du coin de l’œil, Wyatt vit les 5 premières années s’échanger des regards inquiets, pas certains d’apprécier ce qui allait suivre, il comptait le faire remarquer à son meilleur ami mais celui-ci était perdu dans la contemplation d’une certaine chinoise dans sa mauvaise période et l’éclatement vint plus vite que prévu. L’auburn se releva de sa chaise et pointa les garçons du doigt.

    « Et tu m’expliques pourquoi on devrait l’être ? Parce que vous pensez que des compliments sur l’apparence comme on parle d’un aliment peut faire plaisir ? »

    « Tu te calmes, oui ? Personne ne vous a comparé à de vulgaire morceau de saumon. Quoique vous ne valez pas plus que ça », ajouta Scorpius. Oui, il était là, et non, il n’était pas curieux, il voulait juste voir où se trouvait la salle commune de la maison rivale. On est Malefoy ou non.

    « Il y a intérêt parce que je refuse que vous me voyez comme ça ! »

    « Et tu ne parles pas comme ça à mon mec ! » S’exclama Clara en s’approchant.

    « S’il te plait, ferme-là Ru », souffla la châtaine en se cachant le visage.

    Soudain, Wyatt eut une réalisation au même temps que les garçons qui ont tiqué sur le surnom, mais lui avait pris la peine de regarder les filles et les cinq premières années qui guettaient leur réaction avec appréhension.

    « Ru…comme Ruby ? …Arlovskaya ? » Hésita John.

    « Ou…Ru, comme Ruben ? » Souffla Wyatt, pâle.

    Le silence s’abattit dans la salle commune suite au murmure à peine audible de l’américain. Les filles le regardaient sans surprise comme si elles s’y attendaient, les garçons se figèrent essayant d’ingérer l’information, soudain, un éclat retentit. Agnès Aurora venait de crier victoire après avoir abattu the carte sur le tas de bataille explosif. Elle rafla la récompense en sifflotant avant de se taire aussi rapidement en comprenant que tout le monde la fixait.

    « J’ai toujours dit qu’il était trop perspicace », lâcha nonchalamment la blonde.

    Autre que la rital, c’était celle qui avait ouverte aux garçons, celle qui avait un sourire lumineux et limite idiot, rappelant étrangement…

    « A… Addie ? Enfin, Adrian ? » Le sourire s’élargit pour réponse.

    Sean se tourna alors lentement vers la « châtaine ». « Donc… Ju…lius ? »

    Julie/Julius préféra encore se cacher le visage, honteuse/x. Les filles (les vraies) commencèrent à rire silencieusement en s’échangeant des regards.

    « Ce qui m’agace est de constater qu’en tant que fille, elle a des cheveux courts, à la garçonne, mais en tant que gars, monsieur insiste à les laisser demi-long. »

    Les garçons soulevèrent simultanément un sourcil, Harley n’était vraiment préoccupée uniquement pas ça ?

    « Ok, mais il arrive quoi à Ma… Matie ? »

    Avant de vite s’éteindre en se tournant vers la silhouette repliée dans le coin.

    Lolie lâcha un long soupir théâtral en passant sa main dans ses cheveux : « Il s’avère que notre spécialiste en sortilège s’est un peu raté… »

    « C’est faux, j’ai prévenu que ce n’était pas complet, mais vous n’en faisiez qu’à votre tête ! » Pour se faire couper par la concernée et Claire appréciait moyennement qu’on remette en doute ses capacités. Elle sait ce qu’elle vaut, merci bien.

    « Oui, enfin, comme on a supposé que cet événement était source magique... »

    « Bien sûr que c’était magique, t’as déjà vu des moldu changer de sexe ? »

    « Mais arrêtes de couper, là ! Enfin, mademoiselle à jeter une incantation complexe permettant à certaine personne de perdre les attributs féminins, ce qui en soit était réussi, mais voyez, le sujet n’a fait que perdre les particularités d’une femelle », acheva Alice.

    « Donc… Matie est devenue Matt-Matt ! » Sympathique surnom qui ne précisait pas le sexe de la personne.

    Un reniflement appuya ce propos et la française ébouriffa les cheveux –courts- de la blonde roulée en boule. Ils n’étaient pas bien différents de ce qu’ils connaissaient mais du peu qu’ils voyaient, ils étaient beaucoup plus lisses qu’à l’accoutumé et quand on la força à relever la tête, ils virent des traits plus fins avec des yeux ambrés sans lunettes. Ce n’est pas dangereux, ça ?

    « Mais qu’est-ce qui s’est passé ? »

    « J’aimerai bien le savoir ! Et tout de suite ! Avec la solution aussi ! Parce que cette situation est trop mer*ique ! Je veux retrouver mon corps ! D’homme ! »

    « Oh, ça va, là, le macho ? » Siffla Elise « De toute façon, je suis sûre que c’est à cause des boissons que vous avez descendu ! » Hier soir, et alcoolisé, le jus.

    « Pas possible, vous avez aussi participé, les filles. Pourquoi est-ce qu’il n’y aurait que nous, les garçons, qui sont touchés ? » Argumenta Addie/Adrian, le/la seul/e qui ne semblaient pas mal à l’aise.

    « Peut-être que parce que vous vous sentiez justement trop mal dans votre corps et que vous devez comprendre ce que nous les filles devons subir ? » Suggéra innocemment Annabelle.

    « Je l’aime de plus en plus, cette petite ! » Rit Lolie, alors que les garçons dévisageaient la dite petite avec de gros yeux.

    Par ailleurs, la pauvre se reçut un regard noir de Laura, exaspérant la rose-violet. La possessivité des serpents était vraiment problématique, surtout s’ils vont être jaloux des personnes qui n’avaient physiquement aucune chance. Le jeune vert leva un regard d’appréhension vers ses aînés.

    « Est-ce que vous n’auriez pas vu un flacon avec pour notification le signe de Venus dans votre chambre ? J’ai entendu parler des gens dire qu’ils allaient faire une blague à des Gryffondor… j’ignorais cependant la tournure… » Petit Yannis était tellement anxieux de ne pas pouvoir être utile qu’il se mordait les lèvres.

    « Ne te tracasses donc pas, et oui, il y avait bien la bouteille que t’as décrit, mais comme je ne l’ai pas reconnu, je l’ai jeté ! » Rassura bêtement A- Danemark.

    On le regarda, estomaqué : « Mais t’es stupide ! Il y avait peut-être les ingrédients qui permettaient de trouver un antidote ! »

    La blonde –c’est officiellement une fille- haussa un sourcil sceptique. Ani pensait sérieusement à ce qu’elle disait ?

    « Bon, pas le choix », soupira Harley.

    Ses quatre nouvelles camarades la regardèrent avec des yeux de biche.

    « Qu’est-ce que tu veux dire par pas le choix ? »

    Un soupir traversa les lèvres de tous les cinquièmes en dehors des quatre.

    « Il faut qu’on aille prévenir les professeurs de ce problème. »

    Différents faciès passèrent sur les traits nouvellement acquis, pas sûr d’apprécier ce qui allait suivre. Au final, le désespoir prit le dessus des autres émotions. Pourquoi cela n’arrivait qu’à eux ?

    « Au moins, vous pouvez rajouter ‘changer de sexe’ dans la liste de fait accompli. Narmol, après tout nous sommes des légendes ! » Ricana Clara.

     

    Ah oui, la réponse leur venait comme une claque, ils étaient les 30 légendes, il était précisé dans la clause de faire des trucs phénoménaux, obligatoirement.